#35 : Cassandre Milius – le design au service de l’écoresponsabilité
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L'épisode au format texte
Bienvenue dans l'épisode 35 de Principes fondamentaux, je suis Alexandre Penot.
Prendre les bonnes habitudes des écolos, c'est difficile pour toi?
Mon invitée du jour pense que ça ne devrait pas forcément l'être.
Elle a créé The Good Habits, la plateforme communautaire dédiée à l'éco-responsabilité bienveillante.
Dans cet échange, nous parlons notamment de design, de placer l'humain au centre de la réflexion,
de minimalisme, d'écologie, de ne pas se bloquer si on n'est pas parfait,
et du fait de prendre conscience des ordres de grandeur quand il s'agit de l'impact de nos actions sur l'environnement.
C'est parti pour ma discussion avec Cassandre Milius.
Est-ce que tu peux me parler de ces deux termes déjà, me les décrire?
Le terme de design et le terme d'éco-responsabilité.
Parce que le terme de design notamment, je pense que c'est un terme qui n'est pas bien compris par l'immense majorité de la population.
Donc est-ce que tu peux nous dire comment tu définirais ce terme de design et comment tu le vois d'un point de vue général?
Alors c'est marrant parce que le design, souvent on a tendance à penser que c'est juste un mobilier
créé par un artiste un peu excentrique, un peu stylé.
Et en fait le design, ce n'est pas que ça pour moi et je pense pour beaucoup de personnes,
c'est une manière de penser à part entière.
C'est l'art et la science de rendre des choses désirables et agréables.
Donc vraiment comment on va créer un produit, un service pour faciliter la vie des êtres humains.
Pour moi c'est ça.
Ok. Donc faciliter la vie des êtres humains, ça c'est vachement important.
Donc c'est plus que de l'esthétique?
C'est beaucoup plus que de l'esthétique.
Pour moi, grâce au design, on est censé comprendre tout de suite comment utiliser quelque chose.
Tu vois souvent, tu as des soi-disant des robinets dans des toilettes publiques qui sont soi-disant design.
Mais en fait t'arrives et t'es là genre où est-ce que je mets mes mains pour me sécher?
Il sort par où le savon?
Et en fait pour moi ça c'est un mauvais design parce qu'on n'est pas censé expliquer comment fonctionne quelque chose.
C'est censé être fait pour qu'on comprenne tout de suite.
Est-ce que tu penses qu'il y a un bon design par rapport à ta façon de le décrire?
Est-ce que tu penses que c'est un design qui doit respecter, excusez-moi pour le terme,
mais les principes fondamentaux du fonctionnement des humains?
Clairement.
Pour moi en fait le design c'est partir de l'humain.
Donc à partir de là, forcément, tout est lié.
Ça doit comprendre comment fonctionne un être humain, quels sont ses comportements.
Pour moi c'est indispensable.
Comprendre l'être humain, c'est un sujet qui me passionne et c'est vrai que souvent j'ai des questions qui reviennent.
Pour les gens qui ne connaissent pas encore les principes fondamentaux,
dans chaque épisode je reçois un expert d'un nouveau sujet
et un maximum de sujets aussi différents les uns que les autres sont abordés.
Mais il y a toujours ce point commun de l'humain dans à peu près tous les sujets.
Donc je pense que c'est important qu'on revienne un petit peu là-dessus.
Donc le design, ça concerne la fabrication d'objets?
Ou est-ce que tu vois ça encore plus large que la question des objets?
Pour moi le design ça s'applique à absolument tout.
Que ce soit des produits, des expériences ou même des services.
Tu vois par exemple le Cirque du Soleil, c'est un événement, c'est un divertissement.
Et pourtant en fait ils ont, grâce au design, transformé l'expérience du cirque.
Ils en ont fait quelque chose d'immersif, un voyage.
Ils ont totalement repensé cette expérience-là.
Pour moi ça c'est grâce au design et pourtant il ne s'agit pas du tout d'un produit.
Et quand tu penses aux UX designers, en fait eux ils imaginent des applications, des interfaces
en partant des êtres humains, de quelles sont leurs problématiques, leurs difficultés et leurs besoins.
Et ils vont créer une expérience en lien avec ça.
Donc tu vois ça peut s'appliquer vraiment à énormément de domaines.
Donc si on devait récapituler un métier designer, en fait ça ne serait pas un métier,
ça serait plein de métiers suivant les domaines, si on travaille sur un objet, sur un événement, sur une interface.
Exactement et même quand tu vas dans une école de design, tu as plusieurs branches.
Tu vas avoir le design d'identité, qui va imaginer l'identité d'une marque, d'un produit ou d'un service.
Tu vas avoir le design d'espace, donc ça ça va être tous ceux qui vont imaginer comment fonctionne un lieu.
Tu vas avoir un design produit, donc eux ça va être tout ce qui va être une modélisation un peu 3D, des choses qui sont physiques.
Du design d'interface et d'expérience, donc là on va être plus sur ce qui va être métier de designer, du UX designer.
Donc tu vois il n'y a pas une seule et même manière de faire du design.
Pour moi ce qui regroupe un petit peu tout, c'est le fait de créer des émotions,
de modifier les comportements en les améliorant et de placer l'humain au centre de tout ça.
Pour moi c'est ça le lien entre ces différentes manières d'appliquer le design.
Comment tu t'es retrouvée en lien avec ce grand domaine qu'est le design au début?
Alors c'est marrant parce que moi je ne suis pas du tout experte à la base.
J'essaie de me nourrir et d'apprendre avec tout ce que je vois autour de moi.
Moi à la base j'ai fait un bac S, une prépa, une école de commerce, donc rien à voir, rien à voir du tout avec le design.
Moi j'ai toujours aimé tout ce qui était beau, imaginer des choses qui donnent envie.
Tu vois par exemple quand j'étais au collège je faisais beaucoup de pâtisseries
et je passais des heures à photoshooter, à mettre en scène mes pâtisseries avant même l'heure d'Instagram
parce que ça n'existait pas toutes ces choses-là de mettre en scène la bouffe Instagrammable.
Ça je le faisais et tu vois mine de rien c'est un peu du design, c'est comment tu rends les choses désirables.
J'aimais bien aussi faire du Photoshop, de l'illustrator sauf que je ne l'avais pas relié à un métier.
Surtout c'est ce qu'on nous apprend vraiment pas dans les écoles, dans les collèges et les lycées.
Soit t'es bon en maths, soit t'es bon en français et voilà, soit tu fais ingénieur, soit tu fais école de commerce,
soit tu fais les beaux-arts, mais on ne te guide pas vraiment à intégrer le design dans le métier que tu vas faire plus tard.
Et donc moi j'ai fait une école de commerce, j'ai travaillé un petit peu en start-up, en grand groupe et dans le conseil.
Et en fait à côté de moi quand je faisais du conseil, il y avait toute une équipe du X-Designer.
Et c'est là que j'ai commencé à me dire mais qu'est-ce que c'est ce métier? C'est trop bien.
Ça mélange à la fois un petit peu du business, un petit peu de la créativité, du design.
Et c'est là que du coup j'ai repris mes études et j'ai fait un master en design en 2019.
D'accord, d'accord.
Donc c'était une sorte de passion depuis longtemps, quelque chose que tu faisais un peu naturellement.
Et c'est revenu à la fin de tes études, il y a peut-être une phase où tu t'es plus concentrée sur la partie études, sur la partie commerce, peut-être, je suppose.
Et c'est revenu finalement, c'est revenu pendant un de tes stages ou pendant un de tes premiers jobs peut-être, c'est ça?
Ouais c'est ça, tu sais je pense que c'est un peu le moment que n'importe quelle personne vide quand elle rentre dans la vie active
et qu'elle se rend compte au final qu'elle se lève le matin et qu'elle ne sait pas trop pourquoi elle va au travail.
Ben c'est un peu ça qui s'est passé.
Et du coup c'est un peu sur, tu vois on est poussé dans une vie professionnelle où on nous dit soit tu vas faire DRH, soit du marketing, soit de la finance, soit du commercial,
quand tu sors d'une école de commerce.
Et après tu te dis mais en fait, et c'est peut-être pas forcément exactement ça que j'ai envie de faire, donc je me suis un petit peu,
j'ai pris du recul et je me suis demandé qu'est-ce que j'aime faire dans ma journée.
Et après tu sais j'ai un peu convergé tout ça et je me suis dit en fait ça se rapproche d'un métier plus designer.
Ok, ok.
Ça ça m'intéresse, cette réflexion où tu as fait converger ce que tu aimais.
Tu peux nous en parler de ça?
Ouais ben alors c'est un peu, j'avais pas trop de méthode.
C'est vrai que c'est un peu dur de savoir quand t'es un peu dans ton quotidien de ton travail, comment tu sais ce qui te plaît ou ce qui te plaît pas.
Moi en fait tout simplement je faisais mes journées et je me suis dit je vais faire un tableau.
Aujourd'hui j'ai aimé ces tâches-là et j'ai pas aimé ces tâches-là.
Comme ça c'était hyper concret.
Et comme ça je savais genre ah j'aime bien mettre en page un PowerPoint pour qu'il soit joli.
Ça allait sur des choses aussi sombres que ça.
Ah par contre j'aime pas discuter avec des gens au téléphone.
Et petit à petit les tâches se remplissent, après tu peux converger, c'est un peu genre une mini séance de design thinking tout seul quoi.
D'accord.
Et qui est après un peu guidée sur...
Après ce que j'ai fait c'est que du coup j'ai réfléchi, je me suis dit ok c'est plus des trucs qui ont l'air de ressembler à du design que j'aime faire.
Mais est-ce qu'il existe un métier derrière?
Et donc après je suis allée chercher vraiment plein de personnes sur LinkedIn.
J'ai tapé designer etc. ou UX designer ou UI designer parce qu'en fait j'en savais rien.
Je savais même pas.
Je me disais mais que font ces gens dans leur journée?
Ils se lèvent au travail et ils font quoi?
Parce qu'on sait pas.
C'est pas écrit.
On n'a pas de cours là-dessus en soi.
Et c'est un métier qui est assez récent en plus.
Et donc j'ai contacté plein de personnes sur LinkedIn.
Je leur ai dit ton métier m'intéresse, est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu fais au quotidien?
Et c'est à partir de là que j'ai découvert ça et que je me suis dit ah effectivement,
faudrait peut-être que je me reforme pour me réorienter là-dedans.
D'accord.
Le fait que tu aies contacté ces gens sur LinkedIn,
donc ça me fait penser à une discussion que j'ai eue assez récemment avec Julia Cantaragiu,
un épisode qui est sorti il y a quelques jours.
Je crois d'ailleurs que tu, Julia, que tu connais également.
Ouais.
Qui m'a beaucoup parlé de LinkedIn, qui m'a beaucoup parlé du fait de contacter les gens
un peu comme toi tu sembles avoir fait.
C'est quelque chose que je fais moi aussi un petit peu,
alors peut-être avec moins d'intensité que toi tu l'as fait ou que Julia le fait très régulièrement.
C'est quelque chose qui me parle aussi.
Donc j'ai envie d'insister un petit peu dessus parce que vraiment,
le fait d'aller vers les gens comme ça avec un but de curiosité,
je trouve ça très très intéressant.
Du coup, je me demandais par rapport à cette expérience-là,
déjà si c'était quelque chose que tu continuais de faire régulièrement
ou si tu l'as vraiment fait parce que tu avais cette question en tête
et ces interrogations par rapport au métier de UX designer notamment.
Déjà, est-ce que tu continues de le faire?
Et puis quand tu l'as fait, comment dire?
Par exemple, est-ce que tu as eu beaucoup de retours
ou est-ce que la plupart des gens n'ont jamais répondu?
Comment ça s'est passé?
Alors déjà, c'était pas la première fois que je le faisais.
J'ai toujours utilisé LinkedIn.
Je crois depuis que j'étais à la moitié de mon école de commerce,
en césure à peu près.
J'utilisais LinkedIn pour trouver mes stages.
En fait, pour moi, ça ne me plaisait pas les sites d'offres d'emploi
parce que je trouvais ça déshumanisé.
Je ne comprenais pas ce qu'on me proposait.
Ça ne me donnait pas envie.
Tu vois, c'était vraiment genre soit tu veux faire du marketing,
soit tu veux faire de la finance.
Et moi, je n'avais pas envie de faire l'un ou l'autre.
Donc, moi, je voulais faire un truc un peu lié à l'innovation, aux startups,
sauf que je ne savais pas quel nom ça avait.
Et donc, ce que j'ai fait, c'est que j'ai tapé ces mots-clés sur LinkedIn
et j'ai trouvé plein de personnes par contre qui travaillaient dans ces domaines-là.
Et tu vois, par exemple, j'ai trouvé mon stage en open innovation chez SNCF
en contactant une fille sur LinkedIn.
Et en lui disant, écoute, je ne sais pas trop pourquoi je te contacte.
Moi, ce que je sais, c'est que ça a l'air cool ce que tu fais.
Est-ce que tu pourrais m'expliquer?
Et en fait, il n'y avait même pas de stage proposé.
Et elle m'a dit, écoute, on va créer un stage pour toi.
Et on a co-construit ensemble la fiche de poste, ce qui est quand même incroyable.
Oui, c'est le top.
C'est fou.
Et je me dis, ça, c'est juste en un message LinkedIn.
Il y a beaucoup de gens qui n'osent pas, qui me disent, oui, mais moi, je n'ose pas
parce que c'est une personne qui est quand même assez haut placée et tout ça.
Et j'ai envie de dire, ça va, tu n'écris pas non plus au PDG de Danone ou de Amazon.
Et puis, à un moment, tu vas avec de l'humilité.
Tu ne vas pas en lui disant, hey, salut, on s'appelle.
Non, il faut quand même...
Tu parles avec respect.
Tu sais que tu vas prendre du temps à des gens qui n'ont pas forcément de temps à t'accorder.
Et donc, il faut aussi se mettre à la place de l'autre et de lui faciliter la tâche.
Ça, c'est aussi quelque chose à prendre en compte.
Mais après, une fois que tu sais ça, les gens sont hyper accessibles.
Moi, j'ai eu beaucoup de réponses.
Deux questions qui découlent de ça encore.
Comment est-ce que tu facilites la tâche à la personne que tu contactes
en supposant qu'effectivement, elle va avoir peut-être peu de temps à t'accorder?
Et l'autre question, c'était, tu m'as dit, je l'ai contacté et je lui ai dit,
ce que tu fais, ça a l'air vraiment cool.
Tu te basais à quoi pour dire ça?
Est-ce que c'était ce que tu voyais sur son LinkedIn?
Est-ce que tu as creusé autrement? Comment c'est passé?
Donc, je suis désolé, je te pose encore deux questions.
Moi, j'aime bien, j'aime bien.
Alors, comment je sais que c'était cool?
Parce qu'après, ça dépend de la personne.
Tu fais un peu tes petites recherches.
Si la personne a partagé des projets, par exemple, qu'elle a fait dans son équipe,
qui ont l'air sympa, tu vas mettre en avant ça.
S'il y a un lien vers un site Internet, tu vas mettre en avant ça aussi,
ou un peu des posts sur les réseaux sociaux,
ou la façon dont la personne a mis en avant.
Si elle a bien décrit, tu sais, dans sa fiche sur LinkedIn.
Moi, je me basais à partir de choses assez simples.
Et ton autre question, comment je facilite la tâche, du coup, aux personnes?
C'est vraiment genre si elle me dit, je préfère un appel,
tu vas te débrouiller pour faire un appel,
tu vas lui proposer plusieurs disponibilités d'un coup.
Comme ça, tu sais que la personne, elle pourra mettre ce qu'elle a envie.
Moi, franchement, il y a un truc qui me rend ouf, c'est les calendriers.
Dans le bon sens ou dans le mauvais sens du terme?
Non, dans le mauvais sens du terme.
C'est comme ça qu'on a calé.
Oui, mais en soi, ça va quand tu sais que tu vas programmer quelque chose.
Mais quand c'est quelqu'un qui vient te démarcher,
qui te dit, oui, je fais un mémoire,
j'aurais besoin d'avoir un peu de conseils à te donner.
Tiens, prends rendez-vous sur mon calendrier.
Tu sais, je ne sais pas, pour moi, ça fait un peu désinvolte.
Non, tu me demandes de l'aide, ce n'est pas à moi d'aller faire l'action,
d'aller prendre un rendez-vous.
Tu vois ce que je veux dire?
Ouais, OK.
Et alors du coup, toi, ton idée, c'était je propose que trois créneaux, par exemple,
et ça, tu préfères?
Oui, c'est ça.
Puis si la personne, elle est en galère, elle veut déplacer
ou finalement, elle n'a pas le temps de me téléphoner,
alors je lui propose aussi de me répondre par vocal
ou alors de me répondre par écrit.
Enfin voilà, j'essaie de proposer différentes modalités
pour que la personne soit plus à l'aise
et n'ait pas trop de temps à m'accorder.
OK, bon, c'est très clair.
Donc là, tu nous as décrit un petit peu ce qui t'a permis de revenir au design
et maintenant, j'aimerais qu'on parle de l'autre mot-clé de notre épisode,
l'éco-responsabilité.
Qu'est-ce que tu peux…
Une première approche de ce terme-là qui est quand même un terme un petit peu dense,
on va dire.
Comment tu le décrirais?
En fait, c'est la responsabilité que les individus ont
de respecter tous les enjeux du développement durable,
donc vraiment d'aller dans des comportements
qui sont respectueux de l'environnement
et de réduction de son emprunt de carbone.
C'est à peu près ça.
Après, je pense qu'il y a des définitions beaucoup plus scientifiques,
mais je pense qu'on peut s'accorder sur cette notion-là.
Oui, non, mais ça me va très bien.
Donc, tu as une sensibilité pour le design qui remonte à longtemps,
tu as la sensibilité pour l'environnement, pour l'écologie,
c'est quelque chose qui s'est développé au fur et à mesure,
c'est quelque chose qui est arrivé,
comme pour beaucoup de gens,
c'est en train de monter très, très fort ces derniers temps.
Comment est-ce que tu l'as vécu, toi?
Alors moi, de base, je ne suis pas du tout écolo.
Enfin, c'était plus par méconnaissance que par rejet, en fait.
Je pense que comme beaucoup de personnes, il y a encore, tu vois, 3-4 ans,
c'est des notions dont on ne parlait pas beaucoup.
Et moi, c'était juste que je n'avais pas conscience de tout ça.
Et en fait, moi, j'ai un petit frère qui a 8 ans de moins que moi,
et c'est une génération qui est un peu plus, je trouvais, sensibilisée
que nous, les millénials, où on était un petit peu plus en retard.
Et moi, c'est en le voyant, lui, et parce qu'il me faisait des remarques,
que j'ai commencé, en fait, à prendre conscience de tout ça.
Tu vois, c'était en mode, dans mes cassandres,
tu vas encore chez Zara, mais ce n'est pas possible.
Oh là là, mais pourquoi tu utilises des pailles plastiques?
Je ne comprends pas.
Pourquoi tu achètes encore des vêtements neufs alors que tu pourrais les offrir?
Et c'est plein de petits trucs comme ça, où moi, je ne m'étais pas du tout rendue compte.
Et avec mes copines, pas du tout non plus.
On n'était pas dans cet éveil-là, quoi.
Et en fait, je dirais que c'est venu pendant l'année du Covid,
ou du coup, pendant cette année où je faisais mon master en design aussi,
où moi, j'ai commencé à... En fait, je suis partie...
C'était une réflexion, du coup, où je suis partie un peu
de comment on revient à plus de simplicité dans la vie.
Et moi, j'ai plus parti au départ sur une démarche de minimalisme
et de retour à l'essentiel.
Et c'était plus ça qui m'intéressait de base.
Parce que j'étais en mode, tu sais, comme on s'est tous retrouvés chez nous
pendant cette année de confinement,
tu te rendais compte, en fait, de toutes ces choses inutiles
que tu avais autour de toi et qui t'encombraient.
Surtout que moi, j'étais vraiment dans un minuscule appart
où il n'y avait pas de place.
Et c'est à partir de là où je me suis dit,
ah, mais tout ça, ça ne me sert à rien.
Du coup, j'ai fait mes deux énormes tris un peu à la Marie Kondo
pendant ce confinement-là.
Et j'étais en mode, ouais, mais OK, c'est bien.
On est en train de jeter plein de choses, de revenir à l'essentiel.
Mais en fait, dans ces mouvements minimalistes,
il n'y a aucune notion d'environnement.
C'est-à-dire qu'on te dit, prends tous tes trucs que tu as dans tes armoires,
jette-les, mais on ne va pas te questionner sur,
tu sais, ce que tu avais dans ton armoire, d'où ça vient?
Est-ce que ça dure longtemps?
Comment tu fais pour le garder plus longtemps?
Au lieu de jeter, est-ce que tu ne peux pas le donner, le louer?
Enfin, peu importe.
Le remettre dans une sorte d'économie circulaire.
Et du coup, j'ai un petit peu creusé tout ça
et je me suis rendue compte qu'il y avait un peu deux mouvements séparés.
Il y avait les mouvements, tu sais, très sobriété, responsabilité,
tout ce qui était très écolo,
et qui, en fait, avaient une intention environnementale.
En fait, on te dit, change pour sauver la planète,
mais alors qu'on ne te parle pas du tout de toi,
de ton bien-être, de qui tu es, de ton rythme,
c'est vraiment, réduis ton CO2 et basta.
Sauf que le CO2, moi, ça ne me parle pas du tout.
Enfin, à l'époque, j'étais là, c'est quoi 200 kilos de CO2?
Ça correspond à quoi?
Enfin, tu vois, ça, c'est des notions qui ne sont pas du tout
reliées à nos quotidiens et à ce qu'on a appris.
Et d'un autre côté,
tu avais du coup tous ces mouvements de minimalisme,
tu sais, un peu à la Marie Kondo, etc.
où là, c'est vraiment une intention de bien-être,
de développement personnel.
Est-ce que ce que j'ai me rend heureux?
Est-ce que je sais identifier l'important de ce qui n'est pas important?
Mais alors, par contre, aucune notion environnementale.
Et là, je me suis dit, mais c'est hyper bizarre
qu'il manque un truc entre les deux.
Est-ce qu'il n'y a pas un moyen de changer,
d'être à la fois, de s'épanouir personnellement,
tout en respectant la planète?
Et donc, en fait, j'ai essayé d'apporter une réponse design à ça.
Donc ça, c'était mon projet de diplôme
et qui a débouché du coup sur mon projet entrepreneurial actuel.
D'accord, OK.
Mais c'est vrai, quand tu le dis, quand tu le décris,
ça semble assez évident qu'un courant minimaliste
et qu'un courant écolo, on va dire, pour faire simple,
peuvent, enfin, ont des gros points communs.
Ça semble évident.
Mais d'après ce que tu décris, jusqu'à présent,
c'était pas trop relié.
C'était vraiment deux, peut-être,
deux types de personnes un peu différentes
et les gens n'ont peut-être pas trop fait le lien entre les deux.
Donc, je vois bien ce que tu veux dire.
En fait, les gens, peut-être qu'ils font le lien entre les deux,
mais il y en a certains qui vont avoir l'impression d'être minimalistes,
mais eux, ils le font parce qu'ils ont envie d'être plus épanouis
dans leur quotidien.
Ils le font vraiment pour des choses très, très personnelles.
Et t'en as d'autres, tu vois, par exemple,
pour économiser de l'argent, pour être plus heureux,
ce genre de choses.
Et t'as d'autres personnes qui vont vraiment être dans une démarche
de sobriété pour réduire leur impact environnemental
parce qu'ils ont une forte sensibilité à l'environnement.
Et tu vois, c'est quand même deux moteurs de motivation
qui sont quand même hyper différents.
C'est vraiment de l'intrinsèque et de l'extrinsèque.
Oui, c'est très clair.
Il y a un truc par rapport à tout ça qui me revient,
auquel je pense quand tu me décris ça,
c'est qu'on peut avoir des objectifs différents,
des buts, vraiment ce qui est, comme tu dis,
ce qui est intrinsèque, ce qui est intrinsèque,
ce qui fait qu'on veut faire telle ou telle chose.
Et puis quand même, finalement, avoir des actions similaires
qui fait qu'on va atteindre les deux buts.
C'est ça.
Et ça, ça me parle beaucoup.
Exactement.
Du coup, ça, c'est les conséquences.
Mais du coup, est-ce que pour donner envie et mobiliser,
il ne faut pas faire appel un petit peu à l'un et à l'autre?
Et moi, mon constat, c'était qu'à l'époque où je n'étais pas forcément
hyper sensible à l'environnement, je me disais,
moi, quand on me dit tu vas réduire de tant de CO2
ou tu vas sauver des ours polaires sur une banquise,
ce n'était pas forcément ce qui allait me donner envie de changer.
Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont comme ça aujourd'hui.
Moi, c'est quand on me parlait de tu vas être dans ta maison,
ce sera plus cocooning, tu vas te sentir mieux dans ton esprit.
J'étais plus dans moi, dans des notions de bien-être.
Et c'est ça qui me donnait envie.
Mais du coup, en m'embarquant là-dedans, petit à petit,
je me suis sensibilisée autour de l'environnement.
Mais chacun a ses moteurs de motivation différents.
Il faut juste partir de l'humain, en fait.
Oui.
C'est ça.
Et du coup, pour toucher ces différentes personnes,
est-ce que tu penses qu'il faut garder un canal de communication
pour un type de personne et un autre canal pour un autre type de personne,
même si derrière, on va chercher à leur faire la même chose?
Ou au contraire, essayer de communiquer un petit peu avec tout le monde,
avec un message entre les deux,
qui parle un petit peu de bien-être, qui parle un petit peu d'environnement?
Je pense que ce n'est pas une histoire de canal de communication qui est important,
c'est plutôt le message qui va être transmis.
Et je pense qu'il faut à la fois parler à des gens
qui sont sensibles à l'environnement,
en parlant de l'impact que ça peut avoir sur la planète
en termes de CO2, de litres d'eau économisés, d'énergie économisée.
Mais il faut aussi parler à ceux qui ne sont pas encore sensibles à ça
et mettre en avant peut-être les gains aussi que tu peux avoir individuellement
si tu veux bien changer.
Tu peux avoir plein d'intérêts financiers, réduire ta facture à la fin du mois,
tu peux améliorer ta santé,
parce que quand tu consommes moins de trucs,
plein de produits chimiques qui viennent de l'autre bout de la planète,
il y a peut-être des impacts sur ta santé.
Quand tu réduis ta consommation, tu as plus de temps pour voir tes amis,
pour toi.
Donc je pense que c'est un mélange des deux qu'il faut avoir.
Ok, ok.
Donc j'insiste un petit peu dessus, mais parce que ça me semble important.
Tu vas...
Imaginons que ton entreprise communique...
Comment est-ce que ton projet...
D'ailleurs, entreprise, association, ton projet, comment il s'appelle?
Non, alors c'est The Good Habits.
Ce n'est pas une association, c'est une entreprise.
Ok.
Donc en fait...
Comment est-ce que vous communiquez?
Alors, je veux bien que tu me laisses 5 minutes,
juste pour boucler un petit peu cette question que je me pose.
Comment est-ce que vous communiquez?
C'est quoi votre canal de communication principal?
Un réseau social, YouTube, un podcast?
Avec The Good Habits?
Oui.
En fait, c'est sur la plateforme directement,
où on partage des tips,
c'est sur thegoodhabits.fr.
Donc ça se fait directement dessus,
où il y a toute une communauté de gens qui veulent devenir plus éco-responsables
qui sont dessus.
Et après, moi je suis sur différents canaux,
je suis sur LinkedIn, sur Instagram, principalement.
D'accord.
Et il y a des podcasts du coup, comme on fait là, sur Spotify,
mais pas le mien en propre.
Ok, je comprends, je comprends.
En fait, je te pose cette question-là,
parce que ce qui m'intrigue là tout de suite,
c'est comment est-ce que justement,
tu vas sensibiliser des nouvelles personnes, on va dire,
à cette cause que tu portes,
donc avant qu'elles soient déjà sur ta plateforme.
Parce que quand elles sont déjà sur The Good Habits,
on peut considérer qu'au moins l'accroche est faite.
Après, tu vas les aider à être plus actifs naturellement
dans leur éco-responsabilité.
Mais en tout cas, c'est des convaincus à ce moment-là.
Ma question, c'est plutôt par rapport au fait qu'avant,
les gens peut-être, comme tu disais tout à l'heure,
s'intéressent au minimalisme
ou d'un autre côté, s'intéressent à l'environnement,
à la protection de l'environnement.
Et du coup, ma question, c'était un petit peu ça,
c'était quand tu essaies de toucher ces personnes-là,
quand tu essaies de les faire venir sur ta plateforme par exemple,
est-ce que tu vas essayer de, via un même réseau par exemple,
via une même page sur un réseau,
essayer de parler le langage, si j'ose dire, du minimaliste
et essayer de parler le langage de la personne
qui veut protéger l'environnement,
ou est-ce que tu vas avoir deux endroits différents
pour communiquer avec ces mêmes personnes,
avec chacun un message?
Moi, je pense que je ne sépare pas en tout cas.
Je fais tout au même endroit.
Et moi, l'idée, c'est de mettre en avant à la fois l'impact
que les choses que tu vas faire vont avoir sur l'environnement,
mais aussi l'impact que ça va avoir sur toi,
dans ta vie quotidienne.
Donc moi, l'idée, c'est de montrer à chaque fois les impacts
à la fois dans ton environnement immédiat et aussi chez toi.
Donc ça, c'est vraiment ma manière de communiquer.
Et ce que je fais aussi, c'est vraiment,
pour les gens qui sont plus réticents,
j'ai créé un espèce d'univers qui est joyeux
et qui est déculpabilisant,
et qui change un petit peu aujourd'hui de ce qu'on a
quand on veut devenir écolo.
C'est tout de suite très alarmiste et très anxiogène.
Et en fait, moi, quand je suis allée rencontrer des gens
et que je leur ai demandé,
pourquoi toi, tu ne changes pas aujourd'hui?
C'est parce que ces gens-là n'ont pas envie
d'avoir cette anxiété supplémentaire dans leur quotidien.
Donc effectivement, je suis tout à fait d'accord
qu'il faut parler des choses qui ne vont pas
et que si on continue comme ça, c'est la merde.
Mais ça, c'est bien pour prendre conscience
et être informé.
En revanche, ça ne pousse pas à l'action,
mais ça favorise l'inertie.
Et c'est ça, la différence.
C'est que c'est bien d'être informé,
mais en fait, nous, ce qu'on veut,
c'est que les gens se mobilisent.
Et donc en fait, l'anxiété, ça paralyse,
mais l'espoir, ça mobilise.
Donc en fait, c'est pour ça que j'essaie de créer
quelque chose qui vraiment donne envie.
Et moi, quand je suis allée rencontrer des gens
qui n'étaient pas du tout dans cette mouvance-là,
qui me disaient, ah, mais ça me saoule,
il va y avoir encore un écolo qui va me dire
que j'ai un téléphone portable,
donc ça ne sert à rien que je fasse tout ce que je fais
et tout ça.
Et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est si tu n'es pas parfait,
on va te pointer du doigt tout ce que tu ne fais pas bien.
Et moi, je trouve ça quand même triste
parce qu'il y a plein de gens qui essayent
de faire des choses positives
et on ne montre que le négatif.
Et ça, pour moi, c'est dommage
parce que ça coupe toute envie.
C'est comme si tu veux te mettre au sport,
tu n'arrives pas à faire 30 pompes d'affilée,
on te dit non, mais c'est nul ce que tu fais,
ça ne sert à rien.
Arrête-toi là.
Mais qui a envie de continuer en fait?
C'est très clair.
Je vois tout à fait ce que tu veux dire
et moi, c'est quelque chose qui me déplaît un petit peu,
on va dire au sens très large du terme sur Internet,
c'est cette prédominance de la négativité,
de l'attaque, de la haine en gros.
Et c'est assez terrible parce que,
comme disait Yohan dans l'épisode 2
de Principes Fondamentaux,
ces extrêmes-là font mal à la cause qu'ils portent.
C'est-à-dire que même si leur objectif est noble
et s'il est atteint,
va avoir de très bonnes conséquences sur le long terme,
si sur le court terme, la personne est agressive
et qu'elle repousse tous les autres,
elle nuit à sa propre cause.
Et toi, c'est exactement ce que tu décris
et toi, tu dis que ce que tu essaies d'apporter,
c'est un côté plus positif, un côté peut-être optimiste aussi?
Bienveillant en fait, bienveillant, c'est vraiment le mot.
Et humble.
C'est-à-dire qu'on sait que quand on rejoint The Good Habits,
on sait qu'on essaie de changer,
mais on sait aussi qu'on n'est pas parfait.
Et ça en fait, il faut juste l'accepter,
c'est un peu « viens comme tu es ».
Je prends un slogan bien connu,
mais c'est ça l'idée.
Parce qu'aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on est en train d'assister
à une société qui est de plus en plus polarisée
entre les gens qui sont vraiment « il faut agir,
on est ultra-écolos »
et du coup on dénigre tous ceux qui ne sont pas parfaits,
et tu as tous les autres qui sont là genre « oh là là,
ces bouffeurs de graines d'écolos, qu'est-ce qui nous saoule,
ils ne savent pas profiter de la vie ».
Et en fait, on est vraiment en train d'assister à ça.
Et ça manque beaucoup de bienveillance dans tout ça
et d'accepter qu'en fait, tout le monde n'est pas dans la même phase
de la transition,
que ça prend du temps,
parce qu'on a quand même grandi avec des croyances
dans une société de consommation,
des choses qui sont très ancrées chez nous,
ça dépend aussi de notre éducation,
comment on a grandi.
Tu vois, si t'as grandi dans une famille
où t'as mangé de la viande tous les jours,
ça va peut-être être moins facile
que si t'as grandi dans le Sud
et que t'as mangé des tomates à l'huile d'olive
toute ton enfance.
Tu vois, il faut juste accepter qu'on est tous différents,
qu'on a tous nos propres moteurs de motivation.
Et voilà, pour moi, ça manque de bienveillance tout ça.
Mais il faut agir quand même.
Je dis pas que du coup, il faut être hyper laxiste
et qu'il faut laisser faire,
mais c'est juste que je pense pas que ça soit la bonne solution
de prendre un bâton et de taper tous ceux qui font ça pas bien.
Ouais, je comprends très bien.
Tu as parlé du côté polarisé,
notamment sur les questions écolo.
Est-ce que tu penses que ce que tu es en train de faire
et ce que tu essayes de faire,
c'est, pour reprendre une image,
donc on peut imaginer deux groupes,
un à droite et un à gauche,
est-ce que tu crois que tu essayes de recentrer un petit peu tout
entre le fait d'avoir un comportement
qui soit positif pour l'environnement
tout en ne se flagellant pas trop,
tout en profitant de la vie,
comme tu disais, par rapport à certains discours?
C'est ce que j'essaie de faire.
J'essaie de montrer d'une autre manière,
d'embarquer les gens d'une autre manière dans cette démarche-là,
en leur montrant que ça peut aussi leur apporter des choses à elles,
dans plein de domaines, dans la synthé,
dans l'aspect financier, etc.
Et du coup, peut-être les rapprocher de l'autre côté.
Et aussi de dire à ceux qui sont hyper,
qui s'y connaissent vachement,
au lieu de taper sur les doigts des autres,
peut-être transmettre ce que vous savez aussi.
C'est ce que j'essaie de faire dans la communauté,
c'est de rassembler des gens qui ne s'y connaissent pas du tout
et qui cherchent à savoir,
et d'autres personnes qui ont testé plein de choses,
qui sont faites dans cette démarche éco-responsable depuis longtemps
et qui ont envie de retransmettre aussi.
Et tu vois, moi c'est ce que je vois,
quand je suis allée rencontrer des personnes,
je leur ai demandé comment ça se fait que toi,
tu sois devenue éco-responsable aujourd'hui?
Et souvent on m'a dit, c'est parce que ma coloc était comme ça,
c'est parce que mon mec était comme ça,
c'est parce que ma fille était comme ça.
Et en fait, en regardant, c'est par l'exemplarité,
c'est d'autres personnes qui leur ont dit,
mais regarde, gouttes mondales de lentilles,
c'est super bon, il n'y a pas de viande.
Et l'autre a dit, ah mais en fait, c'est bon un plat sans viande.
Et l'autre qui a dit, bah tiens, on va voyager en Europe cet été.
Ah mais en fait, c'est trop bien,
finalement il n'y avait pas besoin de partir à l'autre bout de la planète.
Tu vois, c'est en essayant et en voyant d'autres personnes faire ça bien,
mais dans une ambiance où, voilà, c'est agréable et c'est bienveillant,
que les gens changent.
Et je me suis dit, est-ce qu'on ne peut pas faire ça à une plus grande échelle?
Voilà.
Je vois très bien ce que tu veux dire.
Montrer l'exemple, comme tu l'as dit, l'exemplarité,
je trouve ça génial.
Si tu arrives à pousser les gens à plus montrer l'exemple, bravo.
J'espère, j'essaye en tout cas.
Bon, est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de cette communauté,
de The Good Habits, nous décrire ce qui se passe
quand on fait partie de cette communauté, par exemple?
Ouais, alors The Good Habits, du coup, c'est une plateforme
d'inspiration et de partage d'habitudes écoresponsables.
En gros, c'est un espace où on va pouvoir retrouver des conseils
et des tweets sur scène pour devenir plus écoresponsable au quotidien
dans différents domaines, que ce soit dans l'alimentation,
dans l'hygiène, la beauté, l'entretien de sa maison, la mobilité, etc.
D'accord.
Donc en gros, l'idée, c'est d'avoir quelque chose d'assez personnalisé.
Quand on est au début, on va se proposer des gestes qui sont assez simples
quand t'es au début de ta transition, et quand t'es un peu plus avancé,
on va te proposer des choses un peu plus complexes à adopter.
Et l'idée, en fait, c'est de mettre en avant.
Souvent, on met en avant que ce qui est positif dans les éco-gestes,
alors qu'en fait, en vrai, c'est des contraintes la plupart du temps
et c'est pas forcément facile à adopter.
Et moi, l'idée, c'est de mettre ça aussi en avant.
C'est qu'on va te dire en toute transparence,
si tu veux faire ça dans ton quotidien, sache que tu vas avoir ça, ça, ça
comme galère, mais ça va être comme ça aussi positivement.
Donc c'est un peu l'idée.
Et que chacun puisse se nourrir, parce que t'as une communauté de gens
qui en savent un peu plus, d'autres qui en savent un peu moins.
Donc c'est de créer une espèce d'émulation collective,
parce qu'il y a beaucoup de gens qui se sentent seuls aujourd'hui dans cette démarche
et qui ont besoin d'être accompagnés par des gens qui ont la même sensibilité.
La plateforme, elle ressemble à quoi?
C'est-à-dire, c'est quoi? C'est une sorte de réseau social?
C'est un forum? C'est à quoi ça ressemble?
Ça ressemble un peu comme un Pinterest de l'écoresponsabilité.
D'accord.
Voilà, c'est un… comment te décrire la plateforme?
En gros, tu vois plein de petites images avec,
dans les différentes catégories de ton quotidien, des petits gestes.
Et puis chaque geste t'est expliqué avec comment tu peux l'appliquer,
de quel matériel tu as besoin, quels sont les avantages, les inconvénients.
Et qu'est-ce que ça t'apporte aussi dans ton quotidien en termes financiers
ou comme impact environnemental?
Tu as parlé de… je crois que j'ai déjà mangé le nom,
parce que j'ai bien écouté la fin de ta phrase et j'ai oublié le début.
Des parties de ton quotidien, comment tu as dit?
Je ne crois pas que c'était ça exactement le terme.
Les domaines de ton quotidien?
Les domaines de ton quotidien.
Donc ces domaines de ton quotidien, tu peux me les citer?
Sauf s'il y en a vraiment beaucoup.
Non, il n'y en a pas beaucoup, c'est vraiment l'alimentation,
l'hygiène, l'entretien de la maison, la mode.
Et tu as une partie un peu plus lifestyle,
donc ça va être un peu plus qui va être lié à la mobilité, les vacances.
Et là en ce moment, on trouve aussi pas mal de choses sur l'énergie,
parce que c'est l'actualité.
Du coup, ça fait partie d'une catégorie un petit peu à part maintenant l'énergie
ou c'est un peu mélangé dans tout le reste?
Pour l'instant, je ne sais pas.
En fait, tu sais, c'est la communauté qui poste aussi.
Donc c'est eux qui classent un petit peu dans ce qu'ils ont envie.
Ça dépend parce que tu vois, par exemple,
j'ai des partenaires éco-responsables aussi qui partagent des infos pédagogiques.
Là, par exemple, j'ai travaillé avec Adapt,
qui est une application qui te permet de te dire
à quel moment il faut que tu lances ton électro-ménager
pour que ça consomme le moins de CO2.
Et donc eux, je crois qu'ils ont partagé quelques tips.
Et donc comme c'est lié à l'électro-ménager,
ça sera dans la catégorie entretien de la maison.
OK.
Voilà.
Donc ça dépend vraiment en fait du contexte.
Voilà.
Mais ça fait un an que j'ai lancé,
donc tu vois, on est sur vraiment une plateforme qui en est à ses débuts.
Ouais, qui est encore en mouvement, quoi.
Voilà, c'est ça.
Mais c'est bien.
C'est bien de ne pas être figé.
Et ça rejoint aussi ce que tu disais par rapport aux gens.
Donc c'est une bonne chose qu'on se parle à cette étape-là
et peut-être pas dans quelques années
où il y aura certaines choses qui, justement,
seront un petit peu cristallisées.
Alors pour de bonnes raisons, espérons.
Mais c'est vrai que plus ça avance,
moins on est mobile et moins on peut bouger.
Donc voilà, je trouve ça chouette.
La question maintenant,
est-ce que tu peux nous aider à relier ces deux mots-clés
du design et de l'éco-responsabilité?
Maintenant qu'on a un petit peu parlé des deux,
qu'on a parlé de ta plateforme,
comment est-ce qu'on peut comprendre ça?
Alors, du coup, le design et l'éco-responsabilité,
donc pour moi, en fait, ce que je t'ai dit,
c'est que je constatais qu'il y avait la manière
dont les médias ou les organisations essaient
de mobiliser les gens dans une démarche éco-responsable.
Il y a un petit souci pour moi.
Parce qu'aujourd'hui, il y a trois foncés sur quatre
qui veulent devenir plus éco-responsables,
mais en fait, dans les faits,
il n'y en a pas autant qui agissent vraiment.
Et donc je me suis demandé pourquoi.
Pourquoi il y a un tel delta entre j'ai envie,
mais je ne le fais pas vraiment.
Et en fait, pour moi,
c'est parce qu'il manquait...
En fait, on ne partait pas de l'humain.
La démarche, elle est trop abrupte.
C'est-à-dire que dès qu'on te dit aujourd'hui,
il faut agir vite,
avec la même envie et les mêmes moyens.
Demain, tu vas te doucher en moins de trois minutes.
Demain, tu vas arrêter de manger de la viande.
Demain, tu vas mettre trois doudounes chez toi
pour ne pas mettre ton chauffage.
Et c'est plein de choses que les gens,
soit ils n'ont pas les moyens,
parce que tout le monde déjà n'a pas les moyens
d'acheter les co-responsables ou des choses comme ça.
Tout le monde n'a pas le même temps.
Je veux dire, moi, j'en ai pas.
Mais quand tu as des enfants,
tu n'as pas forcément le temps de penser
à les co-responsabilités.
Il y a plein de contraintes
qui font qu'aujourd'hui,
on ne peut pas tous agir de la même manière.
Et en fait, parce qu'il manque une vraie approche design.
Et comme je te disais,
le design pour moi, ça a trois pouvoirs.
Le premier, c'est de créer des émotions.
Le deuxième, c'est de modifier les comportements.
Et le troisième, c'est de placer l'humain au centre de tout.
Et en fait, pour moi,
on peut utiliser ces trois pouvoirs-là
pour rendre les gens les co-responsables.
Voilà le lien entre les deux.
Ok, ok.
Et donc, tu utilises ces trois pouvoirs-là
au sein de The Good Habits, justement?
Tu penses que ça encapsule bien?
J'essaie de l'appliquer,
mais c'est quelque chose qui peut vraiment s'appliquer
à n'importe quel domaine.
Tu vois, ce matin, je faisais un podcast
avec une architecte d'intérieur éco-responsable.
Et en fait, on essayait de réfléchir ensemble
à comment ces marques qui veulent vendre du mobilier éco-responsable,
elles peuvent donner envie à leurs clients d'en acheter.
Comment elles peuvent en parler?
Tu vois, c'est toutes ces choses-là.
En fait, ça peut s'appliquer à n'importe quoi.
Parce qu'aujourd'hui, tu vois, par exemple,
on veut engager les gens dans l'éco-responsabilité,
mais on est vraiment dans une création d'émotions très négatives.
Quand aujourd'hui, c'est hyper alarmiste,
c'est hyper anxiogène,
on va faire appel à des choses qui sont très éloignées de nos quotidiens.
On va te dire, tu agis parce que ça va protéger la barrière de corail
à des milliards de kilomètres de chez toi,
ça va éviter à des ours polaires de fondre sur la banquise,
ça va réduire le temps de CO2,
mais c'est pas du tout connecté aux individus,
à qui ils sont et à leurs émotions.
Donc, certes, ça interpelle,
mais en fait, ça ne mobilise pas,
parce que pour que les gens changent,
il faut vraiment leur parler à eux.
Tu vois, j'ai vu un stand-up l'autre jour,
et t'as un des humoristes qui dit,
oh là là, moi, les trucs des écolos,
la planète va brûler, ça me saoule tellement.
Moi, je vous dis, j'en ai rien à faire.
Voilà, c'est ce qu'il a dit.
Il a dit, mais par contre, cet été,
quand j'avais des gouttes de sueur
qui me coulaient sur le dos à cause de la canicule,
ben là, je peux vous dire que ça m'a énervé.
Et tu vois, c'est typiquement ça,
c'est dès que tu parles à quelqu'un,
quand ça le touche vraiment de près,
là, tu peux mobiliser.
Et c'est comme ce que tu vois dans Don't Look Up, d'ailleurs,
c'est que personne ne prend conscience
du problème qui arrive,
parce que, en fait, l'être humain n'est pas fait,
je pense, la psychologie n'est pas faite
pour voir des choses qui sont hyper loin,
autant en termes spatials que temporels.
C'est très difficile pour nous,
surtout aujourd'hui, on est dans l'ère de l'instantanéité,
enfin, il y a tellement d'informations de partout,
et que si on ne relie pas à tout ça,
à ici et maintenant, en fait,
c'est compliqué.
Tu vois, dans Don't Look Up,
les gens ne réalisent qu'il y a un problème
que quand ils voient la météorite au-dessus de leur tête.
Et tu vois, le parallèle est là.
Et donc, pour moi, il y a un vrai changement à faire.
Tu vois, le design crée des émotions.
Aujourd'hui, on peut très concrètement,
tu vois, les marques,
quand elles veulent engager les gens
pour la planète, etc.,
elles utilisent du vert.
Elles utilisent du vert,
elles utilisent des images comme la Terre,
des animaux, etc.
Mais du coup, en fait, déjà,
ça crée une uniformisation des marques.
Et puis, en plus de ça,
il est plus puissant psychologiquement
d'utiliser des couleurs
pour l'émotion qu'elle va générer
plutôt que pour le concept qu'elle va évoquer.
Et c'est ce que font toutes les marques.
Aujourd'hui, tu vois,
tu as une roue des émotions
qui a été créée par Robert Plutchik
où on te montre, en fait,
que chaque couleur va faire émerger
une émotion différente.
Eh bien, ça, c'est quelque chose
qui peut être vraiment utilisé aujourd'hui,
même si on parle d'environnement.
On n'est pas obligé d'utiliser du vert.
Et tout comme les images qu'on montre.
Tu vois, il y a un designer freelance
à qui j'ai parlé
qui a vu le TEDx que j'avais fait
où, du coup, j'expliquais tout ça
et qui me dit,
après avoir vu ce TED,
il faisait une émission
où il faisait un site Internet
pour une marque de vélo éco-responsable,
je crois.
Il me dit, en fait,
j'ai changé le design
que j'allais leur proposer
parce qu'en fait, il avait imaginé
pour montrer la réduction de plastique
des icônes de tortues
avec des pailles dans le nez.
Et en fait, il m'a dit,
mais en fait, j'ai changé
parce que je me suis dit,
mais ce n'est pas l'émotion
que j'ai envie de créer
chez les gens
qui veulent potentiellement acheter
ce produit-là.
J'ai envie de créer
quelque chose de positif.
Tu vois, les grandes marques,
que ce soit Nike ou peu importe,
ils ne vont pas te montrer
une image du statu quo,
enfin, de quelque chose
qui est là aujourd'hui.
Ils t'achètent un produit
pour la version
que tu as envie d'être,
de devenir.
Donc, quand tu vas acheter Nike,
tu n'achètes pas juste un produit,
tu achètes la version de toi-même
vers laquelle tu veux tendre.
Tu as envie d'avoir du pouvoir,
de te sentir mieux dans ton corps.
Voilà, c'est ça que tu achètes.
Ce n'est pas aujourd'hui ce que c'est.
Et donc, quand tu vas acheter
une marque de vélo
comme responsable,
tu ne veux pas voir
une tortue qui souffre
parce que ça va te créer
des émotions négatives.
Tu veux voir, en fait,
quel monde ça va créer.
Et pour moi,
très concrètement,
je te montre
en quoi le design
permet de sensibiliser les gens
et de leur donner envie
de changer leur comportement.
Oui, je vois très bien
ce que tu veux dire.
Par rapport à ça,
est-ce que tu penses
qu'il faut essayer
de faire appel,
on va dire,
c'est le bon terme,
mais aux bas instincts humains,
leur envie,
leur...
Tu disais tout à l'heure,
on a envie d'avoir du pouvoir,
le pouvoir suivant commencer.
Ça peut être très positif,
mais souvent,
on voit ça un petit peu
d'un oeil négatif
où des gens abusent
de leur pouvoir.
Est-ce que tu penses
qu'il faut mettre en avant
des instincts qui sont
peut-être assez primaires
des gens?
Est-ce qu'il faut aller
chercher à toucher ça
pour essayer d'avoir
un impact global
sur le long terme
qui, lui, sera positif?
Alors, des instincts primaires,
c'est-à-dire?
Comme tu disais tout à l'heure,
l'envie de pouvoir
ou...
Pour te prendre un exemple,
par rapport,
tu vois,
les sept péchés capitaux,
essayer d'aller toucher
les choses de cet ordre-là,
leur rapport à l'argent,
leur rapport à la bouffe,
leur rapport au sexe,
tout ça.
Ouais, alors,
écoute, ça,
je pense pas
qu'il faille aller jusque-là,
moi, je pense juste
qu'il faut partir
de leurs besoins
et s'adapter à ça.
Après, est-ce qu'il faut
aller faire
des instincts très primaires?
Pas forcément,
mais il faut plus
se concentrer sur
le cerveau humain,
comment il fonctionne.
Mais après, en revanche,
peut-être aussi se dire
qu'on est parfois
un peu égoïste.
Tu vois,
il faut peut-être aussi
se dire qu'il faut
prendre en compte ça.
Tu vois, moi,
il y a plein de gens
qui me disent
ouais, bon, je sais
que c'est pas bien,
mais moi, j'adore la douche,
j'adore me doucher
hyper longtemps,
c'est mon moment,
mais bon, je le dis à personne
parce qu'aujourd'hui,
c'est pas bien.
Et tu vois ça,
en soi, c'est un peu
de l'égoïsme,
mais pour moi,
il faut aussi
le prendre en compte
que chaque personne
a ses petits moments
qui le rendent heureux.
Et c'est pas forcément
parce qu'elles sont
dans une démarche
où elles en ont rien à foutre
des autres.
C'est juste qu'elles ont
pas encore trouvé
l'équilibre entre
ça me fait du bien
et en même temps,
je respecte
l'environnement
autour de moi,
tu vois.
Moi, c'est juste
qu'il faut...
Ce que j'essaie de prôner,
c'est qu'il faut
un petit peu aussi
réfléchir à comment
pense l'être humain
au lieu de vouloir
le changer sans
se demander
à comment il réfléchit
et comment il se sent.
Moi, c'est vraiment
ça le truc
et pour moi,
c'est ça le design
parce que le design,
c'est placer l'humain
au centre
et partir des besoins
de la personne.
Voilà.
Est-ce que tu crois
qu'on peut faire un...
Quand on veut se lancer,
est-ce que tu crois
qu'on peut faire
une sorte de bilan
en se disant
voilà tous les points
que je pourrais améliorer
pour avoir un impact
moins négatif
sur l'environnement.
Alors, je suis désolé
d'employer ce terme
justement négatif,
en disant moins négatif,
mais parce que ça reste...
Il me semble quand même
que ça reste le cas,
c'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir...
C'est très difficile
d'avoir un impact neutre
ou positif sur l'environnement
à part peut-être
vivre dans les bois
et planter des arbres
plus que...
Donc, je pense que
c'est assez compliqué.
Mais justement,
faire une sorte de bilan
sur tout ce qu'on peut faire,
mais en se disant
dans tout ce que je peux faire,
il y a...
Si je fais tout,
c'est parfait,
mais il y a certaines choses
que je vais laisser de côté
qui vont plus me manquer
et du coup prioriser
ce qui va avoir
un impact positif
sur l'environnement,
mais qui ne va pas
trop nous manquer.
Commencer par ça
et puis voir après
ce qu'on fait.
Alors, exactement.
Ça, c'était...
C'est vraiment la base
de ce que j'essaie de faire.
C'est en fait
de permettre aux gens
d'identifier les domaines
qui sont chers
à leur confort
et d'essayer de commencer
par ce qui n'est pas
forcément important pour eux.
Et donc ça, pour moi,
ce truc d'identifier déjà
ce qui est important ou pas,
c'est un petit peu
ce qu'on fait dans le minimalisme
quand on revient un petit peu
à l'essentiel.
C'est qu'on essaie de réfléchir
à qu'est-ce qui me rend
heureux ou pas.
Donc, tu vois,
si par exemple, je te dis
la meuf, elle a envie
de prendre des douches
super longues,
peut-être qu'elle ne va pas
commencer par réduire ses douches.
Peut-être qu'elle, en fait,
elle va se rendre compte
qu'elle n'avait pas forcément
besoin de partir au Caraïbes,
qu'elle était super heureuse
de partir à Marseille cet été.
Tu vois, et au final,
c'est un impact qui est
bien plus important.
Mais ça ne lui pose
pas trop de problèmes
parce que finalement,
elle les voyage,
elle n'a pas forcément
besoin d'exotisme.
Donc déjà, peut-être
poser les bases
de qu'est-ce qui est important
pour moi ou pas,
qu'est-ce qui m'apporte
du bonheur ou pas,
c'est déjà pas mal.
Et aussi, ça,
c'est en termes de
ce qui me rend heureux ou pas
et aussi peut-être
mesurer son impact environnemental.
Donc tu vois,
tu peux faire le calcul acteur
nos gestes climat
où tu fais le test
qui te permet de voir
vraiment dans quel domaine
du quotidien
tu as un gros émetteur
de CO2 ou pas.
Déjà, ça te permet,
en gros, on n'améliore
que ce qu'on mesure.
Donc déjà, savoir là
qu'on a un bon impact
ou un pas bon impact,
là où on va agir ou pas
et ensuite le corréler
un petit peu avec
ce qui nous rend heureux ou pas.
Et à partir de ça,
je pense que c'est
une bonne base
pour commencer sa transition.
Ce test dont tu viens de parler,
tu as dit nos gestes climat,
c'est ça?
Oui.
OK.
C'est un service
qui est indépendant de toi?
Oui, oui, oui.
D'accord.
OK.
Ça a l'air super.
Donc ce qu'on fera,
c'est qu'à la toute fin
de l'épisode,
je dis aux auditeurs
où retrouver les notes d'épisode.
Et toi, ce que je te demanderais,
c'est de retenir les liens,
notamment,
ou les ressources
que tu auras mis en avant
pendant notre enregistrement.
Ça marche.
Et à la fin,
demain, après-demain,
tu me les enverras toutes
et je les mettrai toutes
dans les notes d'épisode
que je vous dis
à l'extrême fin de l'épisode
comment retrouver.
Donc il y aura
nos gestes climat dans le lot.
Ça a l'air d'être
un super outil
que je ne connaissais pas.
C'est un super outil, oui.
Et qui permet clairement
de faire son bilan
et de repérer son 80-20,
ce qui va avoir
de l'impact
sans nous demander
beaucoup d'efforts.
Commencer par là
et puis après,
si on est très courageux,
s'attaquer aux 20% restants,
mais déjà,
commencer par les premiers 80.
C'est ça.
Parce que souvent,
on n'a pas conscience
de la proportion
entre les différentes choses
qu'on va faire.
Et tu vois,
des fois,
on va se prendre la tête
pour des choses
qui finalement
n'auront pas beaucoup d'impact.
Typiquement,
je ne peux pas acheter
cette tomate
alors qu'on est en janvier.
Ce n'est pas possible.
Et au final,
on va aller préserver
un avion
pour faire un aller-retour
Paris-Marseille.
Et tu vois,
c'est des choses
qui sont...
Quand tu les prends l'une
à côté de l'autre,
tu te dis oui,
mais...
Et souvent,
on n'a pas conscience.
Donc, je pense
qu'il faut vraiment mesurer
et nos gestes climat,
c'est vraiment génial
pour prendre conscience
de tout ça.
Moi,
je suis physicien à la base
et la question
des ordres de grandeur,
c'est quelque chose
qui me semble
complètement essentiel
depuis longtemps.
Et là,
dans ce que tu décris,
c'est qu'on tape
en plein dedans, quoi.
Alors...
Le truc avec les ordres...
On a tendance à...
Je pense qu'en tant qu'être humain,
on a tendance
à tout écraser,
c'est-à-dire
à écraser les contrastes.
Donc,
on ne va pas forcément
se rendre compte
de la différence monumentale
entre...
Alors,
moi-même,
je n'ai pas les ordres
de grandeur en tête,
donc je vais m'appuyer
sur ce que tu viens de dire.
Il faut le prendre
avec un grain de sel,
ce que je vais dire.
Mais effectivement,
on ne se rend peut-être
pas compte
de la différence monumentale
qu'il y a
entre un aller-retour
Paris-Marseille en avion,
comme tu disais,
et...
Je ne sais pas, moi,
et un geste du quotidien,
un achat d'une tomate
qui vient du sud de l'Espagne
ou j'en sais rien
plutôt qu'elle vienne
de France.
Et voilà.
Je pense que c'est vraiment
essentiel,
cette question
de repérer,
d'avoir une idée
des ordres de grandeur.
Et clairement,
un ordre de grandeur,
c'est un x10.
Si on est à x2,
ce n'est pas très grave.
Quand on cherche
à optimiser,
ça devient grave.
Mais dans un premier temps,
repérer les x100,
les x1000
et puis les x2,
ça reste secondaire.
Donc,
je suis content
que tu aies mentionné
ce genre de choses
et je voulais
insister dessus.
Est-ce que...
Tout à l'heure,
tu m'as dit
que ton petit frère
était peut-être
plus...
Lui et sa génération
ont une relation
Lui et sa génération étaient plus naturellement sensibles à l'écologie que nous qui sommes un
petit peu plus âgés. Tu as une idée de la raison, d'une raison qui pourrait expliquer ça? C'est
quand même étonnant parce que tu as huit ans d'écart avec ton petit frère et tu me dis,
déjà avec les gens de son âge, je vois une différence. Je pense parce qu'ils ont déjà eu
un accès à l'information et aux réseaux sociaux que nous on n'a pas eu. Donc ils ont eu beaucoup
plus vite accès à toutes ces infos-là et cette prise de conscience. Je pense qu'il y avait déjà
ça. Et puis parce qu'ils sont plus jeunes et du coup l'avenir qu'ils sont en train de créer,
c'est leur avenir à eux. C'est mon avenir aussi, je n'ai pas 80 ans. Mais je pense que c'est ça.
Après honnêtement, je ne saurais pas expliquer dans la société comment ça s'est fait que la
Gen Z est beaucoup plus sensible à ça. Et en même temps, je ne suis pas sûre parce que quand
je vois toutes les tiktokers qui reçoivent des sacs de vêtements de fast fashion et puis qui
les jettent ensuite et je ne sais pas quoi, je me dis, est-ce qu'il faut généraliser? Pas sûr.
Après, ce n'est peut-être pas les mêmes qui vont à Dubaï très régulièrement. Donc peut-être
qu'elles ont priorisé, elles se sont dit, moi c'est les fringues et les autres, c'est l'avion.
Bon, je ne sais pas. Je te pose cette question au cas où parce que moi, dès qu'il y a un changement
brutal, tu vois, pareil, un contraste, comme je te disais tout à l'heure, quand il y a un contraste
important, c'est-à-dire une variation d'un facteur en fonction d'un autre qui lui a très peu varié,
je trouve ça très étonnant. Et quand j'arrive à comprendre une raison qui peut se cacher derrière,
je trouve que ça m'aide à comprendre le monde. Mais bon, on ne répondra peut-être pas à cette
question précisément aujourd'hui, mais au moins, on en aura un petit peu débattu.
Voilà.
Je voulais te demander aussi, tout à l'heure, tu m'as parlé, donc je saute un petit peu d'une
question à une autre, mais voilà, j'ai des questions que je veux te poser, alors je les
pose. Tu m'as parlé de design thinking tout à l'heure. Tu m'as dit, on peut se faire un design
thinking soi-même. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de cette procédure et nous expliquer,
parce qu'on a beaucoup parlé de la question du design en général, donc le design thinking,
vu le terme, je pense qu'on peut être dans le domaine là, à quel point est-ce qu'on,
ou dans quel cadre est-ce qu'on peut utiliser cette méthode pour s'améliorer ou pour améliorer les
choses de notre quotidien, de notre environnement? Alors le design thinking, c'est plutôt une
méthode qui est utilisée lors des ateliers pour vraiment faire émerger des idées et puis converger
vers une solution. Donc alors, pour l'appliquer à l'environnement, alors là, je ne sais pas
vraiment, mais peut-être que tu peux préciser. Peut-être qu'il y a déjà beaucoup de ressources
qui existent et qu'on n'a pas besoin forcément de brainstormer sur les possibilités. Il suffit
de prendre une liste et de la décrire, par exemple, par rapport à nos gestes climat ou certaines
choses, certaines questions qui vont être posées dans le questionnaire vont nous mettre le doigt sur
certaines choses qui est possible de faire, sur the good habits également. Donc peut-être qu'il
n'y a pas forcément cette, on n'est pas obligé de faire ça soi-même, mais voilà, ok. Donc c'est
ça la différence majeure pour toi? C'est design thinking, c'est vraiment un processus plus
décorrélé de ressources où on essaye de réfléchir de manière un petit peu introspective? Oui,
pour moi, le design thinking, là, c'était vraiment hors du contexte. Pour moi, c'était vraiment,
ce sont des choses qui sont utilisées plutôt d'ailleurs en collectif pour trouver des solutions
à des problématiques données. Donc non, si tu parles vraiment de comment tu réfléchis à ta
démarche toi individuelle pour changer, je pense que la manière de faire, c'est vraiment déjà de
prendre conscience, déjà de réfléchir à sa propre consommation et à tout ce qu'on possède et à
comment on consomme. C'est déjà la base. Aujourd'hui, il y a un petit peu une manière de se comporter,
c'est que les gens, la tendance généralement, c'est qu'on ne réduit pas sa consommation mais
on consomme écoresponsable à la place de ce qu'on consomme normalement. Donc on reste dans
une ultraconsommation, sauf qu'au lieu d'acheter un pull Zara, on va acheter un pull écoresponsable.
Sauf qu'en fait, on n'a pas forcément besoin non plus de consommer autant. Donc avant de changer
quelque chose par une version écoresponsable, peut-être se dire est-ce que j'ai besoin de cet
achat-là? J'aimais bien le livre de l'art de la simplicité de Dominique Laureau qui permettait un
peu de se poser et de se dire est-ce que j'ai besoin de se remettre un peu en conscience et
de réfléchir à notre propre consommation? Encore une fois, la question entre le minimalisme et
l'écoresponsabilité. Donc pour toi, l'idéal c'est de cumuler les deux, mais tu te dis que dans
beaucoup de cas, je ne sais pas, dans beaucoup de cas, c'est ma question en fait, dans un certain
nombre de cas, commencer par des questions plutôt autour de sa consommation et potentiellement
de tendre vers une sorte de minimalisme avant de se poser les questions de l'écoresponsabilité ou
est-ce que ça dépend vraiment trop des gens? Non, moi je pense qu'il faut vraiment commencer par
prendre conscience des bases. Je te donne l'exemple de l'effet rebond de Vinted. Aujourd'hui tu as
plein de gens qui se disent moi je suis écoresponsable parce que je suis sur Vinted. Sauf
qu'en fait du coup ils se disent vu que je peux revendre sur Vinted et que c'est de la seconde
main, ben en soit c'est pas grave si j'achète ce haut là et qu'il me va pas et que finalement il
me plaît pas, je le mets pas, je le revendrai sur Vinted. Sauf qu'en fait du coup il n'y a pas
d'économie circulaire. Tu fais rentrer un vêtement qui est neuf et tu le remets dans Vinted. Donc au
final ça ne fait que faire rentrer des choses. L'économie circulaire elle se fait si tu prends
quelque chose qui était déjà de seconde main et que tu le revends de seconde main. Et là en fait
du coup avec Vinted il y a une surconsommation qui est en train de se créer. On consomme de
plus en plus de choses parce qu'on se dit c'est pas grave, au pire je le mets sur Vinted et ça
déculpabilise parce que c'est de la seconde main. Parce que c'est pas ça l'écoresponsabilité et
l'économie circulaire. Tu vois ce que je veux dire? Il y a plein de choses comme ça où t'as
l'impression que tu es dans une démarche de sobriété alors qu'en fait tu es encore dans
la surconsommation. Et tant que tu n'as pas pris conscience de ça, c'est compliqué de tendre vers
l'écoresponsabilité. C'est important ce que tu mentionnes. C'est un effet pervers de quelque
chose qui a un objectif positif au départ mais comme souvent il y a souvent des... comment dire?
Tu parlais d'effet rebond autrement? Voilà donc j'ai plus le terme que je voulais employer mais
ce genre de... on va mettre en place quelque chose avec un objectif sauf que derrière ça va entraîner
une conséquence qu'on anticipe plus ou moins bien et puis en voulant corriger cette conséquence on
va avoir encore une autre conséquence. Et d'avoir conscience que c'est possible, en tout cas si
possible, d'avoir conscience de ces conséquences c'est quand même très bonne chose. Et tout ça
du coup cette modification de l'usage de Vinted se fait parce que c'est des comportements humains,
c'est des usages qui se créent qui n'étaient pas prévus. Donc une fois de plus partir de
comment fonctionne l'humain c'est quand même la base. Non mais c'est très clair. Tu as employé le
terme de collectif tout à l'heure et justement je pense qu'il y a des choix qui se font vraiment
en individuel, puis il y en a d'autres qui sont plus durs à faire vraiment dans son coin. Par
exemple quand on est chez soi et qu'on vit pas seul, il y a des choix qui doivent se faire en
petit collectif, donc 2, 3, 4, 5 personnes, peu importe. Est-ce que tu peux me parler un petit
peu de ça? Est-ce que tu as réfléchi à cette question-là des choix qu'on fait vraiment seul
et qu'on peut se permettre de faire seul et des choix qu'il faut faire en collectif? Alors ça
dépend de quel type de choix tu parles. Je sais pas si je comprends bien ta question mais tu vois
par exemple il y a des choses qui sont faciles à faire, des choix qui sont faciles à faire quand
t'es seul parce que tu ne dépends de personne et tu n'as pas vraiment de contraintes et t'as des
choses que tu es obligé de faire différemment. Par exemple quand t'as une famille tu peux pas
forcément prendre le temps de, je sais pas, faire ta lessive en DIY, aller dans une laverie pour ne
pas posséder ta machine à laver, aller à vélo quelque part parce que non tu dois déposer tes
enfants à l'école. Pour moi c'est plus ça. Du coup quand t'es en collectif ça rajoute aussi des
contraintes que tu n'as pas quand tu es seul. Alors c'était pas exactement ça que j'avais en
tête. Il y a effectivement la question du temps qui devient plus complexe parce que tu as d'autres
responsabilités, ça c'est clair. Moi ce que j'avais en tête c'était plus une question de
si je veux faire ce choix ça va impacter directement l'autre personne. Si je veux plus
faire rentrer de viande dans mon domicile ça veut dire que mon mari, ma femme, peu importe,
mon compagnon, mes enfants, soit ils se plient à ça, soit on peut pas vraiment le mettre en place.
C'est plutôt ça ma question sur le choix des choses à mettre en place ou par rapport à ton
exemple. S'il y a quelqu'un qui se dit moi ce qui me rend heureux c'est les fringues et l'autre
personne qui dit moi ce qui me rend heureux c'est les voyages, on peut se retrouver bloqué dans
cette démarche de réflexion dont on parlait? Totalement, alors moi je pense que la meilleure
manière tu sais c'est par l'exemple, c'est ce dont on parlait tout à l'heure. Pour moi ça va
pas être d'imposer quelque chose à l'autre mais de le faire soi-même et de montrer tous les
bénéfices que ça peut apporter. Quand tu vis avec quelqu'un tu ne peux pas lui imposer de ne pas
manger de viande. Il y a beaucoup de gens qui sont en difficulté par rapport à ça parce qu'ils disent
ben moi je suis végétarien mais quand je vais dans ma famille c'est hyper dur d'imposer mes
choix parce que tout de suite on me traite d'écolos, de relous, de rabat-joie, notamment
pendant les repas de fêtes. Ou alors ce qui est dur aussi c'est par exemple quand tu organises
des vacances avec tes amis et que tu en as la plupart qui disent ah mais on peut partir je sais
pas à Budapest pour le week-end en avion et toi t'es là t'as pas envie de dire sinon on pourrait
trouver une destination en France en train sinon. Et tout le monde te dit non mais ça va quoi. Et
c'est vrai que c'est difficile moi je trouve d'être à la fois, pas d'imposer chez soi mais de montrer
qu'il y a d'autres façons qui sont possibles sans être le relou. Ça c'est quand même, je trouve
c'est difficile dans la société actuelle. Pourquoi? Parce qu'on a toujours un peu des comportements
assez comme on disait polarisés où t'as ceux qui vont dire assez relous et ceux qui vont dire vous
êtes pas, vous agissez pas bien. Donc complexe. Je n'ai pas trouvé la solution miracle si c'était
ta question. Bon et ben mais tu sais quoi quand tu la trouves cette solution miracle tu me le dis
et on fait un autre épisode juste sur ça je pense que ça sera déjà assez intéressant.
Est-ce qu'il y a des clichés que tu aimerais démonter par rapport à ces questions
d'écoresponsabilité notamment? Alors des clichés est-ce que tu peux me donner un exemple? Quelque
chose que tout le monde croit et en fait qui est faux tout simplement. Est-ce que ça peut être,
je sais pas moi, ben par exemple tu m'as dit tout à l'heure acheter une tomate au mois de janvier
c'est grave ça se met sur, entre guillemets c'est grave pour l'environnement au même niveau que de
faire un Paris-Marseille en avion. Ça ça peut être, c'est pas forcément formulé par les gens
mais en gros peut-être qu'il y a beaucoup de gens qui se disent si c'est négatif même un
petit peu c'est pareil que quelque chose qui est très négatif. Ah oui c'est des croyances alors?
Ouais voilà pareil notamment. Je t'avoue que je sèche un peu. Ben c'est pas grave, c'est pas
grave. J'ai eu rien à te sortir. Non mais tu verras si ça se trouve ce soir ou demain tu vas te dire
ah ouais si en fait ça c'est une embête. Peut-être mais alors là j'ai rien qui me vient. J'ai toujours
réponse à tout normalement. C'est vrai? Alors si je t'ai posé une colle c'est un petit peu un
exploit de ma part? Bon et la question qui me vient après c'est souvent les gens, les gens
il y a des trucs qu'ils entendent et qui les frustrent parce qu'ils se disent non mais ça
j'entends tout le temps et c'est faux et ça m'énerve. Et c'est pour ça que souvent mes invités
ils disent tout de suite tu vois, ils s'animent d'un coup quand je leur parle de clichés. Ils me
disent ah ça ça m'insupporte au plus haut point. Donc après la question que je leur pose c'est au
contraire, au contraire par rapport à leur domaine, sur quoi est-ce qu'on peut s'appuyer? Quelles sont
les bases vraiment solides sur lesquelles s'appuyer pour aller dans le bon sens, pour se lancer? Donc
est-ce que dans ton cas peut-être comme base solide c'est est-ce que par exemple se dire on
n'est pas obligé de tout résoudre du jour au lendemain? On peut commencer par ce qui n'est
pas trop dur pour nous et qui va avoir déjà un impact sur l'environnement par exemple. Est-ce
que tu as un point ou deux points sur lesquels tu aimerais vraiment insister par rapport à
cette question-là? Oui je pense ce que tu viens de dire notamment et bon après je pense que je
vais me répéter mais effectivement oui alors ce qui me saoule maintenant c'est de vouloir imposer
des changements radicaux et de penser que tout le monde a la même envie, tout le monde a les
mêmes contraintes ou justement pas de contraintes. Et ça c'est un peu énervant alors que tout le
monde change de manière progressive selon ses moyens et ses contraintes. Et tu vois par exemple
oui ce qui me saoule aussi c'est de devoir être parfait du jour au lendemain. Moi je me rappelle
j'avais fait ma première vidéo sur Brut genre quand je me suis lancée et je me suis pris une
rafale de commentaires sur Facebook mais c'était indécent. Par rapport à quoi? Parce que en fait
j'expliquais, je montrais un petit peu dans mon quotidien toutes les petites habitudes que j'avais
prises pour devenir un peu plus écoresponsable et tout ça. Et donc en gros j'ai été traitée
d'écolobobo parce que de toute façon elle veut être écoresponsable mais elle habite à Paris
donc ça sert à rien. Voilà s'il faut être écoresponsable il faut habiter à la campagne
apparemment. Elle a une télé chez elle et un smartphone donc déjà qu'elle commence par là
et en fait j'ai envie de dire voilà c'est ça qui m'énerve c'est qu'on peut être écoresponsable
mais ça ne nécessite pas non plus de régresser dans les progrès technologiques et les progrès
juste de l'humanité. Je veux dire aujourd'hui je ne peux rien faire de ma vie si je n'ai pas
mon téléphone. Je ne peux pas travailler, je ne peux pas gagner de l'argent, j'ai pas un métier
où je peux me séparer de mon téléphone. C'est pas possible, j'ai pas un métier manuel, je suis
pas artisan, enfin voilà. Mais même eux ont besoin aujourd'hui d'internet. Donc revenir à
l'essentiel ne signifie pas non plus abandonner tout progrès qui a été fait. Il y a un moment
il faut quand même être réaliste, il faut faire preuve de bon sens et de se dire on peut changer,
on peut aller vers un mode de vie plus sobre mais il faut aussi qu'on ne peut pas perdre tout
confort. Tu vois là aussi on m'a dit ce matin, du coup je partageais l'application pour lancer
ses machines à la bonne heure pour émettre le moins de carbone. On m'a dit vends ta machine
et lave tes fringues à la main au moins, ça sera plus simple. Mais on va pas retourner au moyen-âge
non plus. Alors mais justement, j'ai une question par rapport à ça. Est-ce que tu crois pas que
pas mal de ces personnes, alors je pense que dans le lot il y a des trolls, il y a des gens qui
veulent juste emmerder la population. Mais je suppose que 100% des personnes négatives ne sont
pas forcément des trolls, donc il doit y en avoir quand même certains qui croient en ce qu'ils
disent. Est-ce que tu crois que dans ces gens-là qui ont ce genre de critiques faciles, est-ce que
tu penses pas que certains veulent une décroissance absolue où justement, comme tu disais, on va
entre guillemets revenir au moyen-âge. Donc le terme est un peu fort mais en fait c'est ça ma
question. Est-ce qu'ils le disent juste pour t'emmerder parce que ça les fait se sentir forts,
puissants d'avoir un comportement et des remarques négatives vis-à-vis de quelqu'un qui agit,
tu vois, qui dépense son énergie, qui dépense son temps pour faire avancer quelque chose? Ou
est-ce que tu penses pas que certains pensent vraiment que la solution c'est la décroissance,
la grosse décroissance? Alors je pense qu'il y a toujours des gens qui sont là pour apporter du
négatif à des gens qui essaient de faire des choses. Je le remarque partout sur les réseaux
sociaux donc forcément il y a cette partie-là. Après je pense qu'il y a vraiment des gens qui
sont convaincus qu'il faut revenir à des modes de vie vraiment très très sobres, tu vois,
limite à vivre au fond du bois dans sa cabane. Mais moi le truc c'est que j'essaie aussi de
m'adapter aux nouveaux usages et à la nouvelle génération qui est en train d'arriver. Là on
est avec des gens qui ont grandi avec leur téléphone, qui sont sur TikTok toute la journée,
qui sont sur Instagram, qui travaillent avec leur ordinateur. Et en fait si tu pars du principe
qu'il faut abandonner tout ça et du coup ne garder que les gens qui veulent aller vers de
la décroissance et vraiment revenir à des modes de vie très très archaïques, ben en fait du coup
tu vas en laisser plein sur le côté et tu n'arriveras pas à les mobiliser. Surtout qu'aujourd'hui on a
même l'arrivée du métavers. Donc il y a des innovations qui sont en train d'arriver, des
changements de manière de vivre et de travailler. Si on ne les prend pas en compte dans notre manière
de sensibiliser à l'éco-responsabilité et qu'on les rejette, ben pour moi ça va juste créer une
société encore plus polarisée et ça va en laisser plein de gens qui ne vont pas du tout être
embarqués dans la transition environnementale. Donc moi je pense qu'il y a plein de vertus aussi
à revenir à des modes de vie très très simples. C'est juste qu'il faut s'adapter aussi à tous les
modes de vie. Et tu vois, quelqu'un qui a la campagne ne peut pas vivre de la même manière
que quelqu'un qui est à Paris. Quelqu'un qui a une grande famille ne peut pas faire les mêmes
choses que quelqu'un qui vit tout seul. Quelqu'un qui a un très bon salaire ne peut pas faire les
mêmes choses que quelqu'un qui n'a pas beaucoup d'argent. Donc tu vois, ce mélange et cette
adaptation de trouver une manière de correspondre à tout le monde, c'est ça moi que j'essaie de
faire. Après est-ce que c'est la meilleure manière? Je sais pas, mais au moins j'essaie.
Ouais mais carrément, carrément. Et ça c'est essentiel et bravo pour ça, bravo pour ça.
Voilà. J'avais une remarque à faire, tu vas me dire si ça te parle, parce que c'est un
élément qui est assez essentiel de mes réflexions personnelles par rapport à moi ce que je mets en
place, donc indépendamment de l'éco-responsabilité. C'est beaucoup plus large encore j'ai envie de
dire. C'est le fait de modifier son environnement pour que ce qu'on veut vraiment faire, ce soit
le plus facile. Donc je te donne un exemple bateau qu'on doit tout le temps entendre je
suppose. C'est faire le choix de ne pas acheter de malbouffe quand on est au supermarché, donc faire
un petit effort à ce moment-là pour après ne pas en avoir dans ses tiroirs, dans ses placards,
et y être confronté en permanence. Et donc que la chose la plus facile c'est de manger une pomme,
je n'en sais rien, je dis n'importe quoi, c'est de manger une pomme par rapport au fait de se dire
ah bah non il faut que je sorte, il faut que j'aille au supermarché pour m'acheter un gâteau ou pour
m'acheter un truc comme ça. Quand j'entends parler du design au service de l'éco-responsabilité par
exemple, c'est ce que j'entends, c'est-à-dire c'est vraiment changer son environnement direct,
alors quand je parle d'environnement c'est ce qui nous entoure nous en tant qu'individu,
je ne parle pas de l'environnement au sens large du terme, de la santé de la planète,
c'est changer notre environnement direct pour que la bonne chose ça soit également la chose
la plus facile. Alors effectivement mais alors là dans ce que tu dis toi c'est à la personne
de créer son environnement. Pour moi quand je disais dans le design c'est les marques et les
produits et les services qui vont créer des choses pour faciliter du coup pour que notre
comportement à nous se tende vers une pomme plutôt qu'un mars. Là ce que tu es en train de me dire
c'est que la personne d'elle-même intentionnellement se crée un environnement qui va du coup empêcher
de se créer sa propre manipulation pour agir de telle manière. Alors là ta question du coup
c'est quoi? Comment la personne peut le faire? J'avais pas vraiment de question spécifique par
rapport à ça, c'était plutôt une réflexion et l'envoyer et voir comment elle rebondissait sur
toi. Et en fait moi j'ai déjà un vrai gros début de réponse et que toi tu te focalises sur ce que
peuvent faire typiquement les entreprises pour, c'est ce que je viens d'entendre donc tu vas me
dire si j'ai bien compris, ce que peuvent faire les entreprises pour justement faciliter le bon
choix. Moi ce qui m'impacte le plus parce que c'est là où j'ai du pouvoir, c'est sur mon
propre comportement et éventuellement tu vois je vais échanger avec des gens autour de moi pour
en parler ou je peux en parler tu vois dans le principe fondamentaux et toucher des gens que
je connais pas forcément. Et j'ai en tête un autre acteur, c'est l'état, c'est l'état qui
augmente les taxes sur les cigarettes par exemple. Pour moi on est, enfin comme je le comprends,
on est exactement dans la même veine que ce dont tu me parles depuis le début et que ce dont je
parle moi tout de suite par rapport aux individus. Donc ce que je comprends c'est que l'idée reste
la même, c'est juste qu'elle est mise en place par différents acteurs, par l'état, par les
entreprises ou par les individus. Est-ce que tu penses un peu de la même manière que moi ou est-ce
que tu as une vision différente? Oui c'est ça, en fait n'importe qui peut modifier les
comportements que ce soit l'état ou des entreprises. Après il y a différentes manières de faire. Tu
vas voir la manière un peu d'oppression, on va un peu te mettre le bâton derrière genre si tu fais
pas ça tu vas être taxé ou tu vas avoir des amendes ou peu importe. Puis tu as d'autres
façons qui vont un peu du domaine du nudge, qui vont t'inciter à faire des choses sans t'en
rendre compte et de manière un peu plus ludique. Tu sais c'est un petit peu comme ce qu'on voyait
dans les métros, genre tu sais ils avaient mis des touches de piano sur les marches du métro et
elles sonnaient pour inciter les gens à utiliser l'escalier plutôt que l'escalator pour leur faire
du sport. Je n'avais pas vu ça mais je trouve ça très cool. Voilà, ou ça ou alors par exemple la
petite mouche posée dans l'urinoir pour inciter les mecs à bien viser la mouche. En fait tu vois
tu as différentes façons de modifier les comportements et ça c'est ce qu'on appelle
dans le design le dominant design. C'est le design dominant d'un secteur et en fait ça c'est des
choses que peuvent imposer des marques sans qu'on s'en rende vraiment compte. Tu vois je prends
l'exemple de Apple, avant 2007 personne n'utilisait le smartphone. On ne savait pas ce que c'était un
smartphone, personne ne connaissait le tactile. Maintenant aujourd'hui si tu regardes toutes les
personnes, est-ce que tu vois quelqu'un qui n'utilise pas son téléphone en faisant des
gestes avec son pouce et en ayant la tête penchée vers le bas en regardant son téléphone? Tu vois
à quel point en fait ils ont créé un nouveau design pour le téléphone. Si tu demandes à
n'importe qui de te dessiner un téléphone, un smartphone il va le dessiner comme ça. Un bureau
d'ordinateur, c'est toujours fait pareil, tu as tes fichiers sur ton écran, tu as ta barre en bas,
ça c'est le dominant design d'un bureau d'ordinateur. Est-ce qu'il y a une autre façon
d'imaginer un bureau d'ordinateur? Pas vraiment. Un vélo c'est pareil, un vélo c'est des pédales,
des roues, une manivelle. Je connais rarement quelqu'un d'autre qui va te dessiner un vélo
qui n'a pas ces composantes-là. Et donc en soi, de créer ça, ça a modifié les comportements des
gens, ça les a orientés d'une certaine manière. Et tu vois tu peux te dire comment aujourd'hui tu
peux utiliser ça pour inciter les gens à changer de comportement dans l'écoresponsabilité. Je
n'ai pas la réponse. Donc là tu peux me poser la question, me dire quel est le dominant design de
l'écoresponsabilité? Je ne sais pas. Mais tu vois le principe, la force du design dans les
changements de comportement de l'humanité. Non mais c'est très clair. Ta plateforme elle se
focalise plutôt sur les particuliers du coup d'après ce que j'ai compris ou est-ce que tu te
dis ça va me permettre aussi de toucher peut-être des chefs d'entreprise ou des décideurs au sein
d'entreprise? Comment tu vois les choses par rapport à ça? Parce que là c'est vrai que tu
viens de me parler des entreprises qui avaient un impact potentiel très fort sur cette mission dont
tu me parles aujourd'hui. Donc voilà, comment tu vois les choses? Alors les entreprises elles,
elles ont un impact sur la manière dont elles adaptent leurs services pour orienter les
comportements. Donc ça ce n'est pas mon expertise à moi. Moi mon expertise c'est vraiment de comment
je change les comportements au niveau individuel et je sensibilise à ces sujets-là. Donc
effectivement moi la plateforme elle est en business aussi donc en fait c'est fait pour
n'importe qui qui a envie de changer. Mais effectivement il y a des entreprises aussi
qui m'ont demandé si ça existait par exemple pour créer des communautés internes d'entreprises
pour sensibiliser les collaborateurs à des comportements vertueux et plus respectueux
de l'environnement. Donc je ne dis pas sur vraiment la stratégie de l'entreprise,
comment elle va adapter ses services et ses produits, mais plus au niveau du comportement
des collaborateurs. Et c'est quelque chose que tu veux développer de plus en plus ça ou tu
vas laisser... Je pense que je vais le développer et voir selon la demande des entreprises. Et je
pense qu'il y a un gros enjeu aujourd'hui sur comment on sensibilise les collaborateurs sur
la sobriété énergétique, sur leur manière d'utiliser l'électronique, les appareils. Ça
me semble essentiel. Est-ce que tu as des ressources à conseiller en plus des deux ou
trois que tu as déjà mentionnées? Des ressources, donc quand je parle de ressources, c'est livres,
sites internet, chaîne YouTube, podcast? Alors je peux conseiller mon TEDx. Ah bah carrément,
carrément. Du coup c'est le design a-t-il le pouvoir de rendre l'humanité écoresponsable?
Donc c'est sur YouTube. Et après sinon il y a un livre vraiment qui m'a beaucoup inspiré de Thierry
Liberte, qui est membre au CESE, qui s'appelle « Dévent porteur, comment mobiliser pour la
planète? ». Et en fait il est expert en communication environnementale et il montre
qu'en fait aujourd'hui tout ce qu'on a créé, ça n'a pas à mobiliser. Notamment pour les raisons
que j'ai expliquées. Donc lui il apporte vraiment sur une expertise de communication. Moi j'ai
apporté un peu un angle design, mais vraiment je me suis beaucoup inspiré de ses travaux et je
trouve que c'est vraiment hyper intéressant. Et je crois qu'il a participé à la nouvelle étude sur
la communication responsable de l'ADEME. Donc je pense qu'il est assez intéressant. Donc je
t'enverrai les liens. Super, parfait. Il y a quelque chose qui est beaucoup revenu, c'est par
rapport au fait de, tu disais, le dominant design notamment, le fait que des entreprises vont avoir
le pouvoir d'installer un nouveau comportement qui pourrait être positif mais qui n'est pas
forcément. Un qui, par rapport à l'écologie, qui moi m'a beaucoup parlé, est en fait une
entreprise dont je suis fan depuis un petit moment. Et je pense que ça vaut le coup qu'on
la cite dans cet échange parce que, moi comme je comprends, elle va vraiment dans la même idée que
ce que tu portes depuis le début, c'est Tesla. Tesla qui est arrivé, qui a dit, moi pour réduire
le, pour réduire les gaz d'échappement, typiquement, parce que ça marche à fond, et globalement
l'utilisation de pétrole, pour faire simple, on va proposer une voiture électrique mais on va pas
la vendre en disant vous allez sauver l'humanité, vous allez sauver l'environnement. Ils ont dit,
on va créer une voiture électrique qui sera plus rapide, plus silencieuse, plus, et qui aura quand
même une bonne autonomie. Et eux, clairement, ils ont amené tout le monde de l'automobile vers
l'électrification beaucoup plus vite que s'ils n'avaient pas existé. Et je suis très très très
fan de ce qu'ils ont fait depuis une dizaine d'années maintenant. Donc je voulais mentionner
ça parce que ça me fait vraiment penser à ce que tu expliques depuis un moment. C'est une illustration,
effectivement. Et je pense aussi, pas forcément, c'est un petit peu à part, mais je pense à
Décathlon aussi, dans sa manière de modifier les comportements. Tu vois, aujourd'hui, l'être
humain a besoin de renouveau et d'acheter sans cesse des nouvelles choses. Tu vois, ça fait
partie un peu de notre fonctionnement, c'est qu'on a toujours envie d'avoir des nouveaux, des nouveaux
habits, etc, des nouveaux équipements. Et tu vois, eux, au lieu de rester dans un modèle où ils te
vendent un produit et tu le gardes, là, ils sont en train d'imaginer un système de location. Donc,
en fait, ils repensent vraiment leur business model. Et tu vois, c'est en ce sens que je te
parlais des marques qui sont obligées de se réinventer pour orienter le comportement des
gens. Ça, c'en est un exemple. C'est-à-dire que ça va procurer la même joie aux clients,
sauf qu'en fait, il va être dans une démarche où il va louer plutôt qu'acheter. Et donc là,
par exemple, je crois qu'ils se sont associés à un influenceur fitness et ils permettent à des
gens de louer des haltères et un banc inclinable. Et s'ils louent ça, ils auront, je crois,
10 vidéos de coaching avec cet influenceur-là pour 10 euros par mois sous engagement. Et tu
vois, ça, c'est un modèle qui est hyper innovant. Et ça, pour moi, c'est l'avenir. C'est repenser
les business model pour orienter les comportements et apporter du bonheur aux clients. Là,
ça te semble limite pas rébarbatif, ça te semble encore plus cool parce qu'ils ont rendu ça fun.
Donc voilà, je voulais aussi parler de cet exemple-là. Bon, super. Ça nous fait deux
exemples vers la fin de notre épisode qui illustrent bien ce que tu mets en avant. Et je
trouve ça chouette qu'on puisse avoir quelque chose de concret en tête. Parce que c'est vrai
que des fois, c'est un petit peu ça qui est difficile et notamment par rapport à l'éco
responsabilité. C'est l'absence de concret. C'est ce que tu nous as dit depuis le début. Donc,
si on peut insister un petit peu là-dessus, c'est une bonne chose. En plus, on est déjà à peu près
1h30 d'épisode. Donc, les gens qui sont là, ils t'ont bien écouté depuis le début. Et donc,
on essaie de continuer de leur apporter de la valeur. Qu'est-ce que les auditeurs peuvent faire,
les auditeurs et moi? Qu'est-ce que nous, on peut faire pour ta cause?
Alors, ce que vous pouvez faire, déjà pour vous, vous pouvez déjà aller calculer votre impact sur
vos gestes climat. Je fais la pub qui n'est même pas pour moi en plus. Mais je pense que c'est
assez essentiel. Et puis après, pour tous ceux qui ont envie de trouver des petits astuces et
d'être un peu guidés dans cette démarche éco-responsable, de venir vous inscrire sur
TheGoodHabits.fr, de me suivre sur LinkedIn parce que je partage pas mal de contenus autant sur mon
projet que sur l'éco-responsabilité et le design en général. Et puis, je suis aussi présente sur
Instagram, donc TheGoodHabits-du-bas. Par rapport à ça, tu vas peut-être préciser ou juste répéter,
où est-ce qu'on te suit en priorité dans ça? C'est ce que tu viens de dire. Et peut-être une
autre question. Dans quel cadre est-ce que tu es intéressée pour qu'on te contacte? Est-ce qu'il
y a des gens ou des entreprises avec qui tu veux échanger? Est-ce que c'est le cas? Et si oui,
comment ils te contactent? Alors moi, je suis très ouverte à échanger, que ce soit des
entreprises ou même des personnes qui s'intéressent à tout ça ou qui veulent soutenir mon projet,
ou peu importe. Donc, plutôt sur LinkedIn par e-mail, par la messagerie de LinkedIn. Et sinon,
après, il y a mon mail qui est disponible sur mon site. Donc, c'est cassandre-thegoodhabits.fr.
Ok. Ok, super. Sur LinkedIn, tu es à Cassandre Milius, c'est ça?
Cassandre Milius, oui. Ok. Et tu nous as dit pour Instagram et tu nous as dit pour le site
The Good Habits. Donc, je pense qu'on a fait le tour. Ouais, super. Est-ce qu'en une phrase,
si possible, en tout cas d'une manière assez condensée, tu pourrais nous dire ce que tu
aimerais qu'on retienne après avoir écouté cet épisode? Alors attends, je vais essayer de
réfléchir à ça. Moi, ce que j'ai envie qu'on retienne, c'est de mettre de la conscience dans
ce qu'on fait et de prendre un peu de recul au lieu de vouloir changer tous azimuts sans vraiment
se poser la question de tout ça. C'est vraiment prendre conscience. Et le mot conscience, c'est
quelque chose qu'on a un petit peu oublié dans les sociétés, dans notre vie actuelle. Donc voilà,
je resterai là-dessus. Merci, cher auditeur, d'avoir écouté cette discussion jusqu'au bout.
Tu peux retrouver les notes de chaque épisode sur le site alexandrepenot.fr slash podcast.
C'est alexandrepenot.fr slash podcast. Ces notes contiennent notamment le moyen de
contacter l'invité et les références qu'il ou elle a mentionnées. Sur cette même page,
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de Principes Fondamentaux.