#38 : Bertrand Soulier – la course comme pilier central d’une nouvelle vie
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L'épisode au format vidéo :
La playlist des extraits sélectionnés dans cet épisode :
L'épisode au format texte
J'ai un petit peu galéré à mettre en place la technique parce que c'est un peu différent de d'habitude.
D'habitude je fais des interviews en visio et là t'es en face de moi et c'est quelque chose que je désire
pour le principe fondamentaux pour l'année à venir et puis pour la suite parce que l'interaction elle est
elle est plus... encore plus réelle même si en visio je trouve que ça marche déjà bien.
Voilà c'est un vrai plus.
Pour toi ça fait un petit moment que tu fais du podcast.
Ouais.
Est-ce que tu peux nous commencer par me parler de...
Déjà, on va rentrer dans notre sujet, même si on va parler de sport beaucoup.
On a ce lien qu'est le podcast.
Est-ce que tu peux me parler de ta façon de faire du podcast,
de ton histoire par rapport au podcast ?
Bon, l'histoire, elle est toujours un peu particulière
parce que j'ai longtemps résisté à l'appel du podcast.
D'accord.
En fait, moi, j'ai commencé à créer des sites en 96, 97, dans ces zones-là.
J'ai d'abord fait du web local, du blog, avant que ça s'appelle blog,
du web local sur Clermont-Ferrand, j'avais un site d'actu local,
qui était à bord du texte, puis après de la photo, puis après de la vidéo,
et j'ai acheté des bouquins, j'ai un bouquin je crois de 2008 ou 2009
sur le podcast, sur la première vague de podcast, etc.,
que je n'ai jamais appliqué en fait, c'est-à-dire que je retrouve dans mes étagères
des bouquins, je dis "mais il est vieux ce bouquin" et tout,
donc il n'y a plus rien qui marche dedans, enfin, à part le fonctionnement de base,
quoi, qui n'a pas changé, parce que le podcast finalement n'a pas changé
puis son invention.
Donc j'ai longtemps résisté, j'ai fait du blog, j'ai eu une chaîne YouTube, Instagram,
réseaux sociaux, je crois que j'ai testé tous les réseaux sociaux, etc.
Et puis, je pense en 2016-2017, je me dis qu'il faut quand même que je teste.
Il y a un truc, il faut que je teste.
Je commençais à tester en faisant du podcast, du parler marché, ce qu'on appelait à l'époque
du streetcast, un petit groupe.
Je partais avec mon téléphone, mes écouteurs, et je marchais en parlant.
Je commençais à parler en marchant sur les chemins, en allant donner mes cours à Vichy et à la fac.
Je descendais du train, je me disais "ben voilà, j'ai pensé à ça, je vous parle de ça, etc."
C'était que des trucs comme ça.
Au début, ce podcast s'appelait "Bertrand sur roulette".
C'est un streetcast, qui finit par s'appeler "Bertrand sur roulette".
J'avais fait une version pour mon site local, que j'ai appelée aussi "sur roulette".
le mot était drôle parce qu'en fait à l'époque je voulais en trottinette,
vélo, je prenais le train, je prenais le bus, donc j'avais toujours l'impression
d'être sur des roues en fait, quelque chose qui m'avançait quoi. Et la roue c'est un
symbole qui est important, on en parlera tout à l'heure. Mais après, donc j'ai
cette première expérience là, puis au bout d'un moment j'ai dit, faut que... enfin j'avais
fait un stop, tu vois, j'ai dit, y'a un truc qui me plaît pas. Et il y a... ouais je crois que c'est
2016, 2017, je me dis je vais lancer un podcast qui soit plus en fait sur le
mon coeur de métier. À l'époque, j'étais enseignant universitaire beaucoup. J'ai même
été maître de conférence à l'université en communication numérique. Et je me disais
que j'avais envie d'avoir une activité, de lancer un truc type entrepreneur, infopreneur.
Donc, il faut que je me fasse connaître. Donc, j'ai dit que je vais me faire connaître.
Je vais faire du podcast. Je regarde la nuvert de podcast. Il n'y a pas grand monde qui
parle de marketing, pas grand monde qui parle de communication. Et j'ai dit que je vais
communication internet, marketing, comment on devient créateur de contenu.
Et ce que je fais moi, à l'époque, vous savez, 20 ans que je le sais.
Et donc j'ai commencé à créer un premier podcast qui s'appelle "Votre Coach Web".
Et à l'époque, comme j'avais pas fait du tout de podcast,
donc j'ai acheté un micro qui était... je pouvais brancher sur mon téléphone,
ça correspondait pas mal et tout.
Et je me suis dit "Bon, faut que je teste mon cours,
je vais faire... faut que j'apprenne assez vite".
Donc j'ai fait... c'était en juin, je me suis dit "Bon, bah je vais faire...
jusqu'à la fin du mois de juin, faire un épisode tous les jours".
comme ça, 7 jours sur 7, c'est mon apprentissage le plus rapide possible.
Et à la fin des 21 jours, je fais le test, je ferai un bilan, on part en vacances,
on fera un bilan, puis on verra si je continue. Et donc, ouais c'était 2017 ça.
Et donc je fais les 21 jours, je dis "ouais c'est cool" et tout.
Alors il y a l'épisode 3, je commence à partir, je me rappelais pas du titre,
enfin je n'ai même pas défini mon titre, donc à la fin je dis "c'est l'épisode qui s'appelle
"Qui n'aura pas de titre", qui fait une heure quand même.
et en fait je me rends compte que c'est assez simple pour moi à créer.
Ça devient un truc qui est assez simple.
Alors les premiers épisodes sont forcément catastrophiques,
mais en soi ils sont assez simples à créer pour moi, c'est pas compliqué.
À la rentrée je me dis "Bon, qu'est-ce que je fais maintenant ?"
Enfin oui, à peu près rentrée, je dis "Je vais réattaquer,
et puis comme je prends plus de temps tous les jours,
je vais continuer à faire ça tous les jours."
Et donc c'est reparti pour attaquer comme ça tous les jours,
et en fait j'ai fait 500 jours d'affilée en faisant un épisode par jour, 7 jours sur 7.
- Waouh !
- Donc des fois c'était 23h50 limite limite, je dis 23h50, allez je fais l'épisode pour qu'il soit
à 59 pile poil et tout, mais en fait ça m'a... souvent je faisais le matin, le but du jeu c'est
que l'épisode soit prêt à 7h le matin et moi je me lève à 5h tous les jours. Donc je me disais
5h je fais mon sport, je fais ma gym etc, tranquillement, 6h je me mets devant l'ordinateur,
j'enregistre, 7h c'est plié. Et en fait j'ai fait ça pendant 500 jours. Et en fait plus ça allait
et puis ça devenait facile à faire.
Et au bout d'un mois même, j'ai des préparations d'épisodes sur Post-it.
Donc je fais une semaine, et à la semaine Post-it, je mets le titre,
je mets les trois éléments, je mets ma citation, et je dis "ben voilà, c'est mon truc".
Je l'ai jamais sur Instagram aux gens, je dis "voilà, je vais parler de ça aujourd'hui".
Donc la semaine Post-it, j'ai fait des semaines...
Alors après j'ai structuré, j'ai mis différents trucs dedans
pour arriver à avoir des choses qui sont un peu plus complètes.
Mais en fait j'ai fait ça jusqu'à la naissance de ma fille, en 2018.
je me suis dit, naissance, ma fille, un bébé à la maison,
ça va être compliqué de faire des podcasts tous les jours.
Absolument tous les jours, pas de week-end.
Donc j'ai dit j'arrête.
Et puis au bout d'un mois je me suis dit,
mais en fait elle dort tout le temps, c'est assez simple et tout.
Donc j'ai dit je reprends.
Et j'ai juste fait une petite adaptation,
j'ai dit au début je vais reprendre plutôt 5 jours sur 7.
Donc tous les jours dans la semaine,
je vais essayer de prendre 1-2 épisodes d'avance,
et je vais plutôt faire des épisodes courts,
genre 7 minutes.
Moi je faisais 7 minutes de sport le matin, donc je vais faire 7 minutes de sport cérébral pour aider les gens à créer du contenu en ligne, etc.
Et donc ça, j'avais fait ça, c'était début 2018, et donc ça a tenu comme ça, sur ce rythme-là, puis au bout d'un moment je suis passé en hebdo.
J'ai dit "tiens, j'ai passé en hebdo pendant quelques temps", donc le podcast s'est changé de nom, il est passé de "Votre Coach Web" il s'est passé en "La Vie Créative",
qui était plutôt sur l'esprit de partager aussi mes coulisses de
qu'est-ce que c'est d'être créateur de contenu
et puis maintenant il s'appelle "Crée ta vie"
et là, à l'instant où là je t'en parle, il est arrêté.
C'est-à-dire qu'il y a 670 épisodes
et dont un où j'ai dit "écoutez, c'est fini"
pour l'instant, c'est en place.
Donc ce qui fait bizarre,
en fait, c'est qu'entre temps j'en ai créé d'autres,
des podcasts, parce que en 2017,
euh... 2018 je veux dire, pardon,
J'ai un problème sur la date sur ces histoires-là.
En 2017, j'ai annoncé à ma communauté que je voulais courir un marathon.
Donc là, tel que tu me vois, je fais 80 kg,
j'ai l'air fin, sportif, etc.
Sauf qu'il faut imaginer qu'il y a 10 ans, je faisais 107 kg.
J'en faisais largement plus. J'en ai perdu 27-28 selon les mois.
Je suis passé d'un produit bien gras à un produit un peu plus allégé en matière grasse.
Et en 2017, je voyais mes 42 ans approcher, je regarde le marathon de Paris à la télé,
on part en vacances et tout, une petite semaine tu vois juste derrière, un truc qui me travaille
un peu et je me dis "Et si je courais un marathon pour mes 42 ans ?" Truc qu'il y a plein de gens
qui font en fait. Sauf que moi la différence c'est que au moment où je le fais, en fait j'ai un
historique avec le podcast et je me dis "Ce qui va être drôle c'est qu'en fait j'en fasse un
podcast qui parle de ça. Et donc au début j'ai un nom puis finalement j'ai dit tiens je vais
appliquer le kilomètre 42 parce que kilomètre 42 c'est le nombre de kilomètres du marathon,
4295, et puis c'est aussi mon âge, puis c'est aussi le point de passage, un point de bascule
comme ça, j'ai dit tiens quand t'es au kilomètre 42 c'est pas mal, pour moi c'était super logique.
Et le but du jeu c'était de dire je vais expliquer vraiment ce que je fais, comment je m'entraîne
pour préparer un marathon alors que je cours depuis 6-7 mois vraiment.
Tu vois, je ne courais pas beaucoup à l'époque.
Tu avais commencé à maigrir là ?
J'avais déjà maigri parce que l'autre jour j'ai retrouvé les archives.
Enfin, on en a discuté avec une...
En fait, je faisais des épisodes du lundi avec Laure.
Et on a eu une discussion sur la préparation marathon.
Et en même temps qu'on enregistrait, j'ai dit "mais attends,
il faut que je regarde mon poids de l'époque".
Je me suis rendu compte que j'étais à 92 kilos au début de ma prépa à peu près.
Donc j'en avais perdu déjà un bon paquet par l'alimentation, par le fait de faire du...
J'ai fait de la natation, j'ai fait du HIIT, du fitboxing...
Mais je courais pas en fait, au départ.
Moi en fait c'est mon coach de sport qui...
Je lui ai dit "ouais j'essaie de courir" mais j'ai...
En plus la course, j'ai eu des trucs...
Enfin, pour...
Quand je faisais du blog, j'avais lancé un blog sur la course à pied
et la première fois j'avais essayé de courir.
Et c'était juste l'horreur, c'est que j'arrivais pas à courir.
Attends, mais là, t'as quel âge à ce moment-là ?
Qu'est-ce que tu faisais avant ? Est-ce que tu faisais déjà du sport ?
En fait, j'avais arrêté le sport. C'est-à-dire que moi, j'étais un gamin sportif.
J'ai fait du foot. Dès qu'il y avait un truc à la télé, on faisait les compétitions.
J'ai joué, comme on dit clairement, j'ai joué à l'ASM en foot. J'ai joué dix ans.
Après, depuis à peu près Poussin, tu vois.
Alors c'est toujours un peu contrarié ces histoires-là.
En Poussin, j'ai pas été sélectionné pour faire la finale du Championnat de France à Paris.
J'ai fait tous les matchs en équipe A, mais dans ma tête, il y a un truc qui n'allait pas.
Pourquoi ? Dans ma tête, c'est qu'ils ont placé les copains des entraîneurs.
Mais en tout cas, je n'ai pas pu y aller.
Après, en montant dans les équipes, je n'étais pas dans les équipes A,
mais j'étais capitaine de mon équipe en C.
Ça m'allait bien parce qu'à l'époque, nous on touchait le ballon
pendant que les autres ne touchaient pas le ballon.
Pour l'anecdote, on avait foutu une rouste à l'équipe A,
ce qui montrait que notre entraîneur était largement meilleur.
Mais il avait des méthodes qui ne plaisaient pas trop.
mais on avait un très bon entraîneur qui nous apprenait vraiment à jouer au foot. C'était
vraiment super plaisant. Et puis ça, ça s'arrêtait. J'ai fait du tennis aussi. Je faisais des crosses
avec l'école. On avait des profs à l'époque. En plus, je m'en suis rendu compte qu'après,
on a un prof qui faisait à l'époque du décathlon, un truc comme ça, qui fait partie dans les
VAROCORPS français, avec un bon niveau. Alors pas champion, pas de faire des Jeux olympiques
ou quoi que ce soit, mais qui avait un très bon niveau français. Quand tu regardes les bilans
de points et tout au niveau aubergnain, mais il était encore le record aubergne,
tu vois, des choses comme ça. Donc ils avaient appris plein de sports, on avait fait du rugby,
je me rappelle avoir vu les All Blacks au Stade Marseille-Michelin, tu vois. Donc je faisais du
foot, je faisais du tennis, je faisais aux crosses, j'ai fait deuxième d'un cross, tu vois, enfin des
trucs comme ça. Mais à un moment, ça s'est arrêté parce que je grandissais trop vite et à l'adolescence,
J'étais en quatrième et je revois le match.
Je peux même dire que c'était contre Rion.
Le match à l'Ève a été vraiment l'horreur.
Les parents s'étaient tapés dessus.
Moi-même, mes parents ne voulaient pas voir les matchs.
Ils s'en moquaient un peu.
Mais les parents s'étaient tapés dessus.
La SM avait fait un truc.
Ils aimaient bien faire ça à l'époque.
Ils avaient dit qu'ils allaient se mettre sur le beau terrain,
avec le beau gazon, plutôt que le terrain pourri
qu'on avait joué à Rion.
des arbitres officiels et pas des parents, avec tout.
Donc on avait un beau terrain, sauf que moi, au bout de, je sais pas, à l'époque,
on devait jouer sur 35 minutes, peut-être à mon âge, ou 40, peut-être déjà 40.
Et le match, pour moi, il s'arrête peut-être au bout d'une demi-heure,
parce que j'avais mal aux genoux, je pouvais plus courir.
J'avais vraiment super mal aux genoux.
Et rien de le dire, j'ai mal aux genoux, là.
- Ah ouais ? Tu ressens encore la douleur ?
- Ça s'est pas guéri, en fait.
Et en fait, à l'époque, c'est que je prenais 12 ou 13 ou 14 centimètres par an,
et donc mon corps, j'ai fait ce qu'on appelle la maïsose goude,
c'est que les cartilages deviennent très mous quand tu grandis,
et en fait, il y en a un qui s'est décollé et qui frotte contre le tendon.
Donc j'ai des bosses sous les genoux, et j'ai toujours ces bosses, donc ça frotte.
Et donc à l'époque, ils m'ont d'abord interdit de faire du sport.
Je passe de trois entraînements par semaine plus match,
parce que j'ai deux entraînements de foot, entraînement de tennis plus match, à zéro.
Donc ça, c'était la quatrième, et puis en troisième aussi.
Et puis en fin de troisième, j'étais plâtré pendant cinq semaines.
Et pendant les vacances, après on m'a déplâtré, j'ai fait un peu de tennis, etc.
Et puis je suis arrivé au lycée, j'ai repris le sport, et j'étais devenu mais nul.
Tu vois, gagner un cross, c'était pas possible.
Lancer le javelot, enfin courir et tout, j'étais vraiment devenu nul.
Enfin, un an et demi à cet âge-là, tu vois, physiquement et tout,
j'ai grandi, mais finalement j'ai perdu toutes mes compétences sportives.
Donc j'ai fait un peu de tennis, des trucs comme ça, mais en fait j'avais perdu le goût de l'effort.
Si j'avais pas arrêté le foot, j'aurais joué longtemps, j'en sais rien.
Peut-être jamais à haut niveau, parce que moi mon rêve c'était d'être champion.
À l'époque, c'était Girondins de Bordeaux, qui regardaient à la télé,
c'était eux qui étaient la meilleure équipe de France,
enfin de France si, mais l'une des meilleures équipes d'Europe, presque,
et une des meilleures équipes de France.
À l'époque, il faut se rappeler que c'était entraîné par Jaquet.
Donc il y avait Giresse et tout...
Marius Trésor, moi j'ai un copain de foot, l'entraîneur l'appelait Marius.
Il disait "Ah il y avait Marius, il y avait toi, moi il y avait Fraviowicz et tout,
toi tu jouais latéral et tout..."
Donc j'ai toutes ces images là, et moi dans ma tête je me disais "Je peux devenir un champion, tu vois,
pourquoi pas devenir pro, faire un champion de ça, etc."
Sauf que tout s'arrête, et que j'ai aucune chance que ça devienne...
Parce que mon corps en fait il a pas tenu le choc,
et puis qu'après au lycée ça devient beaucoup moins plaisant,
Après je change de lycée, lycée moins sportif, où franchement je me suis retrouvé dans le lycée en centre-ville.
Là où on faisait pas de... y'a pas de terrain pour courir, on faisait des lignes droites, des 100 mètres, etc.
Enfin voilà, bon bref.
Et en fait, en vieillissant, petit à petit, je me souvenis du sport.
Jusqu'au point où, je sais pas, peut-être à 25 ans, j'ai tout arrêté.
J'ai commencé à travailler, c'est le rythme un peu classique.
travail, j'ai créé un site internet et puis un deuxième site internet.
Donc la journée je travaillais pour un patron, le soir je travaillais pour moi
sur mes sites internet. Je m'intéressais toujours au foot.
Au bout d'un moment après je suis devenu webmaster du Clermont Foot qui joue
maintenant en Ligue 1, mais à l'époque il jouait en Nationale. Il commence à monter
en Ligue 2 donc j'ai créé un site au départ sur le club. Et puis en fait
un jour ils m'ont appelé en disant "tu ne veux pas t'occuper du site officiel
puisque ton site il est mieux que le nôtre ?" "Oui d'accord j'arrive et tout, donc je
fais ça deux ans tu vois mais en bénévole donc m'a permis en fait d'interviewer les
joueurs tu vois de vivre un petit peu à côté d'eux d'être sur la pelouse et tout
mais de les voir mais en disant bah j'aurais bien aimé ça moi tu vois c'était ce truc
là qui m'a plu et donc à l'époque je faisais pas de sport par contre j'enflais tu vois
je grossissais c'est à dire que je mangeais mal je mangeais des pizzas j'habitais en plus
en centre ville au dessus du quick en face du mcdo quand tu sais pas quoi manger et puis
ils avaient les pizzas au bout de la rue.
En plus, maintenant, ils ont rajouté un truc de tacos
ou de nachos, je ne sais pas quoi.
Enfin, c'est un truc de...
Là, si j'habitais au-dessus, ça serait...
Tu sais, tu as les odeurs et tout.
Rien qu'en sentant les odeurs, déjà, tu...
Tu grossis à 1,40 m.
Oui, et puis en plus, je prenais des mauvaises habitudes
parce que je travaillais à 200 m de la maison.
Oui.
Donc, je marchais 200 m.
Et en fait, je passais par le McDo, l'été.
Je m'arrêtais au McDo, je demandais à McFlurry mes M&M's.
Et la serveuse, elle me disait,
"Un McFlurry comme tous les jours, monsieur ?"
Là, c'est pas bon signe.
Tu sais, j'avais ma pièce de 2 euros.
À l'époque, c'était une pièce de 2 euros.
Je partais avec ma pièce, et tout.
Et j'ai même pas besoin de lui demander.
Je lui donnais la pièce, je repartais.
Je mangeais mon McFlurry en finissant de travail et tout.
Et donc, j'ai commencé à prendre du poids.
Mais bien, tu vois, et tout.
Puis après, j'ai changé de boulot.
Je travaillais à la région.
À la région, en plus, ça s'est très mal passé.
Je suis arcelé sur le plan moral et tout.
Je suis parti en...
Comment ça s'appelle ?
pour harcèlement moral, mais je suis parti en cinq mois d'arrêt de travail.
En fait, mon médecin, je tremblais tellement avant d'aller au boulot, il m'a dit
"Vous n'allez jamais y retourner, monsieur." Donc je ne suis pas retourné. Je dois remercier le tribunal
administratif qui a annulé mon contrat, parce qu'en plus j'ai fait une connerie sur
le renouvellement de mon contrat entre la troisième année et mon deuxième
contrat. Donc quand ils m'ont dit ça, ils m'ont dit "Vous faites quoi ?"
Je dis "Je m'en vais, libérez-moi de mon truc, ça fait des mois que vous
me protéger de mon chef et tout. Là je m'en vais. Mais en fait j'étais devenu un gros hamster,
tu vois, bien joufflu, vraiment, et tout. Et j'avais essayé de reprendre le sport.
Tu vois, à un moment donné je me suis dit quand même, il y a un truc à faire. J'avais perdu un
peu de poids parce qu'il y avait des problèmes psychos, tu vois, et tout. Mais après j'étais
sous antidépresseur aussi, parce que par rapport au harcèlement. Et donc, j'avais pris un peu,
j'ai un moment donné je m'étais dit je sais qu'en fait si si je crée un blog sur la course à pied
donc à l'époque il s'appelait "Cours hors Geek" et c'était le truc de dire je vais faire un truc
sur les montres les tests des applications l'iphone 3 et les premières applications de
course tester les montres cardio acheter une montre cardio faire un test donc autour du
plan d'eau de cournon il y a bah tiens regardez celui là il coupe à travers l'eau ça ça passe
comme ça etc des trucs qui n'existent plus parce que maintenant c'est tellement pratique mais à
l'époque c'était vraiment intéressant et je me suis dit c'est le seul moyen pour moi ça m'oblige
un petit peu à courir. T'es le point d'ailleurs que j'ai Adidas un jour qui était venu qui avait
tapé à portée, il m'a dit "bah écoute on va te montrer l'appareil, on t'invite pour le marathon de
Paris si tu veux le faire". J'ai dit "non mais vous êtes fou moi, me courir un marathon et tout" et
le gars en fait il m'avait dit "si tu veux on ira courir ensemble pour le tester" j'ai dit "je vais
jamais te suivre" je dis "moi je suis un geek avant tout, je cours un peu et tout" et ça c'était
je peux pas te dire l'année parce que je me rappelle pas exactement mais tu vois j'ai après
j'ai renflé quoi j'ai regrossi mais à un moment donné mon épouse en fait elle dit bah tiens moi
je voudrais bien un peu revoir l'alimentation et va voir une diététicienne, elle lui dit faut
arrêter de manger comme une étudiante madame et tout un truc dans le genre là. - Vous avez quel
âge à l'époque ? Enfin je sais pas si elle a le même âge que toi. - Moi je suis plus vieux et
Je ne suis pas encore 40 ans, j'ai 37-38 ans.
Dans ces zones-là, elle est plus jeune, une trentaine.
Elle me dit qu'il faut changer d'alimentation.
Je lui dis que je vais faire comme elle.
Au lieu d'acheter des pots de Nutella, je rentrais à la maison,
je prenais un grand verre de Coca, je me mettais avec des gâteaux sur le canapé.
Après, je travaillais sur mon ordinateur, je ne bougeais pas.
Je passais d'une chaise de bureau à une autre chaise de bureau en passant par le bus.
J'avais acheté un vélo quand même.
Je me disais que c'était la mode du fixie, ça me ferait bien de rouler un peu en vélo.
Je roulais un peu en vélo, mais je faisais 10 bornes par jour.
Ça m'amusait. J'ai fait des courses de vélo en fixie dans les Rue de Clermont.
J'en ai même organisé une.
On s'amusait bien. On montait sur des montagnes, on faisait des descentes, des virages, des dérapages.
Mais quand je regarde mon volume, même de ça, la course faisait 20 km.
j'étais au bout de ma vie quoi.
- Tu dis 20 km en une sortie, en une semaine ?
- En une sortie tu vois, la course de 20 km c'était mon...
Ouais mais l'autre jour j'ai fait 70 tu vois, enfin 50.
J'ai fait 50, je fais 120 bornes de vélo par semaine tu vois en ce moment.
Et tu verras plus tard que je vais en faire plus que ça.
Mais maintenant ça me...
Rétrospectivement, je me dis...
Ouais, ce qui me semblait être le bout du monde
et désormais mon quotidien, vraiment mon quotidien.
Et donc je commence à perdre du poids quand même, tu vois.
Et donc je perds, je sais pas, peut-être 5-6 kilos, tu vois, et tout.
Et après, à la rentrée, on avait déménagé à Cournon, et donc ça c'était il y a 10 ans, tu vois.
C'est assez facile parce que la maison, ça fait 10 ans qu'on l'a achetée.
Et je me dis, tiens, je regarde à Cournon ce qu'il y avait comme activité,
et pas loin de la maison, et je vois, il y avait du HIIT, du field boxing,
avec le même prof, gros muscles, tout, tac, tout, tac,
je me dis "si je peux faire comme lui, c'est cool quoi".
Je mène comme lui, bon je suis toujours pas comme lui,
il est comme ça et tout, puis c'est une carrière de musculation,
enfin vraiment, c'est pas son métier, mais il est tellement passionné, etc.
Et puis je m'inscris à la piscine,
parce que dans le truc, en disant "piscine, gainage, dos",
ça va me faire du bien, tu vois, une bonne activité.
Et donc je faisais trois séances par semaine.
J'avais une séance de piscine, une séance de fit,
et une séance de hitboxing, de fitboxing et une séance de hit.
et Feedboxing Elite, il avait été orienté sur la reprise de comment tu te sens mieux,
mais vraiment en forme générale, avec du cardio, avec des trucs...
Le 8 c'était super intense, mais en 20 minutes, tu ressentais cramer, vraiment cramer.
Et un jour, en fait, moi, je me dis, je suis inscrit à ça, je me mets au premier rang,
donc j'ai commencé à sympathiser avec lui.
Il y en avait plein qui venaient, mais déjà, ils garaient la bagnole devant la porte.
Alors moi, je la garais le plus loin, j'ai commencé aussi à marcher plus,
J'avais compris l'alimentation, comment ça marchait plus, revoir mon sommeil,
tous ces éléments, comme ça j'avais commencé à rebouger un petit peu, tous les curseurs.
Et donc moi, si je pouvais y aller à pied, j'y allais à pied, si je pouvais y aller en vélo,
et les autres, ils se carraient pile devant la porte, ils se cachaient derrière le truc,
et ils me disaient "mais toi t'es vachement motivé et tout,
alors je vais expliquer ce que je faisais le matin, mes minutes de sport".
Je m'étais mis à faire 7 minutes de sport tous les matins,
alors la première fois j'ai cru que j'allais mourir.
Je me revois encore la scène en vacances quand j'ai fait 7 minutes de sport,
Quand il... je me dis "attends, il faut faire 30 secondes de pompe"
Ouais, j'étais mort, tu vois, j'en pouvais plus.
Et donc, il me dit...
Il me dit "est-ce que tu vois que ça te permet de progresser, de faire quelque chose ?"
Je dis "bah écoute, je sais pas, je sais pas".
Il me dit "tu vas courir des fois ?"
Je dis "bah avant je courais, j'ai couru il y a 6 mois, 7 mois,
ça s'était pas très bien passé,
et même une anecdote, c'est qu'un jour je courais sur la plage, j'étais en vacances,
et à un moment j'avais une application qui s'appelait J-Walk,
enfin un truc sur MP3.
Et J-Walk en fait c'était des entraînements avec un guidage audio, avec de la musique.
Je lui disais "Maintenant accélérez".
Il me dit "accélérer".
Je le regarde, je dis "mais ta gueule quoi".
Je lui dis "mais tu vois pas que je suis mort ?"
En fait il pouvait rien voir, c'est juste un fichier MP3 qui était généré.
Et ce truc là, ça m'était resté.
Je dis "bah, écoute, je vais aller courir pour voir ce qui se passe".
Et c'était un jour de décembre.
Et je vais courir sur un chemin.
Et là où avant, en marchant, j'avais du mal à passer,
là je passe en cours.
Et je dis tiens, je cours et tout.
Et je reviens à la maison, je regarde mes comparaisons, je dis mais
tant tu cours 2000 plus de kilomètres qu'il y a six mois,
et t'es pas crevé, t'es pas fatigué, tu te sens mieux.
Qu'est ce qui se passe ?
Donc j'en parle au prof.
Et il me dit mais c'est normal, on a travaillé le cardio,
on a travaillé ça, ton cardio il est monté.
Et à l'époque, je comprenais pas en fait.
Le fonctionnement, je le comprenais pas.
Maintenant, je suis capable de l'expliquer.
Parce que j'ai expliqué à un coacher de tout à l'heure,
je lui ai expliqué le truc.
Mais à l'époque, je dis, il y a un truc que je comprends pas.
Mais je continue.
Donc j'ai fait comme ça.
Puis même, j'ai fait une deuxième saison, IT, feedboxing, etc.
Puis ma fille est née.
Donc là, après, c'est devenu vraiment compliqué d'arriver à tout gérer.
Et mais j'avais commencé ça.
Et donc, petit à petit, tu vois, je me suis mis à courir.
Et d'ailleurs, le premier truc que j'ai fait, c'est de me dire, bah tiens,
il y a une course dans le départ et un qui va être de la maison.
Je vais m'inscrire, trail de 13 bornes.
J'y vais la veille en disant mais je...
et ils me disent "c'est votre première course ?"
je dis "ouais"
je pense que je vais pas finir
13 bornes, ça fait long quand même
ils me disent "vous avez même fait"
j'ai dit "bah j'essaye de m'entraîner"
ils me disent "monsieur, sois bien espacé"
"puis c'est un trail, vous pouvez marcher un peu monsieur"
"vous inquiétez pas"
je dis "de toute façon la course se passe dedans la maison"
"je poserai le dossard"
"je donne le dossard à un bénévole"
"je rentre à la maison"
"je viendrai chercher la voiture plus tard"
et j'avais les boules quand même
vraiment
et j'ai une ancienne collègue d'ailleurs à l'époque
qui faisait du trail, qui m'a dit "si tu veux je viens avec toi".
Donc on se rejoint au début, je lui dis "ça se passe comment ?"
Il me dit "ben écoute, ils vont tous partir à fond, nous on part à 9 km/h,
et puis on verra l'arrivée, et puis voilà, 1h36 après on arrive,
avec un sourire, c'est cool". Alors je vois ma tête,
je vois que j'étais quand même plus large, plus gros, etc.
Mais j'avais quand même le sourire à l'arrivée, en me disant "c'est cool,
j'ai fait un truc que je ne pouvais pas faire".
J'avais ce sentiment-là.
Je me suis inscrit à d'autres courses.
Par exemple, je m'étais inscrit pour mes 40 ans, je me suis offert le jour de mes 40 ans,
je me suis offert le 10 km à Clermont, il y avait la course de Clermont pile poil pour mes 40 ans.
Et donc à l'époque, d'ailleurs c'était drôle parce que c'est une anecdote que je connaissais dans la course,
qui me connaissait, qui me disait "Allez Bertrand, jeux anniversaire" et tout, tu vois.
Donc ce sentiment, tu sais, un peu, ça me plaisait bien, tu vois, ce truc-là.
Donc on arrive comme ça, tu vois, genre 2017, à l'époque je faisais de la vidéo tous les jours, tu vois.
Je faisais du podcast tous les jours et après je fais de la vidéo tous les jours.
Pour dire "faut que je fasse des vidéos, de la vidéo, des vidéos" j'ai fait ce que j'appelle des "challenges VEDA"
Donc VEDA c'est "Videos Everyday" "Vlog Everyday"
Le "A" je sais pas à quoi il correspondait, je crois que c'était le "A" de avril, parce que j'en ai fait un en décembre et un en avril
Et ce jour là, tu vois, on est en vacances, le marathon de Paris avait eu lieu quelques jours avant et tout
Et puis je cours au soleil, les palmiers, c'est agressant et tout, tac, et puis je dis "il faut que je fasse une vidéo"
je prends mon téléphone et je dis "bon voilà je crois que je vais dire une connerie mais je pense que je vais faire un marathon pour mes 42 ans"
Et on est en 2017 et mes 42 ans c'est l'année d'après, donc c'est 2018, donc je me dis j'ai le temps, je laisse passer un an quand même
et puis je regarde le marathon de Paris, parce que c'était hier par rapport à ce qu'on entend en ce moment, donc hier j'ai vraiment repensé
je regarde le marathon de Paris et je me dis mais il faudrait peut-être qu'ils t'y mettent quand même, parce que ton anniversaire c'est dans 6 mois quand même
mois quand même. Parce que tu vois, moi je suis né en octobre, hier c'est mon demi-anniversaire,
le jour du marathon de Paris. Donc à l'époque il était un peu, un poil plus tard. Et donc
je me suis dit, il faut que je m'y mette tu vois. Et donc je m'inscris ce jour-là au marathon de
Lyon. Plus proche, marathon de Lyon, je m'inscris. Et donc je me dis, il faut quand même que j'arrive
à me motiver et tout, et que j'arrive à tenir. Donc je m'engage sur Instagram. À l'époque j'avais
un compte Instagram qui n'était pas très développé. Je dis écoutez, je vais faire le marathon,
je me lance dans le marathon, j'ai fait une vidéo, j'explique tout, tu vois le son est saturé et pas bon et tout
mais en fait je l'avais annoncé donc je me suis dit je vais être attendu au tournoi maintenant.
Bon au début les gens ils n'ont pas trop dit grand chose, je n'ai pas des masses suivis mais
enfin ceux qui sont sur le podcast un peu tu vois, mon podcast marketing j'en parlais pas trop tu vois et tout
et je crois je commence la préparation tu vois juillet, autour du 14 juillet un truc comme ça
et puis un peu en août surtout, je me suis dit bon là je vais créer un podcast où je vais expliquer
vraiment ce truc là. De dire qu'est ce que je fais. Et donc quand même pour
préparer le marathon tu vois je m'étais inscrit en club de running, en club d'athlétisme
en disant ils vont m'apprendre à courir tu vois plutôt que de courir dans mon coin
ils vont m'apprendre à courir tu vois. Donc ça faisait quelques mois que j'étais en club
donc j'avais appris quelques trucs. L'entraînement c'était le mercredi je me
suis bas à coups tous les mercredis à la fin de l'entraînement je me suis dit je peux enregistrer
une petite capsule en disant voilà ce que j'en ai fait en entraînement voici ce que j'ai
appris voici ce que j'ai ensui sur ma préparation. C'était un peu l'esprit de ça. Bon j'ai
J'ai commencé pendant l'été.
Et puis, pendant l'été, j'enregistre à peu près une fois toutes les semaines, quand j'y pense, sur tout.
Et puis, on s'approche du marathon, tu vois, et petit à petit, ça devient un peu compliqué.
Sur ce que j'appelle les marées de l'angoisse, maintenant.
C'est-à-dire, je vais pas y arriver, c'est nul.
Et puis le moindre petit truc devenait compliqué.
Ma fille avait 6 mois, au début je devais y aller tout seul à Lyon.
Mais ma femme a dit "bah non, on pourrait venir, alors il faudra un logement".
Un marathon, ça commence à 9h, ça finit...
tu te dis je vais courir jusqu'à 13h ou 14h, parce que si je mets 5h,
donc il faut du check-out tardif,
les hôtels ne les faisaient pas,
les AirBnB c'était super compliqué,
on n'arrivait pas à trouver de trucs etc qui marchaient,
donc ça devenait compliqué l'histoire,
puis j'avais des séances d'entraînement,
à tel point que, 15 jours avant,
le lundi,
le week-end j'ai une grosse sortie de Sydney, une grosse sortie de dimanche,
qui font 42km sur les 2 jours,
le lundi je ne marche plus.
Je donnais des cours à la fac à l'époque,
je me lève, je dis "quoi ?"
J'ai un problème, j'avais les tibias qui étaient en feu, je n'arrivais plus à marcher.
Et donc à ce moment là, je me dis, ça va se sauver, je vais voir ma Kiné pour voir
un peu ce qu'elle en pense.
Ma Kiné qui me connaissait bien parce que je m'étais cassé le coude un peu avant,
j'ai quand même fait un trail et tout, mais elle m'avait un peu remis le coude
en état bien sympa, elle me dit "on va faire un peu de tapping, on va faire du massage,
on va faire du ponçage à la glace".
c'est-à-dire poncer les tibiaques avec des glaçons
pour créer des lésions un peu plus fortes et que ça se reconstruise plus vite.
C'était ça ou c'était le rouleau à pâtisserie.
Mettre de la glace constamment, poncer, faire certains étirements qu'elle m'avait donnés et tout.
Et donc on se voyait trois fois par semaine.
Puis elle me dit le samedi avant la course, tu viendras faire ton taping,
je te ferai un taping particulier pour que ça tienne.
Je me rappelle j'étais aussi allé chercher des chaussettes de compression,
On me disait "si ça compresse bien, ça va bloquer un peu la jambe etc."
Et puis quand même, au bout de quelques jours, je me suis dit "mais c'est pas possible quoi,
tu vas pas faire un marathon dans ces conditions là, t'es pas sûr de courir,
ça va pas, c'est une periostite, ça peut se transformer en fracture de fatigue."
Donc à un moment, je dis "non, là je lâche l'affaire."
Et c'était le jeudi je crois, je donnais le dossard à un gars,
je dis "écoute, moi je suis preneur du dossard, je dis écoute, prends-le et tout."
Alors lui il a fait le marathon, officiellement, mon nom a fini le marathon, mais c'est lui qui l'a fait.
Et donc je laisse un peu cette idée, je dis "mais qu'est-ce que je vais faire ?"
Je voulais quand même le faire, je voulais pas tomber là-dedans.
Mais je me laisse un peu de temps, de 15 jours, et puis je dis "il faut que j'aille voir un médecin, un kiné, pour voir un peu comment ça se passe".
Donc je vais voir Thomas Laure Blanchet, qui est un kiné à Clermont,
qui était champion du monde de trail.
Et j'avais changé de chaussures, tu vois, pendant ma préparation,
pour prendre des chaussures qui étaient plus...
avec un drop zéro, donc tu vois, les smel et tout.
Et... tu vois, je me sentais bien, mais...
quand je vais le voir, je lui explique la situation.
J'y vais avec mes anciennes chaussures,
j'ai mes chaussures avec lesquelles je prépare le marathon.
Et puis il me fait courir pieds nus,
il me fait courir avec mes anciennes chaussures et tout.
Et puis il me fait analyse de la foulée.
il regarde mes jambes, il me dit "ouais, c'est peut-être pas une périocyte, c'est plutôt une inflammation des releveurs"
"ouais, pour moi c'est la même chose"
Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, honnêtement.
Mais ça tire pareil, au bout d'un moment ça finit par tirer aussi.
Mais le releveur il est plus sous le pied, c'est plus le pied qui a un problème.
Il me dit "t'as un pied plat quand même"
Il me dit "ton pied il est pas très fort, il est un peu plat, tes chaussures elles sont un peu hautes, ça fait un dévers vers l'extérieur,
donc ça travaille sur toutes tes chaînes"
Et il me dit "il faudrait passer sur des chaussures qui soient plus minimalistes, un peu différentes etc."
Et là à l'époque je lui dis "bon d'accord je vais acheter des chaussures, puis il y a le marathon de Clermont dans 15 jours, je vais le faire."
Et il me regarde et il me dit "ah non".
Je lui dis "comment ça non ?"
Il me dit "bah de toute façon ça fait 15 jours que tu cours plus, donc tout ton entraînement t'a servi à rien."
Ah ça disparaît aussi vite ?
Ouais il m'a dit "ton entraînement de toute façon ça sert à rien, n'essaye pas d'y aller, tu vas être dégoûté, tu vas te faire mal, tu vas te re-blesser et tout."
Je dis "mais c'est quand que je peux courir ?"
Il me dit "il y a qu'un autre sort ?"
Je dis "oui" il me dit "Corée de la Saint-Sylvestre"
Je lui dis "c'est le 30 décembre à Corée de la Saint-Sylvestre, on est le 6 octobre"
C'était le 6 octobre, cette date là je me rappelle
Et il me dit "bah ouais"
Je lui dis "c'est raide hein"
Et il me dit "bah écoute, c'est comme ça, maintenant tu vas aller acheter des chaussures qui sont plus minimalistes, qui vont te semer plus fine et tout"
Il me dit "tu vas au magasin, et puis je te donne un programme de rééducation"
- Et le but de ces chaussures c'était de la rééducation ?
- C'est en fait... - C'est de renforcer ton pied ?
- C'est pas de renforcer le pied, c'est surtout de dire que mes chaussures
étant trop hautes, ça crée une bascule. - Ok.
- Donc l'idée c'est de dire on va réduire la bascule,
donc réduire les tensions sur les tissus, sur les jambes, etc.
sur les muscles et sur les tendons, sur tout ça.
Et il m'avait dit "en changeant un petit peu ta foulée,
tu vas arriver à courir de manière bien plus naturelle".
Parce qu'il me dit là, quand même avec tes chaussures tu cours un peu assis quoi.
Donc tant que tu courais 10-12 bornes de temps en temps ça passait.
Quand t'as commencé à courir ton marathon, t'as augmenté l'entraînement.
Donc ça créait un stress mécanique qui était trop important pour le corps.
Et stress mécanique trop important égale le corps finit par lâcher.
Et plus les problèmes... Je m'en rends compte le psychologique et tout.
Me dire "ah est-ce que je vais pouvoir faire ça, comment on va gérer la logistique ?"
Ça devenait compliqué.
Je pense que mon corps, tu vois, il a dit "écoute, je déclenche une douleur, mon gars".
mon gars, et t'arrêtes. Ça j'ai compris que beaucoup plus tard, j'ai compris il y a un an dernier.
Mais moi j'analyse comme ça. Et donc, en plus c'est drôle parce qu'il me dit, tu vois au magasin,
il me dit je connais pas le modèle de la chaussure, il me dit mais tu leur décris que ça et tu leur
dis que c'est moi qui t'envoie. Et effectivement j'arrive au magasin et je leur dis ça, et il me
dit ah oui c'est celle-ci. Et donc je peux le dire c'est l'escalante de chez Altra et qui est une
chaussure qui était vraiment beaucoup plus fine, beaucoup plus légère, tu vois,
la semelle, etc. Et il m'a dit "ben voilà, t'as un programme, tu vas courir 6 fois une
minute, et en contenté pas, faut que tu cours à telle cadence en faisant ça, etc."
J'ai dit "pouh, 6 fois une minute, c'est pas beaucoup, quoi, non, et tout." Il me dit "ouais, ça pendant 5 ou 6 semaines, alors 6 fois une
minute pendant la première semaine, et puis 8 fois, 9 fois, 10 fois, etc. Et puis
après tu vas passer à 2 minutes, etc. Et en 6 semaines, en fait, ça permettait de
revenir petit à petit à courir une demi-heure etc. Et d'ailleurs il m'a dit "pas de dossard, pas de
connerie et tout". Et puis en novembre il y avait une course contre le cancer à Aubière et je dis
"je vais m'inscrire, c'est contre le cancer, c'est le Movember et tout". Et la première personne sur
qui je tombe c'est lui qui avait gagné. Il était monté sur le podium de la course juste avant,
tu vois et tout. Je lui dis "tu me caches, il a rien vu, nickel etc. Il voit trop de patients,
il sait pas que c'est moi". Et je sais même pas s'il l'a su en fait parce qu'il m'a pas vraiment
m'ont vu. Puis à minuit je m'en fous, je suis un adulte quand même. Et donc à ce moment-là,
quand même, j'ai le podcast et je me dis "le podcast c'est à l'arrêt". Et puis un jour,
je regarde les stats et en fait je vois qu'il y a des centaines de personnes qui écoutent le
podcast. - Alors ça fait combien de temps que t'en fais plus ? - Alors que ça faisait, je te dirais
une bêtise parce que j'ai pas regardé, mais on va dire que pendant les 15 jours, j'ai fait un
article du style "pas de marathon pour moi" puis je laissais un peu tomber. Peut-être pendant tout
au mois d'octobre j'en ai pas fait beaucoup, je faisais des formations à Montpellier,
je faisais des cours à Vichy, j'étais un peu en transit dans mon histoire.
Et à un moment donné, je regarde les stats au début, et je me dis "mais elles sont
pas mal ces stats quand même".
Je dis "il y a un truc".
Sur Instagram j'ai eu quand même des gens qui m'ont envoyé des messages, qui avaient
aimé, qui m'ont dit "c'est dommage, t'inquiète pas, ça va revenir".
Donc je me suis dit "quand même, je me suis engagé à faire un marathon, il faut que
je fasse mon marathon, mes 42 ans,
ça sera l'année des 42 ans.
Tu vois, le marathon de Lyon, ça tombait près sur 42,195 ans.
D'accord, ok.
Je me dis bon là, maintenant on va laisser tomber ce symbole là,
on va aller sur le symbole des 42 ans.
Et donc j'ai dit, ben écoutez,
la première saison du podcast "Écumène 42", ça termine comme ça en disant,
je vais repartir,
je vais changer mon truc,
ma manière de préparer, j'ai compris des trucs,
je vais mieux me préparer avant, je vais me mettre dans la logique, etc.
Et puis j'ai demandé à Noël un dossard pour le marathon de Paris.
Et j'ai dit, à la fin de la première saison,
"Père Noël va me donner le dossard pour le marathon de Paris,
et on va attaquer la deuxième saison,
et je vais vous expliquer comment je vais le courir ce marathon."
Et donc j'attaque après, en janvier, avec deuxième saison,
où je commence à expliquer et tout.
Et donc cette fois-ci, je me suis pas blessé.
J'étais plus sérieux en plus sur mon truc,
j'ai fait une pré-préparation musculaire, renforcement,
j'avais changé de chaussure, ma foulée, ça allait mieux,
j'avais les séances de club,
qui me permettait de travailler un peu la vitesse,
comprendre un peu comment fonctionnait l'entraînement.
Et donc je cours le marathon de Paris,
alors je prends un gros mur,
enfin vraiment, j'ai parté pour 3h30,
et j'avais fait le semi-marathon de Vichy avant,
et je pensais bien que je ferais 3h30,
et puis j'étais un peu vite, et les gens me disaient
"ouais mais tu peux aller sur 3h30".
Au début je disais "si je le fais en 4h je suis content".
Au début je disais "je vais le finir",
après je dis "4h", après je m'inscris dans un sas,
3h45, et puis la veille du marathon,
je prends le sas, 3h30.
Et finalement je fais 3h46. Donc comme quoi ma première idée tu vois était pas trop mal.
Mais en fait c'est juste que bon il y avait la nuit, ma fille s'était réveillée, j'ai mal dormi,
je m'étais fait piéger par faire tout le tour du salon du marathon avant,
le salon du running qui est la veille. Dans Paris il y avait eu, je sais pas si c'était pas une grève,
mais c'était combien tout le temps, je sais même plus tu vois. Mais bref j'ai trop marché,
pas assez reposé, j'étais sur l'alimentation, j'avais mal géré tu vois. Maintenant je me rends
compte et je sais vraiment tu vois mais ce marathon c'est 2019, c'est il y a 4 ans.
Donc 14 avril 2019, bam ma fille c'était ses 3 mois, non 2018 pardon.
Et 4 ans ? Oui, parce qu'il met 42 ans, pour que ça soit 2018, je suis né en 76, donc tac.
Et donc c'est il y a 5 ans, ouais déjà 5 ans. Bon, va falloir que j'en fasse un autre.
En plus, c'est lui qui m'a amené au Zetter ce matin.
Parce que tu vois, hier, de voir le marathon, je me suis dit "il faudrait bien que ça retourne un jour".
- Ouais, ça t'a donné envie de le revoir ?
- Ouais, parce qu'en fait, c'est ce que j'appelle l'étincelle.
Tu vois, quand tu vois un événement...
Une année, je suis allé voir à Vichy l'Ironman.
Et puis j'avais dit à ma femme, je me suis dit "ouais, mais je ferai jamais d'Ironman".
Et puis en fait, en les voyant arriver, je me suis dit...
Puis tu sais, quand ils font l'Ironman, à la fin,
ça tourne dans un espèce de stade un petit peu, où il y a des barrières et tout.
t'as les tribunes et puis t'as les speakers qui font "Voici, you are an Ironman" et les gars ils
lèvent... J'ai envie de ce truc là, j'ai envie de ça. Alors j'ai dit non et tout, puis ma femme
elle s'est pas rappelée que je... que j'ai dit ce jour là, je dis "je sais pas, tu vois, il y a un
truc qui me tente, je sais pas, ça me paraît long mais peut-être que je le ferai bien". Et le
marathon, je trouve, tu vois, quand tu vois à la télé, quand t'as tous les contacts sur Instagram,
etc. Tu les vois avec les médailles. Tout le monde dit que la médaille est moche avant,
mais quand tu as la médaille, tu te dis "elle est super belle". Je me rappelais ma photo après le
Marathon de Paris, tu vois, où je l'ai posée à côté de moi, j'ai fait une photo, tu vois,
j'étais allongé sur le lit comme si je dormais avec, tu vois. Et tu vois, je me rappelle de tout
ça en fait. Et ça, je me dis "ah, ça fait un projet, tu vois, t'as quand même envie de le
revivre". Alors j'en ai vécu d'autres projets, mais tu vois, ça donne l'étincelle. Et donc,
Et à ce moment-là, quand même, je cours le marathon de Paris,
et puis je me prends derrière...
Mon objectif était rempli.
J'aurais très bien pu arrêter de courir, en plus.
Je pense que si j'avais réussi à faire le marathon de Lyon,
rien de tout ce que je vis maintenant n'existerait.
Très clairement.
Parce que t'as eu ce moment d'arrêt,
où t'as dû te relancer, t'as dû te dépasser,
c'est ça qui t'a forgé comme t'es aujourd'hui ?
T'es obligé d'apprendre, de dire "j'ai un objectif,
tu vois si c'était bien passé j'aurais couru mon marathon, j'ai dit bah ouais écoute c'est fait quoi.
Et peut-être que, mais alors que là j'ai, ça m'a obligé en fait à apprendre à mieux courir,
repositionner mes objectifs, me dire non tu peux rebondir, tu peux faire ça, tu peux faire de
telle manière, ça a créé une histoire aussi dans mon histoire en fait. Tu vois ce truc là,
c'est à dire que moi j'ai fait trop de marketing et trop de storytelling pour que de dire c'est pas
possible que tu as un héros qui est au début, il arrive à la fin, si c'est une ligne droite,
tu regardes jamais le film en fait.
Ouais, c'est pas intéressant.
Ce qu'il faut au milieu, c'est que t'as une grosse cagade quoi, t'as un truc.
Et moi la cagade, je l'ai pas voulu.
Mais en fait, quand je réécris l'histoire, ce truc là, ce point de passage,
et je peux en plus te donner plein de détails parce que ce qui est drôle,
c'est que je donnais des cours à Vichy et le jour où je vais voir le fameux kiné,
l'ostéo, je devais aller à Montpellier parce que le lendemain, j'avais une formation.
Et donc, je regardais son truc et je dis "Oh, il y a une place !"
je dis mais mince je dois aller à Montpellier, je suis à Vichy, j'ai la bagnole, je calcule le
trajet, je dis attends je suis sur l'autoroute, je fais ça, puis il me dit ah il faut aller jeter
les chaussures, je dis pas de problème, je reprendrai l'autoroute tu vois, je calcule mon
coup, puis j'arrive là bas, je me dis, j'ai des chaussures neuves, si j'allais les essayer tu vois,
enfin tout mon truc me disait mais faut que tu essaies, faut que tu puisses le faire etc. Et donc
toute l'histoire tu vois, et je l'ai vraiment, j'ai vraiment là dedans. Et donc après le marathon
de Paris quand même, j'ai un coup de blouse, ce qu'on appelle le blouse du marathonien,
c'est-à-dire que mon objectif est rempli, je suis un peu cuit, et le lendemain je commence
à aller marcher un peu et tout, mais j'avais plus du tout envie de courir, parce que j'avais
plus d'objectifs, j'avais plus rien, etc.
Et là, tu vois, je sais qu'un jour, comme dans la semaine, il faut que je fasse un petit
post sur Instagram en disant "après le marathon, n'oubliez jamais que avant même le marathon,
faudrait déjà que vous ayez réfléchi à ce qui va se passer après, comment vous
d'aller faire après les choses parce que sinon t'as ce trou en fait où tu te
trouves sans objectif. Ça j'ai appris avec la préparation mentale parce que je suis
certifié en préparation mentale et ça je l'ai appris avec la prépa mentale.
Mais à l'époque moi je le sais pas et je passe deux mois tu vois, en me disant
"de toute façon écoute ça sert à rien que je cours, j'ai fait mon objectif"
Donc je suis encore inscrit au club, je voyais les gens qui couraient et tout,
je me disais "pourquoi je vais m'entraîner, à quoi ça me sert, ça me sert à rien, de toute façon j'ai pas d'objectif"
Et je me dis bon, comme j'avais fait un petit peu plus tôt tu vois, au début
quand je commençais à courir, je m'étais mis quelques courses comme objectif pour me dire
si tu fais une course, tu ne vas pas arriver dernier, tu dois te préparer, donc ça donne
une motivation pour courir, je dis il faut que je retrouve l'ambiance course etc. Et donc dans le
podcast, je parlais un petit peu de ça et tout, j'ai eu des interviews avec des gens qui m'avaient
aidé avant de préparer, on a fait les bilans, on a fait tout ça, mais c'était un peu tangent,
mon histoire, je ne sais pas ce que je vais faire. La saison 2 du podcast d'ailleurs, elle dure,
au lieu de durer un an, elle doit durer peut-être 18 mois, tu vois, un truc comme ça, parce qu'elle
est super longue, parce qu'en fait, je ne sais pas où est la fin de mon histoire, tu vois, de ce truc-là,
donc je continue, je continue, je continue. - Oui, tu t'es pas arrêté au lendemain de ta course.
- Non, tu vois, j'ai parlé du blues de marathonien, j'ai parlé de ça, j'ai parlé de ça, qu'est-ce
que j'ai appris, des réponses à des questions que j'ai pu recevoir, je commençais à avoir d'autres
invités, etc. et tout, tu vois, donc tout ça, j'ai essayé de continuer le podcast, mais je me suis
"Bon, il va faire une course pendant l'été, il pourrait faire telle course, etc."
Et puis, en fait, il s'est passé quand même un truc qui est drôle,
c'est qu'à ce moment-là, je n'avais pas des statistiques d'écoute qui étaient énormissimes,
mais j'ai quand même reçu un mail qui m'a vraiment interpellé,
c'est la régie Pubacast qui m'a envoyé un message et qui me dit
"Bonjour, vous êtes bien le propriétaire du podcast, Kim et le quart d'heure ?
Ouais, ouais, c'est moi. Vous ne voulez pas venir chez nous ?"
Je lui ai dit "Pourquoi ?"
Elle me dit "Bah écoutez, on a peut-être un annonceur pour votre podcast."
Et je dis oui d'accord, elle me dit ça vous fera un peu d'argent, etc.
Je dis si vous voulez alors, contrat de confidentialité à l'époque, enfin d'exclusivité, pas de confidentialité, enfin il y a de la confidentialité, l'exclusivité.
Contrat d'exclusivité, c'est eux qui gèrent maintenant la monétisation de mon podcast, etc.
Je lui dis allez-y, prenez, on déménage le podcast.
Et je lui dis au fait c'est qui le sponsor ?
me disent "c'est Nike".
Je regarde, je dis "le Nike à la virgule ?
ou y'a un Nike
qui s'appelle autrement ?"
Ils me disent "non, non, non, Nike à la virgule,
ils ont une application à faire connaître, etc."
Et donc on déménage,
et ça c'était début 2019,
dans cette zone-là.
Parce que je crois que la campagne, on l'a faite en janvier 2019.
Donc,
quelques temps avant, il y a eu le déménagement, etc.
Et en fait...
- Quand tu dis déménagement, t'étais hébergé quelque part ?
J'ai commencé chez Ankor.fm qui est maintenant devenu Spotify pour faire du podcaster.
Ils viennent de le renommer.
À l'époque, ça ne pertenait même pas à Spotify encore.
C'était gratuit en hébergement.
Je lançais ça, je mettais ça sur mon téléphone, tranquillou.
Vraiment à la cool.
Alors que sur mon podcast, votre code "showem", j'avais sur un hébergeur que je payais.
C'était tout structuré.
Vraiment structuré.
Ça, c'était vraiment mon side project.
Le truc de côté.
Et ils me disent "like".
Bon, écoutez, d'accord.
ok en plus j'ai même pas besoin de porter les chaussures c'est une application que j'ai utilisé
parce que à une époque j'ai couru un peu avec leur truc Nike, Running Club etc... ils ont le
Nike +, c'est vrai que sur l'iPod il y avait le petit connecteur quand j'ai essayé de recourir
j'avais un petit connecteur quand j'étais coureur geek, j'avais un iPod, j'avais un petit connecteur,
truc dans la semelle, ça calculait ton nombre de pas, tu vois c'était le début de la communauté
de Nike et tout sur la course et donc il me dit oui c'est pour faire connaître l'application,
je dis "ok" et tout.
Je dis "bon, et quand ? Il va falloir que le podcast continue."
Il y a un truc là.
Et donc, à l'époque, je me dis
"qu'est-ce que je pourrais faire ?"
Est-ce que je fais du trail ? Est-ce que je vais faire l'ultra ?
Je commence à me dire
"bah tiens, je vais faire un deuxième marathon."
Et donc,
le temps, je me décide. Je me dis "bah tiens, je vais faire le marathon d'Albi."
Et ma fille
grandissait un petit peu.
Et puis, marathon d'Albi, j'ai dû faire 6 ou 7 semaines de prépa.
Et puis là, on a eu le Covid qui est arrivé.
Donc moi, bien sage, je suis resté dans ma maison, je vais arrêter de courir, les autres
couraient sur leur balcon, ma communauté commençait à avoir les trucs, je commence
à inviter un mec à courir sur son balcon, j'ai invité un autre qui a couru 42 bandes
dans son jardin, un mec qui a fait 300 tours de son jardin pour aller faire un semi-marathon.
Donc j'invite des gens comme ça, je dis pourquoi je ne cours pas, pourquoi je fais
ça, comment après quand on a commencé à avoir le droit de sortir, comment je fais ma reprise, tu vois
j'ai commencé à créer en fait tous ces trucs là un petit peu. Et puis le podcast en fait je me suis
rendu compte qu'il grossissait. Mais c'était pas... tu vois Nike c'était un coup de bol. Franchement
c'est à casse, il n'y a pas de podcast running. À l'époque en fait moi je lance mon podcast,
il y a dans la tête d'un cohortre qui se lance, qui est numéro un de la catégorie maintenant,
on se lance à peu près en même temps, sauf que lui il arrive avec des gros moyens parce qu'il vient
de la presse et il est journaliste. Moi j'arrive, il m'a dans les poches, et moi je dis "ouais c'est..."
Tu vois lui il arrive avec un entraîneur du stade français en co-animateur. Moi j'arrive
il m'a dans les poches en disant "ben voilà je suis le petit gros, enfin petit gros je suis un mec 83,
mais je suis le gros qui va dire je vais courir". Donc tu sais, d'un côté t'as les champions,
l'entraîneur stade français élite etc. qui a fait les championnats de France, puis de l'autre côté
t'as le gros qui dit "ben écoute moi je sais pas, je vais essayer de faire un marathon, je suis pas
pas certain de le terminer. Et je dis pas "choisissez votre camp" tu vois. Ça n'existe pas ça. Mais dire
je pense qu'on n'est pas dans la même philosophie sur certains aspects, sur certaines approches,
etc. Et que, en fait, je dis pas qu'il y a des gens qui... Les gens écoutent les deux en fait.
- Ah ouais ? - Beaucoup de gens vont écouter les deux,
vont écouter plein de podcasts. Parce que quand tu cours 7 heures par semaine, ou 5 heures, ou 6
heures pour préparer un marathon, de toute façon t'as besoin d'écouter plein de trucs. Donc je
pense que tout le monde écoute un peu tout. C'est juste que moi en fait, j'ai une approche
qui est vraiment de dire on a notre niveau qu'on a mais on va faire le mieux qu'on peut et c'est pas
parce qu'on n'est pas qualifié pour le championnat de France qu'on pourrait pas l'être un jour. Tu
vois j'ai un gars il n'y a pas longtemps qui a gagné une course, son premier podium de sa vie tu vois
et tout c'était un de mes premiers invités du podcast ça fait super plaisir. Les mecs ont perdu
60 kg, j'ai des gens qui m'ont raconté comment ils ont couru leurs premiers 5 km, tu vois qu'ils
ont flippé, des gens qui ont fait des marathons en 5h50 tu vois mais qui étaient super fiers d'eux
ça c'est vraiment un truc, c'est la marie de famille de KeyMail 42.
Et en fait, dans cette histoire de KeyMail 42, il se développe petit à petit,
puis j'ai d'autres sponsors quand même.
C'est-à-dire qu'un jour il m'appelle et il me dit "on est à Adidas".
Ah, puis un nouveau Nike.
Et tu vois, petit à petit l'audience ça grossit.
En plus Adidas, ils font ce qu'ils appellent un sponsoring,
c'est-à-dire qu'ils donnent de l'argent à Spotify
pour que mon podcast soit mis en avant sur Spotify.
Donc ça fait grossir un petit peu l'audience, mais pas énormément.
mais je me dis bon, il y a peut-être un truc à faire.
- C'est progressif cette évolution de l'audience ou tu as vu des sauts par moments ?
- Moi, j'ai quasiment pas vu de saut jusqu'en septembre dernier à peu près,
octobre, octobre, novembre on va dire.
Mais où il y a un gap qui s'est créé il n'y a pas longtemps,
mais en fait, ce qui est drôle, c'est que moi, j'avais l'impression de ne pas courir beaucoup,
mais de faire du contenu là-dessus, donc inviter des gens,
discuter avec eux, des entraîneurs, apprendre, des champions, etc.
Petit à petit, en fait, je commence à me faire un petit réseau.
Tu vois, par exemple, je fais un épisode sur le miel,
parce que je me dis, le miel comme carburant,
moi j'en ai dans mes boissons d'effort,
donc je me dis, bah tiens, je prends une boîte qui fait du miel,
je les invite, puis quelque temps après on discute,
et puis maintenant je deviens partenaire avec eux.
Donc je suis ambassadeur de la marque.
Et puis, ça va à tel point qu'à la fin de l'année,
ils disent, bah, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour faire une marque ?
Je dis, bah, vous avez qu'à écrire un podcast.
Et elle m'appelle et me dit "ça c'est une super idée"
Je lui dis "bah vas-y, fais"
Elle me dit "mais nous on sait pas faire ça"
Elle me dit "tu veux pas le faire pour nous ?"
"Bah si mais bon, ça me prend du temps, comment on va faire ?"
Elle me dit "bah écoute, on peut pas te payer mais par contre on peut faire un partenariat, tu vois et tout
Et si on touche de l'argent, on pourrait vendre la pub sur le podcast et c'est toi qui touches l'argent"
C'est le deal qu'on a, en fait, il s'occupe de chercher les invités, il s'occupe de la com, il s'occupe de tout
J'enregistre et je touche l'argent qui va avec la pub
la pub. Et donc eux, ce qu'ils récupèrent, c'est leur image de marque qui se développe. Bien sûr,
c'est la visibilité, c'est l'image de marque qui se développe, qui a de nouveaux clients,
qui, tu vois, ça leur fait des contacts aussi, tu vois. Donc c'est ce qu'on appelle maintenant un
podcast de marque, sauf que les marques, la plupart du temps, elles achètent le podcast
super cher, elles ne l'ont pas acheté, mais c'est moi qui touche la pub. Donc bon, après,
si elles devaient l'acheter, ça leur coûterait beaucoup trop cher par rapport à la taille de
la marque. Mais moi, ça me permet de faire, tu vois, de continuer à faire mon réseau, en fait.
Parce que dans le podcast, j'ai reçu...
Enfin, il y a un jour, j'ai fait le calcul,
je me disais "attends, dans mon entourage,
j'ai pas de sportif.
J'ai aucun sportif, toi. Dans ma famille, je connais
une personne qui a couru le marathon, c'est ma soeur, qui a fait le marathon
du Médoc, je l'ai appris il y a pas super longtemps.
Dans sa jeunesse, elle était championne de France de basket,
mais elle avait arrêté pour faire ses études
et tout. Et...
C'est la scène des sûrs que j'ai jamais
comprise, tu vois. Enfin,
rétrospectivement, je me dis "Oh, punaise, si j'avais été champion de France
champion de France de basket dans ma jeunesse, mais moi j'aurais voulu faire du basket.
Tu aurais rien lâché.
Ce truc là, mais à l'époque, ça se passait peut-être pas comme ça chez les filles et
tout, tu vois, mais en tout cas, moi, j'ai pas de réseau sportif.
Je connais pas de sportif, tu vois.
Et là, d'un coup, je me retrouve avec, j'interview, premier invité, le mec, il a fait l'Enduroman.
Donc l'Enduroman, c'est triathlon entre Londres et Paris.
Donc les mecs, tu commences à courir de Londres jusqu'à la Manche.
Hop, 140 bornes.
Tu traverses la Manche en nageant le lendemain.
Ça fait entre 26 et 40 bornes suivant les courants.
Et le surlendemain, tu prends ton vélo et t'arrives à l'Arc de Triomphe.
Donc c'est "Arche to Arche", ils appellent ça, de l'Arche de Londres à l'Arche de Paris.
Et en fait, le premier invité du podcast, il me dégote ça, la marque, Pyrrhon elle s'appelle,
il me dit "Tiens, on a Cyril Blanchard".
Je dis "C'est qui ?" Il me dit "Il a fait ça et tout".
"Oh là !"
Je dis "Bon autant, on va le prendre comme un parrain du premier truc et tout".
Et après, il m'a dit "T'as un entraîneur, une autre personne, etc."
Tu vois, j'ai eu...
- Attends, mais qui est-ce qui t'amène ces gens-là ?
Et bien, en fait, c'est le partenaire.
C'est la marque, Apiron, avec qui je fais le podcast.
C'est des gens qui font du miel.
Et donc, je suis ambassadeur.
Eux, ils ont un petit réseau de gens qu'ils connaissent.
Et puis après, ils y vont un peu au culot.
Ils disent "on a un podcast, on voudrait vous faire connaître nos produits".
Ils disent "écoutez, si vous venez dans le podcast,
on vous envoie nos produits pour que vous les testiez, etc."
Il y a tout un échange de bons procédés,
de réseaux dans lequel je commence à intégrer,
parce qu'ils connaissent les entraîneurs, ils vont sur des lieux.
Et donc, ils ont des partenaires.
Ils ont un boxeur qui est champion d'Europe.
On l'a vu dans le podcast pour parler de ça.
Parce que vraiment, eux, ce qu'ils font, c'est des produits à base de miel pour le sport.
Pour l'endurance.
Pour la course.
Et donc, j'ai eu François Pervis qui a peut-être 100 médailles internationales en cyclisme sur piste.
J'ai appris il n'y a pas longtemps, en fait, ils faisaient du kérin au Japon.
Alors ce kérin, c'est sur des trucs...
Un vélodrome.
Oui.
Et ils vont au maximum.
et il y avait une grosse gamelle, un jour une vidéo, mais avec une gamelle énormissime
et en fait je partage ça et puis il me répond, il me dit
"tu sais que moi j'ai fait 25 courses et je suis le seul mec à ne jamais tomber"
J'ai dit "ah bon ?" Il me dit "non, le seul mec à jamais tomber"
et après j'ai repensé à l'épisode qu'on a enregistré ensemble, il m'a expliqué son entraînement
et en fait il vivait 6 mois au Japon, il a expliqué tous les trucs etc
et là tu rentres dans un monde, tu te dis "mais attends, mais le gars, comment il arrive à vivre ?"
Tu vois, toutes ses compétitions sont en janvier, donc il fait pas les Noëls avec sa famille
il monte dans l'ascenseur, il appuie dessus à travers un sac plastique
avant le Covid, tu vois, pour pas prendre les virus
il a peur de prendre la gastro, etc.
Tu te dis "c'est dingue"
mais en fait le mec, il a été champion olympique, champion du monde, je sais pas combien de fois
il a fait les Jeux Paralympiques en tant que guide
tu me mets sur un vélo, il tourne le vélo tellement vite que le vélo décolle, tu vois
enfin, sincèrement
l'autre jour j'ai vu une vidéo, c'est pas lui mais d'un autre gars qui est dans le même genre
en apparence les mecs, tu sais c'est des grosses
ils ont l'air obèdes, en apparence
quand tu le vois, le mec il a des cuisses comme ça
Alors Pervis c'est un peu moins mais lui là, je crois que c'est un Australien, un Anglais, peut-être un Anglais.
Il monte sur le vélo, des cuisses comme ça, le gros du corps qui est comme ça, il monte sur le vélo,
foua le vélo, il te le fait tourner, il te le secoue et Pervis il montrait pendant le confinement,
le vélo comme il te le bouge, tu sais ils ont des développements qui sont énormes, il a des cuisses énormes,
et en fait il monte à 70 à l'heure sur son vélo le mec, quand même, tu vois, et donc en départ arrêté.
Donc ils ont quelques tours pour se lancer et après c'est le premier qui passe la ligne.
Donc là, pour éviter les gamelles, il faut être devant, il y a un truc tactique, les virages ça les colle,
ils sont obligés de faire de la musculation parce que le vélo sinon, s'il ne colle pas la piste, il s'en bat, forcément.
Et donc tout ça, il m'explique.
Et puis après j'en ai un autre invité qui m'explique des trucs, une fille qui a fait la montée du Kilimanjaro,
son guide a failli mourir, tu vois, enfin...
Donc après elle me dit "grâce à tel truc", je lui dis "bah tiens, je vais inviter telle personne, telle personne", et tout.
Donc tout ça en fait, ça se met en place, sur KMF 42, sur ce podcast qui s'appelle "Sport Nutrition".
Tout ça se met en place et petit à petit, en fait, l'audience, tu vois, elle commence à continuer à grossir.
J'en parle plus sur mon Instagram, etc.
Et en fait, petit à petit, ce qui se passe, c'est que ça devient mon activité principale.
Ouais, mais sans que je me rende compte.
Ah ouais ?
C'est-à-dire que, à un moment donné, je continuais mes podcasts, création de contenu.
Je voulais faire des formations au podcast, comment créer un podcast, etc.
Mais ça m'amusait moins.
Et ouais.
Tu vois, mon truc, il m'amusait un petit peu moins et tout, alors que là, je me disais,
"Ouais, c'est cool, attends, j'ai enregistré un podcast.
Il y a telle marque qui vient, qui m'a donné tant.
C'est cool, j'ai fait 13 000 euros de chiffre d'affaires en parlant dans un micro.
Enfin, il y a pire, en plus j'ai même pas besoin de démarches commerciales parce que finalement ils le font.
C'est pas assez pour en vivre, mais c'est pas si loin que ça, qu'est-ce que je dois faire ?
Et là je me suis mis à tergiverser, mais j'ai dit mais...
J'ai pas fait 600 épisodes de podcast d'un côté pour abandonner, tu vois, tu te dis...
Tu sais c'est la version à la peur, tu te dis "ah la version à la perte", tu te dis...
Non mais attends, t'as fait 600 épisodes là.
"Eh gars, ça fait 6 ans que tu fais ce podcast, et là tu veux arrêter ce podcast
pour faire un truc dans le sport alors que t'as pas de diplôme,
parce que j'ai pas de diplôme, tu vois j'ai mon expérience etc.
Je me considère un peu comme un imposteur dans l'histoire quand même,
mais je me suis dit pourquoi les marques viennent, pourquoi les gens me font confiance etc.
Donc toujours cette espèce de bascule que j'ai eu du mal à faire
qui a duré pendant 2 ans quand même l'histoire,
c'est que ça fait 2 ans que je dis "attends je fais des podcasts,
Et est-ce que je pourrais pas faire un truc ?
Tu vois, j'ai même un podcast privé qui s'appelle
"Ma vie créative et sportive"
Je parlais de deux en même temps. Tu vois, j'ai deux patrons.
J'ai un patron sport, un patron création de contenu.
J'ai deux chaînes YouTube.
J'avais deux comptes Instagram.
Je me disais "attends là, c'est pas possible".
Je me suis retrouvé avec cinq podcasts.
Un podcast sur le podcasting, un podcast sur la création de contenu,
trois podcasts de sport.
Et je me suis dit "putain, y'a un truc
qui cloche". J'ai créé une communauté aussi
qui s'appelle le Hamsterz Rondine Club.
Et ça en fait, en plus c'est un truc, tu vois, en marchant, je sors une connerie comme ça en fait, en me disant
"Ouais, je me rends compte quand même que le sport me permet de faire ça, que je peux faire ça et tout"
Avant je tournais dans ma roue de hamster pour mettre au boulot dodo, tu vois
Et maintenant, ma roue en fait, je l'ai changée, je me suis vedé de ma roue
Et je dis "Bah écoute, je pense qu'on est plein comme ça, on va appeler ça le club des hamsters"
Le hamster, c'est un des clubs. Et je publie ça
Et y'a un gars qui m'envoie un SMS, il s'appelle Nico, il me dit
Il me dit "Vas-y, t'as ton idée en fait."
Il me dit "Ça fait des mois que tu cherches ton idée."
Il me dit "Là voilà, c'est le Hamsterzoning Club,
crée la communauté qui va avec,
on va en discuter et tout, etc."
Bon, c'est une communauté, mais non, elle n'est pas sur Facebook,
elle est sur une application séparée,
mais il y a une partie gratuite, une partie payante.
Tu vois, il y a des t-shirts, des sweats, des casquets, des maillots, etc.
Redresse-toi un petit peu là pour qu'on te voie à la caméra.
Encore un peu plus haut.
Tu peux un peu plus haut ?
Voilà.
Donc là, si vous nous écoutez, direction YouTube
pour voir le pull.
Il y a le...
Tu vois, j'ai créé des produits dérivés,
j'ai commencé à mettre le hamster un peu partout,
les abonnés, ils mettent le hamster
sur les applications de course.
D'accord.
Sur Instagram,
c'est toi, hamster passé à côté d'un coureur,
en général,
il vient de chez moi, tu vois.
Sur Strava, pour les applications de course aussi,
c'est pareil, là, partout, tu vois, un petit hamster,
en général, ça vient de chez moi.
Donc, dedans, je fais des contenus,
tu vois, je vais faire des vidéos toutes les semaines,
tu vois, je vais faire des trucs comme ça.
Et là aussi ça se développe, tu vois, au début on n'est pas beaucoup,
puis après il y a quelques dizaines de membres,
et puis il y a maintenant peut-être 500 membres qui sont là-dedans.
Et donc le podcast, l'un dans l'autre, tu vois, les saisons,
je commence à enchaîner une saison, enfin il y avait saison 2, saison 3.
Enfin la saison 2, tu vois, avec le confinement, c'était vraiment le bordel.
Au bout d'un moment, j'ai dit "cette saison, il faut que je l'arrête".
Elle aura jamais de fin.
On ne sait pas quand on va pouvoir courir, qu'est-ce que je vais pouvoir courir,
comment je vais faire.
Donc la saison 2, c'est celle qui a commencé avec le marathon de Paris.
la préparation du marathon.
Et elle s'arrête, au lieu de s'arrêter là, elle fait un an après et puis elle continue
et continue.
Et en fait, ce qui s'est passé vraiment, c'est que l'année, je crois que ça fait
deux ans maintenant, j'ai fait un poste il y a deux ans, 2021, j'ai fait une vasectomie,
d'abord en mars.
Et en fait, juste avant, je me suis fait mal au genou.
J'avais le genou qui avait enflé.
En janvier, je fais une sortie dans la neige.
Super top.
Mes photos sont magnifiques.
Sauf que quand j'arrive en bas, j'ai le genou qui a enflé.
Une patate énorme.
Je pouvais plus plier le genou.
J'ai eu vraiment mal au genou.
Le genou me faisait mal car il était plâtré dans ma jeunesse.
Il n'était pas réparé.
Je fais une kiné, on fait des radios.
IRM, ou je sais pas quoi.
Et en fait, à la radio, la fille de la radio me dit
"je comprends que vous ayez mal".
Elle me dit "votre genou est rempli d'eau en fait".
Donc elle me dit "ça ressemble à des penchements de synovie".
Je me dis "mais vraiment là, il est vraiment énorme votre penchement de synovie".
Elle me dit "c'est normal que vous ayez mal, il y a vraiment un problème dans le genou".
Elle me dit "mais la radio peut pas le voir".
- Ok.
- "Faut faire une IRM, faut faire ci et tout, donc on va voir le médecin, IRM et compagnie".
Et donc là, il me voit en fait, et en fait, mon ménisque était abîmé.
Alors il n'est pas cassé, tu vois, mais il était effiloché en fait, bien effiloché.
Et donc je vais voir au CHU, le CHU me dit "Nous la solution pour nous c'est d'opérer,
parce que ça ne peut pas se réparer comme ça, on va le raboter et puis voilà."
Et donc j'ai enchaîné cette vasectomie qui était prévue depuis longtemps
avec cette opération du genou en 15 jours, les deux je les enchaîne.
Même les infirmières me disent "On vous a déjà vu ?" "Oui, oui, il y a 15 jours."
Je dis "Mais c'est parti là, en fait, je ne vous montre que mon genou,
parce que vous montrez le reste, vous l'avez déjà vu, le service 3 pièces, ça..."
Le pire, c'est que j'ai raconté en podcast la vasectomie,
parce qu'il y a des trucs qui étaient vraiment super drôles.
Donc là, j'ai un podcast là-dessus qui a eu...
Je sais pas combien de personnes m'ont posé des questions sur la vasectomie,
pourquoi j'ai fait ça, comment ça s'est passé,
et moi j'aurais peur et tout.
Pourquoi t'as fait une intervention en chirurgie locale aussi ?
Parce que sinon j'aurais pas vu les infirmières qui passaient
pour voir à quoi ça ressemblait, tu vois ?
Enfin, les petites internes.
Je me suis retrouvé avec 6 internes de première année
dans la salle d'opération, tu vois,
parce que le chargeur a dit "Venez voir ce que c'est une vasectomie" et j'ai dit "Vous êtes sûrs ?"
"Vous êtes vraiment sûrs ?" Et donc c'est drôle tu vois. Donc moi il y a un truc drôle, je raconte en podcast,
j'apprends un truc, je raconte en podcast, tu vois, pour revenir à la question de départ. Donc tout ça,
je raconte. Ça m'amuse en fait, c'est vraiment un jeu tu vois. Et sauf qu'en 2021, tu vois, je suis opérant
en mars, je sors de ça quand même, j'ai de la rééducation, j'ai une première
semaine où j'ai les béquilles, la kiné me dit que je peux aller marcher, j'ai pas
le droit de courir, faut attendre de voir la rééducation, d'avoir le feu vert et tout,
et j'ai le droit de courir début juin, tu vois un truc dans le genre là, donc six
semaines, sept semaines après grosso modo, et donc c'est reparti pour courir
six fois une minute. Parce que tu as gardé les enseignements de la
première fois. J'ai gardé les enseignements de la première fois, je me dis
"le premier plan il a marché, je vais le réappliquer, tu vois, est-ce que ça va marcher pareil ?"
Et effectivement ça marche !
Tu vois, au bout de 5-6 semaines, je commence à courir une demi-heure, et puis une heure, je suis content et tout.
Mais en fait, à ce moment-là, j'ai commencé à avoir des douleurs énormes.
Mais vraiment, j'avais mal aux jambes, j'avais des douleurs musculaires qui étaient super intenses.
Alors que, je pouvais pas dire que ce soit des courbatures, tu vois.
J'avais une jambe qui était beaucoup plus faible musculairement, mais ça c'était l'opération.
Ça c'était logique.
Mais par contre, j'avais des grosses douleurs, et j'ai commencé à avoir des douleurs dans le bas du dos.
mais vraiment tu vois qui me plient en deux.
Et là, quand même, tu vois j'ai dit
là il y a un truc, ça cloche.
Donc je vais voir mon médecin.
Il y a quelques années auparavant
j'avais une carence en vitamine D assez importante
qui avait provoqué ce genre de douleur. On a cherché pendant un sacré bout de temps
avant de découvrir que c'était ça.
Premier truc qu'elle me fait, elle me dit "je vous donne de la vitamine D"
et tout.
Et la douleur passe sur une partie
mais elle passe pas dans le dos. J'ai toujours autant mal
et tout, et vraiment mal. Et donc là
je vais voir Thomas l'emblancher
encore à nouveau le même ostéo que j'avais vu pour mes problèmes de foulée
et
il me dit c'est quoi qui a changé donc je raconte l'histoire en fait
et il me dit tu vois pas le point commun entre tout ça je dis bah si c'est qu'avant je courais
je marchais je courais puis d'un coup je me suis retrouvé à l'arrêt et donc
travailler plus à ma chaise de bureau
être plus sur le canapé avec ma fille tu vois et tout regarder plus la télé enfin tout
il me dit oui donc ça s'appelle comment je dis bah la sédentarité
Il me dit "bah ouais"
Il me dit "donc ce serait quoi, qu'est-ce que tu penses que tu peux faire ?"
Je lui dis "bah faut que je sois au moins sanitaire"
Il me dit "bah voilà"
Et ça c'était en mois de juillet
Ouais, en quelle année là ?
2021
Ouais ok, c'est assez récent ça
Et mois de juillet 2021 et tout comme ça
Et je sors des trucs
Et tu vois, le premier réflexe que j'ai c'est que je prends mon truc audio, mon téléphone
Je dis "j'ai une idée, à partir d'aujourd'hui je cours tous les jours"
Pas longtemps
Ouais
à partir d'aujourd'hui je vais aller courir 10 minutes ou 1 mile, donc 1 mile 5,6 km,
parce que j'ai vu un américain qui s'appelle El Hagood, et que El Hagood, à l'époque,
ça fait peut-être 500 ou 600 jours qu'il le faisait, il avait l'air en super forme le mec,
et tout, tu vois, je me suis dit je vais faire comme lui, donc je veux dire,
je pense à un truc, à la base, le minimum de base quand tu veux faire un effort, c'est de dire au
lieu de faire 10 km par jour, ce qui est impossible, tu vois, j'aimes tenir, c'est de faire le truc le
plus simple, ce que j'appelle l'action minimum viable, c'est 10 minutes, 1 mile, 10 minutes, 1 mile.
et l'année d'avant j'avais essayé de le faire en fait. J'avais fait pendant un mois, mais tu sais je
m'étais mis à une date du 1er juillet au 30 juillet en faisant ça, et à la fin je trouvais que c'était
pénible. Parce que plus tu t'approches de la fin, plus tu sais que ça va s'arrêter et s'arrête. Et là
j'ai dit un truc, j'ai dit "ce coup là je donne pas de fin, c'est pour le restant de ma vie". J'ai vu
qu'il y a des mecs qui couraient depuis 30 ans tous les jours, donc 13 ans et la goutte ça faisait un an et demi.
Et je dis "je vais faire ça comme ça" et tout. Et alors bien sûr personne n'y croyait trop
"Mais comment tu vas faire quand tu vas partir en vacances ?"
"J'ai courage juste avant de partir en vacances, avant de monter dans la voiture"
"Ou alors juste après un rentrant"
Je fais un premier mois comme ça, toujours des douleurs,
je vois l'ostéo, on en parle un peu,
on fait des analyses de radio,
on me détecte un entassement lombaire, avec des petits becs d'arthrose, etc.
Mais ce que m'a dit l'heure blanchée, il me dit
"Franchement, l'arthrose, tout le monde en a"
berge, j'avais 44 ans ou 45 peut-être à l'époque, dans cette zone là, elle me dit "c'est normal,
tout le monde a l'arthrose, tout le monde a l'usure". Ma clinée, je lui montre, elle me dit "ouais,
il y a le tassement et tout mais..." Je faisais toutes les semaines, j'allais y avoir etc. Puis
je commence à courir et puis au bout d'un moment, en fait, donc au début je faisais l'alternance
course marche parce que je n'arrivais pas à courir tout le temps. Les jours où j'avais vraiment mal,
tu vois, je marchais 100 mètres, je courais 100 mètres, je faisais ça, tu vois, toujours ça en
en permanence, etc. Et en fait, petit à petit, je me suis rendu compte qu'au bout d'un certain
moment, c'est comme si ça chauffait, je pourrais courir un peu plus. Je pourrais commencer
à faire un tout petit peu plus. Donc j'ai dit, je vais faire un petit peu plus. Et plus
je courais, et mieux ça allait. Alors après aussi, j'ai appris qu'il fallait que je boive
plus d'eau. J'ai appris ça aussi pendant ma perte de poids, je ne buvais pas assez d'eau.
Je devais boire plus d'eau, faire plus attention. Quand tu t'es rendu compte de ça, par exemple ?
De l'eau ? Ouais. Tant que tu ne buvais pas assez.
- Bah, à un moment en fait, ma diététicienne m'a expliqué un truc.
Elle m'a dit "comment vous faites vos journées ?" alors je lui ai expliqué, etc.
Elle me dit "moi je pense que vous avez un problème, vous buvez pas assez d'eau."
Et je lui dis "oui, alors c'est quoi le rapport ?"
Elle me dit "faites, votre corps il confond la soif et la faim."
- Ok. - Et en fait, enfin, votre corps.
Elle me dit "surtout votre cerveau." - J'imagine, oui.
- Elle veut dire que vous, en fait, se signale pour vous, vous mangez,
alors que votre corps il dit qu'il a soif. - Ah ouais.
Et donc, je lui dis "oui, comment je fais ça ?"
Il me dit "ben vous prenez toujours avec une bouteille d'eau pour vous,
maintenant vous allez boire tout le temps, etc."
Et à l'époque en plus je faisais des cours à Vichy,
et à Vichy, j'étais là en train.
Et donc après mes cours, je faisais 7-8 heures de cours,
je sortais de la fac, j'allais à la gare,
j'attendais le train une demi-heure,
il y avait des gros distributeurs avec des M&M's et compagnie,
je sais pas si t'as déjà regardé le nombre de calories
que t'as dans un paquet de M&M's, c'est catastrophique,
t'en as 300 ou 400,
300 ou 400, il te faut bien 2h de vélo pour les passer, tu vois, et encore...
Faut y aller bien, hein.
En course à pied, il te faudrait courir 3-4h, tu vois,
peut-être un truc comme ça pour passer...
Bon, ouais, peut-être 2h, on va dire.
Ouais, on va dire, ouais.
S'il te faut 2-3h d'effort pour bouffer, pour éliminer ton paquet de hams,
quand tu manges un paquet de hams...
comme ça, que à midi t'as mangé des pâtes, etc.,
tu vois, ce mélange-là...
Et donc là, elle m'a expliqué comment réfléchir différemment aux choses, en fait.
Moi, il y a des trucs qui me semblaient bien.
Par exemple, je me disais à midi, je vais dans un restaurant,
je vais manger des pâtes.
Et puis, avec la viande, les pâtes à la bolo, etc.,
pour le reste de la journée, je suis tranquille.
Je n'aurai pas faim.
Et elle me dit, mais non, en fait, les restaurants,
quand ils te servent des pâtes à la bolo,
ils ne mettent pas beaucoup de viande,
ils ne mettent pas beaucoup de tomates,
ils mettent beaucoup de pâtes, ça ne leur coûte pas cher.
Elle me dit, les pâtes, elles sont trop cuites,
donc ça te fait des sucres.
Donc, à 4 heures, tu sors de cours, t'as faim.
C'est logique, t'as pas d'énergie, t'as pas bu,
*rire*
comment tu veux que ton corps il réagisse ?
Il te dit "Distributeur, vas-y, va te servir, etc."
*bruit de bouche*
Et puis en plus, j'avais fait des trucs mais je m'en suis rendu compte,
par exemple, à la naissance de ma fille,
j'avais décidé que le mois avant la naissance de ma fille,
le mois prévu, plus le mois après, voire les deux mois après,
je ne travaillerai pas.
Je faisais des cours à la fac, etc. J'expliquais ça à la fac,
je dis "Écoutez, mois de décembre, je vais être présent si jamais elle arrive en avance,
janvier c'est la naissance qui est prévue,
"Février, je ne travaille pas, je ne fais pas de cours"
et on organise le temps autour.
Ce qui veut dire qu'à un moment donné, il me faut que je rattrape.
Et donc, je me suis retrouvé à Vichy,
aller faire des cours de matin de 8h30 jusqu'à 17h et tout,
et en mangeant soit ces pâtes, soit un panini, soit des sandwichs et tout
pour aller vite, avec une demi-heure de pause et tout.
Et donc, l'ensemble, en fait, c'est que j'avais perdu du poids,
parce que quand j'ai couru le marathon de Paris, quand même,
parce que tout à l'heure, tu m'as posé la question,
quand je commence la préparation pour mon premier marathon,
je fais 92 kg.
marathon de Paris, quand je prends le départ, je suis à 79kg.
Donc ça veut dire...
7-8 mois après,
j'avais quand même perdu.
La préparation marathon m'avait
fait perdre un peu de poids.
La préparation marathon de Paris m'avait fait perdre 2kg en moyenne.
Quand je fais une préparation marathon, je me suis rendu compte
que sur mon premier marathon, celui que j'ai pas couru,
j'ai perdu 2kg. Parce que les autres kilos que j'avais perdu
avant la préparation,
sur la foulée,
j'avais perdu un petit peu, j'avais perdu 2kg,
mais j'avais encore du surpoids.
je fais le marathon de Paris, je perds à peu près 2 kilos et là je suis au plus léger de toute ma vie depuis longtemps
même si j'ai un petit truc c'est que j'ai pas d'abdos, ça me perturbe
Le pire c'est qu'il y a un mec, quand j'ai commencé le trail, je lui explique mon parcours, je lui dis "je perds du poil" et tout
et puis il me regarde, il me regarde la bidoche, il me dit "tu perdras jamais ça"
je lui dis "écoute j'ai connu le même parcours, ça tu perdras jamais"
je lui dis "mais si je vais le perdre" il me dit "mais non tu perdras jamais ton truc"
Bon il s'avère qu'il avait presque raison. Je dis presque parce que j'ai pas dit mon dernier mot mais
franchement sur ce coup là je me dis non ça c'est pas possible et
j'ai pris, avec la naissance de ma fille en fait j'ai fait une couvade tu vois mais la couvade c'est parce que j'ai mal mangé
tu vois c'est pas le moment j'ai pas grossi pendant que ma femme grossissait j'ai grossi en fait sur la période de reprise
où j'ai mal mangé donc j'avais perdu mon poids tu vois tous ces trucs là tu vois ça c'est géré l'alimentation la boisson etc
Donc à un moment donné, je me dis que j'ai faim à certaines heures.
À 4h, 4h30, j'ai faim.
J'ai une application sur mon téléphone, c'est le Waterminder.
Quand je bois ça, je me dis que je vais renoter ma boisson.
Je me dis qu'il manque au moins un litre.
Je bois un verre d'eau en me levant.
Je fais ça et je ne bois pas de la matinée.
Ou alors je bois un café.
Un café, ce n'est pas assez.
Donc j'ai dit "bah tiens maintenant je reprends mon rythme, je reprends ma bouteille d'eau,
j'la mets sur mon bureau quand je travaille, etc."
Donc ça, j'ai des alertes, des signaux en fait que j'ai appris à apprendre.
Et ma kiné, je lui dis "c'est bizarre quand même, maintenant que je cours,
je me suis remis à courir un peu tous les jours, pas beaucoup, je bois plus."
Et je lui dis "j'ai vu que nos trucs intervertebraux, c'est les disques,
- Oui, ok. - Vous pouvez reprendre de l'épaisseur
- Ouais. - par le biais de...
de la... de l'hydratation en fait.
- Ok, ok. - Toi, tu vois que...
En fait, y a des cartilages et je sais pas quoi, des matières à l'intérieur.
Quand tu bois en fait, c'est quand tu fais du sport,
le corps s'adapte.
- Ouais.
- Et en fait, il se rend compte qu'il y a des tassements, tu vois, un petit peu.
Mais le fait de boire, en fait, il va arriver à se regonfler
et donc recréer un petit peu l'écart
que je perdais, tu vois, dans le tassement et qui faisait... qui grassait.
Mais sur le court terme ou sur le long terme, quand tu te réhydrate ?
Il te faut...
Ça se fait pas, tu vois, c'est pas comme une éponge, quoi.
Il te faut quelques temps, mais...
On va dire au bout de trois semaines, un mois, tu vois, de recourir un peu tous les jours.
Tu vois, sur la période de septembre, je lui explique là, il me dit "ouais, mais c'est normal, parce que
les disques, ils ont besoin de vit... ils ont besoin d'eau, ils ont besoin de ça, ça c'est totalement logique."
Donc cette logique-là, en fait, tu vois, je commence à l'intégrer.
Et...
En fait...
Pfff...
Tu vois, il y a des moments où je me suis rendu compte qu'en courant tous les jours,
j'avais plus mal du tout.
Et puis des moments, j'avais super mal.
J'avais cette alternance là et tout.
J'ai dit là, il faut que j'aille chercher ailleurs.
J'ai lu des livres sur
comment nos
mots MAUX
créent les douleurs.
La douleur, à quoi elle sert ?
Il y a un livre de John Sarno, qui était un médecin américain,
qui explique quand même que
les américains dépensent des milliards en maladies
qui sont en fait, c'est créé par le cerveau.
Mais ça va du mal de gorge,
les sciatiques, les hernies, tout un tas de trucs comme ça.
J'ai fait de la kinésiologie, en kinésiologie, le médecin,
enfin le kinésiologue qui est pas médecin, alors ils sont pas du tout médecins en plus,
m'avait dit, dans la symbolique de la sciatique,
il m'a dit "ça c'est votre frein à main".
Je lui ai dit "comment ça ?"
Il me dit "quel côté ?"
Je lui ai dit "bah gauche", il me dit "ça c'est le côté argent".
Il me dit "vous avez un problème de relation à l'argent,
confiance en vous, confiance dans votre travail que vous faites,
et il y a un frein à main, c'est à dire que votre cerveau est en train de dire
"N'y va pas" alors que vous avez envie d'y aller, vous avez envie d'aller là dedans
mais il y a une peur en vous et en fait l'écart entre les deux, on va appeler ça un désalignement, je sais pas comment,
fait que il va m'empêcher d'y aller par tous les moyens.
Donc il serre le frein à main et j'avance plus. Et je lui dis "mais comment je le desserre le frein ?"
Alors il me donne des phrases à répéter etc tu vois et tout.
le livre de John Sarno il explique aussi la colère intérieure que tu peux avoir. Donc je commence à écrire ce que j'appelle le journal de
ma rage
dans lequel j'écris tout ce qui me met en colère
mon enfance
des phrases que j'ai pu entendre de mes parents tu vois ma mère qui me dit
il faudra trouver un vrai boulot un jour tu vois peut-être
casteur parce que quand ça gagnait pas assez tu vois il y a eu des mois où je gagne
je me fais 600 euros de salaire tu vois donc avec 600 euros tu t'es pas costaud sur des trucs tu vois
quand je vais à la CAF je leur dis ça et elles me disent
"Monsieur, c'est limite votre truc là, ça va ? Vous êtes sûr ?"
Je dis "ouais, ouais, on travaille pour".
Et donc, tous ces éléments là, ça s'ajoute les uns aux autres, etc.
Moi je me dis, par la course, j'évacue un certain truc,
par mon travail sur le podcast, il y a d'autres trucs que j'apprends,
je commence à en discuter avec des kinés, sur la douleur, le rôle de la douleur,
puis j'ai des gens aussi qui sont... J'ai eu des invités,
des invités, Marie-Leleux, Majors Mouvements, qui sont des gens qui sont visibles sur internet.
Il n'y a pas longtemps, j'ai lu Nathalie Simon.
Nathalie Simon, pour moi, je n'osais pas le dire, mais j'aurais pu la mettre en
poster dans ma chambre quand j'avais 13 ans.
Parce qu'à l'époque, il faisait Bercy du Funboard.
Je me rappelle de vous sur votre Funboard à Bercy, dans les années 90, dans les zones
là.
Moi, je suis né en 76.
quand t'as ado, tu vois les couvertures, moi je faisais un peu de planchavale à l'époque, tu vois, des trucs comme ça.
Pour moi c'était quelqu'un qui était inaccessible. Je le retrouve dans mon podcast.
- Ouais, bien sûr.
- J'ai eu...
comme il s'appelle, je me rappelle jamais son nom, je suis vraiment désolé, mais un joueur de foot
qui a porté le maillot d'équipe de France un match avec Zizou et tout, qui jouait à Valenciennes et
donc qui était meilleur buteur de Ligue 1 quand même, à l'époque.
- Ah oui, ouais.
- Et...
- Ouais, en tant que fan de foot c'est pas rien quoi.
- En tant que fan de foot, le gars, tu te dis "attends, c'est pas possible".
Et ce jour-là, tu sais, je dis...
Je vois ce qu'il fait, tu sais, il fait coaching, etc.
Je dis, je vais l'inviter dans le climat de 42.
Je lui envoie un message.
Il me répond, il me dit "appelle-moi".
Mais 10 minutes après, je suis en train de courir, tu sais.
Je pars courir, je lui envoie le message.
Je redescends de ma petite montagne.
Je dis "mais... il m'a rappel".
Donc je l'appelle, il me dit "ok".
Il me dit "on fixe le rendez-vous".
Je rentre à la maison, je dis...
Le mec, là, il m'a dit "oui"
en 5 minutes pour venir dans mon podcast.
Je dis c'est pas possible, tu vois, il y a un truc qui cloche.
Et le gars, on commence à discuter, il me tutoie, on échange,
après il m'envoie des messages et tout, tu vois.
Et là, tu vois vraiment la puissance du podcast.
Tu te dis, il y a un truc qui est vraiment, tu te dis, il peut faire des rencontres.
Et là, je commence à théoriser un peu les trucs, tu vois, me dire,
de toute façon, tu veux faire un réseau, crée un podcast.
Tu veux rencontrer tous les chefs cuisiniers de France,
les meilleurs chefs cuisiniers, ils te recevront jamais.
Sauf si tu as un podcast sur la cuisine.
Et là, on te donne du temps de rendez-vous.
"Notably Simon", j'aurais jamais pu croiser Notably Simon
si j'avais pas eu ce temps-là, tu vois.
- Si t'avais pas eu une excuse, on va dire, un truc qui te permettait de...
- C'est la meilleure excuse, tu vois.
C'est de dire "je parle de vous", tu vois, les auteurs de bouquins, etc.
C'est ça mon excuse en fait, sur le podcast.
- J'ai envie de te poser une question là, avant qu'on parte ailleurs.
Tu m'as dit tout à l'heure, je lui envoie le message et je pars courir.
- Ouais.
- Est-ce que ça c'est une sorte de technique que tu as
de te dire quand il y a un truc qui est peut-être pas évident,
peut-être pas évident, sauf si ça l'est devenu maintenant,
mais contacter quelqu'un qui nous fait un peu rêver
et risquer d'être ignoré, risquer d'être rejeté,
est-ce que des fois,
est-ce que t'as remarqué en tout cas que tu envoies le message
et puis après tu pars faire autre chose pour penser à autre chose,
pour pas te dire "ouais j'attends".
Ouais parce que après je suis beaucoup dans l'attente,
beaucoup dans la déception,
moi j'ai grandi avec une construction décime de moi qui est très faible,
aucune confiance,
je suis un introverti,
peut-être que tu le vois pas là.
Est-ce que vous l'entendez ?
- Parce que vous entendez que je suis un introverti. Non, j'ai fait une vidéo sur l'introversion.
Il y a quelqu'un qui m'a dit "t'es pas un introverti, pourquoi ?"
"Parce que t'as fait des cours en fac, parce que t'as fait..." et tout.
Je dis "ben, ça veut rien dire".
Pour moi l'introversion, ce qui est le plus compliqué, en fait, c'est ce qu'on fait là.
C'est... Tu vois, je me suis quand même bien soigné, hein. Non, c'est cette histoire, mais...
Moi j'ai fait des cours devant 500 étudiants à la fac.
J'ai fait des cours, l'amphi de...
littéraire et tout, à la fac de Clermont.
il y a deux étages, tu te mets devant, t'as un écran, il te fait 10 mètres de haut,
tu regardes le truc, tu regardes ma slide, si j'ai un regard comme ça, je dis "Oh,
je suis halluciné, attends, ma tête là-haut elle est grosse et tout !"
Et devant, t'sais, j'ai des étudiants de première année, ils sont 400 ou 500, tu vois, et tout.
Et là, en fait, pour moi, c'est le one-man-show, quoi.
Ça, c'est de dire "Salut", il faut les faire rire, il faut capter leur attention, etc.
C'est les techniques du one-man-show. J'ai lu des livres sur l'humour pour savoir apprendre à faire des blagues,
à faire des blagues avec mes étudiants et tout, tu vois.
il y en a une un jour je me suis vraiment raté
*rires*
c'est que je te la raconte parce que vraiment c'est drôle
ça vichit un samedi matin
et tu sais moi faire des cours
quand j'ai cours le samedi matin franchement
quand t'es étudiant ça gonfle quoi
parce que normalement la semaine elle s'arrête le jeudi soir
et moi ce que je faisais toujours
à la fac je disais je refuse d'avoir les étudiants le lundi matin
et le vendredi matin
et le vendredi dans la journée
le lundi matin parce qu'ils reviennent de
de leur week-end
certains ont les trains et tout ils sont pas tous là
et puis ils se racontent leur week-end
et puis ils sont un peu pas réveillés.
Le vendredi matin, ils sont pas réveillés
parce que moi j'étais étudiant,
je sortais 4 heures par semaine
et je sais que le vendredi matin,
je n'ouvrais plus les yeux,
c'était fini et puis après,
ils veulent partir en week-end,
ils ne sont pas intéressés.
Et là, à Vichy, ils me disent
"Ouais, on n'a que un créneau,
c'est le samedi matin,
il faut placer ce jour-là le samedi matin et tout."
Je dis "Pfff..."
Je dis "Bon, d'accord."
Je dis "On place 4 heures,
2 promos le samedi matin et tout."
Et je me suis dit "Ce jour-là,
je vais les faire rigoler.
C'était juste avant Noël, je dis
je vais faire rigoler, je vais leur
faire des quiz sur les
influenceurs, des codes en
communication et tout.
Et j'en mets Thibaut InShape et
et je leur disais bah écoutez,
vous avez deviné qui est ce gars là ?
Je dis si je parle de
petites veines et me regarde
petites veines, les pépettes et tout
etc. Et ceux qui connaissent
Thibaut InShape au tout début,
enfin je te parle d'il y a cinq,
six ans, tu vois, quand il a
vraiment commencé et tout, ça
c'était ses codes, c'était son
langage. La petite veine quand tu
fais les biceps, c'était son
langage, les pépettes et tout, les
Puis qu'il est avec Juju Fit 4, il a un peu changé sur les filles.
Mais depuis, à cette époque, c'était un peu comme ça.
Et donc, il y avait 2-3 expressions.
Et là, d'un coup, il y en a 2-3 étudiants qui...
"Tibo Inchev" et tout.
J'ai dit "Bingo !"
Alors je dis "Mais vous le connaissez ? Pourquoi vous le connaissez ?"
Ils me disent "Ouais, moi je suis fan, je me suis mis au sport grâce à lui,
j'achète ses produits, j'achète ses protéines et tout."
Et puis je le regarde, il était un peu gringalé.
Je dis "Il s'efficace ?"
Et il me regarde et je dis j'ai rien doute.
Et là je regarde, il se décompose.
Je lui dis écoutez je suis désolé, alors je suis allé m'excuser après à la fin.
Puis il me dit tiens, t'as dit mais en fait vous savez déjà il y a un an d'avance,
il avait 17 ans ce gamin, il avait 17 ans, alors tous les autres avaient 18 ans.
Et donc je suis allé m'excuser auprès de lui, après on a vraiment blagué.
Et en fait il m'a dit qu'il avait pris beaucoup déjà, effectivement il partait
de très très loin.
Et tu sais l'humour c'est là que tu te dis en fait toutes les blagues c'est toujours
détriment de quelqu'un et c'est toujours méchant. L'humour qui est... tu peux pas dire un humoriste
il est pas gentil parce qu'en fait tu rigoles toujours des autres, tu dépend des autres etc.
Le meilleur moyen en fait c'est de dire tu vois ils vont se foutre de ma gueule.
L'autodérision c'est le seul moment où au moins tu...
Tu fais l'unanimité contre toi.
Ouais.
Tu vois et j'aimais bien le faire quand j'étais prof. En fait j'adorais faire ça.
Je leur disais je vous ai détesté faire ça et tout et puis me détestait vraiment à la fin.
Mais j'ai des techniques aussi pour qu'ils... par exemple je leur disais
dans... on a cinq cours, vous aurez cinq questions, dans chaque cours il y a la
réponse à la question, à une des questions. Si vous venez aux cinq cours,
que vous suivez tout et que vous avez... vous répondez bien à la question que je vais
vous donner dans le cours, vous aurez 20 votre partiel.
- Ok. - Premier truc, je leur mets des slides etc, il y a la pause et puis à la fin,
enfin il s'est... j'ai regardé les dernières minutes
"Monsieur, on attend toujours la question du partiel"
Je lui dis "Mais vous inquiétez pas, je vous ai pas oublié"
J'ai appuyé sur un bouton avec ma télécommande, j'ai regardé les hauts tableaux
Il regarde, il se met tous à noter et tout
Je lui dis "Attention, si vous répondez mal à cette question, c'est la première question du partiel, je vous le garantis, vous répondez mal je vous mets zéro"
Je dis pas la suite
J'ai un étudiant qui a testé le coup, il a eu zéro
Mais tous les étudiants, tu sais, ils me répondaient des trucs...
Je leur dis "Vous mettez les 3 mots qu'il y a au tableau, je vous mets la bonne note"
la semaine d'après, une question, vous la notez, vous répondez bien à cette question, vous aurez les points, etc.
Pour que, tu vois, ils écoutent. Pour moi, c'était la question essentielle.
Il y a un truc à retenir, c'est ça. Le reste, si vous le retenez, tant mieux, mais ça, vous le retenez.
Et je faisais ça à chaque cours. Tac, tac, tac, tac, tac, tac, comme ça.
Et donc, j'avais plein de techniques. Et au bout à la fin, je me détestais, parce qu'en fait,
eux, ils répondaient des trucs, et des fois, ils me mettaient trois pages pour répondre à une question
où je leur demandais trois mots. Et puis, je leur mettais pas tous les points.
et puis ils venaient me voir et me disaient "mais pourquoi j'ai pas les points ?"
Je dis "parce que les trois premiers mots vous me mettez, vous me montrez que vous avez appris le cours,
mais l'explication que vous mettez derrière, vous montrez que vous m'avez pas compris le cours."
Donc je dis "est-ce que je peux vraiment vous mettre les points ?"
C'est compliqué !
Si vous mettez les trois mots et que vous avez les points, vous m'avez mis l'explication,
je vois que les trois mots vous savez pas à quoi ils correspondent.
Donc la prochaine fois, écoutez-moi quand même.
Donc évidemment ils en avaient un petit peu marre.
Et bon, ça c'est des trucs.
Mais en fait, l'introversion, tu vois, par exemple, pour revenir sur le sujet,
ce qui me posait problème quand je faisais des cours à la fac, c'était les TD.
C'était d'avoir des groupes de TD où j'avais 10 étudiants,
et où alors tous ils me posaient des questions à la fin.
Tu vois, passer une journée complète où j'avais...
à la fin, il y a un moment donné, j'avais des classes,
j'avais 3 groupes de TD, voire 4 groupes de TD, de 2h chacun.
Donc c'est-à-dire que j'avais 4h de TD le matin, 4h de TD l'après-midi,
une pause d'une heure au milieu, et des questions en permanence d'étudiants.
*bruit de vent*
20 étudiants.
*bruit de vent*
Fallait que j'aille voir ça.
J'allais voir ça.
J'en sortais mes lessivés.
Et l'année où j'ai fait ça,
tu vois j'étais même de conférence,
j'ai fait ça un an,
et là après ils me suppriment mon contrat,
ils me passent en vacataire à nouveau,
donc ça diminue vraiment mes revenus,
ça divise par 3 tu vois mon salaire,
vraiment mes revenus là-dessus.
Et je dis à la fac,
je dis écoutez moi j'arrête.
Je dis ah franchement,
moi j'arrête, à la fin de l'année,
vous trouvez un autre prof j'arrête.
Et là, il est arrivé le confinement, d'ailleurs.
Et j'ai fait des premiers cours en visio, tout à tout.
Et je dis vraiment, mais vraiment, j'arrête.
Des cours en visio et tout, tu vois, des petites fenêtres sous zoom, etc.
No way, no way.
C'est pas possible. Je ne ferai plus ça.
J'arrête vraiment.
Donc, j'ai donné ma démission.
J'ai dit écoutez, on était surtout parvenir.
Cette année, il y a un prof qui m'a appelé.
Il était prêt à me dire à tout organiser pour que je revienne absolument.
Je retourne faire des cours à Vichy, etc.
tu vois, mais vraiment, au début d'année, j'ai dit non à un autre.
30 heures de cours, un autre, j'ai refusé.
Il m'a dit "mais je te les prépare même tes cours sur..."
Je dis "non, mais..."
Je dis "non, j'ai un autre rêve."
J'ai un autre rêve.
Et si je passe 20 heures avec des étudiants,
c'est quand j'enregistre mon podcast.
C'est quand je vais courir.
Tu vois, c'est quand...
Mes podcasts maintenant.
Donc, tu vois, cet esprit-là, là, en fait,
petit à petit, c'est instauré.
Il y a deux ans, j'aurais dit "oui, j'arrive".
Parce que mon boulot, c'était d'enseigner.
c'était faire des cours, de transmettre,
mais c'était pas transmettre du sport, tu vois.
Maintenant, à la limite, il y a un prof de STAPS qui me dit
"Vous voudriez pas faire un cours de communication sportive à des étudiants de STAPS ?"
- Ouais, ça, ça te parlerait.
- Je me dirais...
Peut-être que j'irais, tu vois.
Mais parce que c'est des STAPS, parce que c'est des étudiants,
parce que tu vois, c'est des gens comme ça, parce que ça peut être...
J'ai fait de la prépa mentale,
je suis certifié en nutrition, je suis certifié en préparation mentale,
donc je me dis "Là, oui, maintenant, tu vois, ça rentre dans mon cadre."
Mais à l'époque, ça rentrait pas dans mon cadre.
J'avais pas... tu vois.
Et je te parle de...
C'était avant Noël, tu vois.
Il me dit "ouais, on refera comme ça, comme ça et tout".
Après, j'ai regretté parce que...
Enfin, j'ai regretté sur un truc en me disant
"Tiens, ça aurait pu être cool, tu vois, de regoûter un peu et tout.
Ça aurait fait un petit revenu, tu vois,
sur les mois un peu compliqués.
Et je me suis dit "ouais, ça se trouve, je ne paierai que dans 6 mois".
- Ah ouais ? - Tu vois, avec les décalages,
les transports, enfin...
Tu vois, j'ai vraiment pesé, puis je...
"non non mais je me suis fixé sur l'île de conduite en disant non j'y vais pas, j'y vais pas, j'y vais pas, j'y vais pas, j'y vais pas, j'y vais pas, j'ai refusé un autre truc, j'y vais pas, tout"
et toi pour moi c'est la meilleure voie.
Mais en fait ce qui est vraiment tu vois l'introversion c'est que je peux pas aller dans un micro pendant des heures, je peux faire de la vidéo pendant des heures, je peux faire des conférences pendant des heures,
je fais des conférences à l'époque dans des salles bondées, dans des salles remplies et tout, je fais des formations en pagaille, mais dès qu'il y a que 2-3 personnes c'est galère quoi, tu vois c'est vraiment la galère.
je suis à un événement sur le podcast il n'y a pas longtemps,
là les gens savent avec qui j'étais,
"ah j'écoute ton podcast, etc."
"pourquoi tu as arrêté celui-là ?"
ça va, mais la veille j'étais à un événement
en running où je connaissais personne, et où quand
on essaie de parler à quelques personnes, ils se connaissent tous,
c'est difficile, et puis un peu froid,
un des mecs que j'ai invité dans le podcast
il m'a dit non en plus,
et j'ai encore moins envie de l'inviter maintenant que je lui ai parlé
parce que vraiment,
je me dis "mais attends, c'est de ma faute ?"
Je lui dis,
lui, à mon avis, c'est un introverti.
Mais tu vois, je le reconnais.
Mais il a pas été cool dans son truc.
Je fais un premier pas en me disant
"il faut que je me force à le faire"
et puis je fais le premier pas
et puis lui, il fait pas dans le pas
qui va dans le bon sens.
Je lui dis "j'ai plus envie".
Donc lui, c'est un invité.
- Mais bien sûr, il y a du monde.
- Il y a du monde, mais après
c'est un mec qui,
par rapport à sa visibilité,
ça ferait grossir le podcast aussi, tu vois, il y a cet équilibre là.
Parce que quand je fais des coachings en podcast, parce que tu vois, je coache des podcasteurs,
et l'autre jour c'est la discussion, on cherchait la liste idéale des invités pour son podcast.
Et je lui dis "bah c'est facile, tu prends pas des gros influenceurs, tu prends pas des petits
petits petits pour démarrer ton podcast, tu prends des gens qui sont autour des 20 000,
entre 20 000 et 100 000. Et des gens, soit qui sortent un bouquin, soit qui sont podcasteurs
soit qui sont dans ces zones là un peu visibles sur Instagram et qui vont vraiment partager etc.
Et je dis là tu vas voir ça va pulser ton truc quoi. Et ces personnes là tu vois lui il en est
parti en fait de mon credo. Donc je sais que ça aurait été bien tu vois mais d'un autre côté
je me dis si c'est comme ça pendant une heure, une nuit et demie de lui parler comme ça, ça va
vraiment être galère. C'est à dire que là les rams il faut vraiment trop les sortir, j'ai pas
pas envie de sortir les rames, je suis pas équipé, je suis pas un rameur, je fais pas
de lavirons, j'ai pas les muscles, j'ai pas encore le corps pour faire ça, donc non.
Et donc ce truc là, tu vois, je me suis quand même bien sur... j'ai bien compris ce qu'était
GDFC, j'ai fait des tests de personnalité aussi, MBTI et compagnie, tout ça, j'ai fait
une vidéo sur MBTI il y a pas très longtemps, et il y a des gens qui m'ont mis des commentaires
en pagaille, il y a des gens qui m'ont dit "oh ça nous rassure qu'il y ait ça", etc.
parce que moi aussi j'ai le même profil, il y a même quelqu'un qui m'a dit "est-ce que tu crois
qu'on peut être sensible et entrepreneur en même temps ?" Et alors à cette question là je dis "oui
probablement mais tu peux créer des choses à ta manière etc tu peux faire des choses mais ça
veut dire que c'est des points de blocage pour plein de gens tu vois comme dans la course à
pied il y a des points de blocage pour plein de gens tu vois qui se disent "je vais jamais faire
marathon ce que je pensais, je peux pas courir, j'ai jamais couru de ma vie pourquoi je pourrais
en se faire à courir, pourquoi je fais ci, pourquoi je fais ça, je vais jamais y arriver et si je me
me perdre sur les trails, ça m'est arrivé. Sur un trail de 25, j'en fais 36. Et encore,
on aurait pu faire 80 parce qu'on suivait la trace des MTT. Donc, on aurait pu aller
très très loin. Te dire aussi syndrome de l'imposteur. Chez les filles, par exemple,
beaucoup, je ne vais pas me mettre en short pour courir. Quand il fait chaud, je vais
garder un legging. J'ai trop chaud. Toutes ces craintes, etc. Tu as plein de freins psychologiques
en course. Tu as plein de freins psychologiques en entrepreneuriat que tu retrouves. En fait,
plus c'est les mêmes. Le pire c'est que le syndrome de l'imposteur du coureur,
le syndrome de l'imposteur du cycliste, le syndrome de l'imposteur de l'entrepreneur,
pour les avoir vécu les trois, je peux garantir que c'est le même syndrome de l'imposteur. C'est
à dire que c'est toujours basé sur je n'ai pas confiance en moi, mon estime de moi vient de
l'extérieur et pas de l'intérieur en moi. Donc il faut que je trouve un moyen. Ce moyen c'est de
me faire en fait ce que j'appelle un réservoir de confiance. Dès que quelqu'un me dit un truc
sympathique, je le mets dans mon réservoir. Dès que je fais un truc bien, je le mets dans mon
réservoir, dès que je me sens fier de ce que j'ai fait, je mets dans mon réservoir et à côté de ça
j'ai une piscine toxique à débordement, tu vois, qui déborde toujours de merde et dès qu'il y a un
truc qui remplit la piscine, je mets un coup de mon réservoir et ça fait un mélange, tu vois,
qui devient plus agréable entre le toxique et le positif. - Par exemple, tu relis quelque chose
que tu as noté, qu'on t'a dit, qui t'a fait plaisir ? - Exactement, par exemple, les gens m'ont dit
"mais pourquoi tu fais autant le présent de mon club de running ?" Quand il y avait mon contrat,
Il me dit "tu fais toujours des photos"
Il me dit "t'as vu le nombre de photos que t'as"
Et en fait j'avais pris l'habitude, quand j'ai commencé le sport
à la fin de chaque séance de sport, je faisais un selfie
je mettais dans mon journal sur mon téléphone, j'ai une application qui s'appelle Day One
je notais, je faisais selfie, ça mettais le lieu, l'heure
et je mettais à peu près ce qu'on avait fait, etc. et mes sensations
J'ai des centaines de selfies, tous les jours quand je vais courir
je peux prendre mon téléphone, j'ai des selfies, j'ai des selfies, tous les jours, tous les jours
selfie, selfie, selfie, selfie
qui me disent "mais en fait ça te sert à quoi ?"
et je dis "bah c'est facile,
si je prends mon selfie d'il y a deux ans,
j'ai cette tête là,
si je prends mon selfie d'il y a quatre ans, j'ai cette tête là,
mon selfie d'il y a cinq ans, j'ai cette tête là,
mon selfie d'il y a dix ans, j'ai cette tête là.
C'est pas la même hein !
Et des fois, si tu regardes mon compte Instagram,
j'ai un avant-après. Et mon avant-après,
c'est parce que j'ai fait ces selfies.
Mais le selfie en lui-même, c'est quoi ?
C'est me dire "bah en fait,
moi le changement,
tu le vois pas. Tu vois l'autre jour j'ai partagé un truc c'est de dire quand tu fais un truc tu peux pas
prévoir un truc grandiose que tu vas faire et tu peux pas imaginer ce que tu as fait de grandiose dans ta vie
tu peux pas le concevoir en fait. Mais ce que tu peux voir en fait c'est le constater une fois que c'est fait
mais l'anticiper tu peux pas dire je vais faire ça je vais monter la montagne
c'est inimaginable au départ quand tu pars de tout bas à tout bas et que t'as pas confiance en toi
par contre ce que tu peux imaginer c'est la fameuse action minimum viable c'est qu'est ce que je vais faire aujourd'hui
pour avancer vers le sommet de la montagne. Qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je vais faire ? Tac, tac, tac, tac.
Et le selfie en fait c'était juste la preuve que je l'avais fait.
J'ai fait ça. J'ai franchement en feedboxing, en inboxing, j'ai loupé aucune séance.
Natation, je loupais aucune séance. C'est-à-dire que tu me cherchais,
mon agenda était organisé pour que le... D'ailleurs je le disais au cours, je disais "non, non, cours à la fac, le lundi déjà,
j'ai cours... alors je prends pas les étudiants parce qu'ils sont pas là,
ça me plaît pas. Le lundi soir de toute façon à 18h je suis au feedboxing.
Le mercredi je suis au hit, le jeudi je suis à la piscine, donc faut que je sois à telle heure à la maison et puis
après quand j'ai le running c'était 18h30 le mercredi. Alors le mercredi je travaille pas parce que
en fait pour m'occuper de ma fille c'est la décision que j'avais prise.
Et puis j'ai un entraînement le vendredi à 18h30 aussi.
Donc si vous dire que même mes cours à Vichy quand j'acceptais d'en faire quelques-uns
il fallait que je sois à la maison à 17h30 tu vois et tout. Donc tout est organisé en fait
pour que cet espace de temps dédié au sport, en fait, je puisse le rentrer dans mon quotidien.
Tu vois, c'est vraiment fait comme ça.
- C'est la priorité.
- C'est une des priorités.
Tu vois, quand je fais mon temps sur mon budget de journal,
le premier truc que je rentre, c'est pas le sport, c'est les rendez-vous que je peux avoir.
Tu vois, je marque le rendez-vous et je vais placer ma séance de sport en disant
où est-ce que ma séance de sport je vais la placer.
Et un truc que j'ai pas dit, c'est que je cours tous les jours depuis maintenant 616 ou 618 jours.
tu vois peut-être voilà je sais pas bref je cours tous les jours depuis un an et demi à peu près et
que en fait il ya des fois c'est passé juste mais vraiment juste mais que en général ça passe pas
juste du tout tu vois aujourd'hui j'ai dit je fais aujourd'hui j'ai prévu de courir dix minutes j'ai
vu qu'il y avait une challenge pour le marathon pour tous pour les jeux olympiques on peut courir
le marathon olympique et tout je dis ah fait une demi-heure bon c'est pas grave j'ai une demi-heure
je vais la faire ma demi-heure tu vois c'est elle devient facile ma demi-heure j'ai fait cinq bornes
mon minimum de faire un mile c'est 10 minutes, n'existe quasiment plus chez moi.
Maintenant mon minimum il est presque autour d'une demi-heure.
Donc cette construction, petit à petit, ça a vraiment évolué.
Et puis après je me suis lancé des défis.
L'an dernier c'était un truc, je me disais "je vais pas refaire un marathon,
je sais pas trop comment je vais faire mes trucs,
et tout, qu'est-ce que je vais raconter dans le podcast ?"
Donc je sais que l'histoire de mon premier marathon, ça fait une belle histoire,
un truc intéressant à raconter.
et j'ai dit il faut quand même mettre un petit peu de challenge tu vois c'est quand même intéressant
dans le truc et l'an dernier j'ai eu une idée j'ai vu un défi sur internet c'était le 496 challenge
c'était de dire le 1er janvier tu cours 1 km le 2 janvier tu en cours 2, 3 km, 3, 4, 5, 31, 31 tu vois
et ça fait le total 496 km dans un mois sachant que le mois dernier j'ai couru que 200 bornes
dans 496 on a deux fois et demi, c'est deux fois et demi le truc. Je me lance là dedans,
alors le 1er janvier, j'ai arrêté le chrono en fait sur le 1,9 pour que ça reste bien 1,1,
tu vois, le 2 un peu pareil etc. A partir du 13 ou 14 ça commence à devenir plus compliqué,
à partir du 21 tu rentres dans un semi marathon tous les jours au minimum, et puis le 30 c'est
la journée qui est un petit peu horrible, et puis 31 c'est les derniers jours, et ce jour là j'ai
fait un truc sympa, je suis parti de la maison, en courant, je suis allé dans les endroits où j'ai
grandi et où justement j'ai revécu, où je vivais quand on gardait Roland Garros, après on jouait au
tennis avec les copains derrière l'immeuble, là où je faisais les matchs de foot avec les copains,
le Marcel Michelin où j'ai joué en levée de rideau à l'époque du CFC qui était en deuxième
division. Oui à l'époque ? Non ils n'étaient pas en deuxième division à cette époque-là,
tu vois la première année où ils étaient montés il y a très longtemps avant qu'ils refassent
faillite etc tu vois moi quand j'étais gamin j'allais voir c'est les pros tu vois les joueurs
pro et un jour j'ai eu le droit de jouer sur le terrain en levée de rideau après une kato
alors je peux le dire en plus il y a une fille qui a marqué un but le truc c'est ta t'as l'impression
que tout le stade c'est un stade de 13000 personnes et des grandes avec une grande tribune à l'époque
en fait tout le monde s'en foutait parce que ce qui venait voir c'est les joueurs pro tu vois mais
nous ça nous a vraiment marqué cette histoire là parce que après les autres équipes ils se foutent
un peu de ta gueule et tout tu vois ça c'est mais ça en fait j'y suis j'y suis allé toi je suis
Je suis retourné sur les lieux, sur mon ancienne école, sur les terrains d'entraînement et tout, tu vois, en courant.
Je suis rentré à la maison, je suis monté au-dessus de la petite montagne,
là où je fais mes photos d'habitude, mes selfies et tout, tu vois, et j'ai dit "Oh ! Pfff !
P*tain, j'ai fait un truc, tu vois, j'en suis fier !"
Donc mon réservoir, il s'est bien rempli, tu vois, ce jour-là et tout.
Et ce mois-là, en plus, ça a été un truc incroyable, c'est que je commence, tu vois, le mois, j'ai mal au dos,
je le finis, j'ai aucune douleur. Mais aucune douleur.
Et en février, ma femme m'avait dit
"C'est bien ton challenge, maintenant tu te reposes"
Je suis en tous les jours, elle me dit
"Oui mais tu fais ton minimum"
"1 miles, 10 minutes"
Premier février, j'avais les jambes qui...
ça fourmillait.
Mais j'ai fait, tu vois, 2, 3, 4, j'ai fait tout ça.
Et à la fin du mois de février, j'étais plié en deux.
J'avais mal à nouveau.
Mal, mal, mal, des douleurs, etc.
Je dis "Mais qu'est-ce qui se passe, c'est pas possible"
Je recherche, tu vois, ma rage, ma colère, mon truc, etc.
c'est quoi le truc qui me pose problème ?
Et donc j'ai passé le février,
mars, pas très bien, plié en deux,
et puis je me dis, peut-être qu'il faut que je me retrouve
à remettre un petit peu de rythme. Donc je commence à remettre un peu de rythme,
ça commence à revenir bien et tout, et puis pendant l'été,
ça revient bien. Et puis il y a un gars
que j'ai vu dans mon podcast, qui s'appelle Mehdi, que j'avais vu
parce que lui, il était passé de son canapé à couvrir de 24h.
et il m'avait expliqué ce que c'était courir à 24h, en course à pied.
Il m'avait dit c'était cool et j'ai eu un autre invité qui était champion du monde de 24h
et qui a gagné les 5 000 mètres de mille aussi.
Et puis chez Happy Run, mon fameux partenaire breton qui font du miel,
il m'avait dit "si tu veux faire l'ultra, le truc le plus sécurisant pour faire l'ultra,
c'est d'abord de faire à 24h parce que tu vas faire la distance ultra,
mais au lieu d'avoir à gérer ton alimentation, partir sur des chemins, en montagne, etc.
tu tournes sur un parcours, tu repasses toujours par ta table où tu as tes affaires.
des affaires, si tu veux t'arrêter la nuit tu t'arrêtes, tu peux te mettre au chaud etc.
Tu vois c'est cool. Et puis là Mehdi me dit "bah j'organise mon 24 heures". Je dis "Quelle date ?"
Et il me dit "1er et 2 octobre". Je dis "2 octobre c'est mon anniversaire ! Ça ferait un chouette cadeau !"
Et puis je me dis "bah écoute j'arrive". Donc je prends mon inscription, pendant tout l'été je
prépare ça, tu vois, tout tranquille et tout. Je fais deux semaines à gros 100 km, tu vois, et tout,
pour vraiment charger un peu la mule etc pour voir un peu tu vois mon objectif
c'est de faire 100 km sur 24 heures je dis il faut que je fasse 100 km dans ma
semaine donc je fais deux semaines à 100 km pour être sûr que je sois capable de les
faire tu vois parce que j'avais un doute alors que mon 496 challenge j'avais fait
une semaine à 196 km donc j'avais un doute sur ma capacité de faire 100
bornes mais j'ai fait tu vois il y a un jour j'ai fait deux semi-marathons d'affilée
un matin je suis parti courir sur la plage 5 heures du matin j'ai oublié que c'était
pas appelé de lune, y'avait pas de lune. Mais j'ai fait me remplacer avec quelqu'un
d'ailleurs qui était aussi sur le truc. Et tu sais, je l'ai éclairé avec mon téléphone
et puis je voyais au fur et à mesure que je courais le long de la plage, je voyais
les gens qui venaient regarder le lever du soleil. Moi j'ai fait deux aller-retours.
La plage est très très longue, elle fait...
- Elle fait agruissante ? - Oui, elle fait 4 bornes ou 5 bornes tu vois.
J'avais même voulu passer de l'autre côté, je me suis rendu compte qu'il y avait un canal.
Je pouvais pas le traverser, j'avais pas le droit et tout. Donc je faisais des aller-retours
puis je voyais les gens qui petit à petit,
ils venaient me faire leur photo de lever de soleil.
J'ai fait pareil, ma petite photo de lever de soleil.
Puis après, je suis allé dans un coin
et à un moment donné, il y a un bout de plage naturiste.
Puis je regarde mon truc, je suis...
21 bornes, qu'est-ce que je fais ?
Je tombe le short, je vais me baigner.
Tu peux même trouver la photo sur Instagram
parce que j'ai fait un truc rigolo avec ça.
En disant, s'il y a 10 000 likes, j'enlève le texte.
C'est joli, un texte sur mes fesses.
Et les gens se demandent vraiment si ou pas.
Et il y a des gens qui sont déçus, mais oui,
Si tout le monde avait aimé ma photo, vous auriez vu mes fesses.
Mais bon, c'est pas grave, vous épargnez ce spectacle-là.
Et vraiment, tu vois, dans les deux dernières semaines d'une course,
t'as toujours ce qu'on appelle l'affûtage, c'est la période de repos.
Et donc la course était en Bretagne, à Rennes.
Je vais chez mon partenaire, et tu vois, la première semaine j'ai bien réduit,
et la dernière semaine avant la course, j'ai réduit bien.
Et le jeudi, ou le mercredi-jeudi, je commence à avoir des douleurs.
ça commence un peu à se réveiller et tout.
Et je dis là, enfin...
Je dis "c'est quoi ?" etc.
Et j'ai un copain qui s'appelle Armando qui m'appelle
et il me dit...
Je lui dis "écoute, j'ai un nouveau mal et tout"
Il me dit "ben...
t'as peut-être trouvé ton volume d'activité, il faut qu'il soit plus supérieur à ça"
Il me dit "réfléchir, regarde à combien et tout"
Et donc, tu vois, ça m'a fait réfléchir en me rendant compte que si je fais 40 à 50 km par semaine
j'ai pas mal.
Si j'en fais 20, 30, ça va.
si j'en fais, si je vais courir que mes 10 minutes par jour
et que je reste sur ma chaise de bureau tout le temps et tout, ça va pas.
C'est à peu près mon déclic qui est là-dedans.
Et donc, le 24H m'a montré que
le volume d'entraînement je peux le supporter,
que la course de 24H je peux la supporter, j'ai fait 136 bornes en fait,
et j'ai fait un podcast en courant.
En fait, ce que j'ai fait c'est que j'ai enregistré quelques séquences avant, des interviews,
et puis j'ai pris mon téléphone portable,
micro-cravate, sur moi, pendant toute la course,
coup de pistolet, tac, il a enregistré, t'entends les premiers coups, je double un gars, je parle avec le gars, j'enregistre etc.
Je parle dans la nuit, tu vois, kilomètre 86,
je dis "c'est un centième kilomètre, je vais jamais le passer, je vais jamais le passer, je vais jamais le passer".
Une heure je l'avais passé, c'est juste que ma montre elle était pas...
elle avait pas vu, et quand je passe devant la télé, je vois 105, je me dis "mais en fait j'ai passé".
Mais ce qui m'intéressait c'est que ma montre affiche 100, tu vois, il fallait absolument que ma montre affiche 100.
Je fais une pause, il y avait un mec qui faisait des massages,
je fais une pause avec lui, il masse profondément les contractures et tout, jure sur la table. Alors j'avais déjà eu un podcast
et il s'appelle Monsieur Récup, j'avais déjà eu un podcast et je dis "Monsieur Récup arrête, il me fait mal et tout"
J'ai tout enregistré, tout enregistré, j'ai deux heures d'enregistrement sur 24 heures de course. Et le truc qui est le plus fabuleux
c'est qu'à la fin en fait il y a un papy qui vient me voir, il restait une heure de course, j'avais mal aux jambes,
j'ai en fait
je m'étais en train de courir mais pas à marcher, j'avais pas pensé que je marcherais autant en branlant le truc
et donc ça commençait un petit peu à enflammer les fameux rollovers, tu vois, ma Pére Yostite, etc.
Donc j'ai dit "Woooooooh, ça me rappelle un mauvais truc ce truc là" et toi j'étais en tendance entre la course et de la marche
sur l'allure 24 heures, faut savoir qu'en fait quand tu es à 7,2 km/h
c'est le moment où tu passes de la course à la marche, c'est-à-dire que
t'arrives plus à marcher vraiment mais t'arrives pas à courir vraiment
et moi 7,2 km/h c'est la moyenne que j'avais prévu de courir les 24 heures.
Et donc je me suis rendu compte en fait qu'avec cette prévision là je ne pouvais pas faire pour 24 heures
puisque j'étais toujours entre la marche et la course et donc pas confortable.
Et donc je m'étais mis à courir au début à 9 à l'heure, 10 à l'heure, j'ai fait
il y a un moment donné un truc de dingue, j'attendais la nuit, il faisait chaud, tu vois, c'était
en octobre mais il faisait chaud en Bretagne, tu vois quand même. Et un truc de fou
c'est quand la nuit... j'ai dit "il faut que j'arrive la nuit, il faut que j'arrive la nuit, moi ce que je veux vivre c'est la nuit, c'est la nuit, c'est la nuit, je veux vivre la nuit, je veux vivre la nuit"...
parce que j'ai l'habitude de courir très tôt le matin,
des fois je cours à 5h du matin,
j'aime bien aller courir tard le soir, mais j'aime bien aller courir très tôt le matin,
tu vois et tout, et je dis il faut de la nuit,
il faut de la nuit, il faut de la nuit, il faut de la nuit, et quand la nuit est arrivée
en fait, ça commençait tu vois
à arriver, et j'avais fait peut-être
50-60 bornes, alors qu'avant ma plus longue
distance c'était 42, c'était le marathon.
Donc quand j'ai passé le marathon, tu sais j'avais invité
un gars qui m'avait dit, l'ultra ça
commence aux 42
kilomètres 196, pas 195
mais 196, il me dit
Et à partir de là, tu fais une photo et tu sais que tu bascules dans l'ultra.
Je l'ai fait, le truc.
Pendant le truc, j'ai regardé.
Et je me suis dit, maintenant, tu rentres dans l'inconnu, dans ton inconnu.
Et c'est quoi ton inconnu ?
Et à ce moment-là, tu vois, la nuit commençait à arriver.
Et tu vois, j'avais un peu ma douleur qui était commençant à revenir et tout.
J'ai dit, ça craint un peu.
Je me suis dit, mais tant pis.
Je mets mon Spotify, je mets ma Playlist, je mets mon casque.
Et d'un coup, je dis, n'écoute rien d'autre que ce que tu as envie d'écouter, tes sensations et tout.
et d'un coup je me suis mis à tourner de plus en plus vite.
Mais vraiment à un moment donné je regarde ma vitesse et je me dis "attends tu cours à 12 à l'heure là"
je dis "mais t'es couillon quoi"
et le gars de Piron qui a fait la diagonale des fous, qui a fait des 24h et tout
il me dit "mais vas-y profite, profite et tout tu t'en fous tu verras plus tard ce qui va se passer mais profite ton truc et tout"
je commence à tourner et tourner mais mon kilomètre était plus rapide que mes premiers kilomètres tu vois, ça s'est mis à tout
Je me disais "putain je suis bien là quand même, ça tourne, ça tourne et tout"
Après dans la nuit je l'ai payé tu vois, puis dans la nuit je commençais à avoir froid et à un moment donné après le fameux message
"passager sans borne" j'ai fait deux massages avec monsieur Récup
et après le deuxième il me dit "t'as des contractures"
je dis je sors de la table je grelotte, vraiment j'ai froid, tu vois je me mets ma veste
il m'offre un... il savait que mon gâteau préféré c'est le millefeuille comme c'était mon anniversaire il m'a offert un millefeuille à 3h du matin
il me font un thé, il me dit "tu vas manger quoi ?" je me mets dans une couverture
super chaud et puis il met mon survêtement, je mets ma veste, je mets mon blouson, tu vois, je mets toutes les épaisseurs
et puis il y avait des tapis, puis il y avait une grosse peluche énorme, je me mets dans la peluche, tu vois, et tout
je mets sur le truc et tout, et j'essaye de dormir
en me disant, au début je voulais pas dormir, j'ai dit je passerai la nuit sans dormir, sans dormir
je commence à fermer les yeux et j'arrivais pas à dormir, donc dans les faits j'ai pas dormi
et puis Leïla, la pyrrhone là, qui fait partie de l'entreprise, des partenaires, elle me tape sur les mains, elle me dit "Bertrand, faut que t'y retournes"
Il me dit "retourne-y maintenant sinon tu retourneras pas"
et j'ai dit "mais j'ai froid" il me dit "retourne-y" et j'ai su retourner
tu vois petit à petit etc et j'ai bien fait parce que pour revenir à l'histoire c'est que dans la dernière heure
tu vois j'avais mal aux jambes, j'avais mal de partout et il y a un petit papy qui vient me voir
il est en tenue de course comme ça et il me dit "je peux courir avec toi ?"
je dis "oui mais je cours plus beaucoup monsieur"
il me dit "mais moi non plus" il me dit "j'ai fait ma séance, écoute j'ai fait 20 km"
Donc il commence à me parler, Jean-Claude, et Jean-Claude il me dit
"Je peux enregistrer ?" il me dit "ouais et tout"
Je commence à enregistrer avec le micro cravate
et
il me dit "tutoie moi" je lui dis "oui mais je peux pas vous tutoyer monsieur et tout vous êtes...
je veux pas vous manquer de respect mais pour moi vous avez...
vous êtes âgé, je veux pas vous manquer de respect et tout" il me dit "tutoie moi" "d'accord Jean-Claude, d'accord Jean-Claude"
et je lui dis "mais Jean-Claude t'as quel âge ?" il me dit "80 ans"
Je lui dis "Vous venez de faire un semi-marathon là ? Il me dit 80 ans."
Et en fait il commence à m'expliquer son mode de vie. Et là son mode de vie
je me dis mais tout ce qu'il m'explique en fait c'est ce que moi je suis en train de faire.
C'est à dire qu'il m'explique son alimentation qui a changé. Il m'explique qu'il mange plus de tracs transformés, d'aliments de tracs transformés,
qu'il boit pas d'alcool, qu'il va courir 3-4 fois par semaine,
qu'il se met des courses pour faire des défis et tout, des courses à son niveau,
qu'il s'en moque de la vitesse mais qu'il va courir des trucs qui lui plaisent etc.
qu'il a les huiles essentielles, qu'il fait ça, qu'il fait ça, qu'il fait ça, qu'il fait ça...
Et moi dans mon podcast en fait il y a un concept que j'ai développé c'est le concept du vieil air galopant.
- Du quoi ? - Du vieil air galopant. - Vieil air galopant, ok. - Donc j'ai deux concepts en fait qui sont forts c'est
champion du monde de ton monde et vieil air galopant. - Ok. - Et les deux sont liés, c'est à dire que le vieil air galopant c'est quelqu'un qui est
qui a un corps sain, un esprit sain, tu vois, pour que ton esprit envie de vivre dans ton corps
mais que ton corps en fait il vit sur une planète saine
et que tu aies envie de vivre sur cette planète, donc le sens écologique, etc.
Et donc que tu sois en pleine forme le plus longtemps possible. Et toi, quand hier je vois que
Papy Charlie Mancarelle, il finit le marathon de Paris à 93 ans,
je l'ai vu l'autre jour à Vichy aussi, parce que j'ai fait le semi-marathon de Vichy, que je vois, tu vois, je me dis
lui là, tu vois, mais il y a des gens qui finissent la diagonale des fous à 76, des gens qui courent à 80 ans, etc.
Pour moi c'est une sorte d'idéal en fait, tu vois. Et Jean-Claude en fait,
pour moi c'est comme une apparition. C'est-à-dire que le mec, il arrive, je lui dis "je pense Jean-Claude
en fait que vous êtes un peu celui que je rêve d'être". Alors tu vois j'ai 46, je pense que
si dans 34 ans je suis comme vous en fait, ou comme toi, c'est ce que je cherche. Et je lui dis
en fait "vous êtes mon vrai cadeau Jean-Claude". Et dans l'enregistrement on l'entend "tu es mon
mon cadeau. Enfin, je dis, c'est pas possible quoi. Et donc, il m'a amené jusqu'à l'arrivée,
ensemble. Et à la fin, je vois l'organisateur, il me dit, c'est cool de m'avoir envoyé
Jean-Claude. Il me dit, mais je ne t'avais pas envoyé. Je dis, comment ça ? Et il
me dit, en fait, il courait et puis il s'arrêtait à côté. Il a dû sentir que c'était toi
qu'il fallait qu'il vienne voir, je dis probablement. Je dis, mais en fait, tu sais
que c'est un sacré cadeau. Il me dit, oui, mais ce n'est pas moi qui te le fais, le
cadeau. Il me dit, je ne peux pas te dire. Il me dit, quand j'ai vu que vous couriez
tous les deux, il me dit "j'ai trouvé ça génial" puis il me dit "c'est pas moi" et en fait il n'y a
personne qui me l'a envoyé, c'est juste que Jean-Claude a décidé de s'arrêter, tu vois, sur ce truc.
Et en fait tout ce qu'il m'a raconté, ça a renforcé cette image de dire "ben en fait le
vieil regalopant c'est possible". Il m'a dit en fait que tout ce qu'il fait, c'est ce que je fais
déjà en fait. Et tu vois, même la notion d'être champion du monde de mon monde en fait, c'est de
dire "tu fais le meilleur possible, tu te lances des défis parce que c'est les défis qui t'aident à
progresser, mon marathon m'a aidé à progresser, mon premier trail m'a aidé à progresser,
ma blessure m'a aidé à progresser, mon 24h m'a aidé à progresser, mon 486 challenge m'a aidé à
progresser, j'ai fait le marathon, le semi-marathon de Vichy il y a quelques temps,
j'ai progressé parce que j'ai géré mon allure à partir comme n'importe comment tu vois, et dire
je peux tenir mais j'ai fait des essais tu vois, par exemple j'ai essayé de me qualifier pour le
marathon pour tous des Jeux Olympiques, je t'en ai parlé tout à l'heure, le principe t'as des
challenges et un jour il y a un challenge il fallait courir 10 km en 50 minutes et
quand je vois ce challenge pour ma communauté de Start Running Club et pour plein de gens c'est
pas possible c'est no way, on n'est pas assez rapide, on n'est pas assez rapide. Je me suis qualifié
de coureur trop lent et tu vois après par exemple 24 heures j'ai fait un 10 km je l'ai couru en 49
minutes en condition de course 49-50 tu vois. Mon record c'est 46 sur quand j'étais en pleine forme
préparer le marathon de Paris, léger, tu vois tout. Donc je me dis, c'est chaud quand même et tout,
j'ai mal au dos, parce qu'en fait entre temps ce qu'on pensait être un teintissement lombaire
ça s'avère être une hernie, tu vois, donc qui appuie sur l'inertia tic, donc vraiment c'est
merdique. Et je me dis, ça va pas le faire. Mais tu vois, je me sentais bien en forme, tu vois,
j'ai un petit peu l'énergie qui commence à revenir. Je me suis dit, mais quand même ça va pas le faire,
il faut que je trouve une solution pour le faire, comment je peux le faire ? Et là j'ai repensé à
mes lectures, je dis "bah tiens je vais tester un truc, je vais le faire en alternance marche-course".
Donc c'est à dire que je cours vite, je marche, je cours à 900 mètres, je marche 100 mètres,
je fais ça dix fois et si je trouve la bonne moyenne, normalement je descends dessous des 50
minutes. Il s'avère que ce jour-là j'ai loupé mon truc, j'ai fait en 50 minutes et 10 secondes.
Mais il y a un truc qui est dingue, c'est que le podcast Kimade42 maintenant, j'ai un épisode que
que je fais le lundi avec Laure.
Et en fait ce jour-là,
Laure m'envoie un message pour discuter de l'épisode
qu'on va enregistrer le soir.
Et en fait ce jour-là, tu vois,
où ce 10 km je veux le faire,
je me sens pas très motivé pour le faire.
Parce qu'avec ma fille ça a été compliqué à la maison,
je suis allé la déposer chez ma mère,
ma fille tu vois elle fait un peu du tout, l'heure tourne,
tu vois je me dis "pfff voilà",
tu vois c'est 11h, j'aime pas courir à 11h.
Et lui je dis "pfff c'est les heures, j'aime pas courir et tout,
j'ai ce message, il faut que je réponde,
faut que je prépare l'épisode de ce soir et tout.
Je commence à courir, j'écoute son message
et puis je dis bon
je vais oublier mes idées, je dis tant pis
je vais lui répondre. Et donc en fait
pendant à peu près 3
kilomètres, je parle
en enregistrant
donc en courant
et en fait j'ai oublié de m'arrêter de courir
j'ai oublié de marcher
et donc je parle à Laure comme ça en lui disant
écoute on va faire ça, faire ça, faire ça et tout
puis je regarde maman, je dis "Laure y'a un truc je comprends pas
je suis à 4,40 du kilomètre et tout,
normalement il faudrait que je sois à 5 et tout,
mais 4,40 c'est trop rapide, puis je continue,
un autre tour, puis je dis "Lore, je comprends pas, je suis à 4,20"
et tout, je dis "qu'est-ce qui se passe ?
je te parle, etc." et tout,
j'arrête mes conneries, voilà, je t'ai tout dit,
et toi là, ça faisait à peu près 4 km,
je regarde mon truc, je dis
"pas mal quand même mon histoire", et donc là
j'ai pris ma stratégie "course-marche, course-marche, course-marche"
et en fait, bien sûr
que d'avoir parlé et tout, j'ai gaspillé un peu d'énergie,
d'avoir tramé mon téléphone, d'avoir fait des trucs, mais je me rends compte que je loupe de pas
grand chose le challenge. Et ça c'est un apprentissage, de dire mais en fait quand
tu as un truc qui te semble insoluble et tu te dis je vais y aller frontalement, si tu passes un
petit peu à côté peut-être que tu as moyen de le faire. Et en fait c'est ce qui s'est passé.
C'est à dire qu'un coureur lambda tu dis tu as 50 minutes pour courir 10 km, il regarde sa montre
il dit "bon écoute si je cours 5 minutes du kilomètre et tout" sauf que quand tu sais que
tu peux pas courir à 5 minutes du kilomètre où t'es un peu limite parce que t'as pas l'énergie,
parce que tu te sens pas bien, parce que t'as des douleurs qui reviennent, qui vont et viennent,
tu te dis "mais comment je peux faire ?" Et donc là je vais piocher dans mon truc,
je me dis "bah t'as qu'à courir plus vite de temps en temps, marcher et test voir,
tu vois le chemin alternatif, comme un entrepreneur, comme n'importe qui en fait".
Et le chemin alternatif, il s'avère qu'en fait t'es super efficace.
A partir de là je me dis "bon je vais comprendre, j'ai fait un épisode de podcast,
j'ai des gens qui testent et les gens ils ont tous exposé leur meilleur temps".
Alors tous ont pas passé sous le cap des 50, mais certains pas très loin.
Tu vois, ils s'en sentaient pas croyables. Capable, quelqu'un m'a dit "ouais mais j'ai
battu mon meilleur temps sur 10 km". Alors il n'a pas réussi à faire son truc,
mais il bat son temps sur 10 km quand même. Et je me dis "c'est pas mal".
Moi je fais de l'alternance course-marche, j'ai testé aussi de courir en sandales.
Tu vois, l'an dernier j'ai couru pieds nus pendant... je faisais un tiers de mon temps,
je cours en sandales ou pieds nus. Tu vois, à peu près au printemps pour m'affouler,
développer mon pied, développer la puissance de mon pied, etc. Enfin, tout un vaste sujet aussi.
Et donc, tu vois, tous ces trucs-là, en fait, je les construis de cette manière-là.
Et je fais des tests, je raconte mon test sur le podcast,
les gens font des tests, on fait les comparatifs des tout, tu vois, je fais des expériences.
Et s'il y a un truc que je veux tester et que je ne sais pas trop, je vais chercher un invité qui a testé.
Donc, pieds nus, j'ai lu un livre sur la course pieds nus, j'ai invité le traducteur du bouquin à venir en discuter
parce que lui-même, il court pieds nus, on a discuté, il m'a donné des pistes, des sujets, etc.
Sur les sandales, tu vois, quand j'ai commencé à courir en sandales, j'ai invité un gars qui court en sandales,
et puis un deuxième et puis un troisième pour discuter de ce sujet là.
Donc j'apprends des trucs et puis je teste et puis je vois ce qu'il fait.
Et moi ce que j'appelle c'est la cohérence et la congruence.
Sur les réseaux sociaux c'est ce qui marche.
Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, c'est cohérent et congruent.
Je dis ce que je vais faire, je fais ce que je dis, je vous raconte ça,
et c'est un aller-retour, c'est un ping-pong entre moi-même et moi-même.
Mais ça va bien, c'est un peu Forrest Gump l'histoire.
Il court tous les jours, il joue au ping-pong, bam, c'est bon.
d'ailleurs j'ai croisé le Forest Gump français, un mec qui veut faire, qui veut courir tous les
jours, traverser, faire le chemin de Forest Gump aux Etats-Unis. Alors ce projet il a annoncé un
peu, ça va arriver, il a annoncé dans le podcast donc je peux le dire qu'il va le faire. Et l'autre
jour, j'ai croisé il y a 15 jours quand j'étais à Paris, c'était assez drôle, on a discuté et tout,
il m'a dit ouais, il me dit quand j'écoute ton podcast, il y a des gars qui donnent des idées,
je les teste. Je lui ai dit mais tu fais comme moi en fait. Il me dit ouais, mais grâce à ton podcast,
je teste les trucs et tout.
Donc tu vois, je vois ce truc là qui se développe et je fais plein de trucs en fait,
je teste tu vois tous ces trucs là comme ça, je me dis bah je peux progresser là-dessus,
ça je peux faire ça, je me rends compte que si je marche, ça ne me descend pas ma
vitesse tu vois.
Et l'autre jour, on fait le semi-marathon de Vichy et justement avec Laure, et Laure
elle a un meilleur niveau que moi tu vois, et au début bon on a dit on va partir vite,
on va éviter les goulets d'étranglement.
À un moment je regarde ma montre, j'étais à une vitesse, je dis mais oh, Laure, elle
"Je vais pas tenir, mais elle me dit ralenti."
Puis en fait, je me rends compte que j'étais devant elle,
c'était pas logique.
Et au bout d'un moment, j'avais à partir, j'ai dit "Ecoute, vas-y, file,
toi, prends ton rythme."
Et tu vois, j'arrive à un ravitaillement,
je dis "Au lieu de courir et de faire comme tous les autres,
où tu essaies de boire et tu n'arrives pas à boire, je marche,
je marche une minute, je repars."
Et mon cardio, je regarde, il baisse de 20 points,
instantanément.
Et ça, c'est le signe de l'entraînement.
Le fait d'entraîner, ton cardio, il baisse.
Je l'ai dit l'autre jour à un coacher, il s'est mis à faire du cardio et tout.
Quelque temps après, il s'est rendu compte que dès qu'il marchait et dès qu'il s'arrête,
son cardio baisse, son cardio repos baisse.
Mon médecin m'a dit "ça se voit que vous courez".
Je lui ai dit "pourquoi ?" "Il est tout doux votre coeur quand il bat".
Et quand j'étais opéré du genou, c'est drôle, j'ai passé au moins 6 heures en
salle de réveil parce que j'étais en anesthésie, pas générale, en anesthésie
locale.
J'avais la jambe qui était vraiment comme un truc de bois.
Ils y mettent la dose.
C'est vraiment impressionnant.
C'est comme une péridurale.
Ils mettent la dose.
La fermière m'a dit que si on avait fait une anesthésie locale,
on serait resté une heure.
Mais en anesthésie générale, ça reste une heure.
En locale, il faut qu'on attende que vous puissiez bouger le bout des pieds.
J'étais dans cette salle et je voyais que des papys, des mamies,
prothèses de hanches, prothèses de tout, tous en général et tout. Et tous, je les voyais, ils arrivaient,
alors ils avaient du mal, ils étaient pas bien dans le cotard, une heure après ils repartaient, pas très bien,
mais ils repartaient, tu vois, et tout. Puis moi je les voyais tous, et puis j'avais une machine à côté de moi qui
bipait. Il est affermé en bout d'un moment, il me dit "elle est chiante votre machine". Et je dis "bah ouais".
Elle me dit "je pense qu'on l'a réglé pour les papys et les mamies". Donc elle baisse la sensibilité
en fait, par rapport au rythme cardiaque, puis elle me dit "elle est toujours chiante votre machine". Et elle revient
vers moi, elle me dit "vous faites quoi dans la vie ?"
Je dis "je sais pas, moi je
travaille et tout" - Je suis podcaster
c'est pour ça que ma maman s'y accueille
- Elle me dit "non" et je dis "mais je cours"
Elle me dit "ah"
elle me dit "bah dis donc"
"je sais pas, au repos, je dois avoir une fréquence cardiaque à 48"
ou deux fois comme ça
Elle me dit "nos papys, nos mamies, 48
nous on est vraiment inquiets"
Elle me dit "vous
vous avez l'air bien quand même"
"ouais c'est ma fréquence cardiaque au repos"
tu pouvais leur dire de toute façon. Tu vois, je leur ai dit, elle me dit "bon bah la machine,
on va vraiment la baisser". Ils l'ont vraiment baissée pour qu'elle arrête de biper parce
qu'ils en avaient vraiment marre, tu vois, au bout d'un moment. Et parce que ça leur
mettait des alertes dans tous les sens. Et ouais, bien sûr. Tu vois. Mais ça montre
aussi que ton cœur, en fait, c'est un muscle. Et que quand tu l'entraînes, et ben il apprend
à monter très haut. Ouais. Et puis il apprend à descendre et à se reposer, en fait. Il
y a un truc qui m'a obsédé aussi, c'est qu'un jour j'ai vu un documentaire, je ne
Je me rappelle pas si je trouve la référence.
Il existe a priori une espèce de souris-éléphant.
Il y a une souris qui ressemble à un éléphant.
Et un jour, j'ai vu un documentaire il y a très très longtemps
où ils montraient un éléphant et une souris-éléphant.
La différence entre les deux, ils sont gris, ils se ressemblent,
mais il y en a un qui est tout petit et l'autre qui est très gros.
Et que plus t'es gros, plus ton cœur bat doucement, grosso modo.
Et donc plus t'es petit, plus ça bat vite.
Et que quand les deux meurent, ils ont le même nombre de battements,
de battements totals de leur cœur.
J'ai entendu déjà ce genre de choses.
T'as déjà entendu ce truc là ?
Alors pas avec la souris d'éléphant parce que je ne savais même pas que ça existait, mais effectivement oui.
Donc j'ai dans cette tête, il faut que je vérifie si c'est vrai ou pas, mais j'ai vu le documentaire et j'ai une mémoire,
quand j'étais gamin on m'avait appelé mini-quid parce que je retenais tout,
donc en général c'est là-dedans, c'est que je l'ai vu quelque part.
J'ai retenu que si tu es conditionné par le nombre de battements de ton cœur dans ta vie,
ça veut dire que si tu arrives à les économiser en même temps, tu peux avoir prolongé ta vie, il y a un galopant.
Je l'ai dit l'autre jour à un coacher, je lui ai dit écoute, je dis à mon avis les 20 battements par
minute que tu gagnes en faisant du sport et en essayant, en ayant une fréquence cardiaque plus
basse pendant ta nuit, un jour tu les gagneras. Je dis j'en suis convaincu, je dis je peux pas te le
garantir parce que t'as d'autres problèmes de santé qui peuvent arriver, tu peux avoir plein de trucs et tout.
Je dis mais en tout cas moi j'en suis persuadé parce que ton corps fonctionne mieux et que le
rythme cardiaque c'est un indicateur comme quoi ton corps fonctionne mieux. Si ton coeur il a
toujours besoin de battre très très fort pour envoyer du sang, de l'oxygène à tes organes...
ça veut dire qu'il y a de l'usure, mais ça veut dire aussi que quelque part la machine n'est pas
efficace. Parce que s'il était efficace, ça part. Et il y a un signe par exemple, c'est les gens qui
sont toujours en chaussure. Quand tu es toujours en chaussure, et les gens ne se rendent pas compte,
c'est que sous le pied tu as des petites pompes. Tu sais la gravité, c'est un truc. Donc le sang
il est tout en bas, et à un moment donné il faut qu'il remonte tout en haut. Et le corps est tellement
bien foutu qu'il y a une espèce de petite pompe sous le pied, quand tu marches pieds nus, ça aide
à remonter et donc ça en fait ça permet tout ça et donc logiquement à un moment donné c'est que
si tout son fonctionnement ton corps fonctionne plus moins bien ce qui va l'indiquer c'est plutôt
ton coeur tu vois si ton coeur fonctionne bien et c'est quoi un feu coeur qui fonctionne bien
c'est un coeur qui au repos il est quand même assez calme mais c'est aussi un coeur qui
canadien de monter assez haut alors tu sais tu as les fameuses calculs de fréquences cardiaques
minimum maximum tu sais c'est 220 mois l'âge etc ouais j'ai entendu ça je sais pas ma montre
cardio me dit que ma fréquence cardiaque désormais c'est 180 la maximum alors que
officiellement je devrais pas dépasser les 175 d'après les calculs. Et il y a
quelques temps j'ai dépassé pas. Et par contre depuis quelques temps je refais
des exercices de cardio, d'accélération, etc. Et je me rends compte que mon coeur
encore maintenant il est capable d'évoluer. Il est encore capable de monter
plus haut qu'il n'était capable de monter. Il est capable de baisser encore un petit
peu plus et de faire l'aller-retour plus rapidement. Donc ça c'est super
intéressant parce que ça veut dire que finalement mon corps il fonctionne mieux.
L'autre jour j'ai eu un invité sur le podcast, "est-ce qu'on peut progresser après 40 ans, 50 ans, 60 ans ?"
Il m'a dit oui. Il m'a dit physiologiquement il n'y a rien. Il y a des trucs qui diminuent,
il y a d'autres trucs qui... Et il m'a dit notamment la résistance à l'effort.
Ce truc-là je dis "je comprends pas", tu vois, et tout.
Et au semi-marathon de Vichy, il m'a tactique en fait.
Donc au départ de la course, pendant la course il y a des gens, ils me demandent
"est-ce que j'ai l'objectif, quel objectif j'ai pour courir le semi-marathon de Vichy ?"
j'ai pas de préparation spécifique j'ai juste un truc c'est que je cours tous les jours et il ya cinq ans j'avais fait le marathon de vichy
en 2018 en étant dans une préparation marathon
en courant pas tous les jours mais quatre fois par semaine en faisant des séances
intenses et tout pour gagner la vitesse pour travailler ma vitesse etc et cette année là j'avais fait genre une heure
46 qu'était mon record c'est le seul semi-marathon officiel que j'ai fait et tout sur la référence il ya quelqu'un qui me dit
quel temps tu veux faire
je dis j'en sais rien
Je dis écoute, le prédicteur de ma montre, il m'annonce 1h51.
Ça me paraît lent.
Je dis franchement j'ai fait un trail la semaine d'avant, j'ai couru à telle vitesse,
si la vitesse je la tiens un petit peu plus, je dois pouvoir grappiller un petit peu.
Est-ce que je peux battre mon record ?
J'en sais rien. Et le gars il me lance un petit peu, un petit peu, il me dit écoute
Tant que tu fais moins, tant que tu fais pas mieux qu'1h37
ça me va. Je lui dis pourquoi 1h37 ? Il me dit c'est mon record.
"Ah, je t'emmènerai que je te double ?"
Et pour la déxos sur un 10 km, j'avais doublé pendant 2 km,
mais je revenais de mon 24h, c'était 15 jours après mon 24h,
donc autant te dire, j'étais quand même encramé.
Et tu vois, ça m'a titillé ce truc-là quand même.
Et puis lui, il le fait en chaussure carbone et tout,
et je me suis dit "Putain, quand même, ça me titille".
Et donc, dans ma tête, je me suis mis dans la disposition d'esprit de me dire
"En fait, tu connais pas ta vitesse,
t'as aucune notion de vitesse à laquelle tu peux courir,
tu sais juste que le prédicteur de vitesse, de course, il t'annonce 1h51".
Tu sais que ton record c'est 1h46.
Combien tu peux mettre ?
Tu vois le truc ? Qu'est ce que je peux faire ? A combien je peux mettre ?
Et je me dis la limite basse, en fait, avant je me la fixais, je me disais par exemple je peux pas courir un marathon
plus vite que 3h45 ou plus vite que 3h30.
Et là j'ai dit en fait je me fixe pas de limite. La limite basse de ma vitesse, je ne sais pas laquelle c'est.
Mon temps, enfin ma vitesse la plus haute, je sais pas à quelle elle sera.
Et en fait je sais pas comment mon corps va réagir. Je sais que j'ai couru
telle distance que je suis capable de courir tel aussi longtemps comme ça
je sais que je suis capable d'accélérer sur certains moments je sais que j'ai pu faire des courses de 10 bornes ou 12 bornes
en faisant mon meilleur kilomètre dans le dernier kilomètre le plus rapide
après avoir fait 12 bornes et 400 mètres de dénivelé
je suis capable de le faire ce que j'étais pas capable de faire six mois avant
donc je sais que j'ai progressé là dessus je sais que j'ai fait ça
le mec il m'a dit que la résistance augmente à l'effort donc je suis capable de tenir plus longtemps ma vitesse maximum même si ma vitesse
est plus basse
donc mentalement le matin je me dis aujourd'hui je deviens champion du monde de mon monde
aujourd'hui je suis devenu le champion du monde au monde, tu vois j'ai même fait des mantras que j'ai partagé sur instagram
pour que les gens se le disent et tout, mais les mantras ils étaient dessinés à moi d'abord tu vois
je suis champion du monde au monde, je suis champion du monde, aujourd'hui je suis devenu le champion du monde au monde
et tout, comment en faisant le meilleur temps que je peux
et j'ai pas fixé de temps
je me fixe pas de temps
plus rapide possible
et donc on part
on fait un bel échauffement quand même et tout, 5 bornes et tout
on fait un bel échauffement, je me dis "woh punaise" et tout
Il faut courir 5 bornes à l'échauffement, je vais jamais tenir, ça va être l'horreur et tout.
Et puis on perd, il faut passer le petit pont avant que tout le monde passe, attention il y a ça et tout.
Avec Laure on se dit "ouais là il faut qu'on accélère et tout".
Et puis moi, tu sais il y a un coup de starter, bam, coup de pistolet.
Pour moi c'est... je sais pas, j'ai pas vécu dans les mauvais quartiers, tu sais, c'est pas...
J'entends un coup de pistolet, il faut me cacher le plus vite possible.
Mais c'est un peu ça, ce que c'est dans ma tête, c'est coup de pistolet, je pars.
Sur un cross, ça m'évalue un truc bizarre, parce que je doublais des mecs qui couraient beaucoup vite que moi.
Ils me disent "tu fais quoi là ?"
Je dis "bah je cours", ils me disent "oui mais t'es trop vite par rapport à tes ailleurs"
Non, je suis toujours trop vite, tu vois, dans mes départs.
Et là, ça parlera, t'sais, hein.
*bruit de moteur*
Toute barzingue, je regarde mon temps, je regarde l'heure qui est derrière.
Elle me dit "3h45" et tout, je dis "Han !"
Je dis "mais c'est pas possible" et puis je dis "bah tant pis" et tout.
Je dis "il faut que j'y avance", je dis "de toute façon, ma limite je la connais pas, je sais pas laquelle c'est."
J'avance, j'avance, j'avance, j'avance, j'avance.
Et au bout d'un moment, bien sûr, tu sais, au bout d'un moment,
mon corps il dit "Oh écoute, mon gars, faut ralentir".
Mais j'ai ralenti, tu vois, d'une manière.
Je me suis dit "Tiens, ça c'est ce que j'ai fait sur mon trail,
mon dernier kilomètre.
Je l'ai court à cette vitesse-là, j'en ai fait 5-6 à cette allure-là.
Et si j'étais capable d'en faire 10 ?
On verra ce qui se passe."
Et puis un ravitaillement, je marche,
puis tac, et puis je repars.
Petit à petit, je me remets à cette allure-là et tout.
Et puis je vous regarde, maman, je dis...
"Ce serait pas mal là si t'accélérais un peu, tu vois ?
Est-ce que t'es capable d'accélérer là-dessus ?"
Y'a un passage de pont, tu vois, qui était un peu dur.
Et puis après je vois les autres et tout,
puis je commence à doubler, tu sais.
Je me dis...
"Là, vas-y, là, tu vois, là, lui là, tu vas le doubler.
Hop, une fois que tu l'as doublé, tu verras ce que tu fais au prochain.
Lui, tac, tac, tac, tac, tac."
Et à la fin, tu sais, je commence à regarder, je dis...
Dernière ligne droite,
y'a quelqu'un qui m'encourage, quelqu'un qui écoute le podcast,
"Allez Bertrand !"
Je ne sais pas qui c'est,
après il m'a envoyé un message,
il m'a dit "Allez, vas-y quoi,
tu vois, j'accélère".
Et là, tu sais, c'est ma mentalité,
quand j'étais gamin,
je me rêvais champion.
Je l'ai rêvé, c'était la ligne d'arrivée.
Et souvent, moi je bloque
dans le dernier kilomètre,
c'est-à-dire que, par exemple,
sur un trail,
la dernière ligne droite,
je me fais doubler, tu vois,
et je suis dégoûté.
J'ai fait un trail pour mon anniversaire
à Pont-du-Château,
justement le trail de Pont-du-Château,
le 28 qui tombait presque le jour de mon anniversaire
mais t'es fait doubler par un papy dans la dernière ligne droite
j'avais voulu le... tu sais il fallait arriver au collège
et j'avais voulu le rattraper, je l'ai rattrapé
et en fait il m'a mis une dernière accélération
et en fait j'ai vu partir et il est arrivé 200 mètres avant moi
ça m'a marqué, mais je l'ai raconté je sais pas combien de fois dans le podcast
je dis "punaise, je veux pas que ça m'arrive, je veux pas que ça m'arrive"
et je me dis là, vas-y fonce fonce fonce fonce fonce
tu t'en fous de toute façon, tu vas tout donner tout ce que tu peux
Et quand j'arrive à l'arrivée, je regarde ma montre, je l'arrête, je vois 1h39.
Je dis "Waouh ! Attends, le prédicteur de cours, je lui mets 12 minutes et mon record,
je lui mets plusieurs minutes."
Et à ce moment-là, je me dis "Écoute, franchement, effectivement, tu as quelque
chose à faire.
Je ne sais pas quoi, mais j'ai quelque chose à faire et tu vois, c'est ce que je suis
en train de construire."
C'est-à-dire que l'apprentissage de cette course-là, pour moi, je suis en train de
me dire "Bah écoute, maintenant, peut-être que ma limite..."
alors l'autre jour je regardais, c'est ce que hier tu vois, le marathon, l'étincelle tu vois,
le marathon de Paris. Donc je regarde le marathon de Paris, je vais courir, je me dis tiens je vais
faire des accélérations, je vais faire 5 fois 1000 mètres. Normalement des 5 fois 1000 tu vois,
tu te dis je vais mettre en allure et tout. Je commence à faire une allure, je me dis c'est
sympa cette allure là, tu vois, je dis, et si je faisais, qu'est-ce que je peux faire ? Donc
j'ai fait deux fois, trois fois, et au fur et à mesure que je courais, je me dis, et si c'était
mon allure marathon, ma nouvelle allure marathon. Sauf que cette allure marathon, elle est bien plus
rapide. Elle est 30 secondes plus rapide que l'allure marathon que j'avais prévue sur mon
marathon il y a 5 ans. Donc, objectivement, normalement, en vieillissant, ma vitesse doit
diminuer. Normalement. Mais peut-être qu'elle progresse ou que je progresse d'une manière
différente. Et toi, je regarde cette allure là, et ce matin, tu vois, je l'ai tapé sur internet,
j'ai regardé le truc, je me dis, si tu arrives à la tenir, tu es qualifié pour le championnat de
France de marathon dans ma catégorie d'âge. Donc dans ma tête le projet est en train de se dire
si tu fais un marathon à la fin de l'année et que tu le cours à cette allure peut-être que l'an
prochain tu peux faire la championnat de France de marathon. Et le truc qui pour moi impensable
parce que quand j'ai commencé le podcast j'ai dit je suis un coureur lent, je suis lent, je suis lent,
j'avance pas, il y a des gens qui ont plus de que moi, il y en a qui courent et tout, je suis lent,
je suis un coureur lent, je suis un hamster lent et tout. Et l'autre jour tu vois j'ai failli faire
un podium sur le 24h je fais un podium de ma catégorie mais il n'y a pas de podium de ma
catégorie donc je suis troisième de ma catégorie d'âge mais tu vois ça aussi pendant la course
il y a un truc où je regardais ça tu sais pendant que je faisais podcast en courant et à un moment
donné je dis il faut que j'arrive à me sortir un truc de la tête c'est que je suis sur le podium
parce qu'en fait je le maîtrise pas ça en préparemental c'est un truc et moi je suis
assez fan du stoïcisme même si j'ai pas tout lu dans le stoïcisme mais il y a un truc dont on le
c'est que le résultat ne dépend jamais de toi, il dépend des autres. Il dépend des efforts que tu
fais mais si tu as trois mecs qui sont meilleurs que toi, ils montent sur le podium. J'ai eu Johan
Kowal qui a été cinquième aux Jeux Olympiques. Au début, les sixièmes, il y a un mec qui se fait
disqualifié, il passe cinquième. Si un autre était disqualifié et tout, mais dans la réalité,
en fait, je lui dis "t'es pas déçu", il me dit "non, j'ai donné le meilleur de moi-même". Et en
fait, il se trouve juste que tu as quatre mecs qui sont bien meilleurs que lui, dont un français,
qui monte sur le podium et tout, il me dit "mais moi j'ai donné le meilleur de moi-même". Et on
On parlait de la qualification pour les Jeux Olympiques
et on disait "ouais franchement, tu penses que tu vas aller aux Jeux Olympiques ?"
Il me dit "je vais tout faire pour"
Je lui dis "ouais mais sur les minima, il y a que peut-être 3 places"
"il suit que 3 mecs qui courent plus vite que lui, même si lui il court vite"
"tu as 3 mecs qui courent plus vite que lui qui sont français, ils vont aux Jeux Olympiques à sa place"
"donc tu ne maîtrises pas ça"
"par contre, ce que je peux maîtriser c'est les efforts pour avancer"
Et pendant 24h, à un moment j'avais les yeux rivés sur le classement
et je voyais que je remontais dans les places
Et à un moment je le vois à quatrième.
Puis je le vois à troisième.
Je dis "Waah, ça se trouve le mec il est en train de dormir, tu sais et tout."
C'est pas impossible peut-être que le mec il a arrêté, tu vois, qu'il était cuit, tu vois.
Et donc je me fixe dessus.
Et je me dis
"Ah mais attends, est-ce que tu peux être sur le podium et tout ?"
Et tu vois, il y a un moment donné dans ma réflexion je me dis
"Arrête de te focaliser là-dessus, parce que le mec ça se trouve il va partir, il va te doubler, tu sais pas qui c'est et tout."
Donc, tu vois, je me suis refocalisé là-dessus.
Mais je me dis par contre
Le temps que je veux courir sur un marathon,
en fait, en soit, que je sois promis de la course
au 25e, au 100e ou au 2000e,
du moment que je rentre dans le temps,
je suis qualifié.
Parce que c'est une qualification au temps.
Donc l'idée maintenant, c'est me dire
qu'est-ce que je dois faire ?
Et hier, je fais cette séance, donc j'arrive,
t'as un en tête et je me dis, "combien ça ferait ?"
Et ce matin, je regarde et je dis,
quand même, c'est jouable.
Il me reste six mois, et dans sept mois,
Je pourrais me dire 7 mois, tu vois, marathon de 2 R,
me dire dans 7 mois, est-ce que sur ce marathon là,
je suis pas capable d'aller chercher un temps qui me semble juste improbable.
Mais vraiment improbable.
Par contre, si je le rentre, tu vois,
ben ça voudra dire aussi que j'ai progressé d'une autre manière.
Mais vraiment d'une autre manière.
Et c'est ça que je cherche à faire.
Et en fait, c'est pourquoi je cours tous les jours, tu vois, des fois,
c'est pas pour être premier parce que je ne gagnerai jamais les courses.
Tu vois, mais moi ça m'apporte du bien dans mon corps, dans ma tête.
Ça montre aussi aux gens qui me suivent sur internet qu'ils peuvent le faire aussi, sans qu'ils y paraissent.
Parce que je dis souvent, si j'étais capable de perdre du poids, je pense que vous pourriez le faire.
Si j'étais capable de courir un marathon sans avoir couru pendant des années avant, je voudrais pouvoir le faire.
Si je suis capable de battre mon record, peut-être que vous pourriez le faire aussi.
Si je suis capable de courir un marché, peut-être que vous pourriez le faire.
Donc pourquoi pas ?
Il me reste un truc, c'est les abdos.
Tu sais, je t'ai parlé des abdos, de la bouée.
Là, il y a un truc qui là-dessus n'est pas encore au point.
Donc là, j'en ai discuté l'autre jour avec un nouveau partenaire du podcast, j'espère.
Je lui ai dit "écoute, j'ai besoin d'aide, un peu d'accompagnement, etc."
Donc peut-être que j'ai un partenaire qui va m'aider, donner des conseils, tu vois, pour arriver à faire ça.
Bon, il faut que je fasse de la muscu aussi, soyons honnêtes.
Donc je m'affine, tu vois, et tout.
Mais je me dis, si à 50 ans, j'arrive à avoir des abdos marqués,
- Ouais.
- sans avoir l'air trop fripé, tu vois, sans...
Parce que j'en vois sur internet, ils sont trop fripés, c'est pas beau, c'est moche.
Parce qu'ils ont beaucoup maigri ?
Parce qu'ils ont beaucoup maigri, parce qu'ils sont secs, mais vraiment trop secs,
où l'effort pour faire apparaître les abdos est tellement important,
et ils sont tellement secs que ça paraît pas réel en fait.
Tu vois ?
Il y a un moment donné, je vais pas avoir des abdos pour avoir des abdos, je vais avoir des...
En fait, je dis souvent que le physique des coureurs, c'est moche.
Tu vois, Kipchoge, qui est le meilleur marathonien du monde,
Il a un physique qui est totalement moche en fait.
Il a des grandes jambes, il a des grands bras, il est tout fin.
Moi j'ai vu Avicii, j'ai vu les Kenyans courir.
Ça m'a fait marrer parce que là on va me dire "il a pas de jambes".
Il est comme ça.
Mais bien sûr qu'il gagne la course.
Tu sais parce qu'il court vite et c'est des mecs qui ont...
Ça veut pas dire qu'ils ont pas de muscles.
C'est juste qu'ils ont des muscles qui sont taillés, tu vois, pour être léger, pour être...
Moi j'ai un gabarit de 80 kilos quoi.
Tu vois, je suis...
Quand je jouais au rugby, je jouais 3e ligne.
et où j'ai même joué à l'EL des fois.
Donc tu vois, je suis...
Alors maintenant je serais allé j'ai quand même un projet rugby.
Franchement en pro, c'est même pas la peine.
Mais quand j'ai fait une saison universitaire,
en troisième ligne, tu vois, j'avais le bon gabarit.
Tu vois, je suis pas...
la grande barrique de deuxième ligne.
Je suis pas le gros de première ligne.
Enfin gros...
Sans...
Mais...
Tu vois, je peux.
Mais...
Y'a un moment donné, je ferais que j'avais 60 kilos.
Tu vois, et je serais malade.
Donc...
Ça je sais, tu vois.
Mais je me dis...
le physique des coureurs me plaît pas.
Ouais.
ça j'aime pas. Par contre le physique un petit peu plus barraqué, tu vois un peu des triathlètes et tout ça me plaît bien, tu vois Vincent-Louis qui a des muscles et tout,
eux j'aime bien leur physique.
Le cycliste, le physique des cyclistes me plaît pas du tout, tu vois par exemple je trouve que les mecs ils sont comme ça et tout et pourtant
faut voir ce qu'ils ingurgitent, ils sont musclés, ils sont forts et tout,
mais tu vois ça me plaît pas. Et donc ce que j'essaie de faire en fait c'est de me dire comment moi en tant que
vieillard qui, dans le futur,
m'a construit un corps qui va lui plaire. Et c'est cette notion là de dire est-ce que je me plais moi
et tu vois pour me renforcer ma confiance etc
est-ce que finalement je me sens bien dans ma tête est-ce que je me sens bien dans mon corps est-ce que ma
asiatique me fait mal encore ou pas est-ce que j'ai rien m'en débarrasser de ma hernie
les hernie on disait il faut opérer faut rester comme ça
tu vois le mec dit moi un truc il me dit il faudra peut-être opérer votre hernie
non quoi tu vois je me suis arrêté
il y a un moment donné je me suis arrêté pour
J'ai dit non, j'arrête pas, tu vois, je vais trouver un autre moyen.
Donc j'ai vu qu'il y a des gens qui en courant, c'est passé l'ernie.
Pourquoi pas ? Tu vois, j'essaye.
Et donc ce fonctionnement là pour moi, c'est ça qui m'inscrit.
Et en fait c'est ce que je raconte dans le podcast.
Tout ça, c'est ce que je raconte.
Je raconte ça, je dis "bon écoutez, voilà j'ai fait ça,
puis des fois je vais chercher des invités,
puis des fois c'est des invités, on parle de podcast,
parce que le prochain invité de K-Mod42, c'est un podcaster,
donc tu vois, on parle de podcast et de comment le podcast change sa vie,
Et puis une autre fois, ça va être une fille, on a parlé de problèmes féminins,
on va parler de grossesse, on va parler de...
Tu vois, avec un gars qui a perdu du poids, un autre gars qui prend du muscle et tout,
tu vois, je vais chercher les petits ingrédients qui permettent de construire,
préparation mentale, les athlètes, des gens qui n'ont pas couru, des gens qui courent beaucoup.
Et c'est ça qui me fait progresser en fait.
Et au fur et à mesure, moi je dis, le podcast c'est mon université personnelle.
Ouais, c'est clair.
C'est mon université. Donc j'ai une grande université avec plein de profs, etc.
Je fais trois épisodes par semaine quand même de KMN 42, tu vois, donc...
Donc il y a un épisode avec des invités, je fais un épisode solo, je fais un épisode avec Laure,
qui elle en plus elle est maître de conférence, elle était diplômée STAPS, elle est agrégée,
donc le savoir global est énorme.
Donc hier je lui ai posé une colle, je suis désolé, c'est vraiment volontaire,
mais elle me dit "j'ai pas réfléchi à ces questions-là de cette manière-là",
je dis "ouais tu comprends pourquoi moi à la fac j'ai pas vraiment posé des questions,
parce que mes camarades étaient exposés, parce que je leur posais toujours des calls,
Moi j'ai toujours envie de savoir le truc après.
Elle me disait "ouais t'étais l'étudiant qu'on a testé aussi à la fac"
Quand t'es prof, je dis "ben ouais"
parce que c'est chiant quoi
quand t'es prof, t'as toujours des questions et que tu sais jamais répondre
t'aimes pas ça, ça te met toujours en position
de dire "ah il sait pas répondre à la question"
Non, maintenant
je me suis vachement calmé dessus, je me dis "non non je sais pas
je vous répondrai la semaine prochaine etc"
avec les clients et mes coachés, je le fais aussi
et c'est vachement intéressant
cette démarche là, mais
y'a un moment donné où dans mon université personnelle
j'apprends plein de trucs et je me dis maintenant c'est temps en fait aussi de pouvoir le ressortir.
Et tu vois j'ai déjà eu quelqu'un en coaching tout à l'heure, le jour il m'a
fait un retour en écrit, un témoignage, et quand il met le témoignage j'ai l'impression
qu'il parle pas de moi en fait.
Il me met le témoignage et tout, il me dit ça, le savoir, etc.
Je dis mais il parle de moi là ? Tu vois ? J'ai une coachée aussi en podcast, elle
qui court aussi, qui prépare l'UTMB, qui prépare des trucs, et puis elle devait faire
elle a pas envie de la faire, elle me dit "ouais mon entraîneur m'a pas expliqué pourquoi, il me demande que je fasse ça, ça et tout"
j'ai envie d'être dégoûté, j'ai plus courir, je pleure à la sortie de l'entraînement
je lui renvoie un message de 6 minutes en audio
et je lui explique, je lui dis "bah écoute, moi tu fais le dans ce sens là, fais ça, fais ça, fais ça"
et puis elle me renvoie un message, elle me dit "ah punaise merci quoi"
elle me dit "mais non j'ai envie d'y aller et tout"
et le dimanche elle course à course, elle fait un super temps, elle finit avec le sourire, elle se rend compte qu'en fait c'était super bien
bien. Et tu sais, elle me fait le témoignage et je dis mais c'est moi qui lui ai dit ça.
Et je sais pas d'où ça vient en fait. Mais ça vient de tout ça, de tout ce vécu.
Et où en fait, je mélange la préparation mentale, ce que j'ai vécu, ce que j'ai appris,
ce que j'ai entendu des autres, etc. Et en fait, je me suis pas rendu compte de changement.
Et on en revient sur l'histoire du "les petites actions font quelque chose qui est super important".
Mais si tu fais pas la petite action et si tu veux tout de suite avoir le grand résultat,
t'y arrives jamais. Et c'est ça en fait, le gros message que je fais passer maintenant en disant
"Non mais fais la petite action, vas-y fais la petite action, épargne rien, tu vois, j'ai des problèmes, tu vois, reprends de la course à pied, tu commences par marcher."
J'ai envie de dire "Mais moi je veux courir !"
"Écoute, j'ai démarré trois fois la course à pied dans ma vie, j'ai redémarré après des blessures, j'ai démarré après ça, après ça et tout, essaye ça."
"Moi je veux courir, je veux pas marcher, essaye ça."
"Tu veux perdre du poids, essaye ce truc là, tu veux faire ça, essaye ça."
"Je perds du poids, bah dors."
"Non mais attends, je vais perdre du poids, je vais faire du sport."
"Non, on dort."
"Quoi ? Je t'explique, tu vois, c'est ma méthodologie, ça, etc."
Et tout ça en fait, ça remonte et à un bout d'un moment,
tu me dis "Non mais je ne veux pas faire du coaching en podcast,
tu vois, je fais des coachings en podcast, j'en ai signé deux encore il n'y a pas longtemps,
je veux bien accompagner des podcasteurs,
mais ce que je veux vraiment vivre en fait, c'est la vie sportive."
"C'est aller à les cours tous les jours,
là je prépare une aventure en vélo de 350 bornes."
Je ne t'avais pas dit, tu vois, je t'avais dit qu'il y avait un truc.
C'est ce qui fait que je cours environ 50 à 70 bornes par semaine,
et puis à côté de ça, je fais jusqu'à 120 km de vélo par semaine.
Donc tu vois, j'ai des semaines, 13-14 heures de sport,
je fais mes coachings en marchant, j'ai cette activité-là,
j'ai un bureau assis debout à la maison aussi,
pour éviter d'être trop en sédentarité,
je vais marcher plus, etc.
Et cette nouvelle équilibre, qui me paraissait improbable il y a 10 ans.
Il y a 10 ans, j'étais le gourmand-maisseur dans son canapé ou dans sa chaise de bureau.
Maintenant, je suis le mec, le canapé, j'y passe pas longtemps, tu vois.
Je vais y passer une petite heure des fois le soir, tu vois, je regarde des séries,
souvent en plus des séries documentaires sur le sport.
[Rire]
On se refait pas, tu vois, tu regardes, puis tu regardes le gars, tu dis "Oh, mais je vais courir maintenant quand même", tu vois, ça me met un truc.
Mais ça, ça a vraiment changé, et puis le mental a changé.
Et aussi, il y a un truc aussi, c'est que quand j'ai...
Mon premier trait, je t'ai dit, j'étais persuadé de ne pas le finir.
Et là, quand je pense à mon aventure, le Gravelman 350 Bande de Vélo,
je dis, je sais que je vais le finir.
Et là en fait, ça je ne comprenais pas d'où ça venait.
Puis j'ai eu un mec en préparation mentale qui m'a expliqué.
Et en fait c'est un cheminement que moi j'ai fait tout seul,
que lui fait avec la préparation mentale, par ses techniques.
Et qui en fait c'est de dire, ben écoute quand tu sais qui tu as envie de devenir,
tu vas mettre en place les actions pour le devenir.
Et je ne sais plus, je crois que c'est Picasso qui dit que
tout ce qu'on rêve peut devenir réalité.
Et moi je rajoute une phrase, oui mais à condition que tu t'entraînes pour le faire.
Que tu passes à l'action pour le faire.
Et ça, cette godine en marketing, il le dit, il dit en fait on devient ce que l'on fait.
Tu vois, moi je suis devenu podcasteur en faisant du podcast.
Je suis devenu coureur en courant.
Peut-être que demain je deviendrai... non, pas peintre.
Si je dessine, tu vois, pendant longtemps j'ai dit que je ne savais pas dessiner.
Je me suis mis à dessiner, mais non, tu vois, et tout.
Et des fois je fais un dessin, je le montre à quelqu'un, il me dit "Il est super bien ton dessin".
Je dis "Bah ouais, je sais, je ne sais pas dessiner grand-chose, mais ça..."
"Il est super bien ton dessin, merci pour ton dessin", et tout, tu vois.
Ça fait bien plaisir à des gens quand je leur montre un dessin,
Je leur envoie, tu vois, du fois je fais une photo, je leur envoie, ça leur fait plaisir.
Alors que le truc était un problème pour moi il y a quelques temps, tu vois, j'ai dit
je sais pas dessiner, je sais pas dessiner, je sais pas dessiner.
Y a quelqu'un qui m'a donné quelques conseils, j'ai regardé quelques vidéos, je me suis entraîné, entraîné, entraîné.
Et maintenant tu vois, je donne le dessin à quelqu'un, il me dit "mais il est bien ton dessin, merci de me le leur donner".
Et ça tu vois, c'est aussi le pouvoir de l'apprentissage.
Alors je pourrais pas faire de podcast sur le dessin, je te garantis. Stop.
T'en es toujours à 5 ? T'en es à combien là ?
Non, en fait, j'ai arrêté deux podcasts.
J'ai arrêté "La vie créative" et "Podcaster Pro",
mon podcast sur podcast.
Et donc j'ai "Kilomètre 42" qui est le podcast principal,
j'ai "Sport & Nutrition" qui est le deuxième podcast
"Sport & Nutrition" fait avec la fameuse marque.
Et puis j'ai un autre podcast qui s'appelle "Kilomètre 350"
qui est parce que mon gravelman, ma course de vélo va faire 350 km.
Et donc...
Donc là, c'est pas par rapport à ton âge, ce coup-ci ?
Non, ce coup-là, c'est pas par rapport à mon âge.
Je ne prends pas de produits illicites pour ne pas vieillir.
Mais c'était le symbole de dire "je veux garder le KM42, le KM350".
Je commence par un 120 d'abord dans un mois et demi.
Et puis en début septembre je ferai le 350.
C'est mon vrai gros objectif.
Ce sera Paris-Deauville en vélo.
Trace, chemin, mix, chemin, route...
Ça s'annonce un peu coquin l'histoire.
J'interview des gens dans mon podcast.
J'ai pris des invités.
me disent "écoute si je m'entraîne 6h par semaine, tu crois que je peux finir ça ?"
Il me dit "mais oui tu peux le finir si je fais ça, comme ça"
Il me rassure déjà. C'est à dire que même le 120,
l'autre jour j'ai interviewé une fille qui a fait le 120 en Bretagne
et puis je regarde et je me dis "mais en fait elle roule moins que moi"
C'est à dire que est-ce que j'ai besoin de me mettre plus à rouler ou pas plus ?
Oui en organisant un peu différemment mes semaines.
Si je vais faire un clairement vichy en vélo, aller-retour ça fait 120 bornes
ou 106 je crois, ben quand j'aurais fait ça, je serais pas très loin de mes 120 km.
Et si le lendemain je rajoute 30 ou 40 bornes, j'aurais fait 150 bornes sur les deux jours,
par rapport aux 120 que je dois faire sur le week-end, je me dis "écoute, ça passe".
Parce que je sais qu'on course à pied, quand je voulais faire 100 bornes un week-end,
si je faisais 100 bornes dans la semaine qui est précédée, ça passait.
Tu vois ? Donc j'arrive à le faire comme ça.
- A quel point est-ce que les deux, la course et le vélo,
à quel point est-ce que c'est un peu similaire ?
c'est-à-dire quand t'es fort dans un tu vas être plus facilement fort dans l'autre ou au contraire est-ce que c'est vraiment différent complémentaire ?
En fait je crois pas que... c'est la question que je pose à mes invités en fait.
Pour moi c'est des sports qui sont un peu complémentaires sur le fait que c'est de l'endurance.
Et je pense que tu vois mon temps sur ce mi-marathon, en fait le vélo c'est pas longtemps que j'ai commencé, j'ai commencé fin janvier le vélo.
Ah oui ? Ah oui ça fait deux mois ?
Deux mois.
Ok, donc ça fait vraiment pas longtemps.
Avant j'ai pas de vélo.
J'ai un problème budgétaire, j'ai pas de vélo.
Quand t'as 600€ de salaire et t'as un vélo à 1200€, t'as un problème.
Tu te dis "bon j'ai acheté un vélo à 200€, 300€, je vais le payer en plusieurs fois et tout".
Et à Noël en fait, la communauté m'a offert un vélo.
Donc j'ai acheté le vélo, ils m'ont offert des bons cadeaux, je suis allé acheter le vélo et tout.
Donc vraiment, y'a un élan autour de ça, ça aussi ça porte vachement.
Et en fait, je pose souvent la question à mes invités de dire
"En fait, pour moi c'est deux sports différents, au sens où oui c'est de l'endurance,
mais le cardio est plus bas quand tu fais du vélo que quand tu cours.
T'as pas de choc, les jambes travaillent différemment, le corps travaille différemment.
Et puis il y a ce truc là aussi qui est pour moi, qui est aussi ce sentiment de dire que
quand tu fais du trail notamment, parce que moi je fais pas mal de trail, je cours beaucoup sur chemin,
c'est qu'en fait il faut avoir des chevilles très fortes pour pas faire des entorses etc.
Alors on m'a cligné, il y a aucun risque.
Mais que la cheville forte pour moi
est contraire à la souplesse qu'il faut pour tourner les pédales en vélo.
ça c'était ma pensée de départ.
Et là j'ai discuté avec deux kinés
qui font du vélo, un qui court,
qui a fait du foot et tout, il m'a dit
"ouais mais non en fait, la mobilité
globale de ta jambe elle est plus importante
que la mobilité de ta cheville"
et donc ce qui va compter en fait c'est la mobilité de ta jambe,
la mobilité du genou, la mobilité de la hanche,
tu vois ça revient jusqu'à la hanche
et elle me dit "peut-être que
chez beaucoup c'est la mobilité de la hanche qui manque"
Tu vois il y a quelques années je m'étais intéressé
au yoga, je voulais me former au yoga
l'aéroneur d'ailleurs, il y a des formations sur le sujet, je me suis beaucoup intéressé,
je faisais du yoga tous les jours. À une époque je faisais des pompes tous les jours,
je faisais du yoga tous les jours, je faisais des abdos tous les jours, beaucoup de trucs tous les
jours. Et donc je faisais du yoga tous les jours mais pas longtemps, tu vois, 5 à 10 minutes avec
des positions. Il n'y a pas longtemps j'ai eu à nouveau mal au dos, tu vois, j'ai commencé à avoir
une douleur, bah juste avant le vichy d'ailleurs, juste avant le semis de vichy tu vois. Là ça m'a
mis une alerte, j'ai dit "Oh, p*tain si je fais le semis de vichy en ayant mal comme ça", tu vois,
Et en fait je me suis remis à faire certaines positions, je me suis rendu compte que le dos rond, dos creux, je pouvais plus le faire.
Donc je me dis tous les jours dos rond, dos creux, dos rond, dos creux.
Ce que m'avait montré Thomas Laure Blanchet aussi, l'ostéo, c'était une position du cobra, donc ça creuse beaucoup le dos, tu vois.
Le jour où j'ai invité un mec qui fait du yoga et qui court, j'en ai parlé, il m'a dit "ouais mais effectivement".
Il me dit "l'extension", tu vois, majeur mouvement aussi, il en parle dans ses vidéos, je l'ai vu dans le podcast aussi,
l'extension du dos sur une sciatique, sur une hernie, peut faire beaucoup de bien.
Moi, ça me fait du bien.
Donc je fais de l'extension, je creuse le dos, je le creuse, je le creuse, je le creuse.
Et je travaille la mobilité.
Alors il y a des mobilités que j'ai perdues.
J'étais beaucoup plus souple à une époque,
avant mon opération notamment du genou parce que j'ai arrêté le yoga.
Il y a une position que je ne peux pas faire parce que ça fait mal sur mes nisques, ça appuie très fort.
Donc je fais d'autres positions.
Tu vois, il y a des trucs que j'ai perdues.
Donc là, il faut que je retravaille.
Tu vois, il faut que je retravaille mon renforcement, il faut que je retravaille ces trucs-là.
Mais après, à côté de ça,
Je me rends compte que j'ai gagné aussi mes jambes tournent plus vite, mon cardio fonctionne
mieux, ma résistance à l'effort est meilleure.
Et je pense que le fait d'avoir fait des semaines de vélo à 110, 120 et tout, d'avoir
fait un trail, d'avoir fait ma fameuse expérience de 10 km, etc.
Je me présente au SMI avec une préparation qui est croisée, qui est super intéressante,
mais que pour l'instant je ne l'ai pas théorisé.
On me dit beaucoup de choses sur l'entraînement croisé, mais je pense que le mix marche,
vélo-course en lui-même,
en fait, il serait presque optimal, il faudrait juste rajouter un peu de natation,
tu vois, dans le truc, et un peu de renforcement musculaire, mais que ce mix
en lui-même, il est bon. Donc c'est là où, tu vois, où je...
faut que je creuse. Il y a beaucoup de théories qui sont en train de m'en croiser, est-ce que ça sert
à quelque chose, comment on le fait, et tout. Quelles sont les zones, tu vois,
il faut transposer les zones de course aux zones de course de vélo, c'est pas les mêmes
zones cardiaques, d'effort, parce que t'es 20 points de cardio
en moins, tu vois, quasiment. La première fois que je faisais du vélo,
Alors tu vois j'ai même, j'oublie toujours de mettre ma ceinture thoracique pour le cardio en vélo.
Donc là j'ai pas ma fréquence cardiaque.
Parce qu'avec la montre ça marche pas ?
Bah en fait au début je faisais avec ma montre.
Et maintenant sur le vélo j'ai mis un compteur avec le GPS et tout tu vois.
On progresse hein, tu vois je mets un peu de technologie dedans.
Puis parce que par la course il me faudra le suivi du tracé donc il me fallait un cardio GPS.
Donc une montre, enfin un GPS.
Donc je me suis dit au lieu d'avoir le GPS pur,
que sur la montre, avec le suivi de la montre tu vois c'est pas pratique.
- Tu la vois pas en plus. - Je la vois pas.
Alors tu vois, j'étais toujours en train de remonter comme ça et j'ai fini par me mordre des fois,
tu vois, en remontant la veste. Donc j'ai dit non, arrête tes conneries,
j'ai trouvé un truc en plus, j'ai fait une bonne affaire à 79 euros au lieu de 229 euros parce que
officiellement il a une petite terraflure sur un côté et il lui manque un câble,
tu vois, des stockages sur Amazon, donc une super bonne affaire.
J'ai dit tac, je prends ça, je l'ai même payé en quatre fois, tu vois, pour être tranquille,
enfin vraiment, il me coûte rien du tout. Et dessus, il me télécharge avec le truc cardio,
j'oublie de la mettre et en fait je me rends compte aux sensations tu vois je
sais que tout à l'heure j'ai roulé un peu vite mais j'ai vu mon cardio était
pas monté tu vois mon cardio il est pas monté il monte en fait quand je tourne
les jambes plus vite là je sens qu'il va monter il va monter et monter ce qu'on
appelle l'hypervélocité qu'au début j'arrivais pas à tourner les jambes vite
et puis il me dit "ah mais si ça tu peux le travailler" comment ? "fais ça, fais ça"
d'accord ok je travaille je vais tourner mes jambes plus vite je m'entraîne à
tourner mes jambes plus vite plutôt que de mettre un braquet pour avancer plus
vite, je vais m'être à tourner mes jambes plus vite.
Et pourquoi ? Au début, je ne savais pas à quoi ça servait.
Puis, elle m'a dit que sur la montée, ça peut te servir parce que tu vas pouvoir monter
plus facilement, parce que tu vas être capable de tourner les jambes suffisamment vite pour
continuer à monter.
Alors que si tu t'entraînais qu'à tourner les jambes doucement avec un gros braquet,
quand tu es en montée, tu n'arrives pas à tourner tes jambes plus vite.
Ton cardio travaille plus vite.
Mais si ton cœur n'est pas carré dessus que tes jambes, ce n'est pas le jour où
tu en as besoin qu'il faut le travailler.
Donc, tout à l'heure, j'ai travaillé.
Donc tout à l'heure j'ai travaillé, j'ai un capteur de cadence,
capteur de cadence il me dit que je roulais à 100 tours par minute je crois.
Alors qu'au début je tournais à 60, 70 c'est trop bas.
Maintenant je fais à 100.
Tu vois, et les champions, Froome sur le Tour de France,
Maud Mobilette, il tournait à 110 des fois, ou 120 sur certains trucs.
Mais ils ont un cardio pour le faire.
Mais c'est de l'entraînement.
Et donc je suis en train d'entraîner là-dessus.
Et ça, ça veut dire aussi qu'il faut tourner les jambes plus vite,
il faut plus de souplesse, sur la jambe, sur la force, etc.
et que tout ça, ça va s'entraîner.
Te dire ensuite lequel me fait progresser dans l'autre,
j'en sais rien.
C'est juste qu'il y a moins de chocs sur le vélo,
t'as même pas de chocs.
Mais sur le vélo, en fait, comme c'est un sport porté aussi,
il y a un truc intéressant que les gens ne savent peut-être pas,
c'est que la course à pied te renforce tes os,
notamment, te renforce,
et le vélo te les affaiblit.
Si tu fais que du vélo,
parce que comme c'est un sport porté, t'as pas de chocs,
et tu sais, tout le monde te dit,
si tu cours, tu vas te faire mal aux genoux,
tu vas te faire mal aux os, tu vas créer des trucs.
Et en fait non, parce que le corps s'adapte à l'effort.
Et en fait, en créant des chocs et de l'adaptation,
ton squelette, si tu le nourris bien,
il faut manger des protéines, il faut manger des glucides, il faut manger tout ça,
des lipides et tout,
si tu le nourris bien, si tu lui donnes du calcium, si tu lui donnes du ménisone,
si tu lui donnes tout ce qu'il faut,
ton squelette se renforce.
Alors qu'en vélo, il ne se renforce pas.
Et donc, le complément est intéressant.
Marcher et courir renforcent ton squelette.
de faire que du vélo a une tendance en fait à te décalcifier un petit peu
parce que t'en as moins besoin, tu vois.
Et ça montre qu'en fait, y'a pas un sport à privilégier,
en fait faudrait faire un mix d'activités
qui se sont dit "bah des fois je dois faire des trucs,
marcher pieds nus, c'est bon,
courir, c'est bon,
t'as pas besoin de courir un marathon,
cours à 2 km, 3 km de temps en temps,
si ça te fait 15 à 20 minutes d'activité.
Le minimum, ce que dit l'OMS, c'est 30 minutes d'activité
calme par jour,
ça c'est la marche.
Et puis rajouter 1h10 de cardio
dans la semaine.
C'est ce que mes coachés, tu vois,
l'autre jour j'ai rajouté ça à un
coaché, je lui dis t'as ta
marche, maintenant, je dis maintenant
rajoute ton cardio.
La semaine d'après déjà il m'a dit
je me sens mieux.
Parce que son cœur d'un coup s'est
mis à...
Tu vois, il s'est...
Le matin, tu sais, ça montre,
elle lui a mis que la fréquence
cardiaque, elle avait baissé.
Pas de beaucoup, mais en quelques
jours, le simple fait de redémarrer
la machine sur ce plan là, il se
rend compte qu'il est mieux.
Tu vois, parce que c'est un muscle
et que si ton muscle ne t'en sert pas, il diminue.
Si tu t'en sers, il reprend de la capacité.
Et le squelette, c'est pareil.
Donc la complémentarité, c'est difficile de la juger.
Mais en fait, je vais la juger sur le long terme.
Puis c'est sympa le vélo.
Tu prends de la vitesse, tu roules à 50 à l'heure avec le vent dans le dos.
Bon.
- Et puis tu vois plus de paysages. Tu vas plus loin.
- Tu peux aller plus loin, tu peux voir des trucs que tu ne vois pas.
Tu vois, quand je vais courir, je vais monter au sommet de la petite montagne,
qu'au-dessus de la maison, je vais me faire un café le matin.
J'aime bien partir le matin, je mets de l'eau chaude, j'ai une aéropresse, donc c'est une machine manuelle,
avec du café dedans et tout.
Putain, j'aime bien me presser là-haut, tu vois.
"Mais pourquoi tu te fais pas un thermos à la maison ?"
"Parce que j'ai pas envie !"
Parce que mon truc, c'est que je prends ma petite tasse avec le Homestarz en Ink Club,
je prends ma petite cafetière et tout, et hop, je prends de l'eau chaude, je fais ça.
Et là, mon projet maintenant, c'est de faire ça au sommet du Puy de Dôme.
D'accord.
Donc pour aller au sommet du Puy de Dôme, il faut que je parte tôt le matin,
Mais la distance, c'est de dire, ça va me faire une sortie...
Alors, en chemin court, ça va me faire 24 bornes,
ou même 20 bornes, tu vois, peut-être.
Je peux le faire en coupant vraiment tout droit, par Clermont et tout.
Mais en chemin long, je peux le faire en 36.
- OK.
- Alors, si je veux voir le lever du soleil en faisant 36,
il faut que je parte vraiment tôt.
Si je veux le voir en lever du soleil en mode 24 heures,
enfin, tu vois, 24 kilomètres,
il faut qu'il y ait de la montée quand même, tu vois.
- Ouais, ouais, c'est clair.
- Il faut que je parte un peu plus tôt.
Mais sur l'été, c'est jouable.
- Ouais.
Et donc mon projet c'est de dire "bah tiens je vais prendre un volcan,
le pit-dom en vélo j'ai peut-être pas le droit de le monter,
parce que c'est interdit,
avec le Tour de France on va voir,
peut-être qu'il y aura des jours, peut-être un petit peu,
mais par contre il y a d'autres montagnes, tu vois,
un autre volcan je peux très bien aller le faire là-haut et me faire mon même truc,
tu vois, aller faire ça.
Moi j'ai un truc que j'aime bien, donc ça c'est ce que j'appelle le "coffee run",
c'est je cours et je bois un café,
mais à une époque quand je préparais les 24h,
en fait il y a un marchand ambulant qui s'appelle Luc,
et qu'il y a le wheelie break.
Donc en fait il a une moto avec un sidecar,
il a toutes ses machines à café dedans.
Sa machine à café,
dedans il va faire les marchés et tout, tu vois.
Et donc il était à Cournon au début,
maintenant il est à Aubière.
Et puis il a une boutique aussi, tu vois.
Et puis il a la chamalière,
et puis il est devant la montagne aussi certains jours.
Et moi le dimanche j'allais le boire à Aubière.
Depuis la maison c'est 9 bornes pour aller boire le café,
9 bornes pour venir.
Les gens me disent mais...
Enfin ils me disent "mais t'as fait 18 bornes pour aller boire un café,
manger un cookies ?"
Ouais !
Mais c'est ma sortie !
C'est mon objectif.
Et quand tu prépares à courir 24 heures,
faire sa sortie de 20 bornes,
elle se comprend.
C'est ma sortie longue.
Quand tu prépares un marathon,
t'as besoin de courir 2 heures ou 3 heures.
Donc ça, ça se comprend.
Et en vélo, je fais pareil,
sauf que je prends des distances
et l'autre jour j'ai fait 25 bornes pour aller le voir.
Et après je suis revenu, j'ai fait plus court,
donc j'ai fait une sortie à 40 bornes
pour aller manger un cookie et boire un café.
Donc maintenant j'appelle ça le Coffee Gravel.
Donc je mets un hashtag Coffee Gravel
Et je me dis maintenant, je vais changer un peu les lieux.
Tu vois, et donc me donner des objectifs.
Et donc par exemple, j'ai dit, bah tiens, quand je faisais mes cours à Vichy,
il y a un lieu que j'adore à Vichy, il s'appelle le Barista Coffee...
Oui, Barista.
Ouais, je sais plus le nom. Bon, le Barista... Oui, c'est Barista Coffee. Bref.
Où, avant tous mes cours, si j'allais boire un café, je préparais mes cours,
je tapais un peu des articles de blog, des trucs d'une certaine salle, tu vois,
tranquillement, je discutais avec le gars, je lui donnais quelques conseils marketing aussi,
sur des trucs de...
Pourquoi est-ce qu'il vendait toujours le café à 1,10€ et jamais le tout ci et le reste sur sa carte ?
On avait fait des expériences qui étaient super intéressantes.
- D'accord. - Tu sais, sur la théorie du choix et tout, je lui dis...
Parce que je vois ça et tout, je lui dis "écoute,
tu sais pourquoi ils te prennent tous son café à 1,10€ ou à 1,20€ ?"
Il me dit "non", bah il me dit "ben, regarde,
t'as une carte, t'as 30 trucs,
et puis devant t'as une affiche où c'est marqué "café à 1,10€".
Je lui dis "maintenant tu marques ton café à 2,50€ ou à 3,20€,
regarde ce que vont prendre les gens au premier".
C'est un truc comme ça.
Donc, tu vois, il y a des conseils.
Il me dit, ça serait sympa d'aller boire un café chez lui.
Donc, je me dis maintenant, comment c'est ?
Alors, attends, il faut que je fasse ça.
Alors au début, je ne me sentais pas capable de le faire.
Au début, tu sais, en matériel, j'hésitais sur la technique.
Est-ce que j'ai des chambres à air ?
Des tubeless ?
Si jamais je crève et que je suis à 50 d'angle de la maison, comment je reviens ?
Tu vois, enfin, il y a des trucs comme ça.
Donc maintenant, je suis équipé.
Techniquement, matériel, tu vois, je me sens les jambes.
Et donc l'autre jour je suis allé jusqu'à Maringue, donc Maringue ça faisait...
Tu vois j'ai fait presque la moitié du chemin,
et j'ai découvert une petite boulangerie qui fait des petits croissants aux amandes, etc.
Tu vois je me suis arrêté, j'ai dit "Ah tiens la prochaine fois que j'y vais, je vais m'arrêter là."
Et puis après je pousserai jusqu'à Rondan, et puis après je pousserai jusqu'à Vichy.
Et puis si à Vichy je me sens fatigué, je prends le train pour rentrer.
Tu vois, et puis ensuite je ferai l'aller-retour.
Et ça me préparera pour ma course.
Et puis ensuite comme je dois préparer ma course de 350 bornes quand même,
je me dis "Comment je vais faire ?"
Alors j'ai un copain qui a traversé la France, le fameux Hermano dont je t'ai parlé tout à l'heure,
il a traversé la France en course et en nage, en natation.
Il part le 13 mai. Le jour où moi je fais mon half gravelman, lui il part de Dunkerque,
et il arrive, but du but c'est d'arriver à Nice, à Wacken, en courant et en nageant.
Quand tu trouves une piscine, il nage, quand tu trouves un lac, il nage,
quand tu dis le reste, il court, il va courir 60 bandes par jour, dans ce genre-là.
Et je lui dis "tu passes loin de la maison quand même",
parce qu'il suit une voie romaine qui s'appelle l'Evia Agrippa,
et je lui dis "tu passes loin de la maison".
Mais ça c'était quand je réfléchissais en courant.
Et maintenant, tu vois, j'ai réfléchi en vélo.
Je prends le chemin et tout, je dis "attends, quand je suis à Vichy,
si je passe par là et là,
quand il passe à cet endroit-là,
ben en fait il me reste que 150 bornes à faire.
Donc si j'arrive à aller jusqu'à Vichy, il me reste plus que 150 bornes à faire.
Et je suis pas pressé en fait.
Je peux les faire sur ma journée.
Tu vois, je peux partir tôt le matin,
il passe en juin,
à ce moment-là il passera en juin,
j'aurai récupéré mon gravelman,
il faudra que je bascule sur...
enfin du half, je bascule sur le full avec la grande distance,
je me dis, ça si j'y vais là-bas, ça fait 200 bornes.
Si je fais la journée avec lui, après le lendemain quand il court,
je roule un petit peu avec lui, je fais quelques vidéos, on rigole et tout,
et après j'entre à la maison, ça fait 200 bornes le retour.
Je peux peut-être faire une pause à Vichy, tu vois, ou un truc comme ça,
potentiellement, tu vois, pour reprendre le train,
parce que je sais que je peux le faire en train, limite si je suis fatigué.
Je me dis, bah j'aurais mes 350 bornes sur les deux jours,
donc je sais que je ne serais qu'un de faire la distance,
donc je serais prêt pour mon gravelman.
Et tu vois, ça me donne un nouvel objectif.
Et dire, bah tiens, j'amènerais mon truc à café,
j'amènerais ma caméra, j'amènerais ça,
tu vois, sur le vélo, je mettrais dans une sacoche,
je ferais ça et tout.
Et donc ça m'étend en fait ma capacité
de dire, bah, ce truc qui me semblait impossible
devient totalement possible, en fait.
- J'ai une question par rapport à ce que tu me racontes là,
depuis un moment.
À quel point est-ce que tes...
ces objectifs que tu te lances et que tu réalises,
tu prends le temps de réaliser et que tu améliores les choses au fur et à mesure.
À quel point c'est vraiment la motivation, elle est vraiment interne.
Et à quel point maintenant, c'est parler de ta communauté tout à l'heure.
C'est les gens qui te suivent, c'est ces interactions.
À quel point est-ce que tu te sens
en quelque sorte obligé, redevable, t'annoncer un truc et tu vas le faire.
Et avant d'annoncer, tu te dis Ah ouais, mais moi, je suis à la base,
je suis monsieur tout le monde.
J'étais même dans une situation qui n'était pas propice à faire ce que je fais
aujourd'hui. À quel point est-ce que tu te dis ?
c'est important pour moi de montrer que j'ai fait ça, je fais autre chose.
Il y a un truc qui est...
Pour moi en fait c'est de se méfier de toujours plus.
Par exemple en fait au début j'ai failli tomber dedans quand j'ai commis mon marathon,
je me suis dit bah maintenant que je fais un marathon je vais faire l'ultra.
Et c'était ma logique.
Bah oui, va faire l'ultra maintenant que t'as fait un marathon,
tu connais cette distance là, la nouvelle distance,
terra incognita pour toi, c'est l'ultra.
Et puis en fait j'ai dit "bah non je vais faire un deuxième marathon" parce qu'il y a un projet de
club etc. Bon il s'est pas fait et puis ensuite donc il y a eu... j'ai fait quand même deux ans
sans course officielle. Mon 24 heures était ma première course officielle depuis deux ans en
fait quand je l'ai faite. Mais je l'ai pas vu en fait comme étant un truc en disant "je vais
faire l'ultra confortable". Je l'ai vu en fait comme un truc qui était plutôt de dire qu'il
faille que je marque ce jour qui était le jour de mon anniversaire. Et en fait j'ai pris un calendrier
dans le train en allant à Rennes ce jour là et j'ai regardé les trucs et je me suis dit j'ai
fêté mes 40 ans le jour de mon anniversaire le 2 octobre pour mes 40 ans je l'ai fêté et je dis
là maintenant j'ai 46 ans, c'est bizarre ça fait quand même 6 ans pour que mon anniversaire tombe
le jour d'une course. D'accord ok. J'ai fait un calcul et je me suis rendu compte que le prochain
jour, le prochain dimanche, c'était dans 13 ans. Et en fait, ça je l'avais pas calculé, et en fait,
à ce moment là, je me suis dit, l'événement il doit compter parce qu'il est relié à un jour et
une émotion que j'attends. Il n'est pas relié à la distance en fait, autour non plus. En fait,
l'histoire du Gravel en fait, c'est que moi je voulais faire du vélo parce que je me disais
ça a l'air sympa, mais surtout parce que j'ai vu un mec qui s'appelle Sébastien Ligaric,
c'est lui qui organise la course du gravelman.
Et Steven Lundarik, c'est un mec qui part,
il fait de l'aventure en vélo.
Et j'ai vu aussi, tu sais,
l'anglais, dont j'ai perdu le nom, mais j'ai tous les bouquins,
qui...
dont j'ai perdu le nom...
qui a été décoré,
qui a été à la une du National Géographique,
etc., qui a été élu aventureur de l'année en année
en faisant de la micro-aventure.
- La micro-aventure ? - La micro-aventure.
Et le principe de la micro-aventure, c'est de dire, lui,
il le dit, il dit, le plus dur, c'est le
le premier mals. C'est de sortir de ton jardin. Comme moi je me suis évadé de mon canapé,
là c'est de sortir de ta maison. Il dit une fois que tu as parcouru les premiers kilomètres,
tu peux étendre ta zone de tueur. Et c'est ce que je t'ai expliqué en fait. Tu peux étendre ta zone,
mais tu n'es pas obligé de l'étendre à l'infini ta zone. En fait, quand je vais courir par exemple,
les gens ils sont surpris parce qu'ils ne voient pas que j'ai un kilométrage énorme. Et ils me
disent "ouais tu cours tous les jours". Oui mais regarde, il y a des jours, il y a des semaines,
j'ai fait que 25 bornes. Et pourtant j'ai couru tous les jours. Ce qui n'est pas important,
c'est pas le fait de courir tous les jours qui est important, c'est pas la distance.
C'est le fait qu'en fait, pour moi, ça a un sens d'aller courir tous les jours,
de faire ça tous les jours et d'être mieux tous les jours.
C'est ça le sens global de mon truc.
Et j'ai pas besoin de courir plus.
Alors oui, je te dis, physiquement, je suis mieux quand j'arrive à courir 30, 40 bornes,
50, 70, y'a pas de problème.
Après, si je devais faire 100 bornes toutes les semaines,
mais je connais des gars qui courent que 4 fois par semaine ou 5 fois par semaine,
qui font 120 bornes.
Ça veut dire que le week-end, ils se mettent des séances
Et le lundi il marche pas quoi.
Tu vois, ils se mettent des grosses grosses séances, des grosses grosses charges.
J'en connais qui courent deux fois par jour.
Et ça ils courent six fois par semaine.
Enfin six jours par semaine, deux fois par jour.
Donc ils font douze sorties tu vois.
Donc moi je suis dans un bon milieu tu vois quand même de dire
"Eh oh, arrêtez avec ça quoi."
Mais l'important c'est...
Tu vois il y a une fille tout à l'heure qui disait, c'était son marathon,
elle a fait le marathon de Paris hier, c'était son dernier marathon,
elle dit "Maintenant j'arrête le marathon."
Elle dit "C'est trop dur pour moi, c'est trop long, mon corps le supplie."
Je dis "ouais mais t'as plein d'autres distances sur lesquelles tu vas t'amuser"
Tu vois, moi par exemple, l'autre jour, le semi-marathon, je me suis vraiment amusé.
Ouais.
Euh, mais, après, y'a un autre truc aussi, c'est que, euh, à mon âge, courir un 5-bornes, euh, c'est moins drôle que y'a quand j'étais gamin en fait.
Ah ouais.
Parce que, euh, quand t'es gamin, tu vas à fond, tu t'en fous, tu vois, t'as pas de gestion.
Maintenant, courir un 5-bornes, c'est vachement exigeant, tu vois, sur le cardio, dans la tête et tout.
et tout. Courant à 10 bornes, il y a des gens qui ne savent pas que le 10 bornes, 10 km, c'est la
distance sur laquelle tu as le plus de gens qui abandonnent. Pour malaise, je ne me sens pas bien,
il y a une vidéo il n'y a pas longtemps sur les championnats de France de cross,
championnats de France de cross, le cross court ça fait 7 bornes, le cross long ça fait 12 bornes,
à la fin tu vois des filles et des gars qui sont un légendaire à bout, qui ne tiennent plus debout,
qui sont un cadre de marché, qui suffoquent, qu'il faut mettre dans des couvertures. Parce
Parce qu'en fait, sur ces distances là, c'est là où tu vas au fond, au fond, au fond, au fond de ce que tu peux.
C'est là où tu vas.
Plus sur le 7 ou plus sur le 12 par rapport au trail ?
7 et 12, c'est pareil. Franchement, 7 et 12 à leur niveau c'est pareil.
Plus c'est court, plus tu vas à la fond.
Et si tu veux le prouver, c'est que tu te mets sur un 100 mètres,
sur un 100 mètres, tu vas pas doucement sur un 100 mètres, tu sais que t'as que 100 mètres.
La dernière fois que j'ai fait un 100 mètres, c'était avec le club de clésis, on a fait une petite compétition
entre ceux qui faisaient de la piste et ceux qui faisaient de la course classique.
et en fait ils ont défié, c'est moi qui ai gagné le 100 mètres, sauf qu'à la fin du 100 mètres j'avais mal au dos
parce que ça m'avait tué le dos, tu sais, d'accélérer à fond, ça m'avait tué le dos, j'avais mal au dos
donc c'est moi qui gagne le 100 mètres, je suis content, mais à la fin j'ai dit l'effort il est trop fort
et par exemple je sais, j'ai vu des commentaires par exemple sur le 400 mètres et les coureurs de 400 mètres
ils disent que c'est juste l'horreur, le pire c'est le 800 mètres, le 800 mètres ils ont du lactique,
de l'acide lactique dans les jambes à des doses où normalement t'es mort.
[Rires]
Le gramma... la concentration de l'acide lactique est tellement importante que normalement t'es mort.
Mais eux ils sont entraînés à supporter ça, tu vois ce charge-là.
Mais c'est juste une distance qui est juste l'horreur.
Y'a aucune gestion.
J'ai demandé à un gars un jour qui était au club, et lui il était coureur de 400.
Et il me dit "tu sais mon entraîneur en 400 il avait une consigne, c'était tu pars vite,
tu accélères et à la fin tu accélères."
Je dis sur le 800 ça marche, il me dit oui encore pire. Mais 800 c'est deux tours de piste pour ceux
qui ne se rendent pas compte. Une grande piste c'est deux tours. Déjà quand tu as fait le premier tour
à fond, déjà tu es mal. Deuxième tour tu es mal. Après tu passes aux 5 km. Le 5 km tu n'as pas de
gestion. Moi j'ai fait des crosses de 7, tu pars à fond, tu accélères et tu finis à fond. Donc du
5 c'est pareil. Après tu passes sur du 10 et sur du 10 tu commences à dire "et si je gérais ?" En
fait non tu gères pas ton 10 ça va trop vite tu dis ouais je vais faire mon temps
faut jouer là dessus et tout donc tu gères pas et sur le 21 tu commences un
petit peu à gérer aussi et c'est long quand même si tu cours 1h30 ça commence à
devenir long et sur le marathon à mon allure quand tu sais que tu dois couvrir
trois heures tu sais que tu peux pas faire n'importe quoi et sur du trail tu
sais que tu marches donc plus t'allonges et plus finalement tu vas pouvoir être
confortable dans tes allures et plus tu es dans des distances courtes et plus
c'est plus tu es au maximum de ton cardio en fait.
Et t'es même à 120,
120 peut-être pas, mais on va dire entre 105 et 110% de tes capacités.
C'est ce qu'on fait en entraînement, tu vois.
Quand tu fais de l'accélération, on fait du 105-110% de VMA,
donc de ta vitesse,
on va dire pas maximum,
mais la vitesse maximum que tu peux tenir sur un certain temps,
tu cours à cette vitesse-là pour essayer de la développer,
tu cours un peu au-dessus pour essayer de la développer encore,
mais tu fais ça d'entraînement sur des 200 mètres, des 300 mètres, des 400 mètres,
au maximum ça va faire 5 km d'effort global avec des pauses entre les deux
mais là tu vas faire ton 5 bornes d'une fois
et à cette allure là.
Donc c'est là que tu sens que ça tape dans tous les sens etc.
Moi le fameuse course là où je te disais, j'ai vu ma reprise, je devrais pas dû courir
à l'époque j'avais un étudiant qui était espoir à l'ASM en réalité
donc même semi pro tu vois.
Et il m'avait dit "ouais mais moi je vais faire la course" et tout
et je lui ai dit "bon on va se voir" et tout et donc on commence à courir comme ça
Et à un moment donné, je le double.
Je lui tape sur l'épaule, je dis...
Je dis "Il s'appelle Soleil".
Je dis "Eh Soleil, tu traînes là ?
Il faut peut-être accélérer, non ?"
Il me regarde.
En fait, il était en train de...
Il faisait un peu le beau avec des filles, tu vois.
Il faisait un peu le beau, un peu le kékos et tout.
Et je dis "Mais il faut accélérer, quoi."
Il m'a regardé.
Et après, il s'est mis devant moi, en fait.
Il s'est mis à courir à mon allure, tu vois, un petit peu.
Et puis, sur le dernier kilomètre, il m'a lâché.
Et à la fin il vient me voir et me dit "Monsieur, j'étais en train de m'endormir en fait."
Heureusement qu'il m'a tapé dessus, sur l'épaule.
Il me dit "J'étais en train de m'endormir sur le truc parce que j'étais rentré dans une espèce de gestion."
Je lui dis "Mais sur un dibord on peut pas t'endormir."
Et il dit "Ouais mais j'étais parti comme ça et tout."
Je lui dis "Oui mais par rapport à vos capacités de course, vous êtes un sportif de haut niveau, vous êtes 18 ans, 19 ans."
Je lui dis "Normalement vous auriez dû me mettre une mine, mais pas possible quoi."
Enfin c'était le 5, c'était pas le 10, c'était le 5.
je lui ai dit "normalement vous aurez dû me mettre une mine pas possible"
"je n'aurais jamais dû vous rattraper"
il m'a dit "ouais"
il était en train de m'endormir sur 5
et tu vois, ça c'est une gestion aussi
de se dire "bah, finalement
on n'a pas les mêmes capacités
et tout, mais chacun va gérer aussi mentalement
tu vois, ta démarche mentale
c'est aussi ça qui va te permettre de dire
"des fois je vais accélérer un peu, je vais faire ça et tout"
et puis des fois
je vais lâcher, et tu peux abandonner
mais tu peux te faire très mal sur un 5
sur un 5, tu peux prendre beaucoup plaisir sur un 21, tu peux prendre beaucoup plaisir
sur un marathon, sur un ultra trail. Sur mon 24 heures, les gens, le lendemain, je courais.
Alors j'ai fait 136 bornes. Alors qu'après le marathon de Paris, tu regardes, il y en
a plein qui ne savent pas descendre les escaliers du métro. C'est un sujet de rigolade, il
est en marche arrière. Et on ne peut pas dire que ce n'est pas les mêmes efforts, ce n'est
pas les mêmes muscles qui travaillent. Et donc il y a des fois, tu te dis, le défi
pour moi, pour répondre à la question quand même, c'est de dire ce qui est important c'est d'être
dans ta logique de dire est-ce qu'il a un sens pour moi et le sens pour moi c'est simple c'est
est-ce que ça me permet d'être champion du monde de mon monde et est-ce que ça m'amène dans quelque
chose qui me permet de progresser globalement. Si je faisais des 5 km tous les samedis, tous
les dimanches avec juste l'objectif de battre mon meilleur temps, je pense qu'au bout d'un moment tu
vois franchement ça me gaverait. Si je faisais des semis en regardant que le cardio, que le chrono,
que le chrono, que le chrono, que le chrono, je me dis "ça va me gaver" tu vois. Mais je me dis le
prochain semi que je vais faire, si c'est une préparation pour mon marathon, ex-marathon là,
je le vois dans une optique de me dire "ça serait classe de me qualifier pour la
championnate de France" tu vois, la revanche un peu tu vois, aussi de dire "ça, ça me botte".
Donc c'est ça qui me botte, c'est pas la distance, c'est pas faire plus long tu vois,
c'est pas dire "maintenant que j'ai fait un 24 ans je vais faire un 48", c'est pas dire...
Alors c'est sûr tu vois, je me dirais pour mes 50 ans quand je vais les fêter. Alors il y en a
un qui va avoir 40 ans en même temps que moi, il y en a deux qui vont avoir 40 ans quand
moi j'aurai 50. Il y en a un qui va faire un Ironman et l'autre qui va faire la Légion
des Fous à l'aéronautique. Et il y en a un qui me dit "ça me dirait bien de le faire
avec toi" et l'autre me dit "ça me dirait bien de le faire avec toi". Déjà l'Ironman
j'avais prévu normalement c'était mon projet 2022-2023. Bon j'ai dit maintenant
c'est Gravelman. 2024 c'est les Jeux Olympiques, marathon ouvert à tous des Jeux Olympiques.
Je dis bah 2025 c'est une année un peu bancale, c'est 2026, on est à 50 ans.
Et puis l'autre jour j'en ai discuté avec un coach, je lui dis "tu penses que c'est
possible de faire les deux ?" Il me dit "bah oui c'est possible de faire les deux, pourquoi
tu ferais pas les deux dans la même année ?"
"Bah je sais pas, je pense que c'était pas possible" il me dit "bah si c'est possible"
Il me dit "de toute façon, pour préparer Dagon & Lefou elle fait 170 boards"
Non, 136.
Ouais, 170, on va dire.
160.
"C'est dur, ça va durer 36 heures et tout.
ton Ironman va durer que la moitié du temps.
Tu vas faire 180 bornes de vélo, t'as la natation, t'as un marathon.
Et me dis franchement, c'est l'endurance.
D'un côté tu vas faire quoi en 13h, 12h, 13h, d'autre côté tu vas faire 36h, t'es pas dans l'intensité,
tu peux pas dire que les deux soient vraiment antagonistes. C'est pas comme si tu faisais
le champion du monde du 100 mètres et puis faire une agoniale des fous.
Ça, il y a des ultra-trailers qui le font, tu vois.
Dorian Kohlenta, j'ai vu ça.
Il fait le marathon en deux heures, je sais pas combien,
et il a fait la dégainelle des fous il y a six mois.
Mais attends, le mec c'est juste un athlète,
il était athlète de haut niveau dans sa jeunesse, tu vois.
Et il y en a des comme ça.
Mais il faut voir aussi ce qu'il s'est mis comme cartouche.
Il faut aussi voir qu'il a fait des stages au Kenya.
Il faut aussi voir qu'il est pratiquement pro dans son approche.
Parce qu'en vendant des bouquins,
en ayant les droits de je sais pas quoi et tout,
en faisant des coachings grâce à sa réputation,
il peut faire que ça. Quand je pourrais faire que ça, ça se trouve ? On va savoir, on sait pas.
- On en reparlera. - On en reparlera.
- Je vais repasser à des questions un petit peu plus standards. Alors bon,
il y a des choses dont on a déjà bien parlé, donc on va avancer. Bon, finalement,
on a parlé beaucoup de courses. Même si on avait dit qu'on parlait de sport et tout,
on a quand même parlé beaucoup de courses. Donc je pense que les autres questions qui me restent,
je vais te les poser plutôt sur le domaine de la course.
- Ça marche.
et voilà. Alors ça y est, je crois qu'elle m'est revenue l'importance de faire des courses,
faire des courses officielles par rapport à courir tout seul, enfin tout seul ou pas tout seul d'ailleurs,
mais courir sans ligne d'arrivée. Pour moi c'est là que tu... En fait c'est l'ambiance et le...
T'as ce petit côté quand même un peu challenger, tu vois. Faire un marathon tout seul dans ton coin,
J'ai fait des semi-marathons tout seul dans mon coin,
même à 10 km dans son coin,
même à 5 bornes.
Un jour, il y avait des courses.
J'aimais pas les courses en ligne
qu'il y a eu pendant le confinement ou après le confinement.
Un jour, il y avait un challenge, il fallait courir à 5 km.
C'était un 5 km virtuel,
tu pouvais courir à 5 km dans ton sens
et puis on faisait un classement à la fin.
OK.
Ouais, c'était pas plus...
T'as pas d'ambiance, t'es tout seul dans ton coin.
Tu te rends compte que ton temps n'est pas bon.
Parce qu'en fait, ce qui te stimule, c'est d'avoir des gens,
c'est d'avoir des gens qui courent.
Tu vois, mon semi-marathon où je bats mon meilleur temps,
je suis sûr que je bats pas mon meilleur temps si je fais mon semi-marathon tout seul dans mon coin, tu vois.
Même si on part avec 3-4 personnes et tout,
on n'est pas challengé, t'as pas les encouragements, t'as pas la musique, t'as pas la ligne d'arrivée, t'as pas tout ça, tu vois.
À la fin, tu te dis "Ouais, il me reste 1 km, je vais pas accélérer, j'ai pas les autres à doubler", tu vois.
Donc, pour moi c'est ça.
Et puis, je trouve que...
En fait, je m'étais rendu compte que ça participait à ma motivation,
en disant "faire une course finalement t'as pas envie de..."
je connaissais un créateur qui disait "t'as pas envie de faire tiep"
"t'as pas envie de faire pitié en fait"
et en fait
moi j'ai pas envie d'arriver dernier
j'ai pas envie tu vois, alors même si je trouve que le dernier est un magnifique premier de plein de gens tu vois
j'ai vu le dernier hier du marathon de Paris, franchement chapeau
Charlie Banker avec la 93 ans il finit dernier en 6h22 je crois ou 7h22 je sais plus combien
c'est incroyable quoi
et je sais même pas s'il finit dernier, il finit 1er de sa catégorie,
mais je sais pas s'il finit dernier ou pas de la course ou pas,
mais en tant que tel, c'est pas important cette place-là, c'est une question d'ego.
Mais quand même, quand tu mets le dosard,
tu sais que mentalement tu rentres dans quelque chose d'autre,
tu sais que tu vas dans quelque chose d'autre,
tu sais que t'as aussi...
Tu vois, moi j'ai fait des trails où ils annoncent ton nom à l'arrivée,
même si t'es 50e, 60e, 70e,
ils t'annoncent ton nom à l'arrivée, "Eh Bertrand Choulet qui arrive !"
Enfin, quand même.
C'est une vraie motivation.
L'ambiance du départ et tout.
Et toi, le papy que je te disais,
Jean-Claude,
il m'avait dit, en vieillissant,
les entraînements,
je me rends compte que tout seul dans mon coin,
je vais bien moins entraîner.
Il dit donc que je m'inscris à des courses presque tous les week-ends.
Ou un week-end sur deux.
Et j'en ai parlé un autre jour à un invité
sur l'entraînement master, sa stratégie,
elle me dit "ouais, mais il y a beaucoup de gens qui l'adoptent".
Parce qu'effectivement, faire un entraînement de cardio tout seul dans ton coin,
c'est pas intéressant.
Par contre, faire un entraînement avec,
prendre une course comme étant une séance d'entraînement
dans lequel l'ambiance va te permettre d'aller à des allures,
c'est vachement plus intéressant.
Donc c'est pour ça que je le vois comme ça.
Ouais, je comprends.
Moi j'ai eu...
Je cours un petit peu l'été, tu vois,
alors moi je suis basketeur à la base,
donc c'est ça mon sport principal.
Et j'ai fait deux courses dans ma vie,
deux courses de 10 km.
La première, j'étais malade et...
je crois que j'avais 18 ans, tu vois.
tu vois, j'ai dû mettre une heure ou une heure une, un truc comme ça, c'était en
centre de Clermont. Et puis la deuxième, c'était quelques années plus tard, je ne
sais plus quand exactement, peut-être à 25 ans, un truc comme ça. Et c'était sur
les pistes à la douche, les pistes Michelin. Et j'ai explosé mon record des 10 km, je
l'ai fait en 46 minutes. Voilà, j'ai fait deux courses dans la vie. Et je pense que
c'est parce qu'il y avait le monde autour, parce qu'il y avait...
En plus c'était tout plat, donc ça aide.
Ouais mais je la trouve pas facile la course de Méchanges,
je la trouve pas drôle, il y a trop de virages et tout.
La fois où je l'ai faite, il y a des bagnoles qui tournaient autour,
t'avais tout le bruit de moteur et tout, t'avais des Porsches qui tournaient autour,
ils faisaient des virages et tout, ils avaient loué une partie du circuit à des Porsches.
Moi j'ai pas mon souvenir de la course de la Doux,
franchement, autant la course dans les rues de Claron me plaît bien,
enfin je l'ai faite une ou deux fois, ça m'a bien plu,
ça m'a bien plu. Autant la course de la doux, j'hésitais à les retourner, tu vois,
c'était vrai. Et j'ai dit, c'est pas la course qui me motive le plus, sincèrement.
Mais une fois tu l'as faite, c'est sympa. Parce que tu cours sur des pistes, c'est
comme le marathon de Nevers. Pourquoi le marathon de Nevers ? Parce qu'il y a aussi, tu dépares,
tu commences sur la Formule 1, quoi. Sur le parcours de Manicours, tu fais un tour de
circuit d'abord. Alors il n'est pas plein le circuit, mais c'est comme ça, il est très
dur. Une année, ils avaient fait le marathon. L'année du confinement, en fait, ils avaient
réussi à faire le marathon de Nevers que sur le circuit. Donc ils faisaient des tours de circuit et
franchement de monter, de descendre, t'as la montée, ils se sont dit c'est quand même terrible. Et là
maintenant en fait le marathon il part du circuit, il arrive dans le centre de Nevers, donc il y a des trucs
avec des chemins et tout c'est sympa. Mais ouais tu te dis, tu commences sur la course et à l'arrivée
la médaille est en forme de volant de Formule 1. Je veux dire comme je voulais faire le marathon
de Nantes parce que en fait la médaille elle est à la forme du petit loup, du beurre d'antenne.
C'est con parce que en fait les médailles j'en ai que deux à la maison. Même qu'une,
non deux, une ou deux, je n'en sais rien. Je m'en fous d'avoir les médailles, j'ai des dossards
accrochés à mon mur derrière moi parce que c'est plus un rappel mais la médaille en fait elle va
être rangée dans un carton, si je déménage dans pas longtemps là ça va me mettre dans un carton,
je ne sais même pas si je vais la ressortir. Je sais qu'elle est là, puis elle est surtout là,
C'est ça le plus important.
- Ouais.
Bon, et donc ça c'était la petite anecdote pour rebondir
sur ce que tu disais que quand on fait une course
on est entraîné dans le truc et donc voilà.
J'ai très peu fait,
mais une des deux fois où je l'ai fait, je l'ai ressenti.
Donc je comprends tout à fait. - Ouais, puis t'as une aspiration
au départ aussi. L'autre jour, on a parlé sur ce marathon,
tu te sens aspiré par la foule en fait. - Ouais.
- T'as une vitesse. - Et par contre, par rapport à ce que tu disais tout à l'heure,
moi je commence très doucement.
- Ah ouais ? - C'est-à-dire que je laisse partir les gens,
et puis après, le troupeau,
il s'étend et cette fois là parce que j'ai quand même couru pour moi un très bon rythme,
après j'ai dépassé plein de gens. - Ouais mais c'est plaisant,
c'est très plaisant, quand t'arrives à le faire c'est plaisant.
- Et j'ai jamais essayé, tu vois c'est pas mon truc de me dire "je pars à fond" quoi,
enfin je pars à fond entre guillemets. Voilà et c'est pas, c'est amusant parce que quand tu m'en
parlais dans ta situation, c'est un truc qui me, dans lequel je me suis pas reconnu. Quand tu disais
tout à l'heure que sur certaines courses tu partais vite, moi je voilà, je me reconnais pas
là dedans j'aime bien j'aime bien commencer doucement et finir et finir à fond donc voilà
est ce que l'autre l'autre truc que je vais te demander c'était à quel point est ce que tu
t'écoutes quand tu cours ou tu fais du vélo peu importe tu écoutes tes sensations et à quel point
est ce que la montre a été les mesures extérieures vont te guider dans ce que tu fais et qu'est ce
que tu recommandes par rapport à ça moi je cours beaucoup sensation je suis un intuitif j'ai
J'ai quasiment pas de plan d'entraînement.
Sur 24h, j'ai pris un plan d'entraînement
parce que je voulais savoir un peu où j'allais, tu vois, tout.
Et je l'ai un peu trafiqué, le plan d'entraînement.
Moi, je suis un très intuitif.
C'est-à-dire que déjà, quand je vais courir, je ne choisis pas mon parcours.
Au début, il y en a, ils prennent le parcours,
ils disent qu'il faut que ce soit plat, qu'il y ait des droites, etc.
Moi, je ne choisis pas.
Et en fait, tu vois, tout à l'heure, je suis allé courir.
Toi, hier, j'ai dit, je fais ma séance 5 fois 1 000.
En fait au début j'ai pas prévu de faire 5x1000.
Au début je dis je vais faire un footing,
puis si je me sens bien je ferai 5x1000,
l'allure je la déciderai en fonction de ce qui va bien etc.
Et en fait j'ai appris à écouter mon cardio
et à écouter le bruit de mes pas.
Surtout.
C'est-à-dire que le bruit de mes pas quand il est lourd,
ça veut dire qu'il y a un truc qui cloche.
Hier je me suis filmé en courant,
je voulais avoir le bruit de mes pas déjà,
de l'entendre parce que quand t'as de la musique,
souvent tu l'entends plus,
donc des fois je coupe,
il y a un moment je courais sans musique,
et ça en podcast pour écouter le bruit de mes pas.
Et il y a un truc qui est chez moi, que j'adore, c'est faire peur aux gens.
C'est pas pour leur faire peur, c'est parce que...
Par exemple, sur les chemins là au-dessus de la maison,
il y a une grande ligne droite avec de l'herbe, une magnifique herbe.
Et en fait, l'été, j'y vais courir pieds nus dessus.
Donc j'enlève les sandales.
Des fois, je prends un sandale parce qu'il y a de la caillasse,
et puis ensuite, je vais courir dessus.
Et un jour, il y avait des gens qui marchaient.
Et moi, j'arrive.
Je voulais pas leur faire peur en fait.
Je voudrais pas qu'ils fassent une crise cardiaque.
Mais tu vois cette ligne droite là, je la vois avec cette herbe là.
Et je me dis là,
à la sensation tu vas juste éclater.
Prends là à fond.
C'est de la descente en plus, tu vois, une légère descente, etc.
Et ça c'est un truc que j'adore faire.
Tu vois c'est un conseil que je donne à ceux qui voudraient courir plus vite.
Prendre un faux plat
et le faire à fond.
C'est juste pour te rendre compte de ce qui se passe quand tu cours plus vite.
Et te rendre compte que tes jambes elles sont capables de le faire
mais que la gravité t'aide à aller plus vite.
plus vite. C'est un truc, c'est grisant. C'est vraiment grisant. Parce que faire de l'accélération
quand tu es sur plat, c'est super compliqué au bout d'un moment. Alors que tu vois, quand tu fais
une grande descente, c'est dur, tu es obligé de retenir. Quand tu es sur un faux plat, ça file.
C'est comme en vélo en fait. Sur le vélo, quand tu as un faux plat, tu commences un petit peu
à accélérer, tu n'as pas la peur de freiner au bout, tu dis "ouais, je vais toujours m'arrêter".
Ça siffle. Et là, en cours, c'est pareil. Et donc, je vois ce chemin et je connais ces chemins
et tout. Et je vois ces gens là et tout, je me dis "Allez, ils sont là, c'est pas grave, moi je cours à fond et tout."
Et à un moment, je les double et j'entends "Oh!" Et j'entends le monsieur et il me dit "Putain, il m'a fait peur!"
Et en plus, et après je regarde avec un sourire, il me dit "Il court pieds nus en plus!" Et là, j'ai dit "Punaise!"
Et en fait, pourquoi? C'est qu'il m'a pas du tout entendu arriver. Et l'autre jour, j'ai fait peur à une
dame. Et pourquoi? Parce qu'elle m'a pas entendu arriver. Parce qu'en fait, je cours quasiment,
sans faire de bruit. Et ça tu vois, si je commence à taper, à entendre mon pas qui tape,
c'est à dire que ma foulée est trop lourde, c'est à dire que je suis fatigué, c'est à dire que ça va pas,
c'est à dire que... Tu sais, moi j'entends des... C'est une anecdote que je raconte souvent,
j'ai une voisine, je sais pas où elle habite exactement, mais elle passe toujours devant ma
porte, c'est une petite jeune qui doit avoir 18 ans, 19 ans, qui court beaucoup, et en fait je
l'entends arriver depuis mon bureau, même quand je registre les podcasts avec le casque, je l'entends
et en fait je dis c'est une fille elle pèse 20 kilos de moins que moi, 30 peut-être,
mais elle fait un bruit quand elle court parce qu'elle tape les pieds. Et moi ça c'est un truc
auquel j'ai vraiment fait attention c'est de dire quand je cours si je fais trop de bruit c'est qu'il
y a un truc qui cloche. C'est à dire que je tape le pied, c'est à dire que si tu frottes devant tu
Là, j'ai la friction.
Si je tape comme ça, c'est le talon.
J'ai la friction.
Si le pied il fait un glissement,
c'est-à-dire que tu lèves plus les jambes,
tu vois que t'es fatigué.
Si tu sens que ça frotte du bout du pied,
c'est que t'es fatigué.
Et le bruit du pied pour moi,
c'est la musique du pied, elle est super importante.
Et ça c'est un truc.
L'autre truc c'est que le cardio en fait,
je ne regarde très peu mon cardio,
parce qu'en fait tu sais que ton cardio
distincts de ton temps de course. Des fois tu peux avoir le cardio très bas et courir
assez vite et puis des fois tu peux courir doucement, avoir un cardio qui s'enflamme.
Pourquoi ? Parce qu'en fait le cardio il est le reflet aussi de ta forme et de ta santé.
Si t'as mal dormi, si t'es énervé, ton cardio sera haut et ça n'a rien à voir
avec ta vitesse. Si t'es en pleine forme, t'as bien dormi, t'es vraiment en pleine
forme et tout, ton cardio peut être super bas, tu peux courir assez vite. Et donc les
deux en fait il faut apprendre à les gérer et moi j'ai alors quand tu
quand tu t'entraînes sur du marathon il ya un truc qui est spécial c'est tu
t'entraînes à courir une allure toujours la même et au bout d'un moment
tu as même plus de temps de regarder ta montre tu sais que tu as l'allure
quand tu vois je m'entraîne à courir à 5 minutes au kilomètre tu sais et je vais
me te dire c'est que sur le marathon de paris je pars un peu plus lentement et
puis je rattrape mon allure je me rends dans l'allure et je passe au semi
marathon c'était pile si je regarde ma montre j'étais à 5 0 0
donc il va être mais vraiment ça veut dire que sans la regarder j'étais rentré
dedans. Et ça c'est un truc et en fait le coeur quand je sens qu'il monte trop vite
me dit "ah qu'est ce qui c'est en train de se passer ?" ça peut être parce que ça
monte, qu'est ce que j'en fais ? ça peut être parce que c'est du plat et que j'ai
un petit peu accéléré, qu'est ce que j'en fais ? Et la décision elle est là.
C'est qu'est ce que je fais ? Pour moi c'est ça. Si t'es trop... Alors je dis pas
qu'il faut pas le faire. C'est à dire qu'après tu peux faire une analyse, te dire "ah oui je me suis
rendu compte que je courais comme ça, que je faisais ça avec le saut". Ça c'est un point.
Et puis aussi ce que tu peux te rendre compte aussi c'est de dire que finalement
au début tu dois apprendre. Tu cours à une vitesse, tu ne te rends pas compte de ta vitesse,
tu regardes ta montre, tu te dis "ah ouais tiens je suis à telle vitesse, tel cardio". Hop, je suis
à telle vitesse, tel cardio quand je fais ça, je suis à telle vitesse, tel cardio quand je fais ça.
Et tu apprends tes sensations. Et au bout d'un moment tu vas le deviner tout seul. Tu vas te
dire "ah bah ouais, tiens je sais que là je suis en course tranquille, là je suis en course tranquille".
Il y a juste un truc qui est difficile à calibrer. Au départ c'est que normalement on a trois grandes
zones de course. On a la zone lente, endurance mentale. On a la zone très rapide, vraiment quand
t'as la zone au milieu. Et normalement la zone au milieu c'est ce qu'on appelle les seuils,
tu devrais pas être dedans. C'est cette zone là en fait, c'est la zone de la mort. C'est à dire
que c'est une zone qui est... Reprenons en fait l'histoire de l'humanité. Les chasseurs-cueilleurs,
ils marchaient et ils couraient pour chasser les gibiers ou pour aller chercher de l'eau et tout.
Et donc ils étaient capable de courir 60 bornes pour tuer un tigre ou n'importe quoi en l'épuisant.
C'est à dire en faisant courir et tout. Parce qu'il faut savoir un truc, c'est que le guépard
court très vite mais que le guépard ne transpire pas et que si tu fais courir un guépard pendant
plusieurs minutes à toute vitesse, il finit par surchauffer et exploser. Enfin techniquement,
tu vois, il va s'arrêter. Donc il s'arrête avant de faire ça. L'humain transpire. L'homme transpire.
On est fait partie des animaux qui transpirons. Ce qui veut dire qu'en fait, quand tu cours,
ta température augmente. Ta capacité à courir va dépendre de ta capacité de refroidissement. C'est
pour ça que l'hiver, si tu cours trop, tu n'arrives pas à courir parce que tu as trop chaud. C'est pour
c'est pour ça que l'été tu as du mal à respirer aussi parce qu'il fait trop chaud,
tu n'arrives pas à te refroidir.
C'est pour ça que quand c'est très humide, tu n'arrives pas à courir parce que ton refroidissement
ne marche pas bien.
Et c'est pour ça que la meilleure température pour courir c'est entre 8 et 14 degrés.
Si tu n'es pas trop couvert.
C'est à peu près la logique.
C'est pour ça qu'hier au marathon de Paris, tu vois que tout c'était en débardeur,
short et juste des manchons sur les bras pour protéger un peu du froid.
Et que tu ne vas pas avec des bonnets parce qu'il faut que ça refroidisse par la tête,
etc.
Donc t'as des paramètres, tu vois, comme ça, qui jouent.
Et donc, sur les coureurs, et on a des tribus mexicaines, etc.,
des tribus africaines qui le font encore comme ça,
c'est-à-dire qu'en fait, c'était qu'à alterner la marche et la course
pour poursuivre un animal.
Et l'animal, en fait, au bout d'un moment, il est tellement fatigué qu'il arrête de courir.
Donc ils doivent le poursuivre longtemps.
Donc ça, c'est de l'endurance mentale.
C'est ta capacité à faire ça longtemps.
Et puis t'avais le cas aussi où l'animal, il peut se retourner contre toi.
Et là, tu sais, le fameux réflexe c'est sidération, combat ou fuite.
Alors si l'animal est vraiment plus rapide que toi, c'est la fuite.
D'accord ?
Et là pour fuir, l'animal est plus rapide que toi.
Donc t'as intérêt à aller super vite.
Et en fait le corps il est fait pour ces deux zones en fait.
C'est-à-dire que quand t'as l'adrénaline de la fuite, tu vas courir à des vitesses
très élevées, mais pas longtemps.
Donc t'as intérêt à vraiment être capable de fuir.
Et quand tu dois chasser, cueillir et tout, balader,
tu vas devoir courir longtemps, mais pas vite.
Et entre les deux, t'as une zone intermédiaire,
qui est une zone qui probablement ne sert pas à grand chose.
C'est la zone de seuil, c'est une zone qui permet,
tu dois développer ta résistance, etc.
C'est la zone qu'on utilise dans les courses, en fait.
C'est pour ça qu'il y a plein de courses,
c'est une distance qui ne sert à rien, tu vois.
Je veux dire, même courir un marathon,
en tant que tel, le plus vite possible, c'est un petit peu...
C'est le défi, tu vois, c'est le sport.
Mais c'est pas la vie, quoi.
Tu vois, je veux dire, dans la vie...
D'ailleurs, pour le premier qui a couru un marathon, rappelons l'anecdote, il est mort.
Philippe Hidès, quand même. À la fin, il meurt.
Parce qu'il court probablement à la vitesse maximum, et la légende dit qu'il meurt.
Donc il n'a pas couru en allure marathon comme on court maintenant.
Mais, s'il avait couru en allure très lente, il serait un peu en retard.
- Ouais.
- Tu vois ce que je veux dire ?
- Ouais, bien sûr.
- Donc il a couru vite parce qu'il fallait... C'était une question de survie.
- Hum.
- Mais à la fin, il meurt, comme le guépard.
Bref, donc sur l'histoire, entre les deux, t'as cette vitesse intermédiaire
et le problème en fait c'est que souvent quand tu fais l'endurance mentale, quand tu cours doucement,
tu as tendance à aller dans cette vitesse intermédiaire
et des fois quand tu vas aller courir vite et travailler ta vitesse,
tu n'arrives pas à aller suffisamment haut et tu restes dans cette vitesse intermédiaire.
- D'accord. - Qui sert à rien.
Enfin, qui sert à rien, qui va te fatiguer très vite tes ressources,
qui te permet pas d'aller au site que tu devrais,
qui développe pas tes compétences assez vite de courir, etc.
Et c'est cette zone là qui est un peu problématique.
Et le cardio en fait, lui, la montre cardio va te permettre de mesurer ça.
Parce qu'il va te dire "eh là, t'y vas pas là, là t'es pas dans la bonne zone mon gars".
Et la bonne zone c'est souvent en cardio, bas de fréquence cardiaque,
ça peut être en vitesse mais c'est souvent en fréquence cardiaque.
Et c'est pareil dans la zone basse,
c'est des fois t'es un petit peu élevé, tu t'en rends pas compte parce que t'es confort,
mais en fait t'es encore trop rapide par rapport à la vitesse que tu devrais avoir.
Et donc le cardio il va te permettre de mesurer ça,
et même t'as des tests de lactate, ce qu'on appelle les tests de lactate,
qui se font en laboratoire, ils te font taper sur un tapis ou sur un vélo.
- Oui.
- Alors vélo et course, c'est deux tests différents parce que t'as pas les mêmes seuils.
Et en fait, ils vont mesurer le sang, le lactate dans le sang,
donc le mesure de, finalement, d'acide lactique, de déchets que t'as dans ton sang.
- Oui.
- Et ils vont déterminer les zones, et c'est ce qui permet de déterminer vraiment ce qui est en dessous,
vraiment ce qui est au-dessus, et quelle est cette zone intermédiaire sur laquelle tu vas t'entraîner.
Et le but, en fait, c'est d'être capable de courir le plus longtemps possible dans cette zone intermédiaire
qui sert pas à grand-chose, qui crée beaucoup de déchets,
Mais c'est là aussi que tu fais des performances,
c'est là aussi que tu fais des disques,
tu fais les 21 km, etc.
T'es dans cette zone intermédiaire.
Mais sur le plan de l'échelle humaine,
cette zone intermédiaire,
certains pensent qu'elle ne servait pas à grand chose.
Elle est là, mais elle ne sert pas à grand chose.
Ou peut-être qu'elle servait aux gamins pour jouer.
Ok.
Dans la vraie vie,
quand t'as pas fait ce test à dont tu parles,
comment tu la repères cette zone ?
Tu la repères avec...
Il y a des fréquences un peu standards pour tout le monde,
il y a des sensations genre, moi j'entends dire si t'es capable de parler ou si t'es capable de chanter
il y a des choses de ce type là ?
Ouais, en fait tu considères que...
normalement on dit que c'est 80% de la fréquence cardiaque maximum
alors c'est attention à la maximum
il faudrait prendre la théorique, donc la théorique c'est la formule 220 moins un tournage
Ouais, ok
Pour les femmes c'est un poil différent mais pour les hommes c'est à peu près ça
donc tu fais 80% ça donne normalement ta fréquence maximum
elle reste théorique et deux trois battements d'écart ça reste du théorique tu vois alors si déjà
tu vois moi je t'ai dit tout à l'heure je suis à 180 au maximum mesuré par ma montre
alors je devrais être à 175, 174 donc les six battements le pourcentage de battements etc tu vois ça baisse vraiment ma zone beaucoup
alors à la limite pour la vitesse lente je préfère calculer sur les 174
parce que je suis sûr d'être dedans plutôt que les 180
et pour l'autre en fait et ben
c'est de te dire que tu es dans presque 100% de ton maximum
tu vois à 90, 95% de ton maximum et donc en lente et à 80% mais c'est vrai que le meilleur indicateur c'est le "Bubble Run"
ce qu'on appelle "Bubble Run" c'est ce que tu es capable de courir et de parler en même temps
pour ça que tout à l'heure je t'ai dit que mon expérience sur 10 km où je parlais en même temps
était totalement aberrante sur le plan de ce qui s'est passé
mais m'a montré que j'ai des capacités qui est supérieure à ce que je pensais
parce que j'étais capable de courir à une vitesse à laquelle normalement je ne me sentais pas capable de courir
ce qui montre que j'étais pas en endurance mentale
parce qu'en fait il y a des vitesses ce qu'on appelle de seuil où tu es encore capable de parler
mais où ta pensée va moins vite. En endurance mentale en fait tu as le cas de parler
avec la pensée claire et tout, on dit quelque chose tu le retiens etc
plus tu vas accélérer tu vas peut-être encore être capable de parler mais tu vas être pas capable de parler beaucoup moins facilement
et quand tu es dans la vitesse maximum
bah en fait ton corps il y a... t'es en train de fuir. - Ouais il donne tout pour les jambes.
- Tu peux plus parler, t'es à ton maximum, t'arrêtes de plus parler et ça m'a fait rire parce que sur le moment du marathon de Vichy
avec Laure à un moment donné on se regarde, on regarde le temps, le truc et on doute des gens, et les gens ils regardent et ils disent...
Laure elle me dit "putain on court à 3.45 et tout le gars il nous regarde à côté et il dit "ouais et vous parlez encore"
je dis "ouais mais non mais là c'est qu'un truc" et c'est vrai que
20-30 secondes après tu vois on finit pas... là moi j'expose tu vois
parce que c'est la vitesse qui était maximum et oui t'es capable de parler quelques secondes
mais t'es pas capable de faire une discussion. On aurait pas été capable de faire ça à cette allure là. Par contre
faire cette discussion là en marchant tu peux la faire faire cette discussion là en courant doucement c'était qu'à de la faire
ton endurance est top franchement c'est possible
moi c'est possible
bah moi faudrait que je teste
parce que j'aime bien passer les coups de téléphone quand je vais marcher ou vice versa d'ailleurs
et
ça marche bien mais je n'ai jamais fait en courant.
Bah moi c'est ce que je fais j'ai fait des podcasts en courant j'ai fait
des fois j'ai fait une heure podcast en courant sur il y a des épisodes de Keeone42 j'ai fait en courant les pieds dans l'eau
J'ai fait, je te dis, le 24 heures où je cours quasiment tout le temps.
Autre jour, quelqu'un sur un rail, je suis en train de le faire en marchant,
il me dit "mais c'est incroyable, tu as une respiration normale".
Comme si t'étais assis.
Je dis "oui, ben écoute, c'est l'entraînement".
C'est ça l'entraînement, c'est pas le premier que je fais aussi.
Mais ton corps est capable de le faire quand tu l'entraînes.
Redis-moi le terme exact, le vieillard galopant.
Le vieillard galopant.
J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de ça dans la discussion qu'on a eu aujourd'hui,
c'est-à-dire, c'est certes la performance, tu en as parlé,
mais peut-être plus encore vu ton histoire,
peut-être plus la longévité, la remise en forme,
le fait de se dépasser soi-même sans chercher forcément à être champion olympique ou peu importe.
Donc ma question c'est, quand tu penses à la course,
quand les gens pensent à la course dans un cadre de remise en forme
qui partent potentiellement d'un niveau bas.
Ouais, à zéro.
Qu'est-ce que les gens ont tendance à penser,
et donc, on va dire en termes de clichés,
et que ce soit des choses fausses, qu'il faut démonter,
ou au contraire, des choses que les gens ont en tête
et où il faut appuyer dessus.
Le cliché qu'il y a beaucoup, c'est que
les gens pensent que quand tu cours, il faut courir vite.
Mais en fait, c'est comme dans tous les sports.
J'ai écouté un podcast,
Quand tu regardes, par exemple, toi tu fais du basket,
on parlait du basket tout à l'heure,
quand tu regardes les matchs de basket, tu vois que les bons qui jouent au basket à la télé.
- C'est clair !
- Donc, ta référence du basket, et c'est comme la référence du foot,
les gamins, quand ils regardent le foot à la télé,
ils voient Messi, ils voient Mbappé et tout,
donc leur référence du foot, c'est comme moi,
quand j'étais gamin, c'était Giresse et Platini,
eux c'est Mbappé et Messi.
et en basket, Tony Parker et tous les mecs que tu as eu.
Et
en fait ces mecs là c'est juste 1% quoi.
Ou 0,1% ?
Ouais mais certainement moins, c'est clair.
En France tu dois avoir 2 ou 3 millions de licenciés au foot et puis t'en as
t'as
400 pro je crois, un chiffre comme ça tu vois, enfin je te disais une bêtise.
Le gars, on en avait parlé justement, il me dit
dans une génération tu as
un gamin pour 12 000 qui réussit je crois ou un gamin pour 26 000.
- Tu veux dire qu'ils vivent de leur sport ? - Oui, qu'ils arriveront à devenir pro.
Sur les gamins qui veulent le faire, t'en as un sur 26 000 à la fin, tu vois, ou un sur 12 000.
Ça c'est pour le foot. Alors pour d'autres sports, c'est pour le basket, il y a plus de chances,
pour le hand, il y a plus de chances, pour le volley, il y a plus de chances,
parce que statistiquement c'est que moins t'as de joueurs au départ et plus t'as de chances
d'arriver en haut. Même si t'as moins de place dans les équipes, t'as quand même plus de chances.
- Ouais, c'est le ratio qui compte. - En rugby, tu le vois aussi,
les mecs qui en rugby, maintenant ils commencent, des fois certains commencent à 17 ans,
ils deviennent pros quatre ans plus tard. En foot, les gamins, ils ont tous commencé à 7 ans. Et plus tard,
moi je pense à des joueurs du Clermont Foot. Tu te rends compte qu'à un moment donné, c'était en DH.
Maintenant, le mec est international au Gabon. Il est pro. Et que ce gars-là, je parle de Alévina,
par exemple, au Clermont Foot. L'autre jour, j'ai vu, il avait un salaire de genre 30 000 euros par mois.
Et qu'à une époque, il jouait en DH, donc en 5e ou 6e division. Et qu'il pensait arrêter le foot,
peut-être. Tu vois ? Mais qu'il était super bon pour son niveau et tout. Mais parce qu'ils ont fait
des centres de formation parce qu'ils ont été bons un certain temps mais pas assez tu vois pour
passer les caps etc et donc j'ai même plus la question tu vois je l'ai perdu. La question
c'était les clichés par rapport à la course et tu as commencé à me répondre en disant le
cliché c'est qu'il faut courir vite. Voilà le cliché c'est qu'en fait quand tu regardes le
marathon de Paris, ils ont montré 90% les leaders ceux qui gagnent en 2h07 et ils ont montré 5
personnes qui sont un peu atypiques. Un qui court en tenue de pompier rose, un autre qui
court avec des ballons et encore la fille qui dit "ouais je suis pas sûr que je suis devenu à mon
marathon". C'est quand votre objectif ? 3h15. Tu te dis "attends 3h15 pour une fille qui court le
marathon c'est pas lent quoi, arrête-y, c'est pas lent, c'est pas une merde". Donc arrête-y tu vois.
Mais tu vois déjà c'était un peu le symbole. Donc le symbole c'est je dois courir vite, je dois
courir longtemps, je vois les mecs à l'UTMB, je vois les mecs qui font du marathon et tout. Et en
fait non c'est que si t'as envie de courir 2 km et tu mets 20 minutes pour les faire c'est pas grave
c'est pas grave c'est ça boit être que du 6 km/h tu restes un coureur le moment que tu cours le
coureur c'est pas celui qui court vite c'est celui qui court c'est ça et il faut sortir du cliché
en fait t'as pas besoin de faire un marathon tu peux faire un moi mon 13 bornes mon premier
13 bornes m'a fait plus peur que de courir mon 24 heures mais je dis aux gens si vous avez une
courant à 24 heures, à une minute vous pouvez le faire en marchant. On s'en fout. L'idée de 24
heures c'est de tenir 24 heures, c'est de voir ce qui se passe dans 24 heures. L'idée du marathon,
j'ai fait un post une fois, je dis "Scoop, tous les marathoniens ont fini en faisant 42,180 km".
- J'adore. - C'est la logique. Le mec,
qu'il le fasse en deux heures ou que tu le fasses en six heures, tous ceux qui courent en trois
heures ils disent "ah j'étais pas à courir quand tu cours en six heures". Ben mon gars,
si t'es marathonien quand même.
Voilà, t'es marathonien.
Et même pire, c'est que les gens ne se rendent pas compte,
c'est que quelqu'un qui met 6h ou 7h pour faire un marathon,
il doit se nourrir, il doit gérer
l'énergie, il doit gérer les pauses pipi,
il doit gérer l'alimentation, l'hydratation,
il doit gérer le fait qu'il prend froid, qu'il lâche chaud,
etc., il doit tout gérer. Alors que
moi-même, j'ai interviewé un mec,
il a été marqué par le... quand Kipchoge
a fait sa première tentative pour courir le marathon en moins de 2h,
il courait avec le champion du monde du semi-marathon,
marathon qui courent le semi marathon en une heure.
Et en fait, le mec qui court le semi marathon,
ils ont fait faire des tests pour courir le marathon,
était incapable, incapable
de courir un marathon.
Parce qu'il était également pas capable de s'alimenter.
- Ah oui.
- Et ça, j'ai posé la question à un mec, sur un podcast,
je lui ai dit "c'est quoi ta stratégie d'alimentation
sur le semi marathon ?" Il me dit "mais j'en ai pas".
- Ouais, ça passe trop vite et c'est bon.
- Le semi, je le fais en une heure deux.
Donc j'ai pas besoin de manger.
Je lui ai dit "ah oui, c'est vrai".
Je dis "ben c'est moi oui"
Il dit "oui je sais"
Il dit "maintenant en passant sur marathon j'ai besoin de le faire"
Et l'autre jour j'ai eu Koval par exemple
qui a eu une défaillance etc
Et ben sur le marathon, quand il fait son premier marathon
il a une défaillance, alors qu'il a dû avoir un point de côté ou je sais pas quoi
C'est une malformation, tu vois, qu'il a eu, des trucs comme ça
Mais t'en as certains c'est sur l'alimentation
Ça passe pas sur l'alimentation
Et parce que en fait, sur un semi-marathon, ils en ont pas besoin
Ils viennent du 5, du 10, ils ont jamais eu besoin de ça
ils passent du semi-marathon au marathon,
ils doivent gérer ça.
Et bien, chacun gère ses merdes à son niveau,
mais chacun gère sa merde, franchement.
Et la merde de Kipchoge, c'est d'arriver à courir 2h,
et notre merde à nous, c'est d'arriver à courir 3h30 en se réveillant,
et...
une est que ça peut être compliqué à faire.
Parce que j'ai des gens qui savent pas boire en courant,
j'ai des gens qui savent pas manger.
Sur un semi, j'ai failli m'étouffer en mangeant un bout d'abricot sec.
Tu te prends ça à un pro qui court le semi en une heure et le gars il dit "je sais pas ça m'est jamais arrivé, ça m'arrivera jamais ton histoire"
Et oui je dis "tu vas voir quand tu vas passer au marathon peut-être que ça va t'arriver"
Et c'est ça en fait l'histoire.
Tu vois la différence.
Et les gens voient ça et ils disent "bah ouais mais moi mon point de repère c'est ce gars là"
Alors que non c'est pas un point de repère, c'est juste l'extraterrestre.
Il est extraterrestre.
Et je vais te dire un truc, ça c'est un chiffre, sur marathon, la moyenne du marathon français,
je crois que c'est 4h46 pour les femmes et 4h20 pour les hommes.
Et encore je crois même que c'est un peu plus lent pour les hommes et tout.
Donc c'est plus de 4h en tous les cas.
Ce qui veut dire que quand tu vois un marathonien qui court en 2h ou en 3h, il est extraterrestre.
Déjà il est extraterrestre.
Parce qu'un marathon de Paris, c'est dans des 4h30, 4h40 dans les moyennes,
et que tous les marathons de France, c'est dans ces moyennes-là.
Le temps moyen des marathoniens, c'est pas 2h, c'est pas 3h, c'est 4h40.
4h30 ou 4h40.
Donc ce qui veut dire que quand tu regardes leur allure,
quand tu cours un marathon à 4h40, ça veut dire que tu cours pas à 10km/h, tu cours à 9.
En fait.
Et beaucoup de gens disent "ouais, faut-je courir à 10km/h, à 10km/h ?"
Ben non.
Et en fait, pour certaines personnes, courir à 10km/h, c'est déjà trop rapide.
Même courir à 9.
Mais par contre, si tu as 2 cours à 8, et cours à 8 une heure et ça te fait plaisir,
ben c'est ça ta référence, elle est là.
Tu faisais plutôt référence à des gens qui s'étaient pas encore mis,
ou à des gens qui courent déjà et qui se disent "non mais moi faut que je cours plus vite"
quand tu me réponds ça. Tu penses plutôt à quelle catégorie ?
Ben en fait à tout le monde.
Alors après, plus tu commences à courir et plus t'as envie de courir vite,
mais en fait ton repère c'est toi, c'est-à-dire que c'est toi qui va essayer de battre ton meilleur temps
parce que t'as un repère.
Au début quand t'as pas de repère, déjà tu dis "je vais finir".
Alors même sans parler d'aller aussi loin, même sans parler par exemple de finir un marathon,
là déjà tu me disais...
Mais même à 25, c'est pareil !
Ouais ouais, d'accord.
Mais quand tu t'es pas lancé, qu'est-ce que tu te dis ?
Quand tu fais 107 kilos, c'est ça que tu disais ?
Alors bon, t'es grand, mais quand même, 107 kilos...
Je suis obèse, c'est ça.
Ouais ouais, non voilà, ça fait beaucoup.
C'est l'obésité.
Comment tu te lances ?
soit toi vraiment, soit ce que tu as observé, parce qu'il y a des gens qui ont dû venir te parler.
Moi, c'est ce que je dis, j'ai fait une formation sur "débuter la course".
Je dis le premier truc, déjà, c'est que si vous arrivez à marcher,
c'est déjà un premier point.
Et au début, vous allez peut-être courir 100 mètres et marcher 900 mètres.
Et petit à petit, on va essayer d'inverser les choses.
En fait, la logique, elle est là.
J'ai eu je ne sais pas combien de coureurs que j'ai invité dans le podcast.
Quand je leur pose la question, je leur dis "ça s'est passé comment la première fois?"
On dit "story".
200 mètres, 300 mètres, j'ai explosé.
J'ai... L'exemple, j'ai fait un podcast avec Cécile Bertin.
Cécile Bertin me dit "je pars courir et puis au 2 minutes j'ai explosé, j'arrivais plus à courir".
Cécile Bertin, pour savoir que c'est la première française et l'une des seules femmes au monde
qui a couru un marathon sur les 7 continents
en une seule année.
C'est la femme qui a eu la... Une des premières femmes à avoir terminé une course
qui n'était pas officielle à l'époque, qui s'appelait la...
Il y a la Sainte et Lyon.
C'est entre Saint-Etienne et Lyon.
Ok.
Et après ils ont fait une version où il y avait la Lyon synthé Lyon.
C'est-à-dire l'aller-retour.
C'était la première femme à l'avoir fait.
Quand elle te dit que la première fois qu'elle a couru, elle a pas tenu jusqu'au bout du
chemin, tu te dis...
Et puis qu'elle a été dispensée de gym quand elle était jeune et tout.
Tu te dis, quand même, à un moment donné il fallait commencer.
Et elle son astuce c'est de dire, elle prend de la musique, la première fois il faut qu'elle
écoute une chanson, la deuxième fois elle écoute deux chansons, puis trois chansons.
Et puis un jour elle arrive à écouter l'album etc.
Tu vois, le progrès.
Il est là.
et le repère de chacun c'est de dire "ben dans ma playlist Spotify, peut-être que je vais en écouter plus en plus"
et peut-être qu'au début t'en écoutes qu'une, tu t'en fous en fait, quel que soit l'allure
et si tu le fais en marchant, moi j'ai commencé en marchant, j'ai fait beaucoup de marches
j'ai marché, marché, marché et à un moment je m'étais cassé le coude, j'avais plus le droit de courir
et
donc j'allais marcher et à la fin, j'étais inscrit pour un trail quand même
je voyais le trail qui était en mars et tout
je lui demande à ma kiné, j'ai dit "j'ai le droit d'y aller ?" elle me dit "oui mais tu t'accroches pas aux arbres, des branches, etc."
dans la descente, j'ai dit d'accord, mais
il faut quand même que j'aille courir, voir ce qui se passe.
Donc j'ai fait une sortie de course, c'était un trail de 13, j'ai pris un kiff énorme
et en fait j'avais que l'entraînement de marche et une sortie de course.
Mais...
- Ça t'a déjà aidé quoi.
- Mais en fait j'avais le cardio pour courir doucement et à un moment donné j'avais pas le cardio pour accélérer pour mettre l'accélération
et à un moment donné, les spectateurs, j'ai accéléré un peu parce que ça m'a motivé et tout dans la montée
mais je savais qu'après j'allais exploser mais
sur la distance je pouvais la tenir parce que j'avais la marche et que je savais que j'étais capable de marcher
deux heures trois heures j'étais capable de le faire
c'est ça au départ et petit à petit tu remplaces la marche par la course et c'est comme ça que tu progresses
d'accord et alors encore plus en amont comment tu te dis
ouais faudrait que j'aille courir
tu sais ce que je veux dire ? quand tu l'as jamais fait ou quand tu...
la plupart des gens ils commencent par courir moi je l'ai fait en disant je vais perdre du poids
et en fait c'est... c'est une bonne stratégie se dire voilà c'est ça ma question ? non tu perds pas du poids
70% de la perte de poids vient de l'alimentation
Moi j'ai lu un article un jour en disant, une fille disait "moi je cours pour manger plus de chocolat".
Ouais mais non c'est faux en fait.
Si tu manges un carré de chocolat ça va, mais si tu manges une tablette de chocolat,
c'est pas d'aller courir une heure qui va te la faire passer.
Et je le sais, parce qu'il y a une année j'ai pris du poids en...
À un moment donné j'ai pris 4 kilos en courant tous les jours.
Parce que je mangeais mal.
Dès que j'ai contrôlé mon alimentation, et c'était en janvier,
J'ai recontrôlé mon alimentation en janvier, j'ai perdu mes 4 kilos, j'en ai perdu un de plus, j'ai commencé à refondre et tout, tu vois.
Et je me dis "ah bah tiens, mes adultes commencent à reprendre". C'est normal, je me pèse sur ma balance, mon taux de gras il a perdu, tu vois, j'ai perdu 3 ou 4% de graisse, etc.
C'est logique. C'est... Il y a un truc qu'il faut te rappeler, qui est super important quand même, que tout le monde se rappelle, c'est que notre corps est fait pour stocker.
tu manges du glucide ou de la graisse,
s'il y en a trop, ton corps en fait il va le conserver en stock, parce qu'il est fait comme ça.
Et donc en fait on est fait pour grossir.
On n'est pas fait pour maigrir.
Mais pourquoi est-ce qu'on arrive en fait à garder un poids stable etc. C'est parce qu'on a une activité
qui nous permet de dépenser suffisamment de calories d'énergie. Et en fait avant l'obésité n'existait probablement pas à une certaine époque,
parce que pour avoir ne serait-ce de quoi manger, il fallait que tu bouges.
et tu cultives et tu chasses etc. Et donc ça n'existait pas en fait, la solidarité.
T'avais pas de chaise, t'avais pas de lit, tu vois, tu pouvais pas, t'étais obligé de bouger.
Et du moment qu'on a inventé le confort, du moment qu'on a inventé aussi le travail,
donc travail = je me fatigue = je dois me reposer,
qu'on a inventé cette chaîne là un petit peu de logique,
tu te retrouves en fait avec une logique en disant "bah finalement,
je vais dépenser mon énergie, mon patron, je dépense mon énergie sur le travail,
ou sur les champs etc tu vois c'est le début de la mécanisation de l'agriculture aussi a
beaucoup joué là dessus. L'obésité commence à ce niveau là en fait. Les gens commencent à prendre
du poids parce que finalement en fait tu leur mets des aides, ils font moins de choses, ils vont moins
bouger, ils commencent à prendre des carioles, plein de trucs tout comme ça. Et il y a un moment
donné où on est rentré dans une ère où tu fais tout en bagnole, tout en trottinette, tout en tout
ce que tu veux. Et moi tu vois quand je vois des gamins qui sont en trottinette électrique dans
dans les rues de Paris quand j'étais...
il y a 15 jours,
je me dis mais... t'as pas le droit quoi.
Non mais quand t'es parent t'as pas le droit
de lui acheter une route électrique à ton gamin.
C'est pas possible. Parce qu'il a même pas
l'action de pousser avec son pied.
Et l'action de pousser avec le pied
paraît rien, mais je vais te garantir
qu'elle élimine des bonbons en pagaille.
Et c'est ça le problème.
Et donc, beaucoup de gens pensent qu'il faut
commencer par courir pour perdre du poids,
alors qu'en fait il faut commencer par mieux manger.
- Ouais. - Le moment que tu commences par mieux manger.
Moi mon triptyque c'est Sam. Sommeil, alimentation, mouvement.
- Ok. - Tu dors bien, tu manges mieux, tu bouges.
T'es pas obligé de courir, de marcher. C'est ce qu'on appelle le NEET.
- Rien que ça. - Le NEET ?
NEET, donc c'est les activités qui dépensent de la calorie
et de la chaleur en fait, la thermogénèse,
sans aide du sport.
- Ok. - Donc l'histoire en fait c'est que
tu peux faire ton ménage, faire l'amour, tu peux marcher,
faire ton jardinage etc tu peux faire tout ce que tu veux du moins que tu n'es pas sur ta chaise
et que tu n'es pas sédentaire tu dépenses des calories. Et donc si tu maximises ça et tu manges
mieux tu perds du poids c'est mécanique tu rajoutes le sport ce que tu vas rajouter pour moi c'est
surtout la dépense énergétique un petit peu mais surtout le moral le mental et le truc de dire je
suis capable de faire des choses que je ne suis pas capable de faire et pour moi le sport c'est
c'est plutôt d'abord une construction de ta confiance en toi
et de ton corps aussi, ton corps qui va changer beaucoup plus vite
et aussi qui va peut-être t'aider à prendre du muscle
prendre du muscle tu peux mieux manger, tu peux manger plus etc.
C'est là où tu rentres dans la spirale où tu peux manger du chocolat en fait.
Parce que déjà à l'état de repos, si t'as plus de muscle, tu vas consommer plus.
Bah oui parce qu'en fait ton kilo de muscle il dépense plus d'énergie que ton kilo de gras en fait.
Ton kilo de gras il a pas besoin d'énergie pour s'entretenir
et l'énergie que tu prends en plus va venir stocker du gras
alors que ton kilo de muscle, par principe, pour l'entretenir, il faut que ton corps dépense de la calorie.
Donc rien que ce principe là fait que plus tu prends de muscle, pour ça il faut faire de la musculation aussi,
et que c'est surtout important quand tu vis, tu vois, pour finir ce vieil regalopin, c'est important,
après 50 ans, il faut faire de la musculation, parce que naturellement l'homme et la femme,
mais les hommes avec un grand H, perdent de la musculation après 50 ans,
et que si tu regardes dans ta famille, dans les petits vieux que tu connais autour de toi,
tu vois tous qui ont des bras flasques, dessous il n'y a plus rien, ils se vident de leurs muscles,
de leurs muscles et que c'est un nom dont j'ai perdu le nom mais ils se vident de leurs muscles
donc les peaux deviennent flasques, ils restent un peu de gras, du muscle un peu faible et que en
fait quand t'as moins de muscles, ton corps il se tient moins bien et c'est aussi comme ça que tu
vas chuter, tu vas avoir moins d'équilibre, tu peux plus porter quelque chose, tu peux plus porter.
Et tu vois, il y a une vidéo, je sais pas si je la retrouverai mais t'as une pub allemande sur un
supermarché où tu vois une dame qui regarde un petit vieux, tu vois qu'il porte des trucs,
des caisses en bois, il porte des trucs etc.
La petite dame elle le regarde un peu bizarrement.
Tu te demandes ce qu'il fait, t'as l'impression qu'il fait de la musculation.
Et en fait, tu te rends compte à la fin, c'est le jour de Noël.
Et il ouvre la porte,
et y'a sa petite fille qui court,
qui saute dans les bras, il la prend comme ça, il la lève au-dessus de lui.
Un squat.
C'est un squat, tu vois.
Donc tu le voyais faire des squats,
se baisser, fléchir et tout, faire des squats, et charger,
porter ses packs d'eau et tout, tu te dis "mais à quoi ça sert qu'il fasse ça ?"
Et en fait, la finalité de son truc,
de son truc, du vieillard, c'est pas seulement qu'il est galopant, c'est qu'il est capable de porter sa
petite fille pour lui faire un bisou. Et c'est ça en fait, la logique. Et quand t'as compris ça,
tu te dis "bah j'ai pas besoin que du cardio, j'ai pas besoin que de faire du sport, j'ai aussi besoin
d'entretenir de la musculation". Moi mes coachés, j'ai un coaché qui a bientôt 50 ans, je lui dis
"il faut que tu fasses du squat, il faut que tu fasses du renforcement, ton corps, si tu continues
comme ça et si tu perds pas... bien sûr t'as de la perte de poids etc qui peut jouer, mais prends du
parce que c'est le muscle qui va tenir droit, qui va te permettre d'être droit, qui va te permettre d'être mieux,
et qui va aussi te permettre d'être en confiance en toi et te dire "tiens, je me plais mieux, je suis mieux dans ma tête", etc.
C'est ça l'important, en fait.
Bon, peut-être que j'ai répondu à ma question après.
C'est un peu la question centrale de principes fondamentaux.
Est-ce que tu aurais des principes fondamentaux, des connaissances de base sur lesquelles vraiment s'appuyer
quand on est dans cette problématique de se dire "bon, je ne suis pas assez en forme",
quel que soit son âge d'ailleurs. Je veux peut-être par exemple me mettre à courir parce que c'était le sujet central mais en tout cas me remettre en forme physiquement.
Bon, t'as un petit peu fait le tour, si tu veux insister sur un truc, tu peux le redire mais voilà, je pense que c'est clair.
Non, je pense que ce qui est important en fait c'est de se rappeler toujours du pourquoi tu veux le faire.
Tu fais pas du sport pour faire du sport. Enfin, tu peux faire du sport pour faire du sport mais au bout d'un moment, cette motivation va disparaître.
Donc en fait il faut arriver à dire finalement c'est quoi que je recherche.
La réalité c'est quoi que je recherche. Et la réalité c'est jamais, pour moi elle
n'est jamais qu'un truc physique. Elle peut être physique à un certain âge.
T'as les complexes à Doniz, et compagnie aussi chez les hommes, t'as plein de complexes
comme ça. Mais la réalité c'est que c'est de se dire que en fait tu le sais pas.
Donc tu commences par quelque chose, tu dois poursuivre parce que petit à petit
tu vas découvrir ton pourquoi. Et moi, un des principes fondamentaux, c'est que...
Tu sais, moi je fais beaucoup de développement personnel et j'ai beaucoup cherché mon Ikigai
pendant des années. Ça je te l'avais pas dit, mais je cherchais mon Ikigai, mon Ikigai, mon Ikigai.
Et en fait, j'ai fini par trouver mon Ikigai, qui était de discuter. C'est la discussion de mon
Ikigai, c'est de discuter pour transmettre ce que je sais et de transmettre cette parole-là,
un petit peu, tu vois, autour de certains sujets. Et il y a un truc qui est fort, que je trouve,
c'est que un jour j'ai fait un épisode sur l'Ikigai du coureur. L'Ikigai du sportif,
tu pourrais dire. Et la question c'est que j'ai plein de gens qui se disent "mais je me suis
inscrit à une course, je suis pas motivé, je fais ça je suis pas motivé, j'ai pas envie de
m'entraîner et tout". Et la question fondamentale que je leur pose toujours c'est de dire "mais
pourquoi tu le fais en fait ? Pourquoi tu t'inscris à cette course ?" Et tu vois j'ai eu quelqu'un par
exemple un jour qui s'est inscrit à l'EcoTrail à Paris, mais l'EcoTrail à Paris de 80 km il
termine sur la tour Eiffel et les autres distances elles s'arrêtent en bas. Et je lui dis "mais
pourquoi tu t'es inscrit sur cette distance là ?" Elle me dit "parce que si je faisais la distance
au dessus, ça me faisait trop d'entraînement. Je dis oui mais ça te motive ?
Elle me dit bah j'ai fait des marathons et là elle était sur la distance 46 je dis
entre marathon et ce 46 là, ça te motive ? Non. Je dis qu'est ce qui t'aurait motivé ?
Bah monter à la Tour Eiffel. Je dis bah tu vois le problème, pourquoi t'es pas motivé
pour faire ta course ? C'est parce que ta motivation c'est pas de courir. Ta
motivation c'est de dire je suis monté à la Tour Eiffel en courant après avoir
fait ça et tu vois les 24 km de plus que tu pensais ou 34 km de plus que tu pensais pas
capable de faire en fait tu t'es donné plein d'excuses et ces excuses c'est dire bah je serais
moins présent à la maison ça va être trop long etc mais en fait si tu avais su pourquoi tu les
faisais et ben tu les aurais fait tu l'auras tu aurais fait l'effort tu aurais trouvé le truc
pour le faire ça t'aurait pu les faire alors que là en fait comme ça te motive pas il va même de
préparer sa distance que tu connais ça ne motive pas et donc le grand pourquoi de pourquoi tu le
fait c'est l'important de tout. C'est ce truc là. Et je te dis pas, tu vas pas perdre du poids en
courant. Je te dis juste que si c'est ton plan de perdre du poids en courant, c'est pas le meilleur
plan. T'as un plan qui est meilleur. Et le plan qui est meilleur c'est de dire déjà, moi ma philosophie
toi c'est Sam, sommeil, alimentation, mouvement. Et t'as pas besoin de courir, mais si tu soignes
pas ton alimentation, si tu soignes pas ton sommeil, tu peux être sûr que tout le reste va dérailler.
parce que notre corps est ainsi fait, notre cerveau fonctionne mieux quand on bouge, notre cerveau
fonctionne mieux quand on dort, on a moins de fringales quand on dort bien, on est plus énergique
quand on dort bien, on dort mieux quand on mange bien, on dort mieux quand on bouge plus. Tu peux
mélanger dans tous les sens. Ça fait ça, tu rajoutes la dimension mentale du pourquoi et derrière
après t'es... je dis pas que t'es invincible, mais en tout cas tu sais pourquoi tu le fais.
On va parler après de toi, de ce que tu produis, mais est-ce que tu as des ressources extérieures
à toi qui te semblent importantes ? Des livres, des sites internet, des chaînes YouTube,
d'autres podcasts qui te semblent un bon point de départ quand on t'a écouté là,
un bon point de départ pour continuer de creuser sur ces sujets qui t'animent,
avant de parler justement de toi, tes podcasts notamment.
Alors moi je suis pas très bon en fait parce que avant j'écoutais un podcast qui s'appelait "Nouvelle École" il y a très longtemps mais qui a
été arrêté depuis très longtemps
et en fait j'écoute très peu de podcasts parce que
en fait j'écouterais plus, j'écoutais plus de livres audio etc et
soit j'ai arrêté d'écouter tous les entrepreneurs en ligne, tous les podcasts d'entrepreneurs, j'ai arrêté d'écouter plein de podcasts qui me
qui me gavaient un peu donc des fois tu vois je vais écouter
je sais même pas, enfin tu vois le jour j'écoutais "Extraterriens" mais
au bout d'un moment tu vois c'est trop des extraterrestres ça m'intéresse pas
les frapper c'est pareil tu vois c'est bien les frapper tu vois j'aime bien le gars mais au bout d'un moment ça me...
d'entendre le mec qui...
même le mec qui gagne la barre clé tu vois ça me gave et tout
c'est magnifique ce qu'il a fait le mec la barre clé c'est une course qui est réputée interminable
et le mec il la termine il la gagne premier français à la terminer en plus il la gagne ouais mais
pour moi c'est tellement
tellement incroyable oui j'ai envie de savoir son histoire
Mais au bout d'un moment je me dis "j'ai tellement de mal à le transposer"
"j'ai tellement de mal" donc en fait
Aïmi, je te dis, moi les livres, tu vois il y a un livre de Ryan Holiday sur le stoïcisme
c'est une bonne introduction, peut-être un peu résumé sur des trucs mais j'étais un peu spécimiste sur le truc au début
mais je pense que les pensées des piquetettes
Tu vois les choses comme ça et puis Ryan Holiday "l'obstacle est le chemin" par exemple
c'est un deuxième le sac le chemin et l'ego et ton ennemi aussi sont deux livres qui sont vraiment très très très très chouette
sur le truc puis un livre de charles pépin sur la confiance en soi qui est assez intéressant
qui donne des trouves des bases intéressantes sur les réflexions sur la confiance
ou te rends compte que la confiance en toi ne en soit ne tu peux pas la développer en fait
tu développes pas la confiance en toi en fait c'est pas possible
parce que déjà en fait elle vient de l'extérieur et vient du regard extérieur et vient des autres gens de ce que les autres gens
te disent et que en fait ce qui se passe dans la confiance quand tu construis
cette confiance en toi peut essayer de construire c'est que tu dois construire
des actions qui vont te permettre de changer le regard que tu as sur toi et
c'est ça qui permet d'attirer la confiance en fait et je pense que tu vois
rien de l'idée il explique bien en fait c'est à dire qu'à un moment donné tu
vois je t'ai dit je me suis planté là dessus j'ai rebondi j'ai fait ça j'ai
rebondi j'ai fait ça j'ai rebondi tout à l'heure j'ai marqué une citation de
moi-même, un truc qui me venait en vélo, c'était de dire que à l'instant, tu vois,
à un moment donné, si tu rencontres un obstacle, sur le coup, vraiment ça te fait chier.
Mais au final, tu vas te rendre compte quelques temps après que c'est lui qui te permet des
choses. Et tu vois, j'ai enregistré un épisode sur la dépolarisation, et alors c'est un livre
qui est très intéressant de Pierre David sur la dépolarisation, une très bonne lecture.
Et tu vois, moi je suis en train de me former à la technique de la dépolarisation.
- Je ne sais pas ce que c'est. - C'est une technique de préparation
mental en fait qui est...
En fait, c'est un peu
la technique des ombres. Je ne sais pas si tu connais les ombres aussi,
la notion d'ombre, chez Jung et compagnie.
Alors après, attention, ça part loin.
C'est-à-dire qu'en fait, tu as des choses que tu détestes
chez les gens. Tu les détestes
probablement parce qu'en fait, tu n'acceptes pas
qu'ils soient en toi. Dans ton
éducation, par exemple, on t'a dit de ne pas être
égoïste. On t'a dit d'être
sympathique, etc.
De ne jamais te mettre en colère, par exemple.
Et puis, de ne pas être ventard,
de ne pas rouler des mécaniques. Et en fait, tu te rends compte que ça, quand tu vois d'autres
personnes, tu détestes. Parce qu'en fait, ce qu'on t'a interdit de faire, tu te dis "oui,
mais lui il est égoïste". Et en fait, la question qui se pose, c'est de dire "mais si finalement,
moi aussi j'étais égoïste, est-ce que finalement, ce ne serait pas un bien pour moi et même un bien
pour les autres ?". Il prend l'exemple d'un joueur de foot ou d'un joueur de basket. Un joueur de
basket qui parle, tu as un mec qui est joueur, au lieu de tirer, il fait des passes. Il fait la
passe à l'autre et le mec il prend le shoot, il refait jamais la passe, il shoot. Et le gars il dit
"ouais mais lui il est égoïste". C'est pas juste il est égoïste et tout, il renvoie jamais le ballon et tout.
Et le gars il dit "ouais mais il marque". Et qu'est-ce qui est important pour ton équipe ? C'est que le gars
il fasse la passe ou c'est qu'il marque le panier ? Si le gars il tente le panier et qu'il marque jamais le point,
il est égoïste, il nous emmerde. Mais si le gars il marque les points, il est égoïste, mais en fait il fait gagner l'équipe.
Et maintenant tu te dis ce côté égoïste si j'intègre en moi, on me fait la passe,
je suis bien positionné, je shoot, je marque, est-ce que je peux pas gagner l'équipe ?
Et bien la dépolarisation en fait c'est d'intégrer ça.
D'accord.
Et quand j'ai lu un livre sur les ombres aussi qui était très intéressant,
qui t'explique un truc c'est que jusqu'à ta trentaine d'années à peu près,
trente-troisnte-cinq ans, t'as toutes ces injonctions de ta jeunesse,
de ton enfance qui sont dedans, qui sont dedans, qui sont dedans,
et si tu décides pas en fait de les faire exploser,
si tu n'arrives pas à les sortir de toi, de les faire exploser, de les intégrer en toi en fait.
De dire que j'accepte qu'elles soient là. Par exemple j'ai un côté colérique, j'accepte des
fois de faire parler ma colère et que tu te gardes en toi. L'inverse c'est qu'à un moment donné tu
vas être tellement pas toi que soit tu exploses, soit tu deviens un autre. Et tu ne deviens rien
en fait. Tu viens, tu vis dans le malheur. Et la dépolarisation c'est un petit peu ça. Donc j'ai
fait un épisode de podcast sur la dépolarisation avec Pierre David qui a mis en place cette
technique. Et aussi il a son livre qui est super intéressant, qui donne des techniques,
qui explique un petit peu le principe. Et qui montre notamment, beaucoup chez les champions,
qu'on a plein de champions qui ne gagnent pas parce qu'en fait ils n'osent pas dire qu'ils
veulent gagner. Et parce qu'il y a le syndrome un peu de polydore, tu sais, c'est dire "ouais
mais je suis content d'être déjà deuxième". Ben non en fait. À un moment donné tu pourrais être
content aussi de gagner et le fait de dire je suis content d'être premier et de montrer que j'ai
envie d'être premier tu vas aussi aider les autres à se surpasser et eux en se surpassant
vont t'aider toi même à te surpasser et que probablement tout le monde y gagne.
Ok.
Voilà c'est ça.
Bon, ces références là tu te rappelleras de ce dont tu m'as parlé et on mettra ça
dans une autre épisode après coup.
Super, bon et toi donc où est-ce qu'on te retrouve, où est-ce qu'on te suit, où est-ce que...
Dans quel cas ?
Le plus facile en fait c'est que tu cherches Bertrand Soulier sur n'importe quelle application de podcast et tu vas retrouver tous mes podcasts, arrêtés et pas arrêtés, donc Kimette 42, il y a ma tête partout, Kimette 42, Kimette 350, Point de Nutrition.
Tu cherches Bertrand Soulier sur Instagram, tu me trouves. Bertrand Soulier sur LinkedIn, tu me trouves. Bertrand Soulier sur Twitter, tu me trouves. Bertrand Soulier sur Google, tu me trouves.
c'est bertrandsoulier.com, il y a toutes les adresses.
Et puis sur Instagram, sur YouTube, Bertrandsoulier aussi tu vas me trouver.
Et puis si tu ne me trouves pas, tu peux chercher le Hamsterzoning Club.
Mais grosso modo, en ce moment, il n'y a pas grand chose en vidéo.
Franchement, à part les reposts, les épisodes de podcast, etc.
Je vais m'y remettre. J'ai peut-être même trouvé une solution de faire du podcast
en YouTube et que ça reparte après en flux RSS.
Automatiquement tu veux dire ?
En fait, c'est les nouvelles fonctionnalités de YouTube qui arrivent.
- Oui, oui. - Donc de faire une playlist podcast et de faire des petites vidéos podcast et ça repart sur un flux pour animer un petit flux de podcast autour de l'entreprenariat, etc.
Pour l'instant, je me concentre vraiment sur la partie sport. Là où je parle le plus, c'est tous les jours sur Instagram, ça c'est sûr. Tous les jours quasiment en podcast, puisque je fais jusqu'à 5-6 épisodes de podcast par semaine,
même en ayant plusieurs podcasts, tu vois, 3 épisodes de KMN42, 1 KMN350, 1 sport en nutrition,
1 podcast privé, les vidéos, tu vois, tous ces trucs-là, mais tu cherches Bertrand Soulier,
en général, tu le trouves. Et puis en plus, ils sont tous regroupés dans une même playlist
sur Apple Podcasts. Donc en général, tu prends une playlist, enfin tu prends dessus,
t'appuies dessus, c'est marqué "bouger", tu vois, un truc comme ça, et t'as tous les podcasts.
Ok. Ok. Est-ce que... dans quel cas est-ce qu'on te contacte ? Est-ce que... si on veut être coaché,
dans quelles circonstances, globalement,
c'est quel type de personnes que tu as
le plus envie d'avoir dans tes messages ?
Alors moi ce que j'aime, en fait, c'est
des gens qui veulent se lancer des
défis. Alors pour Sandra c'est de se lancer
le défi du podcast. Donc j'accompagne des
podcasteurs, des gens qui veulent lancer
un podcast, un développeur podcast.
J'accompagne quelques podcasteurs à aller
plus loin dans le podcasting, notamment
par la monétisation, parce qu'il y a
peut-être un truc que j'ai pas dit, mais
si tu te demandes comment je gagne de
l'argent en fait, je suis sponsorisé sur
mes podcasts. Donc j'ai des fois des gros sponsors, des fois des petits sponsors, des
mix de sponsors. Peut-être d'ailleurs que pendant qu'on parlait j'ai un mail qui me dit que je suis
sponsorisé par un nouveau sponsor dont j'attends la réponse. Ce qui serait cool, franchement ce
qui serait cool. Et après en fait je fais du coaching, j'ai quelques formations en ligne et
en coaching en fait j'ai des gens sur lequel on applique Sam, sincèrement, et puis d'autres
que j'aide à devenir champion du monde de leur monde.
Je fais de la préparation mentale
et c'est pas que des coureurs. Par exemple, j'ai quelqu'un
qui fait de l'équitation.
Je pourrais avoir des gens qui font du vélo, je pourrais avoir des gens
qui font n'importe quel type de sport, parce qu'en fait tu peux être
champion du monde de ton monde. En fait, la première chose
c'est de définir ton monde. Ton monde, ça peut être
champion du monde du podcast, champion du monde de la cuisine,
champion du monde de n'importe quoi. Les mécaniques
de préparation mentale sont identiques.
Il n'y a pas de préparation mentale
spécifique au sport, parce que ça vient
du sport, mais en fait, quand tu fais de la préparation
mental pour le sport, tu fais ta préparation mentale pour l'entrepreneuriat, tu fais ta préparation
mentale pour la cuisine, pour les devoirs, pour plein de trucs, pour les étudiants. J'ai pas
envie d'avoir les étudiants. C'est jeudi parce qu'il y a une fracture d'âge pour l'instant. J'ai
pas les outils en fait pour les accompagner. Moi là où vraiment les gens je pense que,
et c'est drôle parce que souvent j'ai des gens qui écoutent beaucoup de podcasts, et quand je
les ai la première fois au téléphone ils disent "ah j'ai l'impression de tellement te connaître".
Et j'ai dit "ouais mais moi je te connais pas". Donc tu vas commencer par parler. D'habitude c'est
c'est moi qui parle, maintenant tu commences par parler
et tu vas m'expliquer ton problème
et moi après je rebondirai dessus.
Et souvent ce que j'ai c'est des personnes qui ont
35 ans, à partir de 30-35 ans
et qui généralement, tu vois,
ont oublié une partie de leur vie
et sont oubliés dedans.
Quelqu'un qui a oublié que...
de consacrer du temps à sa passion.
Quelqu'un qui s'est oublié son corps.
Quelqu'un qui a oublié sa tête.
Tu vois, ces trucs-là.
Et moi je me dis là, on a un truc à faire.
C'est ça en fait.
quelqu'un qui a travaillé, travaillé, travaillé, qui se dit "j'ai oublié la créativité, je voulais créer des trucs et j'ai rien fait"
et maintenant j'ai envie de créer un podcast, là on peut faire quelque chose.
Par contre, ceux que je veux pas, j'en ai eu quelques uns, c'est des gens qui me disent "Salut, je voudrais créer un podcast, gagner 10 000 euros par mois dans 3 mois"
et je dis déjà, tu t'es trompé dans le chemin, parce que c'est pas possible, même dans 10 ans tu y arriveras peut-être pas, je sais pas,
mais en tout cas c'est pas le podcast qui est le chemin le plus rapide.
Par contre, si tu veux, tu vois, j'ai une coacher qui veut changer de vie, partir, changer
de métier, etc.
Par le biais du podcast, je dis oui, mais là on est sur un projet de un an, 24 mois,
tu vois.
À un moment, je voulais faire un truc qui s'appelle "Projet 24", c'est pas du tout
vendeur, mais c'est de dire, en partant de zéro dans 24 mois, tu peux devenir podcasteur
pro et gagner ta vie grâce au podcast et ce que tu développes autour.
Et moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que tu développes autour.
Et ce que tu développes autour, c'est pas que du podcast, c'est des compétences d'entreprenariat,
compétences de réflexion, développement personnel, philosophie, sport, mouvement, comment t'es capable de tenir le choc.
Tu vois, parce que si tu t'es pas le choc, si tu fais six mois à fond et qu'à la fin tu es un burn-out,
ça sert à rien.
Tu vois, c'est à bout d'un moment. Donc c'est pour ça que je dis "cours, enfin bouge, fais du sport, marche, on fait les potes..."
Tu vois, j'ai dit "moi je fais les coachings en marchant".
J'ai quelqu'un qui m'aide à remise en forme, je dis "écoute, on fait les coachings en marchant".
il me dit "ouais j'adore"
tu vois, c'est ça que je veux en fait
c'est des gens pour qui il y a un truc à...
je veux pas optimiser celui qui va gagner
10 secondes sur marathon quoi
je m'en fous, il va voir un entraîneur et tout
moi je dis tiens un plan marathon t'en trouves partout
tu prends n'importe quel magazine, c'est un plan marathon, tu prends n'importe quel truc
t'as un plan marathon. En revanche, quelqu'un
qui va t'aider à cadrer ton mode de vie, ton hygiène de vie
ton équilibre de vie, etc
tes habitudes, tes nouvelles habitudes
je sais pas si t'en as beaucoup
mais moi, je peux te dire que je le fais
comment ça marche.
J'ai fait, je connais les
habitudes, les schémas des
habitudes. Je suis certifié en
préparation mentale, nutrition,
habitude.
Je ne suis pas certifié en habitude
parce qu'il n'y a pas de certification d'habitude.
Quand on me demande mes habitudes,
je cours depuis 614
jours tous les jours.
J'ai fait 500 jours de podcast
quotidien.
Si ce n'est pas d'habitude.
Ça, c'est de l'habitude.
Moi qui me bouge quand même et
qui fait du podcast aussi.
Du coup, évidemment, c'est
très intéressant.
Et dans le podcast, je suis à, j'ai
1200 ou 1300 épisodes de podcast. On parle de 660 épisodes à peu près sur votre coach web.
Kimet42 c'est déjà 225. 52 sur sport nutrition. J'en ai déjà 11 d'un autre côté et j'ai d'autres
podcasts. J'ai fait un podcast sur gluten, j'ai fait un podcast de thé avec ma femme à l'époque.
Et puis j'ai mon fameux podcast où je parle de vasectomie et compagnie de cheveux en marchant,
j'en ai plus de 100 épisodes. Donc tu vois si tu cumules l'ensemble et puis les épisodes faits
pour d'autres etc et accompagné. J'ai plus de 1000 épisodes de podcast, 2 millions de téléchargements.
Donc à un moment donné, ça c'est de la durée, c'est de l'habitude. Et en fait c'est la persévérance.
Et moi je croyais que j'étais très faible mentalement et en fait tout le monde me dit que
je suis très fort et je commence à le croire. Mais c'est juste que je ne me suis pas rendu
compte que la force mentale que je ne pensais pas avoir, je l'ai développée au fur et à mesure
par cette action, ce qu'on disait tout à l'heure. Et c'est ça en fait que je veux amener, c'est de
dire bah en fait oui t'es capable de tout faire mais pas maintenant.
Ouais pas instantanément ça va prendre du temps quoi.
Pas instantanément.
Ce que j'ai fait mon post sur Instagram hier c'est dire vous avez vu le marathon aujourd'hui
à la télé dans la rue vous avez envie de courir le marathon donnez vous peut-être
un an, 6 mois pour certains un an ou deux ans mais oui vous pouvez y arriver.
Vous pouvez le faire mais avant on va mettre en place ça, ça, ça, ça, ça, ça et quand
vous aurez l'habitude de courir et que ça sera devenue naturelle de courir et de courir
trois fois par semaine, alors on pourra acheter une prépa où on va mettre quatre fois par semaine.
Et parce que vous ne serez qu'à de nourrir, de bien manger, de bien dormir, de gérer votre emploi
du temps, de ne plus être... avoir le dire "ah mais si je fais ça, ma famille va m'en vouloir à tout",
d'avoir géré tout ce truc là quoi. Une fois que tu as géré tout ça, et après derrière tu as
l'entraînement et puis tu as la cerise sur le gâteau. La cerise sur le gâteau c'est le jour où tu
vas chercher ta... En fait elle commence... Le marathon lui-même c'est la cerise. Ça paraît 42
tu as fait une prépa de 700 km, tu cours 42 bornes, c'est la cerise.
Mais tu sais, sur un gâteau, ce qui est le plus important, c'est la cerise.
Si je te mets deux gâteaux là devant toi, ça c'est un exercice que je faisais en marqueline
avec les étudiants, genre met tes deux gâteaux l'un devant l'autre,
si y'en a un qui a pas la cerise, tu choisiras celui qui a la cerise.
Et c'est un truc de vente, on le sait en vente.
Tu dis, tu rajoutes une cerise dessus et tu mets un zéro de plus au prix de vente,
les gens ils vont racheter celui-là, parce que d'un coup il a une valeur qui est amplifiée.
même s'ils le payent plus cher, ils veulent la cerise.
Et tu prépares pas un marathon si t'as pas la cerise.
Tu sais, sur ta question de tout à l'heure,
c'est mieux quand même d'avoir une cerise comme le marathon de Paris
que de courir tout seul dans ton coin.
Je dis pas que ça vaut rien de courir un marathon tout seul dans ton coin,
mais courir un marathon
avec la cerise, de l'aigle d'arrivée,
du truc,
lever les bras, tu passes sous l'arche,
t'as le tapis, t'as le truc,
pfff, putain,
ça vaut le coup ça, je te jure.
Mais je te crois, je te crois, j'en parlerai,
Je parlerai, je dois avoir un de mes
meilleurs potes, Thomas, qui a
couru son premier marathon hier.
Donc, voilà, je
dois l'avoir au téléphone dans la
semaine.
Et il a un parcours
un petit peu similaire au tien.
Il était en surpoids il y a
un an, on va dire.
Et voilà, il a fait ce chemin
et il a couru son marathon.
Il l'a terminé en 97.
Super.
Bravo. Bravo, champion.
C'est clair.
Tu sais, moi, mon marathon de Paris,
en fait, moi, j'avais beaucoup
d'émotions au début. Tu vois, j'ai
photos où je suis presque en pleurs, parce que je me suis rappelé de tout mon parcours.
Et je me dis "pfff t'es con quand même".
Je tourne la tête, je regarde le mec à côté de moi, il était en pleurs, total.
Mais vraiment en pleurs.
C'est des photos au moment de l'arrivée ?
Au départ.
Au départ, ok.
Au départ, moi j'ai larmes aux yeux au départ, t'sais, j'ai l'émotion qui monte, je dis "retiens,
retiens, retiens".
Je regarde le gars à côté de moi, il était en pleurs.
Ouais.
Tu vois, c'est là où tu sais que lui il a une histoire.
Ouais.
à l'époque tu te dis "putain, tu peux pas me dire là pourquoi, c'est quoi l'histoire ?"
et l'histoire tu la vois, tu vois tu dis lui il a soit une maladie peut-être qu'il a dans sa famille
tu vois j'ai vu des gens qui couraient parce qu'une avait perdu sa maman, l'autre qui court parce qu'il
a une maladie, l'autre qui court pour des enfants, tu vois tout ça et à ces moments là en fait
l'émotion elle remonte parce que d'un coup tu te rappelles du pourquoi tu le fais en fait et c'est
c'est cette émotion là. Et je me rappelle, tu vois, marathon de Paris, t'es là dès le départ,
t'as tout le monde à temps, et puis tu te dis "le gars il en pleure".
C'est difficile.
Déjà ça me rassure.
Je suis pas le seul. Et à la fin, moi je pleure.
Tout le monde pleure à la fin.
Mais quand tu le vois dès le départ, tu sais que
il sait le poids que ça a avant même de commencer.
Et c'est ça que c'est...
Je trouve que
les courses le permettent.
T'es pas obligé de faire le marathon de Paris, tu peux faire d'autres marathons, mais
les grandes courses, les grands événements le permettent plus que d'autres.
- Plus, ouais.
Bon, allez, pour terminer, est-ce que d'une manière la plus condensée possible,
tu pourrais nous dire ce que t'aimerais qu'on retienne après ce très long épisode d'aujourd'hui ?
- Bon, écoute, pour moi, le seul truc à retenir, c'est Sam, en fait.
C'est dormir, bien manger, bouger suffisamment, lutter contre la sédentarité,
se rendre compte que quand on bouge un peu, on a des facultés physiques et mentales qui se développent.
Et que notre équilibre se situe non pas sur la chaise sur laquelle on est assis.
Notaly Simon m'a dit qu'on n'est pas des bipèdes, on est des cupèdes.
Parce qu'on est toujours assis sur notre cul.
Et en fait il faut arrêter d'être des cupèdes,
il faut se rappeler qu'on est des bipèdes et qu'il faut bouger.
Et que des fois t'as pas d'idées pour faire des choses,
mais tu te rends compte que si tu vas marcher un petit peu,
courir un petit peu, tu vas avoir des idées qui vont se développer, que tu as plein de notions
qui vont se développer comme ça. Parce que en fait le corps est fait d'une manière que tous
les organes qu'on a dans notre corps servent à quelque chose. Et que j'ai lu un médecin qui
m'a dit un jour, il m'a dit "si un enfant tu le fais courir 20 minutes et qu'ensuite tu lui
fais prendre une dictée, une récitation, il va la prendre en 10 minutes, si tu la mène en voiture
à l'école et que tu fais lui apprendre la même récitation, il va peut-être pas arriver à la
à la prendre. Parce qu'en fait, il a été prouvé, il y a des études qui le montrent,
que tu sais c'est un corps sain, un esprit sain, un corps sain, etc.
C'est en fait cette logique là, c'est de dire que quand tout fonctionne harmonieusement,
et là on pourrait parler d'homéostasie en fait, on va pas aller sur l'homéostasie
parce que sinon on est parti pour encore deux heures, mais si en fait on est en homéostasie,
c'est-à-dire un équilibre global avec nous-mêmes
et qu'on essaie d'être en...
on essaie d'équilibre global avec aussi l'extérieur, mais ça c'est pas facile.
Mais que globalement t'arrives à avoir un certain équilibre,
en fait, tout fonctionne mieux.
Et que, en fait, c'est vraiment vertueux.
C'est-à-dire que ton corps fonctionne mieux, ta tête fonctionne mieux, ton cœur, tout fonctionne mieux.
Et que quand l'un fonctionne mieux, l'autre va fonctionner mieux.
Et que le but, c'est juste ça en fait.
C'est pas de dire...
Dans l'alimentation, les gens courent des protéines, on appelle ça une spécialisation.
Il y a des personnes qui sont spécialisées dans leur cerveau, d'autres dans leur jambe, dans leur corps.
Il faut juste se rappeler que quand ton cerveau fonctionne trop, il faut redescendre dans ton corps.
Et que quand ton corps fonctionne trop, des fois ça vaut le coup de remonter dans ton cerveau.
Quand t'es papa, par exemple, sur les émotions des enfants, c'est très clair.
L'émotion d'un enfant, des fois, elle est très forte.
et l'émotion va plus vite que la pensée.
Et donc quand t'as l'émotion qui réagit, il faut descendre dans le corps, faire bouger.
Et quand t'es trop dans le mouvement, etc., et surtout sur les enfants,
quand ils sont trop excités, tu les fais repenser un petit peu,
tu les fais remonter dans la pensée.
Et il faut se rappeler dans ce cadre-là qu'il y a un truc,
c'est que l'émotion, tu ne peux pas la contrôler.
Elle est acquise et puis tu peux la développer.
Par contre, ce que tu contrôles, c'est la pensée.
Et donc tu dois agir sur la pensée, et que la pensée va moins vite que l'émotion.
5 fois moins vite.
Mais que, à un moment donné, tu peux agir dessus,
et donc tu dois agir sur ton corps, sur ta pensée,
et que à ce moment là, ça va réguler tes émotions,
et que si t'es un petit peu problématique sur les émotions,
c'est probablement aussi que t'es instable sur le reste, et que t'es pas en homeostasie.