#36 : Kelly Barichello – l’expatriation
Si tu es un auditeur régulier de ce podcast, tu sais que faire ses choix et agir en conscience est l'un des thèmes les plus récurrents ici.
L'épisode d'aujourd'hui ne fait vraiment pas exception !
Mon invitée du jour est une expatriée qui parle à d'autres expatriées.
Elle cherche à inspirer les gens qui ont cette envie d'aller voir ce qui se passe au delà de nos frontières. Pour ce faire, elle a créé son podcast Fill'Expats dans lequel elle échange avec des femmes francophones qui vivent à travers le monde.
Dans notre discussion, nous parlons d'expatriation évidemment mais aussi de comment s'écouter vraiment, de nomadisme et d'immigration, de fuite, de rêves et de regrets, de sécurité et de liberté...
Voici Kelly Barichello !
Les références citées par Kelly :
Livre : What color is your parachute ?
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L'épisode au format texte
Bienvenue dans l'épisode 36 de Principes fondamentaux, je suis Alexandre Penot. Si tu es un de nos auditeurs réguliers de ce podcast, tu sais que faire ses choix et agir en conscience, c'est l'un des thèmes les plus récurrents abordés ici. L'épisode d'aujourd'hui fait vraiment pas exception. Mon invitée du jour est une expatriée qui parle à d'autres expatriés. Elle cherche à inspirer les gens qui ont cette envie d'aller voir ce qui se passe au-delà de nos frontières. Pour ça, elle a créé son podcast "Fill'Expats" dans lequel elle échange avec des femmes francophones qui vivent à travers le monde. Dans notre discussion, nous parlons d'expatriation évidemment, mais aussi de comment s'écouter de nomadisme et d'immigration, de fuite, de rêve et de regret, de sécurité et de liberté. Voici Kelly Barichello. Kelly, t'es dans le froid là cet hiver, t'es sous la neige tu m'as dit. Oui. Tu sais que tu es, enfin tu le sais probablement pas, mais j'ai pas un tas d'épisodes fabuleux, mais tu es quand même la quatrième personne à me parler en direct du Québec sur Principes fondamentaux. C'est vrai ? Oui, oui. Donc je crois qu'il y a un nid d'invités là-bas. C'est un nid de français ou c'était des québécois ? Non, c'était des français. C'était tous des français. On est en masse ici. Des français expatriés. C'est ça, on est en masse. Ça tombe bien, hein ? C'est clair. Ça fait combien de temps que tu es au Québec ? Alors en fait au Québec, ça fait seulement quelques mois. Parce que du coup, j'ai pris le statut de nomade depuis quelques années. Moi j'étais plus en Ontario, près de Toronto. Pendant 6 ans. Pendant 6 ans tu dis ? Hum hum. Ça commence à faire... Quand tu dis le statut de nomade, statut officiel, t'as des papiers qui disent que t'es une nomade ? Ou c'est juste, tu bouges et ça suffit pour te déclarer avec ce statut là ? Et bien tu vois c'est ça qui est embêtant, c'est que la société, elle n'a pas un statut de nomade. T'es toujours obligé d'avoir une adresse fixe en fait. Ouais. Donc on va dire qu'officiellement je ne suis pas nomade, mais officieusement je suis nomade. C'est un état d'esprit ? Un état d'esprit, mais aussi sur les papiers, tu peux... enfin comment tu justifies être nomade en fait ? Parce qu'on est obligé d'avoir une aide. Non, justement, je voulais dire, le fait d'être nomade, c'est avant tout un état d'esprit ? C'est ça, je pense que c'est un état d'esprit, mais c'est aussi parce que je sais pas où j'ai envie de vivre, enfin je sais plus où j'ai envie de vivre, donc j'ai pas le choix que d'être nomade en fait. Qu'est-ce qui t'avait attiré en Ontario au début et après je te demanderais qu'est-ce qui t'a fait partir là où tu as grandi d'abord. Mais déjà tu m'as parlé de l'Ontario, six ans c'est une bonne période déjà. Qu'est-ce qui t'avait attiré là-bas ? D'ailleurs c'est six ans dans le même appartement, je crois que c'est la durée la plus longue où j'ai vécu au au même endroit mais moi c'était purement professionnel c'est mon entreprise vraiment mon parcours professionnel qui m'a emmené en Ontario. Donc on va parler d'expatriation le mot expatriation moi effectivement on en parlait l'autre jour là hors enregistrement ça m'évoque avant tout des gens qui sont dans une entreprise typiquement une grosse entreprise une multinationale et qui vont obtenir un notre poste dans un autre pays donc on est français tous les deux donc on va dire que la base c'est la France et on part vivre ailleurs évidemment ça peut marcher dans d'autres cas donc c'est ça qui me vient en premier est-ce que est-ce que quand tu parles d'expatriation parce que c'est un mot qui est fort pour toi et on va expliquer pourquoi ensuite est-ce que quand tu parles expatriation tu parles avant tout de ce mode de démigration ou est-ce que ça peut faire référence à des nomades, comme tu disais tout à l'heure, des digital nomades comme on entend beaucoup parler, à ce genre de profils qui ne sont pas liés à une entreprise, à une multinationale. Oui, alors moi je suis consciente que beaucoup de personnes pour eux quand on parle d'expatriés ou expats, on va penser à ces familles qui ont été, comme tu l'as dit, emmenées par une entreprise, donc ils ont un contrat d'expat, c'est-à-dire qu'on va leur payer leur billet d'avion, leur déménagement, on va leur payer leur loyer sur place. Ils vont avoir d'énormes avantages. D'ailleurs, ils ont toujours un statut en France, ça veut dire qu'ils cotisent toujours pour leur retraite en général. Ils ont la même sécurité sociale, etc. Moi, c'est quelque chose que je n'ai jamais connu parce que quand j'ai intégré l'industrie en 2008, il y a eu la grosse crise et mon entreprise, qui est quand même la numéro un en sidérurgie, il n'y avait plus de contrat d'expatriés. ou s'il y en avait, il fallait vraiment déjà avoir... Enfin, c'était pas pour les petites jeunes comme moi qui sortent d'une école d'ingénieur, tu vois. Mais ça n'empêche que j'ai quand même réussi à décrocher un job à l'international. Mais dans ces cas-là, je partais pas en contrat d'expat. Mais je me considérais quand même comme une expat, puisque je quittais mon pays, en fait. Mais je quittais mon pays. Moi, j'aime pas quand on me dit "ouais, t'es immigrée". Bah non, parce que moi, je me laisse toujours une porte ouverte que je peux rentrer en France, en fait. Je suis partie, mais on sait pas combien de temps. Donc c'est pour ça que moi je vois plus l'expat comme quelqu'un qui est parti, qui a quitté son pays. Et voilà. Je ne sais pas si ça répond à ta question du coup. Ouais, peu importe. Tant qu'on avance dans la discussion, peu importe. Si jamais j'ai envie que tu réponds d'une autre manière, je te reposerai une autre question derrière. Ça marche. Ouais, donc ce que tu disais, Tu parlais d'être immigrée. Quand tu fais référence à ce mot-là, pour toi, c'est un aller simple ? C'est plutôt l'idée que ton pays d'origine, tu l'as abandonné, enfin, en tout cas, a priori, tu y retourneras pas ? Moi, la définition que j'ai plus pour les immigrés, ça serait effectivement, je vis dans un pays en guerre, ou je vis dans un pays dangereux, manque de sécurité, Donc il faut que je parte, il faut que j'emmène ma famille vivre une vie ailleurs dans un nouveau pays, que je sais que ce sera mon nouveau pays d'accueil. Et donc du coup, j'immigre en fait dans ce pays là et je vais y rester. Moi, c'est plus ça la vision que j'ai de l'immigration. Alors que moi, je pense que je n'ai pas quitté un pays qui était inconfortable, parce que je quittais la France. Et je me donnais juste une chance professionnelle ailleurs, mais en ouvrant des portes en fait. Donc c'est pour ça que moi, je préfère utiliser le mot expatrié. Par contre, quand je suis partie la première fois au Pays de Galles pour faire un Erasmus, pareil, je ne me considère pas immigrée, je me considère comme une expat. Parce que je sais que c'est une durée limitée dans le temps, je pars plusieurs mois, mais j'ai quand même été vivre ailleurs. Donc je ne peux pas dire que je suis en voyage, je ne peux pas dire que je suis nomade. Pour moi, expat, il peut engommer vraiment plusieurs statuts, plusieurs profils. Et c'est pour ça que j'aime ce mot en fait. Alors après, maintenant, je commence à me dire, bon, on va appeler ça citoyenne du monde. On peut aussi dire ça. Mais moi, je préfère rester sur le mot "expat" et le développer en fait. Garder ce mot. Qu'est-ce qui t'a attiré la première fois ? La première fois que tu es partie via l'étranger, c'était l'Ecosse, c'était Erasmus, c'est ça ? Alors, c'était le Pays de Galles. Pardon, le Pays de Galles, tu as dit, excuse-moi. Le Pays de Galles est très différent. J'aimerais beaucoup aller en Ecosse, mais je n'y suis pas encore allée. En fait, moi, je ne sais pas si tu te souviens, je ne sais pas si c'était ton cas, Quand j'étais au lycée et que je passais mon bac et qu'on te demande "qu'est-ce que tu vas faire après ton bac et tu dois décider déjà dans... qu'est-ce que tu vas faire pour les 40 prochaines années ?" j'en avais absolument aucune idée. J'étais vraiment perdue. Je ne savais pas quoi choisir comme étude, mais j'ai quand même fini par faire un DIT en mesure physique sur recommandation d'un ami, en fait. Pas du tout parce que je m'étais renseignée. Tu sais que je suis physicien ? Je sais que... je pensais que tu faisais des maths, mais je ne savais pas que tu faisais de la physique. Non, je fais des maths, mais mes diplômes, c'est des diplômes de physique. Donc, tu vois, je ne savais pas qu'on avait ce point commun. Et moi, pour répondre un petit peu à ta question implicite, moi, je savais. Alors, pas à 40 ans, mais les 8 années qui ont suivi mon bac, je suis allé en ligne droite et je savais depuis mon lycée. Donc, ce n'est pas exactement la même chose que toi, mais c'est amusant parce que quand tu me dis qu'il y a eu tes mesures physiques, moi, je suis allé à la fac, mais bon, on a ce point commun. Excellent. moi, déjà j'ai raté mon bac pour la formation, donc je ne me voyais pas du tout continuer à faire de grandes études. Et j'ai choisi un DUT en mesure physique, parce que la physique me plaisait, mais uniquement parce qu'ils avaient une rentrée en décalé. J'avais tenté d'aller en université de biologie, mais les bancs de l'université, ça ne m'avait pas du tout plu. Pour moi, il faut être trop discipliné. Je n'étais pas assez disciplinée à l'époque pour pouvoir assumer toutes les responsabilités de la fac. Et donc, du coup, en fait, ils avaient une rentrée en décalé en janvier. Je me suis dit, plutôt que de perdre un an, je perds juste six mois et je vais relancer quelque chose de nouveau, je vais tester le DUT Mesures Physiques, si ça me plaît pas, je peux rester six mois et réenchaîner sur autre chose en septembre. Finalement, ça m'a beaucoup plu, donc je suis restée. Le seul petit hic, c'est que j'étais vraiment nulle en anglais, mais quand je te dis nulle, c'était vraiment une catastrophe. La prof ne savait plus quoi faire de moi, parce qu'elle voyait que j'essayais, tu vois, mais non, ça ne voulait pas rentrer. Et donc elle m'a dit, écoute, moi je te conseille vraiment que pour ton stage de fin de DUT, il faudrait vraiment que tu essayes d'aller à l'étranger pour voir si ça ça te fait un petit déclic et que ça va améliorer tes connaissances en anglais. Et donc c'est elle qui m'a trouvé un stage dans une université au Pays de Galles. Elle m'a demandé si j'étais intéressée. Je dis pas carrément. En plus, c'était un projet. On devait faire le design du voiture aérodynamique pour une course. Donc, je trouvais ça vraiment fun comme stage. Et donc, je suis partie vraiment, je dirais pas sur un coup de tête, mais un peu quand même. Et j'ai adoré. J'ai vraiment adoré, mais à la base, pour moi, je pensais que ma vie allait être en France. Mais quand je suis arrivé là-haut et que j'ai découvert cette nouvelle culture, roulée dans une autre direction, ça te chamboule complètement. Et là, effectivement, j'ai eu ce déclic de la langue anglaise, de l'importance de devoir parler anglais. Et donc là, ça m'a vraiment changé. Enfin, ça a changé le cours de ma vie, en fait. D'ailleurs, il faudrait que je la recontacte, cette prof d'anglais, pour lui dire "tu te rends compte que tu as changé le cours de ma vie quand même avec ce stage ?" Et ben voilà, ça y est, c'est lancé. L'objectif, maintenant que tu l'as dit au monde entier, que tu allais la recontacter, c'est engagé. Je vais faire ça. Pas trop dur quand on n'est déjà pas super à l'aise en anglais de débarquer au Pays de Galles. Alors je suis jamais allé au Pays de Galles mais je suis allé dans le nord de l'Angleterre une fois. Moi c'était le contraire, c'est-à-dire que post-bac, l'anglais ça m'a même sauvé un semestre, un moment parce que j'étais vraiment à l'aise en anglais et la physique, il y a des moments, c'était vraiment dur. Donc ça m'a un peu sauvé. Et malgré ça, je suis allé à Manchester il y a dix ans quasiment maintenant. J'ai vraiment souffert parce qu'ils avaient un accent que j'avais du mal à comprendre. Ça a été ton cas ou tu t'y es vite fait ? Alors pas du tout. Alors Alors déjà, je tiens à préciser que quand moi je suis partie pour aller au Pays de Galles, j'étais très inconfortable en France. Donc le fait de partir pour moi, c'était un peu une fuite. J'ai clairement fui. J'étais vraiment mal à l'aise dans mon quotidien, dans mon entourage familial. Donc pour moi de partir, en fait, il fallait que je prenne l'air. Et je suis partie avec une autre fille qui était dans ma classe. Donc on partait à deux, on prenait l'avion ensemble. On savait que quand on arrivait, on avait déjà trouvé une maison avec une chambre. On avait chacune notre chambre, mais il y avait un français dans cette maison. Donc déjà, tu sais, je suis partie avec quand même, ça va aller. Il va y avoir quand même pas mal de français. Grosse erreur d'ailleurs à ne surtout pas faire, mais bon, je l'ai fait quand même. Et une fois sur place, du coup, ça a été assez simple parce que du coup, même mon tuteur parlait français. Donc, j'avais cette facilité. Après, je t'avoue que les premières soirées où là, j'ai commencé à rencontrer des des anglais, là, comme tu l'as dit, ils ont un sacré accent. Donc, du coup, là, j'ai vraiment, vraiment galéré. Mais je t'avoue, j'ai quand même fréquenté beaucoup trop de francophones. J'étais beaucoup avec les Belges. Donc, au bout d'un mois, je crois que j'ai dit il faut que je parte de cette coloc, en fait, parce que je ne m'améliore pas du tout. C'est trop facile. Je ne me challenge pas. Et j'avais rencontré une fille de Bordeaux. Coucou Isa, si tu écoutes cette vidéo. qui me dit "écoute moi je vis dans une famille galloise et on a une chambre, si tu veux t'as qu'à venir habiter avec nous". Donc du coup là j'ai été dans cette famille galloise et là ça m'a un petit peu plus challengée, mais bon encore une fois j'étais toujours avec Thomas le Belge, Isa la Française. Donc je pense que ça m'a permis d'avoir un déclic, mais je dirais pas que mon anglais s'est vraiment amélioré. Là où je me suis améliorée c'est quand je suis partie une deuxième fois en stage, où là j'ai choisi d'aller aux Etats-Unis parce que je me suis dit là il faut vraiment que j'aille dans un endroit où il n'y aura pas de français, où il n'y aura pas de belge et je n'aurai pas le choix que de parler anglais. Et c'est ce qui s'est passé une fois que je suis partie à Chicago. D'accord, Chicago. Ce stage là au Pays de Gallie, il durait combien ? Deux mois, six mois ? Je crois que c'était trois mois. Et comme du coup, tu sais, c'était en décalé. Du coup, je finissais l'année en janvier. Et moi, j'avais ma cousine qui était prof à Cardiff. Depuis des années, elle habite à Cardiff. Moi, j'étais plus au nord. Et je lui avais posé la question, j'avais dit "Est-ce que ça te dérangerait pas qu'une fois que j'ai fini mon stage, plutôt que de rentrer en France, je vienne passer quelques mois chez toi et je vais peut-être essayer de trouver un travail comme ça, je peux continuer à améliorer mon anglais et puis en même temps, je gagne un peu d'argent." Donc elle m'a dit "OK, sans problème." Donc je suis allée vivre chez elle, mais je suis restée finalement qu'un mois. J'avais trouvé un travail, mais en fait, j'ai décidé de me lancer dans une école d'ingénieurs et il y avait un concours à faire. Donc en fait, c'est mes parents qui sont venus me chercher à Cardiff et je suis repartie avec eux pour que je puisse passer les concours pour l'école d'ingénieur. Donc je ne suis pas restée aussi longtemps prévue. Mais ça m'a quand même permis de réussir le test d'anglais et d'intégrer l'école d'ingénieur, donc ça, c'est quand même pas rien. Ouais, donc tu as senti les bénéfices, ne serait-ce qu'au niveau de la langue, tu as senti les bénéfices au bout de quelques mois. Ouais, c'est ça. D'accord. D'accord, et après, école d'ingénieur ? Et puis après, école d'ingénieur en apprentissage. Donc c'était une école pour devenir chef de projet dans l'industrie. Donc moi, les projets, ça m'a toujours plu. Organiser des choses, que ce soit des voyages ou peu importe, ça m'a toujours bien plu. Et puis, je pense que je suis assez bonne là-dedans. Et c'était la première année qu'ils allaient lancer cette formation à Nancy, en Lorraine. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas tester ? Moi, encore une fois, tu sais, je ne fais pas trop de recherche. J'ai dû voir un truc passer sur Google ou quelqu'un qui a dû m'en parler. Je ne sais pas comment j'ai trouvé ce concours. Mais je me suis dit "why not?" Et puis quand j'ai passé les concours, j'ai été acceptée et on m'a dit "écoute maintenant il faut juste que tu trouves une entreprise qui te sponsorise". Donc ça a été très dur de trouver une entreprise qui me sponsorisait parce que c'était tout nouveau pour eux, ils ne connaissaient pas cette formation. Mais finalement j'ai trouvé et j'ai intégré cette école en septembre 2008. D'accord, d'accord. Et donc l'entreprise elle était pas loin ou ? Bah si en fait alors l'entreprise était pas loin de chez mes parents mais du coup c'était à une heure et demie de mon école. Donc moi mon école c'était à Nancy et puis l'entreprise c'était près de son ville que tu connais. Donc en fait les périodes d'école j'avais mon appartement à Nancy et les périodes d'entreprise j'allais chez mes parents. Une fois que ça s'est terminé, c'est là l'Ontario ? Non, en fait, ce qui se passe, c'est que tu es dans l'école d'ingénieur, tu dois faire un stage de 12 semaines à l'étranger. D'accord. Moi, j'avais pris la carte de mon entreprise, donc je vais le dire, c'est ArcelorMittal l'entreprise. Et en fait, j'avais pris leur carte de toutes les usines qu'ils ont dans le monde. Et j'ai vu Chicago et moi, quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas ailleurs. Donc je me dis, je vais aller à Chicago. Et j'ai tout fait pour que Chicago me prenne en stage. Donc je suis partie 12 semaines. C'était en été 2010, je pense. Et ça a été le plus bel été de ma vie. Encore aujourd'hui, je le dis haut et fort, ça a été le plus bel été de ma vie. J'ai vraiment galéré avec l'anglais parce que maintenant, tu pars sur un autre accent, l'accent américain. Et mais j'ai été super bien entourée. J'avais une chambre dans une université avec une américaine qui voulait être prof. Donc elle, elle était vraiment patiente avec moi. J'avais un Américain qui m'enlumnait tous les jours au travail. Parce que les Américains, ils ont une bienveillance. Je sais que ce qu'on voit à la télé, on peut croire que c'est des personnes mauvaises, mais moi, jusqu'à maintenant, j'ai rencontré des personnes incroyables et ils étaient tellement patients. Et là, mon anglais, il a évolué en trois mois. C'était le jour et la nuit. Et à la fin de mon stage, j'ai le chef de l'entreprise qui est un Français, d'ailleurs, je tiens à le souligner parce qu'entre expats, on s'aide beaucoup. Et il m'a dit écoute, Kelly, nous, on a beaucoup apprécié ton stage. Si ça t'intéresse, on t'embauche. J'ai dit OK, laisse-moi rentrer, finir mon AD et si c'est sérieux, dans un an, aucun problème, je reviens. Et effectivement, il était sérieux parce qu'un an après, il m'attendait toujours et il m'a fait un contrat, donc pas un contrat d'expat, un contrat local. Mais il a quand même fait en sorte qu'au moins l'entreprise prenne en charge mon visa de travail, qui a quand même un coût assez conséquent. Puis surtout aux États-Unis, il y a beaucoup de justifications à faire pour pouvoir être embauchée. Et donc, je suis repartie vivre là-haut en 2012, ouais, janvier 2012. J'ai dit, laisse-moi quand même passer les fêtes de Noël avec ma famille et ensuite je viens. Donc je suis allée vivre là-haut pendant trois ans. Et t'avais chopé le bug de l'expat au Pays de Galles ou est-ce que ça a été plus progressif quand tu m'as dit j'ai décidé que ce serait Chicago et ça a été Chicago. Qu'est-ce qui t'a... Qu'est-ce qui t'a décidé là-dessus? Qu'est-ce qui a fait que c'était une évidence pour toi? Pour aller en stage? Ouais. Écoute, j'en ai aucune idée. Je pense que c'est vraiment le rêve un peu américain. On rêve tous à un moment donné d'aller aux États-Unis. Et là, j'ai vu qu'il y avait cette usine à Chicago. Je me dis tiens, on ne parle pas souvent de Chicago. Je pense qu'à l'époque, je ne le savais pas, mais j'écoute beaucoup mon instinct, en fait. Et parce qu'en fait, il n'y avait pas de raison pourquoi Chicago et pas une autre usine ailleurs dans les États-Unis ou ailleurs, même aller dans une usine ailleurs dans le monde. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi Chicago. Mais je ne regrette pas parce que c'est une ville qui m'a beaucoup parlé. Mais je pense que le bug de l'expatriation, je l'avais déjà attrapé au pays de Galles. Et en la suite de mon stage, quand je suis rentrée en France, j'ai dit à mes parents, pour information, je rentre, mais ça va durer un an et ensuite je repars parce que même si eux, ils ne m'embauchent pas, je pense que je repartirai ailleurs. Ce n'est pas un secret pour mon entourage, je déteste la région de la Moselle. Vraiment, je ne me suis jamais sentie à l'aise. Il pleut beaucoup trop, c'est beaucoup trop gris et moi, je suis une personne qui est très impactée par par le temps qu'il fait dehors. Donc du coup, c'était moi, il faut que je parte en fait. Et donc, je ne sais pas si tu sais ça, que j'ai grandi avec un frère jumeau. Mais je ne crois pas. Voilà, donc maintenant, tu le sais. Mais je pense que aussi, d'être parti aussi loin et d'avoir appris une nouvelle langue, j'ai découvert une nouvelle personnalité chez moi, en fait. Parce qu'à chaque fois que je dis Kelly, qui parle la Kelly anglaise et la Kelly française sont deux personnes différentes. Ah, ça c'est vachement intéressant. Ouais. C'est vachement intéressant. Tu... Je veux bien que tu élabores un peu là-dessus parce que je trouve ça passionnant et ça m'évoque quelque chose dont on avait parlé dans l'épisode sur l'interprétariat. Et voilà, j'ai envie que tu creuses pour voir ce qui se cache derrière. OK, sans problème. Parce que j'ai beaucoup réfléchi à ça. Ah bah, d'accord. Là d'ailleurs, ouais, en étant au Québec, tu vois, je retrouve qu'il y a l'île française et j'ai "Ouh là, non, il faut que je reparte d'ici, ça va pas". En fait, je pense que tu sais, on dit qu'on est souvent la somme des personnes qui nous entourent ou tu vois, l'environnement qui nous entoure fait qui on est, tu vois, comment on réagit. Et moi, je pense qu'en France, je suis une personne qui peut vite partir au quart de tour, qui va s'énerver facilement, qui va râler, qui va avoir du mal à exprimer ses émotions. Alors que quand je suis arrivée aux États-Unis, j'ai découvert une nouvelle façon de communiquer. maintenant il fallait vraiment que je pèse mes mots, enfin tu vois, parce que maintenant tu connais pas les mots, donc il a fallu que je les apprenne. Et eux, ils sont beaucoup dans le partage des émotions. On dit toujours, ouais, ils exagèrent, ils vont dire "I love you" à tout le monde. Ouais, mais au final, s'ils le pensent, s'ils vraiment t'aiment, pourquoi ne pas le dire ? En France, je trouve qu'on a cette... C'est quoi le mot que je cherche ? On n'ose pas dire "je t'aime" à quelqu'un, enfin ça va être tout de suite un big deal, tu vois. Alors que eux, non, s'ils t'apprécient, Et puis même déjà pour se dire bonjour, ils vont te donner un hug. Ils sont beaucoup plus dans le toucher, dans les émotions, etc. Et moi, du coup, j'ai développé ça en fait, parce que tu sais, quand t'apprends une langue, tu copies un peu. Et donc, quand je suis en anglais, je vais facilement dire à quelqu'un que je l'aime. Je vais facilement exprimer mes émotions. Je vais être beaucoup plus positive. Ça aussi, le Canada m'a aussi beaucoup apporté la positive attitude. Tu vois, s'il pleut, je vais dire "ah bah c'est cool, s'il pleut, ça veut dire que Il y a des fleurs qui vont pousser demain et qu'il y aura du soleil. Enfin, tu vois, je suis plus dans la positive attitude. Donc, du coup, tu vois la différence entre les deux personnalités. Et je ne sais pas pourquoi, quand je suis en français, j'essaye de garder cette positive attitude, etc. Mais tu vois, un truc tout bête, mais si je roule en voiture et que là, je suis dans mon mode français, tu vois, je vais m'énerver après les gens, tu vois. Alors que ça ne sert à rien de s'énerver. Et si je suis dans les parties anglophones et que je suis dans mon mindset anglais, je vais rouler tranquillement et je ne vais pas me prendre la tête. Je trouve que c'est super intéressant. Est-ce que tu as essayé, quand t'es en France, est-ce que tu as essayé de parler en anglais à des gens ? Pour voir si ça... pour voir ce que ça a évoqué. Pour savoir si c'était vraiment l'impact de la langue avant tout ou si c'était beaucoup l'impact culturel de l'environnement. Je t'avoue que dans mon entourage, il n'y a personne qui parle anglais. Donc si ce n'est ma cousine, la fameuse cousine de Cardiff. mais du coup quand on est en France, on va beaucoup se parler en français parce que tout le monde parle français donc non j'ai pas fait le test. Parce que ça serait intéressant voir s'il se passe quelque chose, un déclic dans ton cerveau quand tu passes en anglais ou si la langue peut-être ça a été un déclencheur mais finalement ça reste l'environnement, ça reste les gens autour de toi, ça reste... ouais c'est ça, comment se comportent les gens autour de toi, donc que ce soit tes proches ou les gens que tu croises dans la rue ou en voiture. Mais voilà, c'est juste une curiosité de ma part, parce que je trouve ça absolument fascinant, ce changement de personnalité lié à ce changement de culture et de langue. C'est clair, je voulais faire un épisode là-dessus justement, mais j'avais vraiment envie de pousser l'analyse en parlant avec des professionnels, parce que j'étais au point de me dire, est-ce qu'on deviendrait schizophrènes quand on parle plusieurs langues ? parce que du coup, il faudrait... ou même si tu veux creuser le sujet, fais-toi plaisir, parce que moi je trouve ça passionnant aussi. Mais il faudrait que je réécoute, mais je suis quasiment persuadé que Nathalie, de l'épisode sur l'interprétariat, m'a dit des choses un petit peu similaires par rapport à l'espagnol, elle c'était espagnol et français, où il y avait une partie culture, il y avait une partie langage, qui faisait qu'on était différent, qu'on ressentait pas la même chose en fait, quand on était dans un pays ou dans l'autre, ou quand on parlait une langue ou quand on parlait l'autre. Donc je suis content qu'on ait un petit peu creusé là-dessus. Super ! T'as dit, t'as dit je voulais faire un épisode là-dessus, on va peut-être, déjà on en reparlera à la fin, mais on va peut-être un peu parler de ça. T'as un podcast, est-ce que tu peux nous en parler ? C'est lié à notre sujet central et c'est quand même une part importante de ta vie. Donc oui, moi j'ai le podcast qui s'appelle "Fillexpat" où je tend le mon micro à des femmes francophones qui vivent partout dans le monde. Et en fait, ce qui est intéressant d'ailleurs, c'est... je sais pas si tu sais pourquoi j'ai lancé le podcast ? Je ne le sais plus, mais quand tu vas me dire, je te dirai "ah oui, je le savais" ou "non, j'ai jamais su". Mais en fait, ça partait sur un sentiment de colère. On en revient à la colère quand je je pense en français. Mais en fait, j'avais ce sentiment où tu vois, j'avais la trentaine. Maintenant, je vis au Canada depuis six ans. J'ai une super situation stable. Je travaille dans une grosse entreprise. Je gagne bien ma vie. En plus, dans mon entreprise, on a des cours de yoga entre midi. On a des cours de sport qui sont offerts. En tant qu'ingénieur, je ne travaillais pas des 70 heures par semaine. C'était rare parce que les Canadiens, ils ont... Ils sont très bons dans le work-life balance. C'est très important que tu aies une vie de famille et que tu prennes ça de toi en dehors du travail. Donc j'avais tout coché, toutes les cases, j'avais tout ce qu'on me disait qu'il fallait que j'ai. Et pourtant, j'étais pas satisfaite et je me disais j'ai envie de partir, j'ai envie de faire autre chose. Mais voilà, tout le monde, quand j'en parlais autour de moi, me disait "mais ça va pas, normalement tu devrais t'acheter une maison, normalement tu devrais être en coupe, normalement tu devrais commencer à avancer, avoir des enfants parce que tu te sais, l'horloge biologique, tu commences à vieillir. Et là, j'étais mais ils sont graves, mais pourquoi en fait ? C'est pas ça que je veux. Et donc, j'ai écouté beaucoup de podcasts pour essayer de m'inspirer d'autres personnes, mais j'arrivais jamais à comprendre comment ces personnes avaient réussi à avoir un déclic et se dire OK, maintenant, je vends toutes mes affaires et je me casse et je vais ailleurs. Mais cette fois, ce n'est pas l'entreprise qui m'aide, tu vois. Et donc, c'est pour ça que j'ai lancé le podcast. Je me suis dit, je vais aller interroger des femmes qui ont une vie différente que celle qu'on a l'habitude de voir en France. Et je vais montrer au monde que c'est OK de faire d'autres choses, que juste suivre ce chemin tout tracé qu'on nous a dit en tant que femme, qu'il faut que tu aies des enfants avant 35 ans ou alors peut-être qu'on gèle quelque chose parce que sinon ça craint. Et moi, j'avais ce mindset de non, j'ai envie d'aller m'installer ailleurs. J'ai envie peut-être d'ouvrir un bar. J'ai envie de créer un endroit où les gens viennent pour s'amuser, pour passer du bon temps pour décompresser de la pression sociétale. Et donc, voilà, c'est pour ça que j'ai lancé le podcast à l'origine. Ouais. C'est en quelle année que tu as eu ce déclic, là, que tu as eu cette réflexion ? C'est quand tu as eu 30 ans ? Alors, j'ai commencé à avoir la réflexion de "j'en ai marre de cette vie". C'était en 2016-2017. Je sais pas, j'avais... Pour info, j'ai 36 ans aujourd'hui, bientôt 37. Et donc, du coup, en 2020, juste avant le confinement, je suis allée à une conférence de femmes. On était 6000 femmes. C'est une Américaine qui a fait une conférence qui s'appelle Rise. Donc, c'est justement Rise. Tu connais la signification en anglais. C'est vraiment... Elle veut élever la femme. C'est élever, ouais. Ouais. Donc, et d'ailleurs, c'est marrant parce que regarde juste à côté de moi, j'ai encore ce porte-clés que j'ai acheté à la conférence. C'est ça, ça m'a mis un coup de pied aux fesses, en mode... c'est ok, c'est toi qui dois prendre des décisions, tu t'en fous de ce que les gens y pensent, mais il faut que tu commences à mettre des actions en place pour bouger les choses en fait. Si tu veux qu'elles bougent, c'est à toi de les faire bouger. Et donc en 2020, c'est là où ça a pris un... j'ai eu le déclic de "ok, il faut que maintenant que les choses avancent et que les choses changent". Et moi, je ne voulais pas revivre un hiver canadien aussi, parce que j'en pouvais plus, ils sont trop longs. Et donc je me suis dit, il faut que j'arrive à partir avant la fin de l'année. Bon, Covid a arrivé à un peu chambouler les plans, mais j'ai quand même réussi à partir quelques temps dans les îles, prendre le soleil et la chaleur. Et puis voilà. Bien. Donc, depuis combien de temps il existe maintenant ton podcast ? Ça va faire trois ans. Ouais, donc tu l'as lancé... Ouais, je pensais pas que ça... Ouais, je pensais pas que... Et puis moi, je suis très têtue, je te l'ai dit un peu plus tôt, quand j'ai une idée dans la tête, je l'ai pas à l'air. Je m'étais dit, je vais faire un épisode par semaine. Si j'avais su la quantité de travail que ça allait être de publier un épisode par semaine, j'aurais jamais fait ça. Mais j'ai tenu le rythme pendant un an, alors qu'entre temps je quittais ma vie aussi et j'en commençais une nouvelle. Donc aujourd'hui franchement je me félicite d'avoir réussi à tenir ce rythme. Mais après avoir fait la première bouche, j'ai dit "ok maintenant on va passer à deux par mois parce que c'est plus possible". C'est vrai que c'est un engagement cette idée de publier. Moi, ce n'est pas une voie que j'ai suivie. Dans l'idéal, j'aimerais publier plus, mais je ne me suis pas dit que j'aurais un épisode qui sortira à telle date. Je fais en fonction des gens qui m'arrivent, de ce que j'ai à faire en dehors. et tout et c'est ça qui me permet de tenir dans la durée parce que tu sais moi j'ai tenu un an à ce rythme là mais ça a dû être ça a dû être difficile. Moi mon podcast je suis content il a plus de trois ans maintenant je suis content qu'il soit qu'il existe toujours quoi c'est déjà une victoire donc c'est vrai que premier objectif pour qu'il continue deuxième objectif qui est secondaire si je peux publier plus si je peux avoir plus d'invités, traiter de plus de sujets j'irai mais ça reste secondaire par rapport au fait de pas me cramer. Donc voilà, je vois bien ce que tu veux dire par rapport à tout ça. Mais en fait aussi, je pense que ce qui est intéressant, c'est que moi en fait, les personnes, les femmes que j'ai été interrogées, elles m'ont aussi beaucoup influencée. Donc je pense que le fait de parler avec elles et de faire ces nouvelles rencontres chaque semaine, c'était presque devenu une nécessité pour moi en fait. Parce que quand je parlais avec ces femmes, je me sentais plus comprise dans ce que j'étais en train de faire, alors qu'autour de moi on comprenait pas trop pourquoi je faisais ce changement de vie. Puis là en plus je prends quand même des sacrés ris, c'est pas la bonne période. Et je pense que de parler avec elle, c'est ça qui me donnait beaucoup d'énergie. Donc c'est peut-être aussi pour ça que je voulais pas redescendre à un rythme. Même quand j'ai pris la décision de passer à deux par mois, je me suis dit "punaise, ça veut dire que je vais rencontrer deux fois moins de personnes". C'est énorme de se dire maintenant je vais en rencontrer que... alors attend, ça fait 24. Moi il est maths, on est d'accord, mais du coup si j'en fais deux par mois je vais en rencontrer 24 alors que si j'en fais quatre par mois je vais en rencontrer 48. Tu vois c'est énorme la différence quand tu fais le calcul. Et donc du coup voilà, mais en plus ils ont vraiment influencé parce que grâce à elles, c'est aussi pour ça que j'ai découvert le digital nomadisme et que je suis allée vivre au Mexique pendant quelques mois et que je suis retournée aux Etats-Unis quelques mois et que là maintenant je suis retournée au Canada. Tu vois c'est aussi à cause de mes invités. Est-ce que tu as remarqué est-ce que tu as remarqué des tendances par rapport à tes invités qui t'ont parlé de leurs expatriations, des tendances par rapport à ce qui les a attiré et donc tu peux me répondre dans le cas de ton podcast par rapport à tes invités, puis tu peux me répondre par rapport à toi. Je suppose qu'il va y avoir une... ça va se recouper peut-être, mais voilà. Qu'est-ce qui a tiré en priorité dans cette question de l'expatriation ? J'ai vraiment des profils très différents parce que du coup, j'ai des personnes très jeunes, des personnes moins jeunes qui sont parties ensemble, enfin seule ou en couple. Donc je dirais qu'à chaque fois quand je leur pose la question "pourquoi t'es partie?", c'est plus j'avais envie de découvrir une nouvelle culture. Ça, ça va être la réponse un peu, pour moi, qui est un peu bateau. Moi, je pense que c'est parce que t'avais envie de vivre une nouvelle aventure, que t'avais envie d'apprendre une nouvelle langue, ou peut-être envie de te challenger professionnellement. Je pense que découvrir une nouvelle culture, pour moi, c'est pas forcément une réponse qui est convenable, parce que tu peux très bien aller en vacances et découvrir une nouvelle culture. T'es obligé d'aller y vivre, en fait. Alors, je me demande si c'est vrai. Ouais, tu parles en voyage pendant trois mois et t'inities dans un village et découvrir une culture. Mais de là à tout plaquer. Ok, alors je vois ce que tu veux dire. Mais trois mois, moi quand j'entends parler de vacances, je pense pas à trois mois, je pense à une semaine, deux semaines, trois semaines à tout casser. Trois mois pour moi, on est déjà... Je... Comme je me le représente, je ne dis pas que c'est une vérité absolue, mais on est déjà dans une... Dans une petite expatriation. Tu vois ce que je veux dire ? Trois mois, ça me paraît être une immersion, quoi. Pour moi, t'es pas dans une expatriation parce que tu fais pas les papiers d'identité dans le pays, tu fais pas les démarches administratives, tu feras pas ta déclaration d'impôt. Donc, t'es pas dans une expatriation. Tu restes dans un voyage. T'as toujours en France ta maison qui t'attend, ta situation. En plus, vous, en France, vous avez l'opportunité de pouvoir prendre des mois sabbatiques. c'est quand même une chance incroyable qu'il n'y a pas ailleurs. Donc tu vois, pour moi ça reste quand même différent, mais ça n'empêche que tu peux quand même découvrir la culture. Ça revient, tu vois, là tu remets le doigt sur un truc dont on a parlé au début, sur la question de est-ce que c'est un état d'esprit ou est-ce que c'est un statut plus ancré dans du solide. Et Et le fait de lâcher des avantages, pour ainsi dire, en France pour partir, c'est ce qui définit l'expatriation selon toi. Et c'est vrai que je n'avais pas forcément vu ça comme ça. Mais moi je pense que du coup, toutes mes invitées, le point commun qu'elles ont toutes, c'est qu'elles se sont rendues compte qu'elles avaient atteint un niveau dans leur vie où voilà, je suis là, maintenant j'ai envie de quelque chose. Moi j'aime bien dire qu'elles ont envie de se challenger de sortir de leur zone de confort. Donc là, ça va passer par aller vivre ailleurs. Parce qu'en allant vivre ailleurs, là, tu sors vraiment de ta zone de confort, surtout si c'est d'un pays qui n'est pas francophone. Et je pense que c'est ça qu'elles avaient besoin en fait. C'est « OK, j'ai atteint un level où maintenant je n'apprends plus rien, où ça devient trop une routine, c'est trop facile. J'ai envie de passer à un autre level dans ma vie. Et donc, ça va être être ailleurs que la France. Tu as remarqué par rapport à, je reviens à ce que tu disais tout à l'heure par rapport à ta propre expérience, tes invités, elles sont expatriées, pour faire simple, à quel âge, à quel moment de leur vie, parce qu'il y a quand même effectivement, il y a quand même des facteurs, il y a des facteurs vraiment solides qu'on contrôle pas et du coup en fonction de ta réponse, ça va vouloir dire que ce choix, il a peut-être entraîné des sacrifices différents. Je pense qu'une expatriation à 20, 25 ans, c'est plus facile qu'une expatriation à 35, 40 ans, qui est peut-être plus dure qu'une expatriation à 55 ans, en moyenne. Et du coup, est-ce que tu as remarqué que tes invités, ils étaient partis à un moment un peu similaire de de leur vie ou est-ce qu'au contraire, ça s'étale ? Alors moi, j'ai fait le choix d'aller vraiment chercher des moments et des âges différents parce que moi, le but de mon podcast, c'est d'inspirer les femmes. Donc pour qu'une femme, elle soit inspirée, c'est l'auditrice qui m'écoute. Elle peut avoir 20 ans, elle peut avoir 30 ans, elle peut avoir 40 ans, elle peut avoir 50 ans. Donc, c'est ce que j'essaie de faire, c'est d'aller chercher des profils qui sont vraiment différents et des expériences différentes. Donc, pour donner un exemple, j'ai par exemple un épisode avec Jilou qui est partie vivre en Jamaïque, mais elle est partie dans les années 1970. Donc, imagine quitter la France dans les années 1970 pour aller en Jamaïque. Et elle y est toujours, ça fait plus de 50 ans. C'est vraiment original. Il n'y a pas dû y avoir énormément de gens qui ont fait ce qu'elle a fait. Exactement. Et puis, et puis en plus, elle a une façon de raconter son histoire qui est vraiment intéressant. Et puis, à l'inverse, je vais avoir une, enfin, une femme de 20 ans qui va aller faire soit une mission humanitaire après sa licence ou un truc comme ça. Donc, comme tu l'as dit, C'est sûr qu'il y a moins d'enjeux, c'est plus facile. Mais après, je tiens quand même à dire que pour cette femme de 20 ans qui part faire une mission humanitaire, elle où elle en est dans sa vie, ses enjeux sont quand même... Pour elle, c'est quand même un gros changement, tu vois. Tu vas prendre une femme de 40 ans qui, elle, claque sa vie pour partir. Ça va être des enjeux pour elle. Je ne sais pas, pour moi, les enjeux restent vraiment individuels à chacun. Il y a pour qui vendre des affaires, ça va être très dur parce qu'ils sont attachés émotionnellement. Ils portent de la valeur à ce qu'ils ont, alors que d'autres, pas du tout. Donc, pour moi, c'est les enjeux, ils vont être vraiment propres à chacun. Et c'est pour ça que j'essaye d'aller chercher tous ces profils différents parce que j'ai envie... Moi aussi, le but du podcast, c'est de montrer aux gens, aller vivre ailleurs quelque temps parce que ça va tellement vous faire évoluer. Et d'ailleurs, j'ai même fait des épisodes de femmes qui sont rentrées en France parce que ce qu'on s'aperçoit aussi à certains moments, c'est qu'une fois qu'on vit à l'étranger, on se dit "punaise, la France, quand même, c'est pas si mal que ça". On a quand même des sacrés avantages. Et je trouve ça intéressant parce que du coup, ça te fait revenir en France avec un mindset différent où tu vas te rendre compte du système de sens et donc tu vas pas râler parce que je sais pas moi, l'amitié, elle a pris du temps ou peu importe. Non, tu vas te dire si j'avais été dans ce pays, ça aurait pris plus de temps. Donc, je trouve que ça change le mindset et je trouve que pour moi, c'est intéressant et ça devrait être obligatoire dans un cursus, dans une vie pour tout le monde, de partir vivre à l'étranger pendant une certaine durée. Je pense que ça devrait être obligatoire. Bien. La jeune qui est partie en mission humanitaire, elle avait toujours une adresse en France je suppose ou pas forcément ? Elle ne s'est pas expatriée alors suivant ce que tu me disais tout à l'heure ? En fait, ils vivent chez leurs parents en général. C'est juste une question de vocabulaire. Oui, c'est sûr. Après, quand elle part en mission humanitaire, je t'avoue que je ne suis jamais trop rentrée mais en général, ils vont quand même prendre un téléphone dans le pays, ouvrir un compte en banque. Tu vois, ils vont quand même faire des démarches. Ok. Donc, ouais. Pour moi, ça... C'était juste pour me rebondir. Non mais t'as raison de me challenger. Il y avait cette interrogation tout à l'heure sur le terme, vraiment. Et moi, ça ne me change rien du tout. Mais je n'ai pas le recul sur ce sujet-là, comme tous mes épisodes, en fait. Et c'est pour ça, je me demande peut-être que ça a vraiment une importance, le terme qu'on choisit, ou est-ce que dans certains cas peut-être qu'on peut intervertir expatriation et vie à l'étranger. Et puis dans d'autres cas, il y a peut-être des choses où il faut être un peu plus spécifique. C'est juste pour ça que je te posais la question par rapport à elle. Je me doute qu'elle n'a pas tout lâché, c'est-à-dire que si elle vivait chez ses parents, elle a pu revenir après. Je ne sais pas si la mission humanitaire lui durait trois mois, six mois, un an, j'en sais rien. Mais si elle avait toujours la sécu en France, etc., je suppose que c'est peut-être un peu différent de certaines personnes qui lâchent tout. Carrément, t'as raison. Mais comme je le dis toujours, des fois on peut pas partir, enfin ça peut être compliqué pour certaines personnes de se dire "je pars vivre pour une durée illimitée dans un pays". Alors peut-être peut-être que la première étape, c'est de se dire, je vais partir quelques mois, je vais aller tester ce pays-là, voir si ça me plaît. Et ensuite, retourner pour une plus longue durée, si effectivement l'expérience a été bonne. Mais souvent quand même, même s'ils partent en mission humanitaire, ça va être des allées simples qu'ils vont prendre. Ils n'ont pas un aller-retour et ils vont être quand même obligés de faire des démarches une fois arrivés dans le pays, même par rapport au visa. En général, quand tu arrives dans un pays, quand tu es en tourisme, je crois que tu as une limite de trois mois, mais tu n'as pas forcément besoin aucune démarche de papiers, de paperasses qui sont très lourdes, alors qu'en général les missions humanitaires ou les services civiques, les choses comme ça, t'as quand même des papiers à faire. Donc pour moi tu commences déjà à rentrer dans le process de l'expatriation, tu vas commencer à dealer, d'ailleurs je vais dire immigration, avec les services d'immigration. Tu vas commencer à dealer avec cet aspect de l'expatriation qui peut être très lourd parfois. Pour revenir à Jilou, je crois que tu disais qu'elle était partie vivre en Jamaïque, elle a fait quelque chose qui me semble, tu disais, dans les années 70 en plus, qui était peut-être un peu unique en son genre. Et ça c'est une question que je veux poser en 2023 à mes invités. Je sais pas ce que ça va donner encore comme résultat, mais je me lance avec Qu'est-ce que tu fais ou à quoi est-ce que tu t'intéresses que personne d'autre ne fait ou personne d'autre ne s'intéresse ? Donc tu penses que moi je m'intéresse à une chose que personne d'autre ne s'intéresse ? C'est possible, c'est possible et donc je pose la question et c'est une question qui va peut-être exiger un peu d'introspection de la part des personnes à qui je vais la poser mais je pense qu'elle peut révéler beaucoup de choses et typiquement cette personne là que tu m'as décrit elle est dans ce cadre là, elle a fait quelque chose que à mon avis personne, quand je dis personne ça veut pas dire personne d'autre dans le monde mais si il y a personne dans ton entourage, personne que tu as rencontré qui fait la même chose, qui s'intéresse à la même chose, ça me va comme réponse et ça peut très bien être, ça peut très bien être simplement, vu notre discussion, je parle à des femmes expatriées toutes les semaines ou toutes les deux semaines, ça peut être ça la réponse ou ça peut être quelque chose qui vient d'ailleurs, je sais pas. Mais je te pose la question et je vois ce que ça donne. Si ça marche, je continuerai de la poser, si ça marche pas, je passerai à autre chose. Elle est difficile comme réponse parce que du coup ça veut dire que j'estime que d'autres personnes dans le monde ne le font pas. Donc, je pense que ça serait un peu prétentieux de ma part de dire oui, il n'y a que moi qui m'y intéresse. Donc, si je prends du recul en me disant oui, il y a forcément quelqu'un dans le monde qui s'y intéresse aussi. Mais moi, je pense que je m'intéresse beaucoup à découvrir des expériences de vie qu'on n'a pas l'habitude de voir sur nos chemins, en fait. Et ça, tu as remarqué que c'était assez rare, c'est-à-dire que, certes, toi, tu vas aller chercher ces gens qui font ce genre de choses. évidemment, tu rencontres plus. Mais tu penses que si tu prends un panel aléatoire de la population, il y aura assez peu de personnes qui vont être dans ce cas-là ? Bah carrément, parce que je trouve que c'est rare des personnes, enfin je vais prendre des femmes parce que je suis une femme, je pense que c'est rare des femmes qui prennent le temps aujourd'hui d'aller à la rencontre d'autres femmes pour être inspirées en fait. Parce que comme je te l'ai dit un peu plus tôt, on est plus dans une société où soit la femme, on va lui dire il faut qu'elle s'occupe de la maison et des enfants, mais en même temps il faut qu'elle s'occupe de sa vie professionnelle. Donc en général, notre cerveau et nos journées, elles ne font que 24 heures, donc on peut se limiter qu'à une partie de certaines choses. Donc déjà, s'occuper de sa maison, de ses enfants et de son travail, c'est déjà beaucoup pour une personne. Donc du coup, on n'a plus le temps et l'énergie d'aller faire autre chose. Moi, je n'ai pas ces contraintes-là. Donc du coup, je prends le temps, j'ai plus le temps. Mais aussi, je ne suis pas obligée de faire ça. Je pourrais très bien faire autre chose. Mais là, non, c'est même devenu presque une obsession pour moi d'aller chercher ces femmes. Je ne pourrais pas m'en passer aujourd'hui et peut-être que dans quelques années, ça me passera et j'aurai besoin d'autre chose. Mais là, aujourd'hui, je ne peux pas. C'est vital pour moi d'aller à la rencontre de ces femmes. Et d'ailleurs, la plupart de mes invités, on reste en contact et on échange quasiment toutes les semaines. Il y a des invités que j'ai interrogés, que j'ai rencontrés en face à face. Donc j'ai fait en sorte que de les mettre sur mon chemin et on est devenu... enfin limite pour moi je me sens plus proche que mes amis d'enfance avec qui j'ai grandi mais qui n'ont jamais vécu à l'étranger et avec qui maintenant j'ai un disconnect en fait. C'est très clair. Comment tu les trouves ces personnes ou en tout cas comment tu les trouves ? Est-ce que je suppose qu'avec le podcast qui grandit ça devient de plus en plus simple ? Mais comment tu as commencé à à trouver ces personnes-là quand tu t'y es prise, d'un point de vue très pratique. Au début, c'était vraiment que du bouche à oreille. Donc, quand j'ai commencé à en parler à mes amis, que j'avais l'idée du podcast, on m'a dit "ah ben tiens". Enfin, moi, j'ai une copine, Laure Hames, qui m'a dit "ah ben tiens, moi j'ai une de mes meilleures amies, Charlotte, qui est partie vivre en Australie. OK, est-ce que tu peux mettre en contact avec elle ?" Moi, dans mon entourage, je connaissais aussi quelques femmes aussi qui avaient des parcours assez atypiques. Donc, je leur ai posé la question "est-ce que ça ne te dérangerait pas ?" Donc à chaque fois, je me dis, elle devait se dire, mais dans quoi elle se lance encore elle avec ces trucs ? Parce que le podcast, c'était pas du tout encore très connu en France à l'époque. Et elles m'ont fait confiance. Elles m'ont dit, bah oui, pas de problème, on fait ça ensemble, c'est le fun. Et puis après, une fois que j'ai commencé à publier des épisodes sur des réseaux, sur des groupes Facebook, etc. Donc là, j'ai naturellement des femmes qui sont venues vers moi en me disant, bah tiens, je pense à Carlyle qui habitait à Taïwan et qui m'a contactée, qui m'a dit, tiens, Moi, je vais à Taïwan, j'aimerais bien parler de mon truc. Et je me dis, c'est fou, ces femmes ne me connaissent pas, mais elles sont ok de venir raconter leur vie derrière mon micro. D'ailleurs, Carlile, qui maintenant vit à Montréal et que je vais voir ce week-end, c'est pour te dire à quel point... Alors que c'était l'épisode numéro 7, donc c'était 2020 qu'on a enregistré. Et je me dis, c'est fou. Après, maintenant, j'essaye de faire attention parce qu'il y en a beaucoup qui viennent aussi me voir dans une démarche plus de marketing. J'aimerais mettre mon business en avant, donc là, il faut faire attention. il faut quand même que ça reste des histoires qui vont inspirer d'autres femmes. Donc il ne faut pas non plus que certaines histoires se répètent parce que sinon ça ne va pas être intéressant. Ouais, je vois ce que tu veux dire. Je veux creuser sur un mot que tu as soulevé, un mot très très très important pour moi et je ne pense pas que pour moi, c'est le mot de confiance. Je ne sais pas si j'ai une question bien spécifique là, mais je vais essayer d'en chercher une quand même, histoire de dire que je fais mon job. Qu'est-ce que... Comment tu... Qu'est-ce qui fait, à ton avis, que ces femmes t'ont fait confiance assez rapidement par rapport à l'histoire de ton podcast ? Est-ce que tu crois aux énergies ou pas ? Alors je vais te répondre non, tant qu'on ne m'aura pas expliqué clairement à quoi ça correspond. Et j'ai posé la question dans l'épisode sur le yoga, et c'était une des questions à laquelle la réponse ne m'a pas vraiment parlé, on va dire. Donc la réponse est plutôt non. Ok. Mais tant de ta chance, peut-être que c'est toi qui va me convaincre. Écoute, moi je crois beaucoup aux énergies. Je crois beaucoup que tous on dégage quelque chose qui va être positif ou plus négatif, tout dépend des personnes. et que plus on va dégager, plus on va attirer des personnes qui nous ressemblent. Et moi, je pense que du coup, j'ai peut-être, à travers la façon dont je parle, ou même si quoique mes premiers épisodes étaient vraiment, maintenant si je les écoute, de très mauvaise qualité, mais je pense qu'on dégage tous quelque chose à travers une photo, à travers notre voix, à travers notre façon de parler. Et du coup, je pense que ces femmes, elles ont capté cette énergie que j'essaye de dégager à travers mes épisodes. Et donc du coup, elles m'ont dit, enfin non, elles ne m'ont pas dit. Je pense qu'elles ont dû se dire ce qu'elle dégage. Ça me plaît beaucoup. Je sais que je peux lui faire confiance et qu'elle part d'une intention de bienveillance. Donc moi aussi, j'ai envie d'être bienveillante. Je me retrouve dans ce qu'elle dit. Donc pouf, elles viennent vers moi. Je pense que c'est, tu vois, je suis plus dans cette démarche là. Donc je pense que c'est ça. C'est pas seulement de la confiance, c'est aussi dans ce qu'on dégage et dans ce qu'elle reçoit. Et de toute façon, je l'ai très bien vu, les invités qui n'avaient pas du tout cette... la même bienveillance que moi à vouloir partager et inspirer, parce que d'ailleurs, ces invités, on n'est plus en contact. On a fait l'épisode et elles ont ensuite fait une croix sur moi et sur le podcast. Et au revoir, quoi. Et ça, je l'ai même senti moi pendant l'interview, qu'il n'y aurait pas de suite à notre conversation. Tu vois ce que je veux dire ? Ouais, complètement. Donc ça, ça se dégage automatiquement. Tu penses que le format podcast, que l'audio, que la voix, que le format plus ou moins long on va dire, mais en tout cas en général les podcasts, il y a toujours des exceptions, le podcast il peut y avoir tout, mais en tout cas plus long que les formats actuels très à la mode, les formats très courts de moins d'une minute, est-ce que tu penses que d'une part la voix et d'autre part le format long, ça aide les auditeurs et parmi les auditeurs peut-être certains futurs invités de ton podcast ou du mien du coup, est-ce que tu crois que c'est ça qui aide peut-être le plus à instaurer cette relation de confiance ? Tu disais ça peut être une image, ça peut être une photo de la personne, ça peut être... Est-ce que tu penses pas que le format podcast, l'audio et le format long, ça aide particulièrement à avoir l'impression qu'on connaît le podcaster, la podcasteuse ? Est-ce C'est ça ma question. Est-ce que tu penses que c'est pas ça finalement qui aide le plus ? Carrément. Carrément, mais je pense que l'image aussi, parce que là, même si oui, on fait du podcast, mais on voit quand même la tête qu'on a, tu vois. Oui, d'accord. Après... Tu penses que un podcaster anonyme, enfin dans le sens anonyme, on ne sait pas qui c'est, on ne sait pas à quoi il ressemble. Tu penses qu'il n'arrivera pas à instaurer la même relation de confiance avec ses auditeurs ? Clairement, clairement. Parce que moi, je pense que même, on m'a déjà fait la réflexion qu'il faudrait que je parle plus de moi, que je montre plus de choses, alors que j'ai l'impression de le faire déjà au quotidien à travers mes stories. Et on me dit non, non, en fait, nous, si on continue à venir sur ton podcast, c'est aussi pour toi. Donc, on veut savoir plus de choses. C'est pour ça aussi que j'accepte de passer dans d'autres podcasts parce que du coup, ça me permet de parler de moi, mais sans le faire à travers mon podcast et pouvoir dire, si vous voulez en apprendre plus sur moi, allez voir le podcast d'Alex "Principe fondamentaux, tu vois ce que je veux dire". Mais je pense que oui, l'image, ça a quand même son importance. Bon là, on s'écarte du sujet central, mais dans "Principe fondamentaux", je me le permets à chaque fois. Donc les gens qui reviennent, c'est que ça ne les gêne pas et ça leur plaît certainement. mais effectivement je me, par rapport au domaine du podcast, je continue de me poser la question si quand on écoute et qu'on ne regarde pas, est-ce que finalement on n'est pas concentré d'une autre manière sur l'information qui nous arrive et est-ce qu'on ne percevrait pas plus de choses, en tout cas plus précisément ce que la personne veut nous transmettre, si ce qu'elle dégage, comme tu disais tout à l'heure, c'est un terme que tu as employé, mais c'était quelque chose de ce genre là, que par exemple, cet épisode là, vous pouvez l'écouter sur votre plateforme de podcast, je ne sais pas quel sera le ratio, mais il y en a certains qui l'écouteront purement en audio, puis il y a des gens qui sont sur YouTube en train de le regarder. Je me demande si les gens qui sont sur YouTube, qui verront nos images, nos têtes, ne seront pas, ne diviseront pas leur attention et finalement ne s'imprégneront pas un peu moins de ce qu'on dit, de ce qu'on essaye de faire passer que les gens qui font que nous écouter. C'est une vraie question, je n'ai pas la réponse mais moi qui suis un fan absolu de podcast et qui suis aussi assez fan de youtube, très fan de youtube, je crois que quand j'écoute la personne, mon podcaster, un de mes podcaster préférés, je crois que je suis plus avec la personne. J'ai l'impression d'être une petite mouche sur le mur à côté de la discussion alors que quand je regarde des podcasts vidéo, j'ai l'impression que ça me le fait un peu moins. C'est pour ça que je voulais ouvrir cette question, je voulais ouvrir ce débat parce que c'est pour moi la force, une force énorme du podcast, une force énorme de l'audio, c'est qu'on est... Je me sens peut-être plus transporté quand j'écoute uniquement et que je fais quelque chose en même temps, que je marche ou que je fais la vaisselle, peu importe, que quand je suis en train de regarder. Moi je suis carrément d'accord avec toi et d'ailleurs j'invite celles qui nous écoutent ou qui nous regardent sur YouTube, ils devraient t'envoyer un petit message et peut-être te dire ce qu'eux y pensent. Mais moi personnellement je trouve aussi que Et j'ai déjà fait l'exercice, donc là, faire une vidéo en enregistrant, c'est la deuxième fois que je le fais. Bon, je suis très à l'aise avec toi, donc pour moi c'est correct. Mais quand je l'ai fait en étant celle qui gère l'interview, je me sentais tellement mal à l'aise. Je portais beaucoup d'attention sur mon look. Tu vois là, pour toi, j'ai fait mes cheveux. Enfin, pour ceux qui nous regardent, je me suis maquillée. Très bel coup. Je trouve que du coup, on va faire attention plus à l'image, au look, plus qu'à ce qu'on va dire. Et je trouve ça un peu dommage. Alors que quand on est que devant le podcast, et même mes invités, ça les met tout de suite à l'aise. Parce que combien de fois elles m'ont demandé "Ah t'enregistres bien que l'audio ?" Oui, ne t'inquiète pas, je n'enregistre pas la vidéo. Et même moi, ça m'est déjà arrivé, ou mon look, il ressemblait à rien. Enfin, tu vois, parce que j'ai envie de transposer que c'est deux copines qui sont en train de discuter ensemble et on s'en fout de ce que tu portes, on s'en fout de ton physique, etc. Parce que ce qui est important, c'est ton histoire, c'est ce que tu as envie de raconter. Et je trouve que du coup, à travers un podcast, on peut faire justement cet aspect-là. Et c'est pour ça que je suis d'accord avec toi, que quand on écoute un podcast, même si on peut faire autre chose, on peut faire la vaisselle, on peut se promener, etc. mais du coup je trouve qu'on ressent plus les émotions. Donc on est assez d'accord finalement sur le plan de la question, même si tu as l'air d'après ce que tu disais au début, sauf que tu as changé d'avis entre temps, mais tu as quand même l'air de penser que l'image, que la photo de la personne, ça reste un élément fort dans cette quête, cette quête volontaire ou pas volontaire, mais cette recherche de la confiance de l'auditeur Et en l'occurrence, parce que c'était le point de départ de notre discussion, de l'invité, la future invitée. Je pense que c'est quand même bien de savoir à quoi ressemble le podcastard. Ça va bien dans le... comment dire... dans ce que j'ai fait aujourd'hui, parce que je t'ai montré avant qu'on commence que je vais changer la miniature. Comment ça s'appelle d'ailleurs ? Ça s'appelle "miniature" ? Oui, j'appellerais ça la vignette de ton podcast. La vignette de mon podcast. Et donc jusqu'à présent, c'était, c'était, ça représentait quelque chose, mais je n'étais pas du tout présent dessus. Et là, ouvrez ma tête. Donc, est-ce que ça va augmenter la confiance ou est-ce que ça va détourner les gens ? On se dirait "non, non, moi, moi, j'écoute pas ça". On verra ça dans les mois qui viennent. Mais en fait, d'ailleurs, en faisant ça, là, tu viens de me challenger moi. Maintenant, tu viens de me dire "punaise, est-ce que moi aussi, Est-ce que moi aussi je devrais changer ma vignette ? Parce que je suis pas sûre non plus. Parce qu'encore une fois, je voulais pas me mettre en avant. Mais d'ailleurs, il y a quelque chose que Alice m'a dit hier. Elle me dit, tu sais par exemple, quand on enregistre là, si maintenant il y avait un bruit derrière nous et qu'on dit pas c'est quoi le bruit, le cerveau humain de la personne qui écoute va naturellement essayer de deviner c'est quoi ce bruit. Donc du coup, ça va détourner l'attention de ce qu'on est en train de dire. Ça c'est naturel, c'est le cerveau. Et bien, je pense que c'est pareil. Si tu ne sais pas à quoi ressemble la personne, tu vas te poser des questions pendant que tu l'écoutes. Tu vas te dire "ah, est-ce qu'elle ressemble à ça ? Est-ce qu'elle est blonde ? Est-ce qu'elle est brune ? Enfin, tu vois, tu te... Et du coup, ton cerveau, il n'est plus concentré sur ce qu'il écoute, mais il est en train de supposer des choses, tu vois ? Ouais, j'ose te le dire. C'est une bonne remarque. Du coup, un dédicace à Alice Krief. Épisode numéro... Je ne sais plus... Épisode numéro... Je vais vous retrouver ça, de principes Alice, elle était là l'épisode 22, donc là on doit être au 36 aujourd'hui. Si vous voulez écouter ce que m'avait dit Alice sur, je vais vous redire le titre exactement, c'était "La création avec le son". C'est une spécialiste du son, donc c'est de nos relations en commun. C'est mon ingénieur son maintenant qui fait mon montage audio. Donc merci à elle. Elle est géniale. Coucou Alice. Coucou Alice. Mais d'ailleurs, pour revenir à l'expatriation, moi j'ai envie de te poser une question dont je n'ai pas la réponse. Est-ce que toi, tu as déjà vécu ailleurs qu'à Clermont-Ferrand ? Non. Alors qu'à Clermont-Ferrand, oui, j'ai vécu six ans à Montpellier, mais je n'ai pas vécu jusqu'à présent à l'étranger. J'avais en tête pendant un long moment, je suis toujours dans un coin de ma tête, mais c'est vrai que depuis la période Covid, j'y pensais un peu moins. C'est un peu moins au-devant de mes pensées. Je voulais vivre aux Etats-Unis. C'était un rêve très fort qui ne s'est pas concrétisé quand j'ai cherché à le poursuivre. Ça reste dans un coin de ma tête, mais c'est vrai que ce n'est pas un projet à court terme. Parce que si là, maintenant, je te pose la question, alors attention, elle va être très rush cette question, mais moi, je pense que tout le monde devrait se la poser. c'est si demain on t'annonçait que tu allais mourir, est-ce que tu auras ce regret de ne pas être parti vivre aux Etats-Unis ? Je ne pense pas. Je vais te dire pourquoi. Je pense, alors peut-être que je n'ai pas été confronté à quelque chose qui me pousse à penser le contraire, donc c'est peut-être faux, mais je pense que je ne suis pas une personne qui regrette. je fais des choix, je prends le temps de faire les choix, mais je sais pourquoi je fais mes choix. donc une fois que j'ai fait un choix, quel qu'il soit, je l'assume. Donc je pense que je ne le regretterai pas mais c'est vrai qu'aujourd'hui je me dis que c'est quelque chose que j'ai toujours envie de faire. Déjà c'est une belle qualité de ne pas regarder en arrière et de se dire "j'assume mes choix" mais ça c'est pas donné à tout le monde et tu quand même dit que c'était un rêve. Ouais, je pense, ouais, je pense. Je pense qu'à un moment de ma vie, c'est comme ça que je l'aurais défini. Aujourd'hui, je vois... Aujourd'hui, c'est peut-être plus le terme que j'emploierais parce que j'ai évolué, parce que j'ai découvert d'autres choses, parce que j'organise ma vie différemment. Donc peut-être qu'aujourd'hui, le rêve, ça serait peut-être un terme un peu fort. Mais voilà je continue de penser que je vais le faire. Oui parce que de toute façon, enfin je vais te le dire, pour beaucoup de personnes à un moment donné ça les rattrape. Peu importe l'âge que tu vas avoir à un moment donné, je pense que si tu avais un rêve qui était vraiment profond, même si tu assumes tes choix, à un moment donné ce rêve va finir par te rattraper. Sauf que là les possibilités sont peut-être un petit peu plus difficiles, les enjeux seront un petit peu plus compliqués. Mais moi, je pense qu'un rêve, s'il est vraiment profond, il finit par te rattraper. Et c'est aussi pour ça que j'ai envie de continuer à faire ce podcast et en parler, parce que je me dis qu'il faut le faire en fait. Il faut le faire. Si vous y pensez, vous pouvez revenir et c'est OK, mais il faut le faire parce que quand ça va vous rattraper, la claque, elle peut être assez violente en fait. Parce que tu verras, j'ai des témoignages, là, je te donne un spoiler alert, mais d'une femme, tu vois, qui est partie au Népal et tu vois, à 37 ans, elle avait toute la vie qu'elle pensait qu'elle voulait avoir. Et puis, finalement, ça la rattrapait. Et ben non, en fait, c'est donc, elle a tout claqué, le copain, le travail et tout parce que son rêve a fini par la rattraper. Voilà, on en reparle dans quelques temps, mais voilà. Mais aujourd'hui, aujourd'hui, j'en suis là. Je t'ai répondu le plus plus en conscience possible et peut-être que je me voile la face sur certains points, comme je te dis c'est toujours dans un coin de ma tête mais c'est plus la priorité comme il y a un peu moins de 10 ans on va dire il y a 10 ans. Non je comprends. Par rapport au domaine de l'expatriation, est-ce qu'il y a des gros clichés que tu aimerais démonter ou est-ce qu'il y a à l'opposé peut-être des des choses que tout le monde se dit et en fait ils ont raison de se dire ça. Donc voilà, est-ce que tu peux me dire par rapport à ce que les gens qui n'y connaissent rien, l'expatriation, ont tendance à penser ? Alors déjà le premier gros cliché c'est, il faut arrêter de croire que s'expatrier c'est partir en contrat local et d'être riche. Parce que quand on part vivre à l'étranger ça veut pas dire qu'on est riche en partant ou qu'on va être riche une fois sur place. Ça je pense que c'est un cliché qui est quand même, qui n'est pas fondé en fait. c'était peut-être ça il y a 20, 30 ans, mais plus aujourd'hui. Et un autre cliché qui, moi, me dérange, c'est, tu sais, le terme du conjoint suiveur. On a déjà entendu parler, j'imagine. Alors, je n'aurais pas pu te le citer, mais ça m'évoque quelque chose, oui. Et puis, je vois ce que ça représente. Je vois ce que ça peut représenter, en tout cas. Parce que je pense que beaucoup, quand on parle d'expatriation, c'est souvent en couple. Et en général, c'est la femme qui suit l'homme. D'ailleurs, il y a des chiffres qui ont été mis en place. C'est qu'à 90 %, c'est la femme qui suit l'homme. Du coup, ils ont inventé ce terme de conjoint suiveur. D'ailleurs, on pourrait dire conjoint suiveuse parce qu'elles sont si nombreuses. Pourquoi le masculiniser ? Et il me dérange parce que pour moi, la femme qui suit son mari, elle n'est pas juste une suiveuse. En fait, c'est aussi un rêve à elle de partir. Si elle a accepté de mettre une parenthèse à sa carrière professionnelle, peu importe, une fois sur place, si elle va choisir une reconversion ou si elle va choisir de fonder une famille et de consacrer son temps à élever ses enfants, ce qui est complètement admirable de faire ce choix et de se dire, ben tu vois, c'est l'opportunité maintenant pour moi financièrement d'élever mes enfants plutôt que d'aller les mettre à la crèche à partir de trois mois et ne pas pouvoir les voir la journée. Et pour moi, elle n'est pas une suiveuse, c'est un pilier en fait dans le couple, s'empilier dans la famille. Et je déteste ce terme en fait. Tu as en tête un autre terme qui pourrait représenter la réalité de cette situation dans le sens où là, on est d'accord, on parle d'un cas où la personne part dans le cadre de son entreprise. Une des deux personnes part dans le cadre de son entreprise et puis après, ils décident ensemble, est-ce qu'ils partent où est-ce qu'ils partent pas, quoi. Enfin, ils ont une opportunité. Est-ce qu'ils le feront ? Est-ce qu'ils le feront pas ? C'est ça le cadre ? Oui, dans tous les cas, quand tu pars, si ce n'est que tu prends les jeunes qui vont partir en permis vacances-travail, mais dans tous les cas, il va falloir qu'il y en a un des deux qui travaille, parce que financièrement, sinon, tu ne peux pas vivre. T'es obligé de travailler. Donc, si tu ne suis pas ton entreprise, mais dans tous les cas, il y en a un des deux qui va arriver et commencer à travailler, en général, en tout cas. D'accord, ok. C'est souvent le cas. Et pour moi, c'est le mot que je te disais. Pour moi, c'est... On devrait employer un mot conjoint pilier, en fait. Ah oui, OK. Pour moi, c'est un pilier. Et pour moi, dans un projet d'expatriation, si tu pars à deux ou plus, parce que moi, je suis partie toujours en solo. Donc là, on est dans une autre conversation. Mais pour moi, si tu veux que dans un couple, si ça se passe bien pour ton mari, il faut que le partenaire soit là pour que ça se passe bien aussi. Pour moi, ils sont à deux, en fait. Et ouais, peut-être que c'est le mari, là, aujourd'hui, qui va rapporter l'argent, mais ça n'empêche que la femme, elle, elle va peut-être gérer de lui faire à manger, de s'occuper de son linge, de s'occuper de ses enfants. Elle va lui enlever des stress, elle va lui enlever une charge mentale qui va faire en sorte que lui, il va pouvoir exceller dans son travail, il va pouvoir montrer à l'entreprise que oui, ils ont bien fait de le prendre en expatriation ou soit, tu vois, ils vont peut-être le faire évoluer plus rapidement. Pour moi, si l'homme n'a pas ce conjoint pilier, son... Tu vois, si elle est juste une suiveuse et qu'elle suit et qu'elle se tait et qu'elle aide pas, je suis pas sûre que ça va bien se passer. Tu vois ce que je veux dire ? Tu disais tout à l'heure, ça doit être son rêve à elle aussi. Est-ce que sur 100 personnes ou 100 couples, sur 100 départs en tout cas, tu penses qu'il y en a combien qui dirait ? Alors prenons déjà les gens qui sont seuls. Il y en a combien qui dirait "c'était mon rêve de partir" et il y en a combien qui dirait "j'ai eu cette opportunité, je l'ai saisie"? Alors pour moi, il ne se différencie pas. Parce que si tu as un rêve, tu vas aller saisir une opportunité. Tu vas aller la chercher en tout cas. Moi, quand je suis partie, j'ai dû aller frapper à des portes, j'ai dû aller saisir des opportunités. Je pense que c'est quand même très rare que t'es là chez toi et que ton téléphone sonne et qu'on te dit "eh, ça te dirait de venir travailler au Brésil ?" Ouais, d'accord, ok. Ok. Que je me dis dans le cadre des gens qui partent dans le cadre de leur entreprise, qui ne vont pas chercher un nouveau, une nouvelle entreprise sur place, auquel cas, évidemment, c'est comme toi, c'est des gens qui vont devoir aller frapper à des portes. Mais je suppose qu'il doit arriver qu'il y ait une, je dis un exemple bateau, il y a une usine qui s'ouvre dans tel pays et que cette personne est la personne la plus, comment dire, la mieux placée si tu veux pour pour aller prendre tel poste dans cette nouvelle usine. C'est relativement rare tu penses du coup aujourd'hui par rapport à il y a 20-30 ans ce genre de situation, c'est plus des gens qui veulent vraiment partir et qui choisissent comme toi tu tu l'as fait en disant "Chicago, je serai là-bas". Moi, je pense que si à un moment donné, il y a une personne des ressources humaines ou un manager qui est venu présenter une opportunité à un employé, c'est parce que cet employé, à un moment donné, a exprimé l'envie de vouloir travailler à l'étranger. Donc, c'est ça aussi. Souvent, moi, j'interdis qu'on dise dans mon podcast "j'ai eu la chance". Ça, pour moi, c'est... Non, la chance, c'est d'avoir la santé ou même gagner au loto, pour moi, c'est pas de la chance parce que tu as acheté ton billet, donc tu as fait quelque chose pour pouvoir faire en sorte que tu gagnes. Donc ce n'est pas de la chance. Et pour moi, c'est si tu parles et que tu exprimes haut et fort tes envies, ton rêve, forcément à un moment donné, ça va venir vers toi. Si tu gardes ça dans ta tête et que tu n'en parles pas, ou si tu dis "ah non, mais moi, j'ai envie de construire ma vie de famille, j'ai envie d'acheter une maison", et que tu dis ça à ton boss, ton boss va se dire "oui, lui, il est content ici. En plus il m'a parlé que ses parents étaient malades et qu'il voulait rester près d'eux. Il ne va pas aller lui proposer une expatriation. Tu vois ce que je veux dire ? Donc moi je pense qu'à un moment donné un désir a été exprimé haut et fort et il a été écouté en fait. Par rapport au domaine de l'expatriation, est-ce que tu as repéré des principes fondamentaux, des choses solides sur lesquelles s'appuyer, des réflexions, un point de départ. Quand on commence à s'intéresser à ce sujet-là, sur quoi est-ce qu'on peut vraiment s'appuyer ? Alors attend, s'appuyer dans le sens de... parce que tu parles de principes fondamentaux... Ouais, est-ce que... je sais pas moi... est-ce qu'il faut être absolument volontaire quand on a une petite une petite étincelle d'envie d'ailleurs est ce qu'il faut enfin je te donne un exemple c'est ça ou c'est pas ça du tout est ce qu'on est une petite étincelle on fonce on va chercher on va ouvrir des portes ça peut être ça peut être est ce qu'on a envie de partir ou est ce qu'on a envie de partir de quitter de fuir ou est ce que on veut aller à un endroit spécifique tu vois ce sera peut-être pas la même démarche. Est-ce qu'il y a des vérités ? Moi je pense que, je sais pas si ça va répondre à ta question, mais déjà il faut être curieux, il faut savoir prendre des décisions, il faut être pas forcément tout de suite ouvert d'esprit, mais un minimum quand même. Ça, ça va être fondamental si tu pars, mais ouais, je dirais la curiosité et l'envie de vouloir prendre des risques aussi. Je ne sais pas si ça répond à ta question du coup. Je n'ai pas l'impression. Non mais dans tous les cas c'est intéressant. Curiosité et être capable de prendre des risques, c'est particulièrement le dernier parce que, je ne sais pas, en fait la curiosité c'est tellement un élément essentiel de ma vie que je considère que c'est de l'acquis. En fait c'est peut-être pas de l'acquis, c'est clairement pas de l'acquis pour tout le monde, mais ça me parlait un petit peu moins comme remarque par rapport à ce sujet là. Mais cette question de l'envie de prendre des risques, je pense que ça répond déjà pas mal à ma question. Et puis l'autre, ça me fait rebondir aussi que l'envie de prendre des risques, mais surtout l'envie de savoir écouter. Et quand je parle d'écouter, c'est pas écouter l'autre, mais c'est s'écouter soi. On ne nous a pas appris à à nous écouter, à nous poser des questions sur qu'est-ce qui nous épanouit, qu'est-ce qui nous rend heureux, qu'est-ce qui nous motive quand on se lève le matin. On ne nous apprend pas ça à l'école. Peut-être que ça a changé depuis, mais j'espère. Mais je pense que l'importance de savoir s'écouter, par exemple, s'il y a une situation qui nous rendait inconfortable, ce n'est pas grave si on a passé cinq ans d'études à faire ça, si aujourd'hui, ça ne correspond plus. Savoir s'écouter et se dire non, ce n'est pas grave, je vais aller tester autre chose. Alors ok bah ça c'est vachement important, ça ça a l'air d'être fondamental. Est-ce que tu as des conseils pratiques à donner par rapport à ça, par rapport au fait de s'écouter ? Si quelqu'un se dit je sais pas trop, m'écouter, qu'est-ce que ça veut dire ? T'as déjà donné un exemple mais qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui là, quand on a fini d'écouter l'épisode peut-être, ou alors on fait pause et on le fait maintenant, pas de problème, mais il faut reprendre l'épisode après, attention. Qu'est-ce qu'on peut... Est-ce que tu as des conseils à donner par rapport à ce... à cette base-là, qui a l'air d'être très importante ? Bah pour moi déjà, il faut se poser la question sur... si je prends une journée typique ou sur une semaine, combien de temps j'ai passé avec moi-même, par exemple en forêt, sans téléphone, sans réseau social, sans rien ? combien de temps j'ai pris cette semaine pour juste m'écouter, juste savoir ce que je ressens comme douleur intérieure, qu'est ce que je ressens mentalement. Vas-y, je te pose la question. Est-ce que tu penses qu'on fait ça ? Qu'on passe du temps à faire ça ou qu'on se pose la question combien de temps j'ai passé à le faire ? C'est quoi ta question ? D'abord, pose-toi la question combien de temps tu as passé à le faire ? Alors moi je le fais, je le fais je pense un peu plus que les gens pour faire simple notre génération. Je l'ai fait, j'ai fait une déconnexion il y a deux semaines pendant quasiment 48 heures. J'ai gardé le téléphone en mon avion, j'ai éteint la télé, la console, Netflix etc. et donc je l'ai vraiment fait assez profondément, j'ai rien regardé en mangeant, tu vois d'habitude je mange devant une série ou devant du sport et j'aime bien ça vraiment je le fais pas juste parce que c'est une habitude parce que j'aime bien. Donc là c'était il y a dix jours peut-être que j'ai fait ça donc là je l'ai fait profondément, une semaine classique, je le fais souvent je sors marcher le matin, je le fais un petit peu moins, j'ai un peu la flemme de le faire cet hiver mais normalement je le fais même l'hiver, je sors marcher le matin sans rien écouter, sachant que moi j'écoute beaucoup de podcasts et de livres audio donc je marche beaucoup mais la plupart du temps je le fais en écoutant quelque chose. Souvent le matin justement je sors sans rien et donc là je le fais vraiment, Alors pendant 20 minutes, pas énormément. Mais voilà, sinon quand je fais des balades, des fois quand je vais dans un endroit que je connais pas, il m'arrive aussi de ne rien écouter quand je suis seul et d'observer la nature et du coup je pense que je m'observe un petit peu moi aussi. Donc moi je pense que je le fais un peu, je saurais pas te dire combien de temps, mais je le fais un peu. Bravo, mais je pense que c'est pas la normalité en fait de faire ça. Je pense qu'on est tous... Enfin moi maintenant je le fais aussi, de couper, tu vois je me réveille le matin, le matin, je fais mes étirements pendant 15 minutes, je ne regarde pas mon téléphone. Mais je pense que la plupart des personnes, c'est quand on se lève le matin, on part dans... C'est comme si on lançait une locomotive là et on part dans notre quotidien, dans la course. Il faut que j'aille travailler, il faut que je gagne de l'argent, il faut que j'aille faire les courses, il faut que je fasse à manger. Et puis notre cerveau, il est juste comme ça, dans l'activité tout le temps. Et du coup, je pense qu'on ne nous a jamais trop appris à... C'est en train de changer depuis quelques années. Je ne parle pas de méditation parce que la méditation, c'est encore autre chose. Il faut apprendre à méditer. Mais juste de se poser la question de comment je me sens aujourd'hui, comment je me sens sur ma vie, sur mes choix, sur mes décisions. On ne se l'impose pas dans l'Ajahda. Et c'est plus par rapport à ça que je disais apprendre à s'écouter. C'est par rapport à ça, en fait. Déjà apprendre à s'écouter. Et une fois qu'on s'écoute, accepter les choses qui vont ressortir, parce que ça peut être des vérités qui peuvent être douloureuses, mais du coup, prendre le temps de les noter et puis d'essayer de faire quelque chose avec ça en fait. Ouais. Est-ce que ça te va si je paraphrase, si je le dis avec mes mots, rester seul avec soi-même, ouais, rester seul avec soi-même, et potentiellement prendre le risque de s'ennuyer. Carrément, il faut s'ennuyer. Je pense qu'on n'a pas vraiment conscience de ça. Alors, je dis "on", moi je pense que j'ai assez conscience de ça, peut-être que je le fais pas, clairement je le fais pas assez, je pense que ça vaudrait le coup que je le fasse plus, mais je pense que les gens de notre âge, et certainement beaucoup de personnes plus âgées, à mon sens, beaucoup plus jeunes, qui ont grandi avec le téléphone, qui ont... Voilà. Je pense qu'on n'en a pas trop conscience de ça. Et même si ce n'est pas le thème central de l'épisode d'aujourd'hui, encore une fois, je pense que c'est bien que tu en parles et qu'on débatte dessus. Moi, je le vois souvent aussi, enfin, je le vois surtout autour de mes copines qui n'ont jamais été célibataires de leur vie, par exemple. Parce qu'elles se font chier ou elles se sentent seules. Et à chaque fois, je leur réponds À chaque fois je leur réponds mais comment tu peux te sentir seule en fait parce que rien que d'être avec toi-même, ça veut dire que tu peux faire tester plein d'activités qui pourraient t'éclater en fait. Là t'as le temps de pouvoir tester plein de choses et je pense qu'on ne prend pas le temps de faire ça en fait. Donc si on a peur de s'ennuyer, parce que tu vas t'en parler, par exemple nous on aime bien aller en nature, on aime bien aller marcher, on aime bien écouter des podcasts, ça nous regarde nous, mais ça peut être très bien, tiens j'ai bien envie d'essayer de faire du tricot ou j'ai bien envie d'essayer de faire du dessin ou j'ai bien... En fait, de se tester à faire des activités et juste de faire une petite pause sur la course de la vie, d'aller gagner de l'argent, de regarder... Tu vois la télé, faire des choses comme ça. Après, j'adore regarder Netflix, je ne te le cache pas. C'est aussi pour moi un moment de pause. Mais ça n'empêche que quand on est plongé dans une série, on ne se pose pas des questions sur soi-même. On n'est pas en train de tester une nouvelle activité. On n'est pas en train de découvrir une passion, etc. etc. Par rapport à ce que tu as dit là sur certaines de tes copines qui ont été en couple entre qui, j'allais dire toute leur vie, évidemment pas toute leur vie, mais toute leur vie d'adulte, je pense que ça fait écho, tu vas me dire si t'es d'accord, ça fait écho à une certaine opposition entre la liberté et la sécurité. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Et donc en fonction de ce que tu as dit, peut-être que ça renverra à mes propres idées. Et après, je te poserai une autre question si c'est le cas. Oui, c'est carrément une sécurité, je pense. Et puis aussi parce que, est-ce qu'en tant que femme, des fois, on n'a pas le sentiment qu'on a... notre rôle, c'est de s'occuper de quelqu'un ? Ah, ça, c'est encore autre chose, du coup. Ah ouais, là, on part sur un autre truc. Ça, c'est vachement intéressant. Parce que moi, j'avais un point de vue très égocentrique. Quand je dis sécurité, c'était s'assurer qu'on se fera pas chier. Après ça peut être de la sécurité aussi physique, on peut imaginer ça aussi. Mais même sans parler de ça, le sentiment d'avoir quelqu'un, de pouvoir se reposer sur quelqu'un. Et toi, tu as retourné le truc et je trouve ça super intéressant. a dit en tant que femme, on peut, on peut avoir, je ne sais pas quel terme tu as employé à ce moment-là, mais l'envie ou le besoin de s'occuper de quelqu'un. Et je n'avais pas entendu ça sous cet angle, donc je veux bien que tu creuses. Moi, j'ai remarqué en tout cas que souvent, et encore je déteste parler des autres parce que moi, ce n'est pas mon cas. On ne comprend pas pourquoi je suis célibataire depuis plusieurs années. Et c'est parce que justement, je dis parce que moi, j'ai envie de trouver un partenaire, en fait. J'ai envie de trouver quelqu'un où j'ai pas besoin de lui faire son linge ou tu vois, ça va être ça va être une équipe, on est à deux, mais c'est pas quelqu'un qui va compter sur moi pour aller faire les courses ou faire un manger ou toujours prendre des décisions. Tu vois, c'est pour moi, ça reste du 50/50, peu importe ton sexe, c'est 50/50 quand tu es en couple. Et moi, j'ai remarqué chez mes copines qui vont quand même être plus dans une démarche un peu maternelle, dans le sens où on a envie de faire plaisir à l'homme, on a envie de faire parce que je pense encore une fois, je me trompe peut-être et je ne devrais peut-être pas faire de généralité, mais je pense qu'on se sent mieux quand on a l'impression de donner à quelqu'un d'autre. Et moi, tu vois maintenant, parce qu'on me questionne tout le temps sur mon statut de célibat et je dis mais en fait, moi, ce qui m'éclate, c'est de partir en road trip, c'est d'aller découvrir des nouveaux villages, des nouveaux parcs nationaux, c'est d'aller rencontrer des nouvelles personnes. Moi, ça, ça m'éclate vraiment. Si j'ai un partenaire avec moi qui s'éclate à faire ça, eh bien viens, on va s'éclater ensemble. Mais je ne vais pas passer ma vie à aller chercher un partenaire parce que moi, ce n'est pas ça qui m'éclate. En fait, ce n'est pas de rentrer, de faire à manger et d'être dans une routine. Moi, je préfère passer mon temps. Et je l'ai dit encore tout à l'heure, on a 24 heures dans une journée. Pour l'instant, ce qui m'éclate, c'est d'aller, bien là, d'échanger avec toi, c'est d'aller échanger avec mes invités, c'est de créer un podcast, c'est de créer des choses, mais aussi prévoir des road trips, des voyages, des découvertes, etc. Donc, je ne sais même plus c'était quoi la question. La question c'était liberté, sécurité. Est-ce que ça ne reviendrait pas un choix comme ça qui se retrouve en politique aussi. Carrément. Et du coup, je pense que cette question, liberté, sécurité, c'est une question qui est vraiment fondamentale. Et là, dans ce cadre-là de l'expatriation, de la volonté de partir, c'est clairement, à mon sens, une recherche de liberté. Et là, par contre, tu mets aussi, parce que c'est une sorte de balance, s'il y a un truc qui monte, l'autre il descend. Et là, clairement, surtout quand tu parles de la France, tu lâches beaucoup de sécurité. C'est évident par rapport à ce que tu parlais tout à l'heure du système de santé. C'est incroyable. Mais effectivement, si on parle des États-Unis, je ne connais pas trop le Canada, mais j'imagine qu'on est peut-être un peu plus proche des États-Unis sur certains points. Si on lâche la France pour aller aux États-Unis, on va perdre en sécurité, notamment sur la question de la santé. Mais a priori, sur certains points, on va peut-être gagner en liberté. Carrément. carrément. Et en plus, du coup, moi, ça revient même à faire un peu comme un cercle. C'est qu'encore une fois, parce qu'on n'a pas, on n'a pas pris le temps de s'écouter. Donc, on est juste sur la sécurité et on n'a pas pris le temps de... Non, je vais m'écouter en fait. Qu'est-ce qui m'éclate ? Qu'est-ce qui me fait sourire ? Qu'est-ce qui m'éclate moi ? Et là, c'est le temps qu'on n'a pas pris le temps de faire ça. Et bien, sécurité, je suis bien dans mon couple. C'est ça, en fait, j'ai besoin d'être en couple. Et moi, c'est ce que j'espère, d'inspirer des femmes, dire "prenez le temps de vous écouter". En fait, la vie, c'est pas que ça, en fait, c'est pas que être en couple. C'est très bien d'être en couple. Sachant que ça peut. Si les personnes, si les personnes prennent le temps de s'écouter et que leur conclusion, c'est... Non, mais c'est clair. Moi, c'est ça qui me convient. Parfait. Et moi, dans mon podcast, c'est un petit peu ça. Je crois que ce que je dis au début de tous les épisodes, je ne leur dis pas au début de tous les épisodes, c'est la même chose que Ceux qui n'ont pas remarqué, c'est la même chose que je remets au début. C'est le podcast pour faire les bons choix, les choix en conscience. Et si, après cette écoutée, on fait le choix de continuer à faire exactement ce qu'on a fait depuis le début, pour moi, c'est gagné. Et j'ai l'impression pour toi aussi. Est-ce que tu penses... Mais au moins, on est sûr, oui. Est-ce que tu penses qu'une personne qui a fait le choix sans avoir été testée capable de répondre à cette question. Attends, tu peux reposer ta question, j'ai pas bien compris. Là tu sais quand tu disais, t'as dit "oui mais si la personne s'est écoutée et elle sait que être en couple et de rester en France c'est ça la vie qu'elle veut". Oui. Moi la question que je te pose c'est comment tu peux être aussi sûr de ça si t'as pas été tester quelque chose d'autre en fait. J'ai compris. Je pense que tu peux pas en être sûr mais je pense qu'au moins tu auras ajouté une pierre à l'édifice de ta certitude. Je pense que ce n'est pas la solution ultime, je suis d'accord avec toi, qu'il faut goûter trois fois comme tu disais tout à l'heure. Je crois que c'était avant qu'on commence à enregistrer. C'était en coulisses, oui. J'espère que je n'ai rien révélé de secret, mais je ne pense pas. Je suis complètement d'accord avec toi que l'idéal, c'est d'abord tester, c'est d'abord goûter. Mais déjà se poser les questions et prendre le temps de s'écouter, comme tu disais tout à l'heure, c'est je pense faire un pas dans la bonne direction. Et il y a un moment où faire un pas dans la bonne direction, c'est mieux que de ne rien faire du tout. Et ça peut être dans certains cas une étape pour aller beaucoup plus loin plus loin et pour prendre plus de risque et je pense que plutôt que de se dire bon bah c'est tout ou rien, on parlait de la, du perfectionnisme tout à l'heure, pareil je pense avant qu'on commence l'épisode mais peu importe, le tout ou rien pour beaucoup de gens c'est dangereux parce que ça serait souvent rien alors que se dire et bah on fait 10% du chemin et au moins quand on a fait les 10% on peut choisir de faire 10% de plus ou de revenir au point départ. Si on se dit c'est 100% ou 0, très souvent ça sera 0. La raison pour laquelle je me permets de faire ce commentaire, c'est parce que moi je pense que, tu sais quand on sort de l'école et qu'on est dans cette direction là qu'on parlait tout à l'heure, tu vois diplôme, travail, maison, famille, moi pour moi tu t'es pas posé la question. Tu penses peut-être que tu t'es posé la question, mais pour moi c'était pas profond. Et la raison pour laquelle je me permets de faire ce commentaire, c'est parce que figure-toi que dans mon entourage, dans mes amis, j'ai des retraités. J'ai même beaucoup de retraités dans mon entourage. Et en fait, c'est eux qui m'ont fait cette remarque, qui m'ont dit "nous, on a été dans cette société, et je te parle de la France, je te parle aussi du Canada et je te parle des États-Unis, parce que j'ai des amis retraités dans tous les pays". Et... C'est le prochain podcast. C'est vrai, là, tu viens de me donner une idée. Et ils m'ont tous fait cette réflexion en me disant "Kelly, mais tu as trop raison parce que tu prends le temps de t'écouter et d'aller faire des choses qui t'excitent". Nous, toute notre vie, on nous a mis en tête qu'il fallait qu'on aille travailler et qu'on ait suffisamment d'années pour partir en retraite. Voilà, nous c'est ce qu'on nous a dit et c'est ce qu'on a fait. Après, en France, je ne peux pas critiquer, il y avait une période de guerre, ils sont sortis de la guerre, il fallait reconstruire un pays, etc. etc. Là, c'était des conditions qui étaient différentes que nous où on est aujourd'hui ou dans lesquelles on a grandi. Donc encore une fois je fais aucun jugement là-dessus, je dis juste que pour moi c'est très rare les gens qui ont pris le temps de s'écouter. C'est très rare parce qu'on ne nous l'a pas instauré à l'école, on ne nous a pas appris, on nous a juste mis des œillères et on nous a dit voilà c'est ça les gars. Et c'est une question politique, c'est une question politique encore une fois. Par rapport à ces retraités, ils t'ont dit ça, ils ont pris conscience de ça à ton contact ? Ou est-ce que pour certains il y a eu un déclic quand ils ont été à la retraite et donc il y a un gros point de leur vie qui s'est arrêté ? Et est-ce que c'est à ce moment-là que certains se sont posés ce genre de questions ? Ils me l'ont dit parce qu'ils voyaient mon style de vie mais ils voyaient aussi le style de vie soit de leurs enfants, ou je dirais pas pour certains les petits-enfants parce que là ça serait un peu trop abusé, mais je pense que là ils s'en rendent compte en voyant notre génération, la vie qu'on a, on prend des décisions. Il y a certaines personnes qui ont un peu du mal à comprendre des fois la décision de leurs enfants. Ils vont se dire "mais en fait, je comprends pas pourquoi tu veux tout quitter pour partir". Mais il y en a d'autres qui sont là plus dans cette démarche encourageante et qui vont dire "mais t'as totalement raison, t'es jeune, t'as le temps, va tester, prends des risques et va faire ça". Et je pense qu'ils se sont rendus compte maintenant qu'ils sont à la retraite et ils se disent "moi aussi j'aurais aimé faire ça". Après, j'ai une amie qui est à la retraite, mais qui elle, jusqu'à 30 ans, Elle a fait plein de choses qui l'ont éclaté. Et à 31 ans, c'est là où elle a rencontré son futur mari, qu'elle a commencé à fonder une famille. Et maintenant, elle est dans cette démarche d'encourager ses enfants à faire pareil. Et d'ailleurs, je pars même en road trip avec elle, etc. Et on s'éclate. Donc, même maintenant qu'elle a la retraite, elle continue aussi à en profiter. Mais ouais, je pense que c'est quand même... Si des gens devraient revenir quelque chose de cet épisode, apprenez à vous écouter et à tester des choses. Je t'en poserai une question vers la fin, on pourra répéter ça si tu veux, ou dire autre chose à ce moment là, mais c'est toi qui décideras. Ça marche. Et c'est moi qui t'écouterai. Je voulais te demander, les gens qui s'expatrient, ou qui sont en train de s'expatrier, est-ce qu'il y a des erreurs très communes qu'ils font ? Est-ce que certains se tirent une balle le pied, quelque chose qu'ils pourraient éviter. Voilà donc tout à l'heure je t'ai posé la question des clichés, c'était plutôt par rapport aux gens qui ne s'intéressaient pas forcément au sujet. Là les gens qui veulent y aller, qui sont en train ou qui y sont déjà, est-ce qu'il y a des erreurs communes qu'on pourrait éviter si on t'écoute dans le principe ? Alors moi je pense déjà une erreur c'est déjà de ne pas fuir un pays parce que souvent moi quand on me contacte souvent sur les réseaux sociaux, c'est "j'en ai marre de la France, je veux partir, le Canada me plaît, qu'est-ce que tu me conseilles ?" Alors déjà, premier conseil, arrête de vouloir fuir une situation parce que cette situation finira par te rattraper. Donc, la question, c'est qu'est-ce que tu vas rechercher en partant à l'étranger ? Est-ce que c'est, je crois que j'en ai parlé un peu plus tôt, est-ce que c'est une nouvelle langue, apprendre une nouvelle langue ? Est-ce que c'est évoluer professionnellement ? Donc, tu recherches un poste supérieur à ce que tu as aujourd'hui. Est-ce que t'as envie que tes enfants testent l'école dans un pays anglophone ou hispanophone, peu importe. Tu vois, plus qu'est-ce que ça va t'apporter à toi seul ou à ta famille ? C'est ça qu'il faut se demander. Parce qu'une fois que tu sais répondre à cette question, tu vas pouvoir choisir le pays qui va correspondre à ce que tu recherches. Et quand tu vas expliquer à ton entourage que tu pars, parce que ton entourage, forcément, ils ne vont pas être ravis de cette décision, parce qu'ils t'aiment et ils ont envie que tu sois là. Mais là, tu vas leur dire "écoute, moi, j'ai pris la décision pour moi-même ou pour ma famille. J'ai envie d'évoluer là, peu importe la raison. Et donc, pour cette raison, dans six mois ou dans un an, je vais mettre les choses en place pour partir dans tel pays, etc., etc. et prendre le temps de ne pas se précipiter et de préparer son projet, de bien se renseigner. Moi, par exemple, il y en a plein, je veux venir au Canada. Non, mais le Canada, c'est très grand. Il y a plus de 10 provinces. non, non, c'est où est-ce que tu vas aller au Canada ? Déjà fais ce travail de réflexion. Donc pour moi, c'est ça qui… les erreurs à ne pas faire, c'est déjà de ne pas partir parce que c'est un effet de mode aussi des fois ou parce qu'il y a des gens qui vendent du rêve sur Instagram et qui ne montrent pas les mauvais côtés de l'expatriation. Ils vont te montrer que les belles photos, les beaux parcs, les machins. Donc bien prendre le temps de la réflexion et de préparer son projet. Et bien par rapport à ça, est-ce que tu as des ressources à conseiller ? Donc là tu disais il y a des gens sur Instagram qui ne montrent que le bon côté. Est-ce que tu trouver des gens par exemple sur instagram peu importe ailleurs qui qui arrivent à montrer un petit peu tout le positif comme le négatif qui arrive à présenter une vision un peu globale de leur situation donc ça peut être ça et après après tu peux me parler n'importe quelle ressource donc livres podcast site internet chaîne youtube etc qui va aider les gens qui sont dans cette démarche de s'expatrier ou qui commence à y réfléchir, sachant que ces ressources, j'aimerais d'abord que tu me parles de celles qui sont extérieures à toi et puis après, on reparlera de ton podcast et de ce que tu proposes plus en détail. Alors moi, je suis horrible parce que je crée du contenu, mais j'en consomme pas beaucoup. Mais je vais quand même essayer de... Quand je parle de consommer, c'est par rapport à l'expatriation. Mais Anne Fleur du podcast French Expats, elle va beaucoup pareil. Elle elle aime bien raconter des histoires, donc elle va aller interroger des personnes qui vont être honnêtes et qui vont peut-être soulever des rideaux sur des aspects de l'expatriation qui ne sont pas toujours dits. Donc il y a son podcast à elle. En termes de ressources aussi, qu'est-ce que je dirais ? Peut-être le petit journal, le site internet du petit journal, où il y a pas mal d'articles. YouTube, je suis désolée, mais je ne consomme pas du tout YouTube. Mais je sais qu'il y a quand même pas mal d'influenceuses. Je pense à Astrid qui poste énormément de vidéos sur Toronto. Donc si quelqu'un s'intéresse à Toronto, elle partage beaucoup de choses en toute transparence. Honnêtement, je suis désolée, mais je n'aurais même pas pu s'apprêter. Comme je dis toujours, c'est une fois qu'on a réfléchi dans sa réflexion, c'est peut-être d'essayer de trouver une personne qui a un profil similaire au sien. Donc, je vais te donner un exemple par rapport à ça. J'ai une de mes très fidèles auditrices qui m'a contactée et qui aimerait partir vivre au Danemark. OK, sauf qu'elle est mariée et elle a une petite fille, donc elle vient me poser des questions à moi. Moi, je ne suis pas mariée, je n'ai pas de petite fille et je vais rajouter un challenge en plus. Elle est de couleur noire, elle n'est pas blanche. le Danemark, il peut y avoir une petite réputation ou il peut y avoir un peu de racisme. Donc forcément, si moi maintenant, je vais la mettre en contact avec une nana qui est blanche et célibataire, est-ce que tu penses qu'elle va pouvoir, avec même toute la bienveillance du monde, est-ce que tu penses qu'elle va pouvoir lui donner les meilleurs conseils ou les meilleures suggestions ? Je ne suis pas certaine. Non, elle n'aura pas... Effectivement, elle ne vivra pas la même chose, pas complètement la même chose qu'elle. Il y aura certainement de certains points sur lesquels on pourra très bien la renseigner. Et puis d'autres qui marcheront moins. Ça, c'est évident. Et donc, je comprends très bien quand tu dis trouver quelqu'un qui nous ressemble. Donc, ça peut être physiquement parce que c'est un des critères. Ça peut être dans le mode de vie. Ça peut être dans les responsabilités qu'on a. Donc, oui, je comprends très bien ce que tu veux dire. Ou même au niveau professionnel. C'est vraiment essayer de réfléchir un maximum sur ce qu'on souhaite et d'aller chercher la personne qui a ce profil. Pratiquement le même match. Les groupes Facebook. Honnêtement, maintenant, il y a des groupes Facebook. Les Français qui vivent à l'étranger sont vraiment très bienveillants dans le partage. Donc, c'est vraiment d'essayer d'aller trouver. Parce que c'est pareil des fois. Attends, je refais ma pensée, mais aller sur les groupes Facebook, mais vraiment, quand on va sur un groupe et qu'on veut poser une question, il faut vraiment être le plus spécifique possible. Donc par exemple, là, elle pourrait très bien dire "je suis une femme de tel âge, malheureusement, on est dans une société où, oui, il faut peut-être préciser si on est de couleur noire, c'est triste à dire, mais je vais quand même le dire, ou si on est d'une certaine religion, je pense que c'est important de le dire aussi, de vraiment dire au maximum son profil et ses attentes et de demander est-ce qu'une personne aurait un profil similaire au mien et serait d'accord pour qu'on échange ensemble ? Et t'as des groupes surtout, les Français partout, en Corée du Sud, les Français en Norvège, peu importe, il existe un groupe Facebook quelque part, ou les expats, machin. Et ouais, moi je dirais de mettre un post sur les réseaux en précisant son projet, et donc du coup à demander à échanger avec cette personne-là, parce que du coup cette personne aura des conseils beaucoup plus pertinents qu'une personne qui est peut-être plus dans l'influence ou dans la création de contenus, et qui va surtout créer pour être mis en avant sur Google, Et donc, tu vois ce que je veux dire ? Du coup, on va peut-être pas mettre en avant que les choses... On va pas mettre que les choses négatives, tu vois ce que je veux dire ? Le but sera pas le même. Non. Le but sera pas le même. Et ça peut être une des ressources, cette influenceuse imaginée, là. Mais je retiens bien qu'un objectif qu'on peut se fixer, c'est de chercher quelqu'un qui vit ce qu'on pense vouloir vivre et qui a des points communs avec nous. Exactement. Donc faut être, faut oser aller vers les gens, je suppose que quand on veut s'expatrier, on a quand même cette fibre, j'ai envie de dire, d'aller vers l'autre, de découvrir l'autre, certainement moins que quelqu'un comme toi qui a son podcast et qui interroge des gens, ou quelqu'un comme moi, c'est pareil, je pense que c'est un gros point commun qu'on a, On aime l'échange, on aime aller vers l'autre, on aime apprendre de l'autre. Mais en gros, ce que tu dis, c'est que c'est quand même une bonne chose d'essayer d'aller vers l'autre pour, même si on ne connaît pas, de prendre le risque d'être ignoré ou de ne pas être bien accepté. Mais d'après ce que tu dis, c'est une bonne stratégie pour savoir à quoi s'attendre derrière. Comme je dis, il faut savoir, il faut essayer de se projeter en fait. Il faut se projeter un maximum sur qu'est-ce que ma vie va ressembler si je fais ça, en fait. Et quelles sont les difficultés que je vais rencontrer sur mon challenge. Parce que essayer d'apprendre des erreurs des autres, ça nous permet d'éviter à nous de faire des erreurs. Donc autant éviter de faire les mêmes erreurs. Et d'ailleurs une erreur, parce que tu me posais la question, les erreurs qu'on fait. Moi, une erreur que j'ai faite deux fois, je l'ai fait en arrivant à Chicago, je l'ai fait en arrivant à Toronto, de se dire "moi je veux pas du tout m'approcher des Français, je suis venue à l'étranger, c'est pas pour rentrer en contact avec les expats qui sont sur place". Grosse erreur, grosse erreur. Parce que du coup, ces Français qui sont sur place, apprenez de leurs erreurs, ils vont vous donner des conseils dont vous n'avez même pas idée en fait, parce que vous allez arriver, vous êtes nouveau, vous n'allez même pas oser poser la question. Par exemple, même rien que trouver un compte en banque, Tu vois, un expat, il va te donner des conseils sur quelle banque aller choisir parce qu'il a pris du recul, il a peut-être déjà testé des choses et parce qu'un expat a des besoins différents qu'une personne locale qui peut-être voyage jamais. Et moi je te dis ça parce que justement j'ai fait l'erreur au niveau de la banque quand je suis arrivée au Canada. Un de mes collègues me dit "ah bah moi ma femme travaille dans telle banque, ok bah je vais là". Sauf que après réflexion et après plusieurs années j'ai dû changer de banque parce que moi je voyage beaucoup Donc moi, il me fallait une carte bancaire qui me permettait de voyager sans fris. Il me fallait une banque qui me permettait de faire des transferts à prix réduit. Si j'avais parlé avec un Français de quelle banque choisir, lui m'aurait peut-être challengé sur ces trucs-là, tu vois. Donc ça aussi, c'est l'erreur à ne pas faire parce que je ne dis pas que quand on arrive quelque part, il faut forcément s'entourer de Français, mais de s'entourer de quelques-uns, je pense que c'est vraiment bénéfique. bénéfique, très bénéfique. Et ça, ça soulève quelque chose qui est vachement important, c'est les "unknowns", ce qu'on ne sait pas qu'on ne sait pas en fait. Et quand tu sais, quand il y a des choses que tu ne sais pas, que tu ne sais pas, tu ne peux pas poser une question. Quand il y a quelque chose que tu sais que tu ne sais pas, au moins tu peux formuler une question. Quand tu ne sais pas que tu ne sais pas, tu ne peux pas. C'est pour ça que c'est intéressant d'écouter et écouter ça peut vouloir dire discuter avec des gens qui te ressemblent, des français à Toronto par exemple quand tu y étais parce que dans la conversation tu vas pas forcément poser la question mais il va y avoir quelque chose qui va ressortir et ça va te mettre la puce à l'oreille et là tu vas poser la question. C'est pour ça que je pense que c'est très intéressant d'écouter ton podcast, je pense c'est très intéressant d'écouter mon podcast parce que justement, naturellement, on va entendre des choses qui vont nous faire nous dire "bon ah ouais tiens ça j'y avais pas pensé" et peut-être qu'on répondra pas à la question qui viendra derrière mais au moins on aura semé une graine et c'est pour ça que je demande des ressources notamment à mes invités parce que c'est ça que les auditeurs peuvent aller faire derrière c'est à dire aller creuser donc je sais pas si ça marche toujours avec ma métaphore de la graine, mais creuser pour semer sa graine, on verra. Mais en tout cas, je pense que c'est très important ce que tu viens de dire. C'est pour ça que j'ai un peu élaboré dessus. Parce qu'en plus, j'ai donné l'exemple de la banque, mais dans le point de vue professionnel aussi. Moi, j'ai été dans des pays qui sont quand même nord-américains, donc la différence de culture, elle est là, mais elle n'est pas non plus énorme comparée à d'autres pays. Mais quand justement on rentre en contact avec des Français qui savent la façon dont nous on pense au travail, ils vont peut-être aussi nous mettre la puce à l'oreille sur certaines choses où il va falloir faire attention. Donc pour te donner un exemple, par exemple au Canada, qui sont très dans la positive attitude, c'est ok de faire des erreurs et de se tester, alors que nous en France on va... Ben moi je suis désolée mais en France un manager il va pas t'inciter à faire une erreur, tu vois. Donc, nous, des fois, on va se mettre la pression, une pression supplémentaire. Mais du coup, le manager canadien, moi, il m'a vu une fois comme "tu veux pas prendre de risques, en fait". Je lui dis "bah non, j'ai pas envie de prendre de risques parce que j'ai pas envie de... Tu vois, c'est des enjeux pour l'entreprise et du coup, c'est pas cool, en fait". Et il m'a dit "bah non, parce qu'on a à prendre nos erreurs, en fait. Donc, c'est pas grave. Je préfère que tu fasses et que tu fasses une erreur plutôt que tu perdes du temps à essayer de c'est quoi la bonne réponse, mais du coup t'agis pas en fait et t'apprends pas. Donc tu vois, c'est intéressant. Ça c'est quelque chose que j'ai remarqué chez toi. Et du coup, tu me l'avais peut-être déjà dit, mais là ça ressort. C'est très positif ce que je vais dire, alors j'espère que ça sera pas pris d'une autre manière. Je te vois comme une fonceuse. Oui, je suis du cintoro. Et du coup, peut-être que c'est dans tes gènes, peut-être que c'est dans ta date de naissance, j'y crois pas trop, mais bon, peu importe. Mais peut-être aussi que ça vient de l'expérience que tu viens de nous raconter. Je me suis pris beaucoup de gamelles, parce que là aujourd'hui, j'ai même ma collègue qui m'avait fait la réflexion il n'y a pas longtemps, qui m'a dit "ouais mais toi Kelly, on dirait que t'as peur de rien". Et je lui dis "mais tu crois Je crois que je ne me suis pas pris des gamelles, parce que j'ai 36 ans. Je m'en suis pris des gamelles. Tu peux demander à mes parents quand j'ai commencé mon apprentissage charcélor, je rentrais les midis en pleurant chez eux, tellement qu'on m'en a fait subir des choses. Je disais non, non, j'ai appris des choses. J'ai pleuré. Et c'est comme ça que du coup, oui, maintenant, aujourd'hui, je suis fonceuse, mais je n'ai pas toujours été une fonceuse. Moi, je me souviens, parler en réunion, c'était en plus dans une autre langue, mais une trouille pas possible. C'était genre je savais qu'on faisait un tour de table et qu'à un moment donné, j'allais devoir prendre la parole. Je tremblais. Tu vois, en plus, moi, je suis du genre, si je stresse, j'attrape des plaques rouges. Donc, heureusement, il faisait froid, donc je pouvais toujours mettre des gros collants roulés parce que je savais que j'allais devenir rouge, tu vois. Maintenant, ce n'est plus le cas. Maintenant, tu me mets dans une salle entourée de 30 hommes dans un milieu sidérurgique. J'aurai aucune difficulté à prendre la parole, à exprimer mon opinion, mais ça m'a pris des années. c'est pour ça aussi que j'ai envie d'inciter tout le temps les gens à sortir de leur zone de confort parce que oui, ça fait peur, mais punaise quand on évolue dans cette direction là, mais qu'est-ce que ça fait du bien. Ouais, non mais c'est... moi j'aime beaucoup discuter avec des gens comme toi parce que ça m'aide à aller... à plus oser, tu vois. Et donc merci pour ton témoignage et pour nos échanges qu'on a depuis, qu'on se connaît depuis quelques mois maintenant. Merci à toi. Moi, c'est ça le but. J'ai vraiment envie d'inspirer parce que maintenant, j'ai du recul et aussi parce que moi, je pense que j'aurais bien aimé être inspirée par d'autres femmes à l'époque ou même des hommes. D'ailleurs, je tiens quand même à signaler que les personnes qui m'ont embauchée, que ce soit à Chicago, même en France d'ailleurs, France, Chicago, Toronto, c'était des hommes, que des hommes qui m'ont fait confiance, qui m'ont inspiré, que quand je suis arrivée dans l'entreprise, je pense à Gareth qui était anglais, mais qui avait vécu en France, Je suis arrivée, il a pris le temps de me dire les différences de culture. Il y a eu des femmes aussi qui m'ont beaucoup soutenue. Et moi, je suis plus dans... Maintenant, j'ai envie qu'on s'entraide entre nous, qu'on échange, qu'on soit sur le partage. Pas que sur le jugement ou la critique. Moi, je l'ai même encore dit hier à une amie qui m'exprimait que des fois, quand elle parle avec ses parents, ça la détruit plutôt que ça lui fait du bien. Et moi, j'ai déjà dit à des personnes autour de moi, J'aimerais qu'avant que tu me parles ou que tu me dises quelque chose, tu te poses la question, est-ce que ce que je vais dire, ce que je vais dire à Kelly, est-ce que ça va lui faire du bien ou est-ce que ça va la détruire ou est-ce que ça va lui baisser son moral, etc. Parce que là, je suis dans une phase de vie qui est quand même assez challengeante parce qu'être nomade, ce n'est pas non plus la belle vie tous les jours. Je suis en train d'essayer de créer quelque chose de ma vie, donc ça me prend beaucoup de temps et d'énergie. Et aujourd'hui, je n'ai pas le temps que quelqu'un vienne empiètre sur mon énergie pour me dire des choses qui n'ont pas de valeur, en fait, qui vont plus me... Tu peux me challenger sur ma réflexion, mais il y a une façon de le faire, en fait. Et ça, c'est aussi le Canada qui me l'a appris. Si ce que tu vas dire, ça ne va pas apporter des choses positives à la personne, eh bien, tais-toi, en fait. Ne parle pas. En France, on dit "tourne ta langue cette fois avant de parler", je crois que c'est ça l'expression. Je pense qu'il faudrait la répéter plus souvent parce qu'elle est vraie, en fait. Si tu ne vas pas faire sourire la personne, ça ne sert à rien, en fait. veut mieux que tu le gardes pour toi, parce que les gens, ils ont suffisamment à gérer dans leur tête et ce n'est pas utile de rajouter ça. Je ne sais pas du tout comment on a divisé sur cette conversation qui n'a rien à voir avec l'expatriation, mais tu vois, du coup, c'est ce que je te disais par rapport à ce que j'adore aussi dans l'expatriation, c'est qu'aujourd'hui, j'ai un profil qui n'est pas du tout le même profil. Après, j'ai aussi vieilli, donc ça a joué là-dedans, mais j'étais une personne tellement en manque de confiance en elle. Et ces années à l'étranger, ça m'a... Oui, là, j'ai l'air d'être super confiante, alors que non, je suis pas super confiante, mais je suis beaucoup plus à l'aise sur beaucoup de choses. Est-ce que tu peux élaborer là-dessus ? Parce que je pense que c'est très important aussi, on n'a pas parlé depuis le début, la confiance que tu as gagnée, certes, avec les années qui passent et les expériences que tu aurais eues dans tous les cas, mais l'impact de tes expatriations sur ton développement, sur ton épanouissement, sur ta confiance en toi. Écoute, c'est pas compliqué. Moi, à l'école en tout cas, ou en France ou dans les entreprises sur lesquelles j'ai travaillé, c'est ce que je disais, je prenais pas la parole. J'avais peur de ce que j'allais dire. J'analysais toujours dix fois dans ma tête avant d'oser dire quelque chose. Maintenant, je ne suis plus du tout dans cette démarche-là. Après, je ne sais pas si c'est très juste ce que je vais dire, mais je le pense, donc je vais le dire. J'ai grandi avec un frère jumeau. Certes, il est un homme, je suis une femme. Mais quand je nous vois tous les deux, mais on est à des... De toute façon, je dis toujours, c'est le ying et le yang. On est le ying et le yang. Moi, j'ai aucune difficulté à prendre des décisions. Ça va être instantané pratiquement. Il y aura eu un travail de réflexion, mais je vais être très rapide. Lui, impossible de prendre des décisions. Impossible. À chaque fois, je rigole parce que si on va au bar ensemble, moi, j'ai eu le temps de finir une bière qu'il est toujours en train de se demander ce qu'il va commander comme boisson. Ça, dans les capacités de prendre des décisions, des capacités de prendre des risques, de prendre la parole en public, parler anglais tout simplement. Je me souviens à l'école, si la prof m'interrogeait, je devenais toute rouge, j'étais gênée comme je sais pas quoi. Je me disais on va se foutre de ma gueule. Au jour d'aujourd'hui, là j'essaie d'apprendre l'espagnol, même si je dis n'importe quoi ou si je vais mal le dire, c'est pas grave parce que je suis là pour apprendre, tu vois. Donc ça m'a aussi appris ça je pense à plus oser et à se foutre. Ah oui, ça aussi, se foutre du regard des autres. Je me fous du regard des gens aujourd'hui alors qu'avant pour moi j'y attachais beaucoup trop d'importance. Grâce à l'expatriation tu penses ? Oui, oui carrément. Tu penses que si j'étais restée dans mon entourage, dans mon petit quotidien, ça m'aurait... enfin je sais pas comment ça m'aurait... en fait je pense que je m'en détache parce que c'est loin de moi tout ça, physiquement c'est loin ce que les gens pensent. Est-ce que ton entourage initial, ta famille pour faire simple, ouais on va dire ta famille parce que c'est ce qu'il y a de plus simple et de plus constant sur le long terme, est-ce que tu as pris du recul aussi sur ce qu'ils pensaient eux, où est-ce que ça te touche plus que les nouvelles personnes que tu vas rencontrer ? Ça me touche clairement plus que ce que mon entourage pense de moi. Jusqu'à l'année dernière, j'ai accordé de l'importance, beaucoup trop d'importance, puis aujourd'hui. Parce que ça n'a pas un effet positif sur moi et je l'ai finalement compris et je me suis dit il faut arrêter de... Si c'est pas positif, il faut arrêter de se... Parce qu'on est à des années... Moi, je suis à des années... Je me sens... Je l'ai dit dans un de mes épisodes, on parle français, mais j'ai l'impression qu'on parle pas la même langue. Parce que notre ouverture d'esprit n'est pas du tout la même. Moi, j'ai des... Pour te donner même un exemple tout bête, là, je suis allée voir une amie au fin fond du Nord du Québec, là où j'ai roulé dix heures en voiture pour aller la voir. Elle, elle était venue aussi à Montréal. Il n'y a aucun souci. J'ai ma copine Trisha qui est venue à mon anniversaire qui a fait six heures de route aller, six heures de route retour. J'ai mon ami Jen qui est venu me voir à Nashville. Dix-sept heures de route. Aller dix-sept heures de route retour pour venir passer un week-end avec moi. En France, ça fait deux années de suite que je rentre deux mois ou je reste deux mois pour prendre le temps. Ma cousine qui habite à dix minutes. Mes amis qui habitent à 30 minutes. Je ne les ai pas vus en deux Tu vois ? Donc là maintenant je me dis non mais c'est pas grave en fait. Après les gens qui me rencontrent pour la première fois, si forcément ça m'intéresse quand même parce que je pense que notre côté humain, je sais pas mais c'est quand même important de savoir un peu ce que les gens pensent ou l'impression qu'on dégage etc. Mais par contre maintenant j'ai appris à me détachée de... Si ce que tu me dis ça me plaît pas forcément mais que ça me challenge pas pour me faire évoluer, dans ces cas là, tu dégages de mon cercle en fait. J'ai aucune difficulté à dégager les gens de mon cercle aujourd'hui. Et tout ça, je pense que c'est l'expatriation et mes expériences un peu partout qui m'ont appris ça. Est-ce que tu penses que si t'avais changé de lieu de vie et du coup d'environnement direct, mais que t'étais restée en France ? Donc Donc imaginons Metz, imaginons Thaï dans le sud-ouest par exemple. Même langue, même loi, même... Déjà, juste ces deux paramètres. Mais, régions différentes, pas ton environnement dans lequel tu as grandi, autour de toi. Est-ce que tu penses que certaines de tes évolutions auraient eu lieu quand même ? Et si oui, lesquels et lesquels n'auraient pas eu lieu ? Parce qu'il fallait vraiment que tu ailles vivre avec des gens plus différents de toi, dans le sens où ils ne parlaient pas la même langue, où ils n'avaient pas la même culture. Non, moi, je pense que clairement, si j'étais allée dans le Sud-Ouest, oui, j'aurais peut-être évolué sur certaines choses. J'aurais été plus contente parce qu'il y a du soleil. Donc l'aspect météorologique aurait eu un impact positif sur mon moral. Mais en termes de personnalité, je ne suis pas certaine que j'aurais que j'aurais autant évolué. Et la raison pour laquelle je pense ça, c'est parce que je reviens au professionnel, par exemple. Je ne suis pas certaine que si j'étais restée quand même dans le domaine, parce qu'il faut quand même pas changer tous les paramètres. Donc, si j'étais restée dans le même domaine professionnel en tant que jeune femme ingénieure, jamais, et ça, c'est sûr et certain, on m'aurait confié les missions qu'on m'a confiées aux Etats-Unis et au Canada. Donc, déjà, d'un point de vue professionnel, j'aurais jamais été dans des situations où j'ai été à ce moment là, parce qu'en France, je le sais pour l'avoir vu, il faut déjà avoir 10, 20 ans d'expérience dans la boîte pour avoir ses postes à haute responsabilité. Déjà là-dessus, c'est clair et net que je n'aurais pas évolué. Et en termes de la positive attitude, ça pour te donner un exemple, c'est que quand moi, justement, j'ai fait mon travail de reconversion et que j'ai annoncé à mes amis canadiens et américains que maintenant, j'allais tout claquer pour aller ouvrir un bar à bière en Guadeloupe, le discours que j'ai eu de ces personnes était à l'opposé du discours que j'ai eu des Français lorsque je leur ai parlé de ce projet. Je ne dis pas que ça part d'une mauvaise intention des Français d'avoir ce côté un petit peu plus négatif, on va dire. Je ne dis pas que c'est malveillant, c'est juste qu'en France, il faut se l'avouer. On a tendance à aimer râler, on a tendance à critiquer, à être dans le jugement. Et donc, du coup, quand une personne t'annonce un changement de vie aussi important, tu ne comprends pas en fait. Alors que eux qui sont plus dans la dermage positive, ils vont être "ouah mais c'est trop bien, t'as trop raison, tu testes quelque chose de nouveau, etc, etc." Et je me dis en fait, tu vois comme le discours entre les deux, il est différent. Donc, si tu évolues dans un monde où c'est plus dans la négativité, tu vois, dans... Je veux râler parce que tu sais, en France, ouais, on fait des grèves, etc. Ouais, ça, c'est pas bien, il ne faut pas faire ça. Mais moi, je dis toujours "et vous apportez quoi comme solution. En fait, quand tu vas râler sur quelque chose, est-ce que tu peux pointer du doigt tout en apportant une solution aléatoire ? Je suis 100% d'accord. Parce que si tu apportes pas de solution, ça sert à rien de râler, en fait. Tu peux pointer du doigt tout ce que tu veux, mais apporte quelque chose, en fait. Apporte une idée, apporte quelque chose. Et c'est plus tourner les choses dans le positif plutôt que que dans le négatif, en fait. Donc, moi, clairement, si j'avais été dans le sud-ouest ou ailleurs en France, je pense que ça, j'aurais pas évolué de la même façon. c'est certain. Désolée, je pars dans des monologues là, désolé. C'est génial, j'adore, j'adore. Je veux de l'échange, je veux qu'il y ait des choses qui sortent de notre discussion. Et ça me va très, très bien. Ça me va super bien. Alors, j'ai une autre nouvelle question que je vais te poser. Tu vas me dire si, pareil, si elle t'évoque quelque chose. Quand tu regardes ton parcours jusque là, Est-ce que tu as l'impression qu'il y a une sorte de mission qui se retrouve dans tes différents choix, dans tes différentes actions ? Quelque chose dont tu te sens investi, quelque chose que tu veux apporter vraiment au monde ? Tu sais, je me pose souvent la question, là, surtout depuis que je suis... depuis ces quelques années où j'ai un style de vie qui est vraiment différent de ce qu'on a l'habitude de voir. Je pense que je suis une personne qui qui est constamment envie d'aider, parce que j'ai envie que mon rôle, là, sur cette terre... Tu vois, je te disais, je vais faire un bar à bière pour égayer la journée des gens, tu vois. Et donc là, j'essaye un peu de continuer. En fait, j'ai envie d'aider les gens. Et des fois, on dit en plus, les gens qui aident sont ceux qui ont peut-être besoin de se faire le plus aider. Mais moi, mes invités m'inspirent, donc elles m'aident, même si elles ne s'en rendent pas compte. Et je pense que, ouais, et peut-être aussi, ça, c'est de la façon dont j'ai grandi, parce qu'encore une fois, je le rappelle, mon jumeau, Ma mère m'a toujours dit, et elle le dit encore aujourd'hui, mon frère jumeau, je le couvais. C'était... Tu vois, limite je lui faisais son sac scolaire, j'allais être sûre qu'il avait mangé son repas. Tu vois, j'étais vraiment dans ce truc un peu maternel et je pense que j'ai ce besoin d'aider. Et des fois, ça me mange d'ailleurs parce que les gens ne me demandent pas leur aide en fait. Mais moi, je sens que j'ai besoin de les aider parce que je sens qu'ils vont être... Je sens qu'ils ont besoin d'aide, donc je vais les aider. Oui. Et des fois, ça peut se retourner contre moi, tu vois, donc parce que ça peut me demander beaucoup d'énergie, donc je me focus pas sur d'autres choses qui vont m'aider moi. Du coup, moi, je me retrouve dans une spirale qui peut être anxiogène personnellement. Et je pense que, ouais, de toute façon, j'avais lu un livre. D'ailleurs, tu me parlais de ressources tout à l'heure. Je sais pas si t'as déjà entendu parler d'un livre, donc c'est en anglais. Je suis désolée, je sais pas s'il est en français, mais ça s'appelle "What color is your parachute?" Ah non, jamais entendu. Oui, donc c'est le livre qui m'a aidé justement dans cette reconversion. Et en fait, c'est tout un livre de remise en question où tu analyses des moments de tes journées, de tes semaines. Tu te poses beaucoup de questions. C'est un livre très dur à lire. D'ailleurs, j'ai mis plusieurs années et à la fin, ça ressort avec une fleur. La pétale, enfin, dans le cercle du milieu de ta fleur, ça va être ta mission de vie et tout autour, les pétales. C'est par exemple, ça va être les conditions géographiques, les conditions de travail, les conditions sociales. chaque pétale va représenter des critères de vie. Et moi, j'ai fait cet exercice de la fleur, en fait. Et c'était super intéressant parce que du coup, au centre, j'avais que ma mission de vie, en fait, c'est que j'ai envie de rendre les gens plus heureux. Ok. C'est ça qui est ressorti. Super. Tu as très bien répondu à cette nouvelle question aussi. Voilà. Qu'est-ce qu'on peut faire, les auditeurs, moi ? Qu'est-ce qu'on peut faire pour toi ? Vraiment pour toi ? Donc ça peut être quelque chose de très lié à toi vraiment et puis ça peut être quelque chose par rapport à ce grand sujet d'expatriation dont on a parlé aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce que c'est aller écouter ton podcast par exemple ? Déjà s'il y en a qui nous ont écouté jusque maintenant, déjà je leur dis merci. Moi je Je pense que je reste quand même une personne qui aime quand on lui dit que c'est bien ou tu vois qu'on l'encourage. J'ai quand même besoin de... Parce que c'est ça aussi, il y a eu plusieurs fois où j'ai voulu tout arrêter avec le podcast. Et comme par hasard, le jour-là, je recevais un message d'une femme quelque part dans le monde qui m'envoyait un message juste pour me dire merci, merci de tout ce que j'ai posté, ça l'a inspiré, etc. Donc moi, en fait, tout ce que je demande aux gens, c'est juste de temps en temps, envoyez-moi un petit message pour me dire soit ce que vous avez pensé dans un épisode, soit juste pour dire merci, j'adore ton podcast ou soit le partager à une amie, à une cousine, peu importe. M'aider aussi à le rendre un petit peu plus visible parce que je n'ai pas envie que mon travail soit il est fait sans rien. Mais moi, c'est tout ce que je demande, en fait, c'est que de temps en temps, on me dise bravo, qu'on me dise merci, qu'on me dise tiens, ça, c'était bien. Mais on peut aussi me dire ça, c'était moins bien parce que j'accepte la critique positive. C'est bien de dire quand c'est pas bien, mais il faut apporter une solution. C'est encore ce que je disais tout à l'heure. dire "ouais, ça, c'était pas bien parce que ceci, je pense qu'à l'avenir, ça pourrait être intéressant si tu faisais dans cette démarche là. Ça, c'est ce qu'on pourrait faire pour moi. C'est ce que tu pourrais faire pour moi." Voilà. Mais Jack, tu me tends ton micro, moi, ça me fait extrêmement plaisir. Donc... Eh ben tant mieux, je suis très content de tout, de t'avoir eu et de cette discussion-là longue qu'on est en train d'avoir. J'ai aucune idée quelle heure il est d'ailleurs. Midi, 36h. Ça fait un peu plus de deux heures qu'on a commencé d'enregistrer. Et du coup, par rapport à ça, où est-ce qu'on vient de te parler ? Comment est-ce qu'on te contacte ? Qu'est-ce que tu préfères ? Moi, c'est Instagram. 100% Instagram. Je suis vraiment très présente là-dessus. Je réponds à toutes les personnes qui m'envoient des messages. Donc oui, moi, ce sera Instagram. Vas-y, dis-nous ton nom sur Instagram. Il est un peu bizarre, j'ai essayé de mettre, tu sais, un nom de compte que si les gens cherchent "expat", ils tombent sur mon compte en premier. J'avais pas compris que l'algorithme ne fonctionne pas que au nom de ton compte. Et maintenant j'ai plus envie de le changer parce que du coup, si je le change, il va falloir que je change dans plein de descriptions d'épisodes, etc. etc. Mais mon compte du coup, c'est "expat" tiré du bas, "fillexpats". Donc avec un "expat" singulier, pluriel ? Ouais, et singulier. expat-fillexpat au pluriel, mais déjà si tu tapes expat- Mais bon, le mieux ce sera que tu me le... Je me mettrais dans les notes d'épisode, évidemment. Je vous dis à la toute fin de l'épisode, je vous explique comment retrouver les notes d'épisode, où il y aura les coordonnées de Kelly et où il y aura aussi les références. Tu te rappelleras des références que tu m'as citées tout à l'heure ? Je pense, oui. Pour qu'on puisse les noter à la fin. Ouais. avec un. Bien, pour finir, est-ce qu'en une phrase si possible, ou en tout cas d'une manière assez concise, tu pourrais nous dire ce que tu aimerais qu'on retienne après avoir écouté cet épisode ? Moi, si du coup, il faut retenir un truc de cet épisode, tout ce que je demande, c'est que chacun mette dans son emploi du temps, dans son ajada, même si c'est juste 10 minutes dans la semaine, 30 minutes dans la semaine, mais juste de prendre le temps pour soi en fait, pour soi, solo, pas son frère, pas ses parents, pas son mari, pas ses enfants, mais pour soi, de prendre du temps pour soi. Voilà, c'est ce que j'ai envie qu'on retienne. Merci cher auditeur d'avoir écouté cette discussion jusqu'au bout. Tu peux retrouver les notes de chaque épisode sur le site alexandepenot.fr/podcast. C'est alexandre p-e-n-o-t.fr/podcast. Ces notes contiennent notamment le moyen de contacter l'invité et les références qu'il ou elle a mentionnées. Sur cette même page, tu trouveras les vidéos de tous les extraits marquants de l'épisode ainsi que la version vidéo de l'épisode complet. Si tu veux aider ce podcast à continuer de se développer, tu peux t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée et y laisser une évaluation positive. Tu peux également me parler directement depuis le formulaire de contact de mon site pour me dire qui tu es, comment tu as découvert "Principes Fondamentaux" et éventuellement qui tu penses qui feraient un bon invité. Evidemment, ce qui aide le plus, c'est que tu recommandes ce podcast à des personnes que ces discussions pourraient intéresser. A bientôt pour un nouvel épisode de "Principes Fondamentaux".